P1012 Évaluation des habitudes de contraception dans une population de femmes diabétiques de type 1

P1012 Évaluation des habitudes de contraception dans une population de femmes diabétiques de type 1

Diabète – Montpellier 2013 P1011 Diabète gestationnel à risque : utilité du rétinographe et de la caractérisation métabolique Y. Jaber, C. Pillegand,...

62KB Sizes 0 Downloads 84 Views

Diabète – Montpellier 2013

P1011 Diabète gestationnel à risque : utilité du rétinographe et de la caractérisation métabolique Y. Jaber, C. Pillegand, D. Sandre-Banon, B. Lormeau, N. Assad, I. Banu, P. Valensi, E. Cosson AP-HP, Hôpital Jean Verdier, Bondy.

Introduction : L’objectif était, chez des femmes présentant un diabète gestationnel (DG) à risque, d’évaluer l’utilité d’examens non prescrits en routine. Patients et méthodes : Nous avons inclus, de 05/2011 à 09/2012, 158 femmes avec découverte d’un DG à risque car IMC = 25 kg/m² avant la grossesse (30,0 ± 6,1) ou âge = 35 ans (34 ± 5 ans) ou hypertension (2,5 %) ou = 1 glycémie élevée lors de la charge en glucose (HGPO : H0, H1, H2) : diagnostic de DG < 20 SA 15,8 %, précarité 44,5 %, tabagisme actif 6,3 %, antécédent de DG 32,9 % (1/3 insulinotraités). Une insulinothérapie a été initiée chez 71 %. Résultats : Une rétinopathie diabétique non proliférante minime a été détectée par rétinographe chez 11/155 femmes (7,1 %) et était associée à tabagisme (30,0 vs 5,5 %, p < 0,01), HGPO-H1 (1,10 ± 0,20 vs 0,99 ± 0,20 g/l, p < 0,05), terme de l’HGPO (29,6 ± 3,3 vs 24,9 ± 7,5 SA, p < 0,001), prise de poids (11,6 ± 7,2 vs 7,6 ± 6,0 kg, p < 0,05 mais NS après ajustement sur le terme) plus élevés. L’HbA1c prédisait la mise sous insuline (HbA1c 4,7 ± 0,5 vs 5,5 ± 0,5 %, p < 0,01 ; HbA1c = 6 % 83 vs 67 %, p = 0,05), ainsi que les glycémies, la prise de poids (8,8 ± 6,7 vs 5,7 ± 4,3 kg, p < 0,05) et les antécédents de DG insulinotraité (100 vs 67,4 %, p < 0,05), mais pas l’insulinémie. Les anticorps anti-Gad étaient positifs chez 5/113 (4,4 %) femmes, toutes mises sous insuline avant le résultat, mais sans caractéristique particulière hormis une femme avec diabète préexistant méconnu et anticorps anti-TPO positifs. Conclusion : Environ 7 % des femmes avec DG à risque présentent une rétinopathie diabétique minime, plus fréquente si glycémies élevées et tabagisme ; mais restant à confirmer par un examen ophtalmologique. L’HbA1c, mais non l’insulinémie, prédit la nécessité d’une insulinothérapie mais reste peu discriminante dans cette population à risque. Enfin, 4,4 % des femmes ont des anticorps anti-Gad positifs. Les données prospectives d’évolution après la grossesse viendront soutenir ou non la justification de ces explorations.

P1012 Évaluation des habitudes de contraception dans une population de femmes diabétiques de type 1 S. Gauthier, V. Preumont, M. Buysschaert UCL St Luc Bruxelles, Belgique.

Objectif : La planification des grossesses est indispensable chez la femme diabétique. Il est donc important de proposer une contraception adaptée à chaque patiente. Nous avons évalué les habitudes de contraception de patientes diabétiques et vérifié leur adéquation avec les recommandations actuelles. Patients et méthodes : Nous avons inclus 50 femmes diabétiques de type 1 (1850 ans), non ménopausées, suivies en consultation. Résultats : L’âge est de 31 ± 10 ans (moyenne ± 1DS) et la durée du diabète est de 13 ± 10 ans. L’IMC est de 24,7 ± 5,9 kg/m². L’HbA1c est de 8,4 ± 1,6 %. Quarante-six patientes sont traitées par schéma insulinique basal-prandial et 3 par pompe sous-cutanée. Neuf sont hypertendues. Huit présentent une dyslipidémie. Dix sont fumeuses actives et 7 anciennes fumeuses. Les complications sont essentiellement microvasculaires débutantes. Trente-trois patientes ont une contraception depuis 5 ± 4 ans. Elle est orale chez 24 femmes (microprogestatif [n = 1], oestro-progestatif de 2e [n = 2] et de 3e génération [n = 21]). Trois

patientes sont sous implant ou patch oestro-progestatif. Une patiente porte un stérilet mécanique et 2 ont subi une stérilisation chirurgicale. Des préservatifs sont utilisés dans 3 cas. La contraception est habituellement prescrite par le gynécologue. Neuf patientes (18 %) reçoivent une contraception contre-indiquée par leur situation clinique. Conclusion : Nos résultats indiquent qu’une contraception oestro-progestative orale est dominante dans notre population. Ses contre-indications théoriques doivent néanmoins amener le diabétologue à remettre en question ce choix en pratique clinique. Près d’un cinquième de nos patientes reçoivent en effet un traitement inadapté.

