P017 Consommation de poisson et dégénérescence maculaire liée à l’âge : étude NAT2. Créteil, France

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Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 P015 Étude prospective des liens entr...

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Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175

P015 Étude prospective des liens entre concentrations plasmatiques en caroténoïdes et rétinol et risque de cancer (au global et du sein) C. Pouchieu1,*, P. Galan1, V. Ducros2, P. Latino-Martel1, S. Hercberg1,3, M. Touvier1 1 Centre de recherche Sorbonne Paris Cité, UREN (Unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle), Inserm (U557), Inra (U1125), Cnam, Université Paris 13, Bobigny, 2 Département de Biochimie, Toxicologie & Pharmacologie, Institut de Biologie et Pathologie – CHU, Grenoble, 3Département de Santé Publique, Hôpital Avicenne, Bobigny, France Introduction et but de l’étude. – Les études expérimentales suggèrent que les caroténoïdes et le rétinol joueraient un rôle dans la carcinogénèse. Cependant, les résultats des études épidémiologiques restent contrastés. L’objectif de cette étude est d’investiguer de façon prospective les relations entre les concentrations plasmatiques en caroténoïdes et rétinol et le risque de cancer au global et du sein. Matériel et méthodes. – Une étude cas-témoins a été mise en place afin d’inclure tous les premiers cas incidents de cancer diagnostiqués dans l’étude SU.VI.MAX entre 1994 et 2002 (n = 159 cas dont 100 cas de cancer du sein, un témoin/cas a été apparié). Les concentrations en caroténoïdes et rétinol plasmatiques ont été mesurées à l’inclusion par chromatographie liquide à haute performance. Des régressions logistiques conditionnelles multivariées ont été utilisées pour évaluer les Odds Ratios (OR) et les intervalles de confiance à 95 % (IC) des associations entre les biomarqueurs et le risque de cancer au global et du sein. Résultats. – Les concentrations plasmatiques en bêta-carotène (ORpour l’augmentation d’1 μmol/L = 0,59 95%CI = 0,35-0,99, P = 0,04) et bêta-cryptoxanthine (ORpour l’augmentation d’1 μmol/L = 0,33, 95%CI = 0,120,92, P = 0,03) étaient inversement associées au risque de cancer au global. La concentration plasmatique en bêta-cryptoxanthine (ORpour l’augmentation d’1 μmol/L = 0,15, 95%CI = 0,03-0,69, P = 0,02) était inversement associée au risque de cancer du sein. L’OR du lien entre la concentration plasmatique en lycopène et le risque de cancer au global était 1,97 (0,97-3,98), P = 0,06. Cette association devenait statistiquement significative lorsque les cas de cancer diagnostiqués la première année de suivi étaient exclus des analyses (ORpour l’augmentation d’1 μmol/L = 2,99 (1,26-7,09), P = 0,01). Conclusion. – Cette étude prospective suggère une association inverse entre les concentrations plasmatiques en bêta-cryptoxanthine et le risque de cancer au global et de cancer du sein, et une association inverse entre la concentration plasmatique en bêta-carotène et le risque de cancer au global. L’association directe entre la concentration de lycopène et le risque de cancer nécessite confirmation par d’autres études prospectives.

P016 Étude prospective des liens entre consommation de fibres et risque de cancer du sein M. Deschasaux1,*, L. Zelek1,2, C. Pouchieu1, M. His1, S. Hercberg1,3, P. Galan1, P. Latino-Martel1, M. Touvier1 1Unité de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle (UREN : UMR U557 Inserm/ U1125 Inra/ Cnam/ Paris 13),

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Département d’Oncologie, Département de Santé Publique, Hôpital Avicenne, Bobigny, France 3

