Où en est le DMP ?

Où en est le DMP ?

actualités |professionnel TXCell (Sophia-Antipolis, Valbonne) est une biotech qui développe des immunothérapies cellulaires T innovantes utilisant de...

1MB Sizes 0 Downloads 156 Views

actualités |professionnel

TXCell (Sophia-Antipolis, Valbonne) est une biotech qui développe des immunothérapies cellulaires T innovantes utilisant des cellules T régulatrices spécifiques d’antigène, les Ag-Tregs, pour les maladies inflammatoires et autoimmunes chroniques, présentant un besoin médical non satisfait, en utilisant sa plateforme technologique ASTrIA, basée sur les propriétés des Ag-Tregs. La société a finalisé une étude de phase 1/2a de son candidatmédicament Ovasave®, pour les patients atteints de maladies inflammatoires de l’intestin, dont maladie de Crohn, réfractaires aux traitements standards. Cette étude a montré une bonne tolérance et une efficacité clinique. La société prévoit une étude de phase 2b chez ces patients. TxCell, issu de l’INSERM, compte 49 collaborateurs entre son siège social et son site de production à Besançon, et a octroyé une option exclusive sur Ovasave® au titre d’un contrat avec le laboratoire pharmaceutique suisse Ferring. www.txcell.com.

soins coordonnés

Où en est le DMP ? Question régulièrement posée au ministère de la Santé : quid du Dossier médical personnel (ou partagé), censé améliorer la qualité des soins et faciliter la prise en charge, notamment des maladies chroniques, puisque plusieurs médecins consultés y accèdent si le patient l’autorise. Or plusieurs hôpitaux ont ouvert leurs propres dossiers-patients informatisés mais les systèmes ne peuvent pas communiquer entre eux. Il reste peu connu du public et une majorité de médecins s’y opposent, expliquant qu’il ne fonctionne pas car il ne répond pas aux besoins réels ; compte tenu des dysfonctionnements et du coût de sa mise en place il faut des mesures pour améliorer son usage. Institué en 2004, sa mise en place a coûté près d’un demimilliard d’euros fin 2011. Mais en juin 2012, seulement 158 000 dossiers médicaux étaient ouverts. En outre une évaluation de la HAS sur environ 90 000 dossiers d’hospitalisa tion a montré que les données-patients incluses sont incomplètes. Le ministère de la Santé se justifie : la coordination des soins nécessite un outil de partage d’information avec messagerie sécurisée. Dans

© Jérôme Rommé

Traiter la maladie de Crohn

sa stratégie nationale de santé, le ministère a décidé de relancer le projet DMP, pour permettre (enfin !) sa généralisation. S’il est techniquement opérationnel, son usage en vie réelle reste limité. Un rapport de la Cour des comptes (juillet 2012) a pointé une insuffisance de pilotage stratégique et une alimentation limitée en informations médicales, notant qu’il n’avait pas su recueillir l’adhésion des professionnels de santé ! Au 4/7/2014, l’Agence des systèmes d’information partagés de santé (ASIP) recensait 473 493 dossiers ouverts… mais leur alimentation en informations médicales reste très limitée [sic], un nombre de DMP restant vides ou ne comportant qu’un seul document : le DMP n’a pas rempli les espoirs placés en lui en 2004. Le ministère actuel a lancé avec les professionnels de

santé l’analyse des échecs du DMP, puis a décidé de le recentrer, sous le nom de dossier médical partagé, sur les sujets atteints de maladies chroniques et sur les sujets âgés, telles les personnes âgées à risque de perte d’autonomie (PAERPA) justifiant une prise en charge coordonnée. Pour rapprocher le DMP des professionnels de ville, sa gestion a été confiée à la CNAMTS : il sera ainsi intégré à son offre aux professionnels et aux assurés. L’ASIP et la CNAMTS se sont engagées à préparer et à mettre en œuvre ces décisions dans les meilleurs délais. | Y.-M. D.

Don de jours de repos Le sénateur Roland Courteau attire l’attention du ministère de la Décentralisation et de la Fonction publique sur la loi n° 2014-459 du 9 mai 2014 permettant le don de jours de repos à un parent d’un enfant gravement malade. Cette loi permet à un parent d’être présent aux côtés de son enfant gravement malade sans pour autant se retrouver privé de rémunération. Or l’article 2 de la loi prévoit la publication d’un décret du Conseil d’État sur les conditions d’application pour les agents publics civils et militaires. Qu’en est-il ? Le ministère rappelle que des salariés, en accord avec l’employeur, peuvent renoncer à leurs jours de repos au bénéfice d’un salarié qui assume la charge d’un enfant de moins de 20 ans frappé d’une maladie, d’un handicap ou d’un accident rendant indispensables une présence soutenue et des soins contraignants. Le décret en Conseil d’État qui détermine les conditions d’application de la loi est en cours de finalisation (au 6/11/2014), avant publication au premier semestre 2015.

4

OptionBio | Lundi 1er décembre 2014 | n° 517