MODY5 dans le contrôle des progéniteurs pancréatiques

MODY5 dans le contrôle des progéniteurs pancréatiques

SFD O64 La stabilisation de HIF-1 α dans le pancréas embryonnaire réduit la différenciation des cellules bêta A. Soggia, R. Scharfmann, B. Duvillié I...

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SFD

O64 La stabilisation de HIF-1 α dans le pancréas embryonnaire réduit la différenciation des cellules bêta A. Soggia, R. Scharfmann, B. Duvillié Inserm U845, Paris.

Introduction : Plusieurs études montrent que l’embryon au cours des étapes précoces du développement évolue dans un milieu hypoxique (faible pression d’oxygène). Lorsque des pancréas embryonnaires sont cultivés in vitro sur un filtre dans un environnement hypoxique (pO2 à 3 %) la différentiation des cellules bêta est nettement diminuée comparativement à une condition à 21 % d’O2. Par ailleurs, le facteur ubiquitaire d’adaptation à l’hypoxie, Hypoxia Inducible Factor 1 α (HIF-1 α), est détecté dans les pancréas cultivés en hypoxie mais pas en normoxie (Heinis et al, 2010). Matériels et méthodes : Afin de comprendre les effets provoqués par le complexe HIF in vivo, nous avons croisé des souris Vhl floxées avec des souris exprimant le gène de la recombinasse CRE sous le contrôle du promoteur de SOX9, facteur exprimé dans les progéniteurs pancréatiques. Résultats : Nous avons vérifié l’efficacité de la recombinaison du locus Vhl à plusieurs niveaux : ADN, ARN et protéique. Par ailleurs, nous nous sommes assurés que la recombinaison du locus Vhl induit bien la stabilisation de HIF-1 α dans les progéniteurs. Nous avons montré par immunohistochimie et PCRq que la stabilisation de HIF-1 α diminue la différenciation des cellules bêta d’environ 50 % comparée à l’absence de HIF-1 α. La quantification du nombre de progéniteurs endocrines NGN3+ montre que ces cellules sont également diminuées dans les pancréas Vhl -/- vs contrôles. Discussion : Afin de comprendre les mécanismes moléculaires permettant d’expliquer la baisse de la différenciation des cellules bêta lorsque HIF-1 α est stabilisé, nos efforts se portent actuellement sur les cellules endothéliales puisque 1) nous savons que HIF-1 α induit une augmentation de l’expression du Vascular Endothelial Growth Factor (VEGF), facteur pro-angiogénique 2) il a récemment été montré que l’augmentation du nombre de cellules endothéliales dans des pancréas embryonnaires réduit la différenciation des cellules bêta (Magenheim et al, 2012).

O65 Rôle essentiel d’HNF1B/MODY5 dans le contrôle des progéniteurs pancréatiques C. Haumaitre1, M. De Vas1, J. Kopp2, M. Sander2, S. Cereghini1 1

CNRS UMR7622 UPMC, Paris ; 2 Departments of Pediatrics and Cellular and Molecular Medicine, University of California, San Diego, USA.