Introduction et but de l’étude. – Différentes hypothèses mécanistiques suggèrent un potentiel effet bénéfique de la consommation de fibres sur le développement du cancer du sein. Les mécanismes proposés impliquent notamment la modulation de l’activité des insulin-like growth factors, du métabolisme des estrogènes ou encore de l’inflammation. Quelques études épidémiologiques ont montré un lien entre consommation de fibres et risque de cancer du sein mais les résultats restent à ce jour contrastés. Par ailleurs, il existe peu d’informations disponibles quant aux différents types de fibres. Cette étude avait pour objectif de s’intéresser au lien prospectif entre consommation de fibres et risque de cancer du sein en prenant en compte différents types de fibres (totales, insolubles, solubles et provenant de différentes sources alimentaires : céréales, légumes, fruits et légumineuses). Matériel et méthodes. – Pour cette analyse, ont été incluses 4 684 femmes issues de la cohorte Su.Vi.Max et ayant complété correctement au moins 3 enregistrements de 24 h au cours des deux premières années de suivi. Parmi celles-ci 167 cas incidents de cancers du sein invasifs ont été diagnostiqués entre 1994 et 2007 au cours d’un suivi médian de 12,6 ans. Les associations entre quartiles de consommation de fibres et risque de cancer du sein ont été estimées grâce à un modèle de Cox multivarié à risques proportionnels. Résultats. – Dans cette étude, la consommation de fibres totales n’était pas associée avec le risque de cancer du sein (HRQuartile4vs.Quartile1 = 1,29 (IC95 % 0,66-2,50), P-tendance = 0,5). De même, ni la consommation de fibres de céréales (P-tendance = 0,1), de fruits (P-tendance = 0,9) ou de légumineuses (P-tendance = 0,3) n’étaient associées au risque. La consommation de fibres provenant des légumes était quant à elle bien associée avec une réduction du risque de cancer du sein (HRQ4vs.Q1 = 0,50 (0,29-0,88), P-tendance = 0,03) contrairement à la consommation globale de légumes (en g/jour) (Ptendance = 0,2). Conclusion. – Les résultats de cette étude prospective, en cohérence avec des données mécanistiques expérimentales, suggèrent que la consommation de fibres provenant des légumes pourrait contribuer à réduire le risque de cancer du sein.

P017 Consommation de poisson et dégénérescence maculaire liée à l’âge : étude NAT2. Créteil, France B. Merle1,*, N. Puche1, C. Delcourt2, G. Querques1, P. Benlian3, E. Souied1 1Service d’Ophtalmologie, Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, Créteil, 2Centre de recherche INSERM U897, INSERM, Bordeaux, 3CHRU Lille, Lille, France Introduction et but de l’étude. – Plusieurs études épidémiologiques ont rapporté une diminution du risque de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) associée à des apports alimentaires élevés en poisson, principal aliment pourvoyeur d’acides gras oméga-3 à longue-chaine. Nous présentons les associations de la

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DMLA avec les consommations de poisson dans l’étude française NAT2 (Nutritional AMD Treatment2). Matériel et méthodes. – 300 patients présentant une DMLA néovasculaire unilatérale et 168 témoins de plus de 55 ans ne présentant pas de lésion oculaire au fond d’œil ont été recrutés entre décembre 2003 et juin 2010 au sein du service d’ophtalmologie du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil (CHIC). Les consommations alimentaires ont été recueillies en face à face à l’aide d’un fréquentiel semi-quantitatif. Les données cliniques ont été collectées lors d’un examen réalisé par un ophtalmologiste. Les associations de la DMLA néovasculaire avec les consommations de poisson ont été estimées à l’aide de modèles de régression logistique. Parmi les 468 participants, 441 dont 290 cas de DMLA néovasculaire présentaient des données complètes pour ces analyses. Résultats. – Après ajustement multivarié, les sujets consommant au moins 40 g de poisson/jour (≈4 fois/semaine) présentaient un moindre risque de DMLA néovasculaire que ceux qui en consommaient moins de 20 g/jour (RC = 0,41 ; [0,41-0,99], p = 0,048). Cette association était également retrouvée avec la consommation de poisson gras. Les sujets consommant au moins 10 g de poisson gras/jour (1 fois/semaine) présentaient un moindre risque de DMLA néovasculaire que ceux qui n’en consommaient pas (< 1 fois/mois) (RC = 0,43 ; [0,22-0,83], p = 0,01) Conclusion. – Cette étude s’ajoute à la littérature existante en faveur du rôle potentiel de la consommation de poisson, et notamment de poisson gras dans la prévention de la DMLA.

P018 Facteurs liés à l’état nutritionnel des personnes âgées vivant dans deux villes d’Afrique centrale : étude EDAC P. Jésus1,2,3,*, M. Guerchet2,3, A. M. Mouanga2,3,4, P. M’belesso2,3,5, P. M. Preux2,3,6, J. C. Desport1,2,3 1 Unité de Nutrition, CHU Limoges, 2INSERM UMR1094, Neuroépidemiologie Tropicale, Faculté de Médecine de Limoges, 3 Institut de Neuroépidemiologie et de Neurologie Tropicale, GEIST CNRS FR 3503, Université de Limoges, Limoges, France, 4 Service de psychiatrie, Hôpital Universitaire de Brazzaville, Brazzaville, Congo, La République Démocratique Du, 5 Service de neurologie, Hôpital Amitié, Bangui, Centrafricaine, République, 6 Unité Fonctionnelle de Recherche Clinique et Biostatistique, CHU Limoges, Limoges, France Introduction et but de l’étude. – L’état nutritionnel des personnes âgées vivant en Afrique sub-saharienne est très peu étudié par rapport à des populations plus jeunes. Identifier les facteurs associés à l’état nutritionnel pourrait être important pour prévenir la dénutrition dans les populations vieillissantes. Matériel et méthodes. – Deux études transversales étaient menées en 2008 et 2009 à Bangui, capitale de la République centrafricaine et Brazzaville, capitale de la République du Congo. Les participants âgés de plus de 65 ans étaient inclus après consentement éclairé. L’évaluation nutritionnelle comprenait les mesures suivantes : poids, taille (et calcul de l’indice de masse corporelle), tour de taille, périmètre brachial, pli cutané tricipital et circonférence musculaire brachiale. Une enquête alimentaire (rappel de

