Résumés
Douleur et sédation, soins palliatifs P-225 – Forme pédiatrique du Syndrome Douloureux Régional Complexe de type 1 M. Camus(1), C. Wood(2), O. Sakiroglu(3), A. Ferrari(1), H. Delivet(1), S. Dahmani(1), S. Dugue(1) (1) Hôpital Robert-Debré, Paris, France, (2) CHU Dupuytren, Limoges, France, (3) Hôpital d’enfants Margency, Margency, France.
Objectifs Le Syndrome Douloureux Régional Complexe de type 1 (SDRC1) chez l’enfant reste un challenge diagnostique. Matériels et méthodes Une étude de cohorte descriptive rétrospective monocentrique, étudiant les enfants présentant un SDRC1 entre janvier 2008 et juin 2013, a été réalisée afin de préciser les caractéristiques démographiques, cliniques, paracliniques, évolutives de cette pathologie. Résultats principaux 70 patients, dont 78.6 % de filles ont été inclus. Le SDRC1 faisait suite à un traumatisme (70 % des cas), dont 82 % considérés comme mineurs. Il touchait le membre inférieur (92.9 %) et l’extrémité distale (88.7 %). 78.6 % des enfants présentaient des signes sensitifs, 67.1 % des signes vasomoteurs, avec une phase froide d’emblée dans 58.6 % des cas. 44,3 % des patients avaient une autoévaluation supérieure à 8/10 avec un absentéisme scolaire chez 20 % des enfants. Le traitement associait des antalgiques de palier 2 pour 92.9 % des enfants et une physiothérapie active pour 97,1 %. 51.4 % des patients rapportaient des troubles du sommeil. Conclusions Le SDRC1 revêt des caractéristiques particulières en pédiatrie, nécessitant une prise en charge spécifique. Il faut reconnaître rapidement les sujets atteints, afin d’améliorer le pronostic fonctionnel immédiat et ultérieur.
Douleur et sédation, soins palliatifs P-226 – Prescription hors AMM en consultation de la douleur chronique de l’enfant E. Fournier Charrière(1), B. Tourniaire(2), J. M. Gautier(3), E. Colin(4) (1) CHU Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France, (2) Hôpital Trousseau, Paris, France, (3) CHU Lapeyronie, Montpellier, France, (4) La Salpêtrière, Paris, France.
La prescription hors AMM est un problème de santé publique : les prescripteurs se mettent hors la loi, les patients peuvent courir des risques, les agences de santé (HAS, ANSM) doivent pourtant établir la réglementation. En pédiatrie la prescription hors AMM est fréquente, faute le plus souvent d’études chez l’enfant. Les prescriptions des médecins spécialistes de la douleur chronique de l’enfant respectent-elles le cadre de l’AMM ? Méthodologie Un questionnaire d’enquête a été adressé par la Société Française d’Étude et de Traitement de la Douleur aux centres de prise en charge de la douleur chronique au printemps 2013. Chaque médecin (sur la base du volontariat) remplissait le questionnaire pour 5 nouveaux consultants. Résultats 51 réponses concernaient les moins de 18 ans. Ont été prescrits 1 à 3 médicaments par enfant, avec un total de 90 médicaments prescrits, dont 60 étaient hors AMM soit les 2/3.
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Archives de Pédiatrie 2015;22(HS2):233-371
La majorité correspondait à des traitements de crise ou de fond de la migraine, quelques cas aux morphiniques pour la douleur cancéreuse et à des traitements de douleur neuropathique. Conclusion Les prescriptions hors du cadre de l’AMM chez les spécialistes de la douleur chronique de l’enfant sont très importantes. Les enfants douloureux chroniques ont besoin d’un élargissement des AMM.
Douleur et sédation, soins palliatifs P-227 – Utilisation de la kétamine pour les soins douloureux de l’enfant A. Lehnert CHAM, Montargis, France.
La prise en charge de la douleur des actes tels que la réalisation d’un myélogramme, une ponction lombaire ou de brulure a été améliorée depuis l’utilisation du MEOPA. Cependant chez les enfants pour lesquels il y a un échec du protocole habituel associant antalgique et MEOPA il est nécessaire de proposer une autre prise en charge que l’anesthésie générale. Il est possible d’utiliser la kétamine qui est bien connue des urgentistes pour les soins douloureux en situation extrahospitalière. Les effets analgésiques et anti hyperalgésiques de la kétamine sont principalement liés à ses effets antagonistes sur les récepteurs NMDA (Nméthyl-D-Aspartate) au glutamate. Le protocole nécessite la mise en place d’une voie veineuse. Il faut préparer une seringue avec de la kétamine (ampoules de 5 ml contenant 50 mg) prendre 1 ml = 10 mg de kétamine avec 9 ml de NaCl 0,9 % (1 ml = 1 mg). Injecter 0,5 mg/kg en IVD lent (délai d’action 2 à 3 minutes) Des réinjections de bolus supplémentaires de 0,5 mg/kg sont possibles sans dépasser 2 mg/kg (dose correspondant à une sédation vigile). La posologie dépend de la possibilité d’utiliser le MEOPA. Elle est de 1.5 mg/ kg si le MEOPA n’est pas associé. Il est possible de ne pas poser de voie veineuse, la posologie de la voie IM est de 3 à 4 mg/kg L’enfant est ensuite surveillé 2 h après l’injection avec un scope et prise de la tension artérielle. Conclusion L’utilisation de la Kétamine permet d’améliorer la prise en charge des soins douloureux de l’enfant.
Éthique P-228 – Étude qualitative de la contention lors des soins en pédiatrie B. Lombart(1), M. Galinski(2), C. De Stefano(3) (1) Hôpital Armand-Trousseau APHP, Paris, France, (2) Hôpital Jean-Verdier, APHP, Bondy, France, (3) Hôpital Avicenne, APHP, Bobigny, France.
Objectif Comprendre le phénomène de la contention forte lors des soins en pédiatrie du point de vue des soignants. Méthode Étude qualitative de type ethnographiqueréalisée au moyen de 5 focus-group, organisés dans 5 services de pédiatrie de 4 hôpitaux d’île de France de mars à juin 2013. L’échantillonnage a concerné 32 professionnels. Résultats La pratique de la contention forte était considérée comme une difficulté fréquente en pédiatrie. La contention apparaissait comme