Diabète – Lille 2010
O93 Variabilité de l’HbA1c et de la glycémie sur 9 ans – l’étude D.E.S.I.R 1
C Lange , J Tichet2, S Soulimane1, B Balkau1, et le groupe d étude D.E.S.I.R. 1
Recherche en Épidémiologie et Biostatistiques, Inserm U780, Villejuif ; Épidémiologie, Irsa, La Riche.
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Introduction : Il a été montré que l’HbA1c donne une mesure du statut glycémique plus fiable et plus stable que la glycémie sur une courte période de 12 semaines. Nous avons testé sur une longue période de 9 ans si la variabilité biologique de l’HbA1c était plus basse que celle de la glycémie. Patients et Méthodes : Nous avons étudié 1 931 hommes et 2 054 femmes issus de l’étude de cohorte D.E.S.I.R. Ils étaient âgés de 30 à 65 ans à l’inclusion, ils n’étaient pas traités pour le diabète pendant l’étude et avaient au moins 3 mesures de glycémie et d’HbA1c au cours des 9 ans. Aux 4 examens triennaux, les sexe-spécifique z-score (centrés réduits) ont été calculés pour l’HbA1c et la glycémie à partir des valeurs de la moyenne et de l’écart type à l’inclusion. Pour chaque sujet, les droites de régression de la glycémie et de l’HbA1c expliqués par l’année de l’examen ont été estimées. Puis nous avons calculé la variabilité à long terme pour chaque individu par la moyenne de la somme des carrés des résidus autour de leur droite de régression. Pour chaque individu, nous avons calculé la différence entre la moyenne de la somme des carrés des résidus pour la glycémie et pour l’Hba1c standardisés, et testé cette différence par bootstrap. Résultats : A long terme, il y a significativement plus de variabilité pour la glycémie que pour l’HbA1c, autant chez les hommes que chez les femmes (p < 0,01). Moyenne somme des résidus carrés sur z-scores
Variation pour un individu (95e percentile)
glycémie
HbA1c
p diff
glycémie (mM)
Homme
0,207
0,164
0,01
0,18 (0,48)
HbA1c (%) 0,11 (0,29)
Femme
0,190
0,132
0,01
0,16 (0,41)
0,11 (0,29)
En moyenne, la variation de la glycémie était de 0,18 mmol/l (H) et de 0,16 mmol/l (F). Pour l’HbA1c, la variation était de 0,11 % (H et F). Conclusion : A long terme, il y a moins de variabilité pour l’HbA1c que pour la glycémie et à court terme comme déjà décrit.
O94 La comparaison de la prédiction du diabète défini par la glycémie à jeun ou par l’HbA1c : AusDiab, Inter99 et D.E.S.I.R S Soulimane1, D Simon2, JE Shaw3, PZ Zimmet3, K Borch-Johnsen4, D Vistisen4, S Vol5, B Balkau1
pour AusDiab et Inter99 et 6 ans pour D.E.S.I.R et les sujets étudiés étaient âgés de 30 à 61 ans à l’inclusion. Les distributions de l’HbA1c étaient différentes entre les 3 cohortes, nous avons donc standardisé les données d’HbA1c de AusDiab et Inter99 sur les données de D.E.S.I.R assignat la même moyenne et le même écart-type aux données des 3 cohortes. Résultats : Les moyennes (écart-type) à l’inclusion de GAJ (mmol/l) étaient de : 5,3 (0,5), 5,5 (0,5) et 5,3 (0,5) et d’HbA1c (%) étaient de : 5,4 (0,4) après standardisation. Dans Inter99, l’incidence du DM est la plus élevée avec les deux définitions ; les incidences de DM défini par la GAJ ou par l’HbA1c sont similaires pour Inter99 et D.E.S.I.R. Mais plus élevées avec l’HbA1c pour AusDiab (PMcNemar < 0,0001).
SFD (ALFÉDIAM)
Patients et Méthodes : Une COG a été réalisée chez 1 283 patients sans dysglycémie connue hospitalisés pour surpoids ou obésité. Résultats : Un état pré-diabétique a été diagnostiqué chez 257 (20 %) patients (197 IG, 29 HAJ et 31 IG+HAJ) et un diabète chez 77 (6 %) patients, dont 22 avec une GAJ = 7 mmol/l. Une GAJ = 6 mmol/l, une GAJ = 5,5 mmol/l, une HbA1c = 6 % et suivre les recommandations de l’ANAES auraient respectivement identifié 29,9 ; 41,3 ; 36,8 et 15,6 % des patients avec une COG anormale. Les facteurs prédictifs indépendants de dysglycémie en analyse multivariée étaient l’âge (odds ratio 1,031 [intervalle de confiance à 95 % : 1,018-1,044], p < 0,0001), le tour de taille (OR = 1,022 [1,012-1,032], p < 0,001) et l’hypertension (OR = 1,521 [1,051-2,199], p = 0,026) dans le modèle clinique, et l’âge (OR = 1,033 [1,017-1,048], p < 0,001), l’HbA1c (OR = 2,1 [1,5-3,3], p < 0,001), l’index HOMA d’insulinorésistance (OR = 1,15 [1,05-1,27], p = 0,004) et l’uricémie (OR = 1,0003 [1,000-1,006], p = 0,04) dans le modèle clinique et biologique. Conclusion : Chez les patients en surpoids ou obèses, a- la prévalence des dysglycémies est élevée ; b- la GAJseule comparée à la COGne diagnostique que 31 % des diabètes ou prédiabètes ; c- une GAJ > 5,5 mmol/L et une HbA1c = 6,0 % ne peuvent pas se substituer à la COG ; d- les facteurs prédictifs principaux de dysglycémie sont l’âge, le tour de taille et l’hypertension et pourraient être utilisés en priorité pour la sélection des sujets à dépister.