3 jours) était également menée. L’état nutritionnel était défini selon l’OMS (IMC < 18,5 pour la dénutrition et ≥ 30 pour l’obésité). L’analyse des facteurs associés à l’état nutritionnel a utilisé la technique de régression multinomiale, mieux adaptée que les techniques usuelles à prendre en compte les différentes classes nutritionnelles étudiées. Résultats. – 1 055 personnes âgées étaient contactées dans les deux villes de Bangui et Brazzaville. 1 016 acceptaient de participer à l’étude. Les mesures de taille ou de poids étaient impossibles pour 26 participants en raison de leur mauvaise condition physique. L’âge moyen était de 73,6 ± 6,5 ans et le sex-ratio H/F de 0,69. La prévalence de la dénutrition était de 19,2 % (IC95 % : 16,8-21,8) et celle de l’obésité de 8,8 % (IC95 % : 7,1-10,7). Après ajustement sur la ville, une augmentation de l’âge (OR = 1,59 (IC95 % : 1,92,31) pour les participants de 75-84 ans par rapport à ceux de 6574 ans et OR = 2,57 (IC 95 % : 1,36-4,83) pour les > 85 ans), la profession (agriculteur/éleveur, OR = 2,17 (IC 95 % : 1,11-4,22)), le tabagisme (OR = 1,71 (IC95 % : 1,14-2,56)) et une faible consommation de sucres (OR = 1,72 (IC95 % : 1,11-2,65)) étaient significativement associées à la dénutrition alors que le sexe féminin (OR = 4,97 (IC95 % : 2,24-10,98)) était associé à l’obésité. Conclusion. – En secteur urbain, la prévalence de la dénutrition est élevée chez les personnes âgées des deux pays étudiés, par rapport aux données françaises (prévalence estimée < 10 % en France) alors que l’obésité est rare (prévalence estimée 15-24 % pour les plus de 65 ans en France ObEpi 2012). Des interventions de limitation du tabagisme, orientées vers les agriculteurs et permettant une hausse de consommation d’hydrates de carbone pourraient être favorables. Ces nouvelles données doivent être complétées par d’autres enquêtes, notamment en zones rurales.

P019 Adéquation aux recommandations nutritionnelles, adiposité et santé cardiométabolique : étude NutriNet-Santé, France C. Lassale1,*, P. Galan1, C. Julia1, L. Fezeu1, S. Hercberg1,2, E. KesseGuyot1 1 Université Paris 13 Sorbonne Paris-Cité, U557INSERM, U1125 INRA, CNAM, UNIV Paris 13, 2 Département de Santé Publique, Hôpital Avicenne, Bobigny, France Introduction et but de l’étude. – À partir des données cliniques et biologiques collectées dans l’étude NutriNet-Santé, l’objectif était d’évaluer la relation transversale entre adéquation aux recommandations du PNNS (mesurée au moyen du score PNNS-GS) et des marqueurs cardiométaboliques : le syndrome métabolique (MetS) et ses composantes, le cholestérol total, le Chol-LDL ainsi que des marqueurs d’adiposité régionale déterminés par impédancemétrie. Matériel et méthodes. – 7 902 adultes de la cohorte NutriNetSanté ayant participé à la consultation clinico-biologique (sur la base du volontariat) ont été inclus dans cette analyse. Chez les sujets à jeun depuis au moins 6 h, un prélèvement sanguin a été effectué. La glycémie, les triglycérides, le cholestérol total et HDL étaient mesurés et le cholestérol LDL était calculé. La pression artérielle, le tour de taille, le tour de hanche, la taille, le poids et la composition corporelle étaient mesurés selon un protocole standardisé. L’association entre le PNNS-GS et les marqueurs cardiométaboliques a été