Objectif : Le syndrôme MODY5 (Maturity Onset Diabetes of the Young 5) associé à des mutations hétérozygotes du gène HNF1B (Hepatocyte Nuclear Factor 1), est caractérisé en particulier par un diabète et une hypoplasie pancréatique. Nous avons précédemment montré que l’invalidation d’Hnf1B chez la souris conduit notamment à une agénésie du pancréas, associée à un défaut de régionalisation de l’intestin primitif. L’objectif de cette étude est d’étudier les fonctions du facteur de transcription HNF1B au cours du développement pancréatique. Matériels et méthodes : Nous avons généré une délétion d’HNF1B spécifiquement dans les progéniteurs pancréatiques par invalidation conditionnelle chez la souris, en utilisant une lignée Hnf1b floxée et les lignées Pdx1-Cre et Sox9CreERT2. Résultats : Nous avons observé une hypoplasie pancréatique majeure (réduction de ~90% de la masse du pancréas à E18,5), chez les mutants (Pdx1-Cre+/- ; Hnf1bfl/-) comparé aux contrôles (Pdx1-Cre-/- ; Hnf1bfl/-), engendrant une létalité périnatale. Les analyses histologiques et immunohistochimiques révèlent une diminution importante des acinis (~75% à E16,5), des canaux kystiques, et une absence de cellules endocrines. Ceci est corrélé avec une diminution drastique de l’expression de marqueurs des lignages exocrines et endocrines par Q-PCR. En particulier, nous avons observé une réduction de ~85% de l’expression de NGN3, et découvert NGN3 comme cible directe d’HNF1B par ChIP. Les progéniteurs présentent une diminution de ~20% de la prolifération et nos analyses par Q-PCR et ChIP montrent qu’HNF1B est impliqué dans la régulation de la voie Notch. Conclusion : Nos résultats démontrent qu’HNF1B est requis pour la prolifération et la survie des progéniteurs pancréatiques, pour la morphogenèse des canaux et pour l’induction des précurseurs endocrines. Notre étude révèle de nouvelles régulations dans le réseau qui contrôle l’organogenèse du pancréas, ce qui est important pour mieux comprendre la maladie MODY5 et contribuer à de nouveaux traitements par modulation de l’activité d’HNF1B ou de ses cibles.

O66 Critères cliniques permettant l’identification de patients « MODY X » pour un criblage génétique élargi 1

C. Leroy , I. Fajardy2, F. Vasseur3, R. Bresson4, M. Cazaubiel5, F. Delecourt6, D. Delefosse7, C. Lemaire8, M. Lepeut9, J.-P. Rouget10, O. Verrier11, P. Froguel12, P. Fontaine13, A. Vambergue14

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© 2013. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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CHRU Lille, Lille ; Centre de Biologie Pathologie, CHRU Lille, Lille ; Pôle de Santé Publique CHRU Lille, Lille ; 4 Service de Diabétologie, CH Douai, Douai ; 5 Service de Diabétologie, CH Tourcoing, Tourcoing ; 6 Service de Diabétologie, GHICL Lille, Lille ; 7 Service de Diabétologie, CH Arras, Arras ; 8 Service de Diabétologie, CH Béthune, Béthune ; 9 Service de Diabétologie, CH Roubaix, Roubaix ; 10 Service de Diabétologie, CH Armentières, Armentières ; 11 Service de Diabétologie, CH Valenciennes, Valenciennes ; 12 Service de Diabétologie, CHRU Lille – Université de Lille Nord de France, CNRS UMR-8199, Lille, Lille ; 13 Service de Diabétologie, CHRU Lille, Lille ; 14 Service de Diabétologie, CHRU Lille – EA 4489 « Environnement périnatal et croissance », Faculté de Médecine-Pôle Recherche, Lille. 2 3

Introduction : La prévalence du MODY est sous-estimée en raison de la difficulté à distinguer un diabète de type monogénique d’un DT2 précoce. Patients et méthodes : Évaluation phénotypique de 155 patients suspects de MODY ayant bénéficié d’un séquençage des gènes GCK et HNF1A. Comparaison de la probabilité d’être atteints d’un MODY selon les critères classiques du MODY et selon les algorithmes proposés par Shields et par Béllanné-Chantelot. Résultats : 15 patients présentent un MODY 2, 20 un MODY 3 et 119 aucune mutation de GCK ni d’HNF1A (Groupe « Non mutés »). Le phénotype des patients MODY 2 et MODY 3 nous ont amené à définir des « critères élargis » qui sont : âge au diagnostic < 40 ans, IMC < 30 kg/m2, ≥ 3 générations atteintes, dont au moins 2 avant l’âge de 40 ans. Les « Non mutés » sont significativement plus âgés et ont un IMC plus élevé. Les patients MODY 2 et MODY 3 ont plus souvent ≥ 3 générations atteintes et un âge au diagnostic chez les apparentés plus bas. Les algorithmes retrouvent des probabilités de MODY plus élevées chez les patients mutés que chez les « Non mutés ». Cependant, parmi les « Non mutés », 21 patients présentent les « critères élargis » du MODY et 17 autres ont une probabilité de MODY X selon Shields > 25 %. 6 autres patients présentent des anomalies morphologiques rénales orientant vers une anomalie génétique du développement. Conclusion : Le profil phénotypique des « Non mutés » est variable vraisemblablement constitué de patients porteurs d’un MODY et de patients DT2. L’utilisation de critères diagnostiques « élargis » et d’outils prédictifs proposés en ligne permet d’extraire, de ce groupe, 44 patients éligibles pour la poursuite des explorations génétiques, rendues possibles par le développement de nouvelles méthodes de criblage génétique étendu.

