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hypertendus et du suivi de l’efficacité thérapeutique des patients hypertendus connus et traités. Résultats L’étude a été menée chez 75 patients (34 hommes et 41 femmes ; sexratio : 0,77) d’un âge moyen de 69,0 ± 3,1 ans (42-77 ans). Sur un total de 36patients hypertendus : la MAPA avait révélé une HTA bien contrôlée dans 52,8 % des cas, une HTA non contrôlée dans 38,9 % dont 71,4 % était une HTA masquée. La discordance était retrouvée dans 36,1 % des cas. Les sujets ayant une HTA mal contrôlée étaient significativement plus âgés (p = 0,01) et plus souvent de sexe masculin (p = 0,002). Sur un total de 39 patients non connus hypertendus, la MAPA a posé le diagnostic de l’HTA dans 46,2 % des cas dont 50 % était une HTA masquée. 53,8 % étaient normotendus. La discordance entre la mesure clinique de la PA et la MAPA était dans 38,5 %. La dysrégulation nocturne de la PA était statistiquement différente entre les 2 groupes de patients (non hypertendu et bien contrôlé d’une part et hypertendu et non contrôlé d’autre part) avec respectivement 53,8 % et 46,2 %, p = 0,04, OR : 2,6 et IC : 1,07 et 6,8. Les patients dippers présentent moins de micro-macroangiopathie avec un p < 0,05. Conclusion L’HTA de nos patients DT2 est le plus souvent mal contrôlée. À travers ce travail, la MAPA s’avère intéressante chez tout patient hypertendu diabétique dans le diagnostic, l’adaptation thérapeutique et son apport pronostic.
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P031 Dépistage de l’ischémie myocardique silencieuse chez le patient diabétique : stop ou encore ?
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
A. Moumen*, A. Meftah, S. Chekdoufi, H. El Jadi, A. Anas Guerboub, Y. Errahali, J. Issouani, S. Elmoussaoui, G. Belmejdoub
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*Auteur correspondant :
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Répartition du diabète en Afrique subsaharienne en fonction du statut sociale : cas du Gabon G. Padzys* Universite des sciences et techniques de Masuku, Franceville, Gabon.
*Correspondance : (
[email protected])
Introduction Contrairement à une ancienne opinion encore très répandue qui considère le diabète sucré comme une maladie des pays et des hommes riches, cette affection constitue désormais de plus en plus une préoccupation majeure dans les pays en développement et particulièrement en Afrique subsaharienne. Selon l’OMS Le Gabon est le troisième pays d’Afrique subsaharienne le plus touché par la pathologie, par ailleurs très peut de données épidémiologiques sur le diabète existent pour ce pays. Patients et méthodes Le but de ce travail était de réaliser une étude rétrospective sur le diabète en milieu hospitalier en fonction du statut social des patients hospitalisés. La collecte des données à été effectué sur les registres des patients hospitalisés durant l’année 2012 au Centre hospitalier universitaire de Libreville. Résultats L’ensemble des résultats montre un total de 798 patients hospitalisés dont l’âge moyen était de 50,43 ans. La prévalence des patients Femmes (53 %) était significativement plus élevée que celle des Hommes. Dans l’ensemble des couches sociales les personne Sans emploi ont la prévalence la plus élevée soit 36 % suivit respectivement des Techniciens (25 %), Retraités (18 %), Administratifs (12 %), Militaires (4 %), Étudiants (5 %). Parmi les patients Sans activités les Femmes sont les plus touchés avec une prévalence de 79,66 %. Les résultats montrent également une complication de la pathologie. En effet sur les 798 patients hospitalisés 657 patients étaient des anciens cas, soit 82,33 %. Conclusion L’ensemble des résultats montrent une émergence du diabète dans l’ensemble des couches sociales de la population. Cette affection est plus marquée chez les Femmes Sans emploi. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
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Service d’endocrinologie et de diabétologie, Hôpital militaire d’instruction Mohammed-V, Rabat, Maroc.