DM incident par HbA1c
GAJ
AusDiab
126 (4,8 %)
77 (2,9 %)
HbA1c & GAJ 51
Inter99
233 (5,0 %)
227 (4,9 %)
196
DESIR
54 (1,6 %)
66 (1,9 %)
40
Les modèles logistiques montrent que la GAJ à l’inclusion est prédictive du DM défini par la GAJ, et l’HbA1c à l’inclusion est prédictive du DM défini par l’HbA1c. Ces modèles permettent une bonne discrimination (c > 0,73) et suivent bien les incidences observé (pHosmer-Lemeshow > 0,11). Conclusion : Même si les deux définitions de DM ne dépistent pas toujours les mêmes individus, l’HbA1c à l’inclusion prédit bien le diabète défini par l’HbA1c et de même, la GAJ à l’inclusion prédit le diabète défini par GAJ.
O95 Équivalence entre les concentrations de glucose sur sang total capillaire et veineux versus plasma chez des individus non-diabétiques et des patients diabétiques de type 2 EA Onana1, E Sobngwi1, GE Loni1, ST Enoru1, M Azabji-Kenfack2, JC Mbanya1 1
Département de Médecine Interne, Faculté de Médecine et des Sciences Biomedicales, Universite de Yaounde 1, Yaounde, Cameroun ; 2 Departement de Biochimie et de Physiologie Humaine, Faculté de Médecine et des Sciences Biomedicales, Universite de Yaounde 1, Yaounde, Cameroun.
Introduction : le diagnostic du diabète est basé sur le dosage du glucose plasmatique, mais dans les milieux à ressource limitée, le sang capillaire est utilisé comme alternatif. Le facteur de conversion de 11 % a été suggéré, basé sur des études impliquant une étendue restreinte de concentration circulant du glucose. Il est de savoir s’il s’applique à des étendus plus large. Patients et Méthodes : Pour vérifier l’équivalence entre les concentrations mesurées dans le plasma, sang total capillaire et veineux, nous avons développé un protocole comprenant une injection d’insuline suivi d’une perfusion graduée de solution de glucose variant la glycémie de 0,5 à 4,0 g/l. Chez 12 volontaires adultes sains, nous avons collecté simultanément à des cibles prédéfinies (0,801,20 g/l, 1,80-2,20 g/l, 2,80-3,20 g/dl, 3,80-4,20 g/l). Nous avons aussi mesuré simultanément, chez 32 patients diabétiques se présentant spontanément avec nos cibles glycémiques prédéfinies, la concentration de glucose sur sang total capillaire, veineux et plasma. Pour les mesures sur sang total veineux et capillaire, nous avons utilisé l’Hemocue 201 et une méthode de glucose oxydase pour le plasma. Résultats : Nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative entre les concentrations de glucose sur sang total capillaire et plasma veineux à tous les niveaux des cibles prédéfinies (p > 0,144). Il n y avait pas de différence statistiquement significative en comparant les concentrations de glucose sur sang total veineux et plasma (p > 0,661). Les concentrations de glucose sur plasma et sang total étaient fortement corrélé (rs = 0,953, p Conclusion : Nos résultats ont montré une bonne corrélation mais mauvaise concordance entre les concentrations de glucose sur plasma et sang total. Le diagnostic du diabète avec des échantillons non-plasmatiques devrait être très prudent.
O96 Un nouveau score simple pour sélectionner les femmes obèses ou en surpoids chez qui réaliser une charge en glucose
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Recherche en Épidémiologie et Biostatistiques, Inserm U780 – Université Paris-Sud, Villejuif ; 2 Diabétologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris ; 3 Épidémiologie, Baker Idi Heart And Diabetes Institute, Melbourne, Australie ; 4 Épidémiologie, Steno Diabetes Centre, Gentofte, Danemark ; 5 Épidémiologie, Institut Régional Pour la Santé, La Riche.
E Cosson1, E Hamo-Tchatchouang1, MT Nguyen1, M Aout2, I Banu1, H Ba1, E Vicaut2, P Valensi1
Objectif : Comparer le nombre de cas incidents de diabète (DM) lorsqu’il est défini soit par une HbA1c = 6,5 %, soit par une glycémie à jeun (GAJ) = 7,0mmol/l, soit par un traitement pour le diabète. Matériels et Méthodes : Nous avons suivi 2 618 sujets non traités de la cohorte AusDiab, 4 663 de Inter99 et 3 459 de D.E.S.I.R qui étaient définis indemne de diabète par la GAJ et l’HbA1c à l’inclusion. La période de suivi était de 5 ans
Introduction : Il est actuellement recommandé en France de dépister le diabète par une glycémie à jeun (GAJ), pourtant moins sensible que la charge en glucose. Le but de l’étude était de déterminer si l’utilisation de deux scores de risque publiés et d’un nouveau score (score de Bondy) permet de sélectionner efficacement les femmes en surpoids ou obèses qui devraient bénéficier d’une charge orale en glucose.
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Endocrinologie Diabetologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, Bondy ; Unité de Recherche Clinique, Lariboisiere, Paris.
Diabetes Metab 2010, 36, A1-A27
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