O67 Comment évaluer la masse bêta-cellulaire résiduelle chez les patients diabétiques de type 1? L’Étude ImMaDiab R. Mallone1, M.-C. Gagnerault1, N. Lahlou2, N. Tubiana-Rufi3, J.-C. Carel3, F. Travert4, M. Marre4, J.-P. Beressi5, J.-F. Gautier6, C. Briet7, B. Fève8, A. Hartemann9, P.-J. Guillausseau10, A. Falaschi-Jones1, E. Larger11 1

INSERM U986, Paris ; Hôpital Cochin, Hormonologie, Paris ; Hôpital R. Debré, Endocrinologie Pédiatrique, Paris ; 4 Hôpital Bichat, Diabétologie, Paris ; 5 CH Versailles, Diabétologie, Versailles ; 6 Hôpital Saint Louis, Diabétologie, Paris ; 7 Hôpital Kremlin-Bicêtre, Endocrinologie, Paris ; 8 Hôpital Saint Antoine, Endocrinologie, Paris ; 9 Hôpital Pitié-Salpetrière, Diabétologie, Paris ; 10 Hôpital Lariboisière, Médecine Interne, Paris ; 11 Hôtel Dieu, Diabétologie, Paris. 2 3

Introduction : Il n’y a pas de paramètre satisfaisant pour évaluer la masse bêta résiduelle dans le diabète de type 1 (DT1). Notre hypothèse est que la réactivité de lymphocytes T auto-immuns est proportionnelle à la masse bêta résiduelle et peut donc en offrir une estimation sensible. Patients et méthodes : ImMaDiab est une étude multicentrique, prospective, de 100 patients DT1 (50 adultes, 50 enfants), nouvellement diagnostiqués. Tous les 6 mois pendant 18 mois, ces patients sont évalués pour leurs réactivités T contre des antigènes bêta et pour leur sécrétion résiduelle de peptide C après repas standardisé (dosage sérique et urinaire). Résultats : 56 patients (16 enfants, 40 adultes) ont déjà été inclus, durée médiane de suivi : 6 mois (0-11).94 % avaient des biomarqueurs d’auto-immunité (44 % anticorps et cellules T ; 44 % anticorps seuls ; 6 % T seules). Le pic de sécrétion du peptide C après repas test à 10 semaines du diagnostic était < 1 nmol/l chez 86 %. À 6 mois, les biomarqueurs T restaient détectables chez 80 % des patients. En parallèle, 78 % des patients avaient un déclin de leur fonction bêta. La corrélation entre l’aire sous courbe (AUC) du peptide C sérique et la quantité totale de peptide C urinaire excrétée était linéaire (r2= 0,8 ; p < 10e-4). Conclusion : L’étude ImMaDiab donne des premières informations sur l’évolution de la réactivité T et de la sécrétion insulinique après le diagnostic de DT1 et pourrait offrir des biomarqueurs simplifiés (T ou peptide C urinaire) pour estimer la masse bêta résiduelle.