Introduction La coronaropathie est la principale cause de décès du patient diabétique. Elle est souvent silencieuse d’où le retard diagnostique. Le dépistage systématique de l’ischémie myocardique silencieuse est actuellement largement débattu et les recommandations des sociétés savantes ne sont pas unanimes. L’objectif de notre travail est d’évaluer la prévalence de l’ischémie myocardique silencieuse et le coût du dépistage chez des diabétiques asymptomatiques. Patients et méthodes Étude prospective menée au sein du service d’endocrinologie incluant des patients diabétiques asymptomatiques sélectionnés selon les recommandations du dépistage de l’ischémie myocardique silencieuse de la SFC/ALFEDIAM 2004. L’étude a débuté le 1er janvier 2013 et s’étale sur 3 ans. Une coronarographie est réalisée si une ischémie myocardique est mise en évidence sur un test de dépistage. Le suivi ultérieur est effectué en consultation et par contact téléphonique. Résultats Jusqu’au 30 septembre 2014, 43 patients sont inclus dans l’étude. L’âge moyen des patients est de 60,67 ± 8,52 ans avec une prédominance masculine (51,2 %). Une ischémie myocardique silencieuse est dépistée chez 32,6 % des patients. 9,3 % ont une maladie coronaire significative traitée chirurgicalement avec succès. Le traitement médical est modifié chez 20,9 %. Le coût moyen du dépistage est d’environ 301 euros/patient. Aucun événement cardiovasculaire n’est noté chez nos patients. Conclusion Nos résultats initiaux ne semblent pas être en faveur du dépistage vu le taux de revascularisation faible et le coût élevé. Néanmoins ce dépistage a permis de renforcer le traitement médical chez 20,9 % des patients. La stratégie de dépistage devrait être redéfinie pour le réserver aux patients avec une très forte probabilité d’atteinte coronarienne significative pouvant tirer un bénéfice d’une revascularisation chirurgicale. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
P032 Sous quel traitement antihypertenseur sont nos patients diabetiques de type 2 hypertendus ? (à propos de 134 patients)
Déterminants de l’hypertension artérielle chez le diabétique en Côte-d’Ivoire
S. Deghima*, S. Aouiche, A. Boudiba
K. F. Acka*, F. Kokora Ekou, P. Konan, E. Kouakou, S. Koffi, T. Kouakou, A. Akpesse, O. Ake, D. Kouassi
Introduction L’association Diabète-HTA est fréquente, elle augmente le risque cardio-vasculaire et accélère la survenue de complications dégénératives. Le contrôle optimale des chiffres tensionnels est indispensable chez le patient diabétique de type 2 (DT2). L’objectif de notre travail est d’évaluer le profil tensionnel de nos patients DT2 et analyser le traitement antihypertenseur utilisé ainsi que son efficacité. Matériels et méthodes Étude rétrospective descriptive portant sur 318 patients DT2 dont 134 sont hypertendus. Résultats Parmi les 318 patients DT2 étudiés, 134 sont hypertendus (41,8 %), l’âge moyen est de 60 ans ± 10,5, sexe ratio H/F = 2, 91 % sont assurés. La durée moyenne d’évolution du diabète est de 9,6 ans ± 6,8, le BMI moyen est de 27,3 kg/m², 31 % sont tabagiques, 63,4 % ont une dyslipidémie. L’HbA1c moyenne est de 7,8 %. Pour le traitement de l’HTA, 12 % sont sous monothérapie, 53,7 % bithérapie, 12,7 % trithérapie et 3 % quadrithérapie, les ARAII sont prescrits en première ligne 53 %, suivis des diurétiques 39,5 % et les inhibiteurs calciques 27,6 %, l’association la plus fréquente est ARAII-diurétiques 38,2 % et ARAII-inhibiteurs calciques 20,9 %, l’équilibre tensionnel est bon chez 84 %.
Institut national de sante publique, Abidjan, Côte-d’Ivoire.
*Auteur correspondant :
[email protected]
Introduction L’hypertension artérielle (HTA) est le facteur de risque le plus fréquent de nombreuses maladies cardiovasculaires. Sa coexistence avec le diabète amplifie ce risque. Le but de notre travail était d’analyser les Déterminants de l’hypertension artérielle chez le diabétique en Côte d’Ivoire. Patients et méthodes Il s’agissait d’une enquête transversale descriptive et analytique par étude de dossiers de patients diabétiques suivis au Centre antidiabétique de l’Institut national de santé publique de Côte d’Ivoire de février à juin 2013. Ont été considérés hypertendus les patients qui bénéficiaient d’un traitement antihypertenseurs mentionné dans le dossier. Afin d’identifier les éventuels déterminants de l’HTA, nous avons effectué une analyse bivariée à l’aide du test de Chi2. Les tests statistiques ont été réalisés au seuil de signification de 5 %. Résultats Au total, 2 375 dossiers ont été dépouillés. L’âge moyen était de 55,7 ans (ET : 18,5 ans) avec des extrêmes de 22 et 92 ans. On notait une prédo-
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minance féminine (60,5 %). La prévalence de l’HTA était de 44,9 % (1066/ 2375), significativement plus importante chez les femmes (47,1 %) que chez les hommes (41,5 %) avec p = 0,007. On notait une augmentation significative de la prévalence de l’hypertension artérielle avec les tranches d’âge. Par ailleurs, l’hypertension artérielle était fortement corrélée à l’obésité avec 56,4 % des patients à IMC ≥ 30 kg/m² vs 41,1 % des patients à IMC < 30 kg/m². La présence d’une dyslipidémie était également prédictive d’une hypertension artérielle dans une proportion de 69,8 % contre 30,2 %. Conclusion Cette étude révèle la fréquence élevée de l’hypertension artérielle chez le diabétique en Côte d’Ivoire. Sa prévention et sa prise en charge dans cette population à risque cardiovasculaire majeur devraient tenir compte des facteurs identifiés.
© 2015. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Service diabétologie, CHU Mustapha Pacha, Alger.
*Auteur correspondant :
[email protected]