SFD

des femmes et de leurs soignants (réunions multidisciplinaires, transmission de l’information, prescription automatisée…). L’objectif est ici d’évaluer cette action. Patients et méthodes : Les femmes ayant eu un DG ont été contactées par téléphone. Nous avons comparé le taux de dépistage déclaré d’une dysglycémie dans les 6 premiers mois du post-partum chez les femmes après la campagne (IMPACT : 04/2011-02/2012) et de façon rétrospective chez celles ayant accouché avant la campagne (AVANT : 01/2009-12/2010). Résultats : Au total, 961 femmes ayant eu un DG ont répondu à l’enquête (AVANT n = 589 ; IMPACT n = 372). Leurs caractéristiques étaient similaires (33,2 ± 5,3 ans ; IMC 27,8 ± 5,3 kg/m² ; antécédents familiaux de diabète 55,3 % ; hypertension connue 6,4 %), avec cependant plus de précarité psycho-sociale (64,6 vs 51,5 %, p < 0,001), de femmes en activité professionnelle (44,8 vs 37,5 %, p < 0,05) et sous traitement hypolipémiant (2,2 vs 0,3 %, p < 0,05) pendant la période IMPACT. La réalisation d’un dépistage du post-partum était plus fréquente après la campagne (48,9 vs 33,3 % avant, odds ratio 1,7[1,3-2,3], p < 0,0001) et en cas d’insulinothérapie pendant la grossesse (OR 1,7[1,3-2,3], p < 0,001), et moins fréquente chez les fumeuses (OR 0,4[0,2-0,7], p < 0,001) et celles dont c’était au moins le second épisode de DG (OR 0,5[0,4-0,8], p < 0,01) (données d’analyse multivariée). Il n’y avait pas d’interaction entre l’effet de la campagne et des conditions particulières, ni d’effet centre. La proportion de charge orale en glucose réalisée (recommandations) parmi les tests de dépistage est passée de 6,2 à 33,0 %. Conclusion : Une campagne départementale d’incitation au dépistage des dysglycémies après un DG a augmenté sa réalisation de 47 % et quintuplé la pratique de la charge en glucose.

P1013 Prévalences du dépistage et du diabète gestationnel après la publication des recommandations nationales de la Société française de diabétologie V. Taillard1, A. Marie Guedj1, J. Guillet2, V. Courtin2, N. Molinari3, P. Mares2, M. Rodier1 1 2 3

Service Maladies Métaboliques et Endocriniennes CHU Nîmes, Nîmes ; Gynécologie Obstétrique CHU Nîmes, Nîmes ; BESPIM, Nimes.

Objectif : Le référentiel sur le dépistage du diabète gestationnel (DG) a été publié en décembre 2010 avec modification des seuils (HGPO 75 g : T0 < 0,92 g/l-T60 < 1,80 g/l et 120 < 1,53 g/l) et de la méthodologie (dépistage ciblé). Nous avons voulu analyser l’impact sur la prévalence du dépistage après application du dépistage ciblé (facteurs de risque FR : âge > 35 ans, IMC > 25, ATCD 1er degré de diabète, ATCD de DG ou macrosomie) mais aussi sur la prévalence du diabète gestationnel après les modifications des seuils. Matériels et méthodes : Nous avons analysés 150 dossiers tirés au sort 6 mois avant (G1) et 6 mois après (G2) la publication en décembre 2010. 150 dossiers de 2009 ont permis d’étudier la prévalence du DG (Carpenter Coustan) avant toute modification. Résultats : Le dépistage du diabète gestationnel est passé de 92 % à 68 %. La prévalence de femmes avec FR était stable (58,7 % vs 60,7 %). L’utilisation de HGPO 75 g de glucose sur 3 temps était stable dans les 2 groupes (81,9 % et 94,1 %) prouvant que les médecins n’ont pas attendu le référentiel national pour changer leur pratique. De même la glycémie à jeun en début de grossesse était fréquemment pratiquée (58 % G1 vs 65 % G2). Dans G2, elle était rarement anormale (10,7 %). Dans 75 % des DG, l’IMC était > 25. Du fait de l’anticipation des médecins la prévalence du DG variait peu entre G1 et G2 (16,7 % vs 19,6 %), alors qu’elle était à 6 %. en 2009. Conclusion : Malgré le dépistage ciblé la prévalence du dépistage du DG varie peu, cependant la prévalence du DG s’est majorée de façon importante (19,6 %) nécessitant une réflexion sur les moyens de sa prise en charge.

P1014 Y a-t-il un intérêt à la corticothérapie anténatale au cours de la grossesse chez la diabétique après 34 SA ? V. Taillard1, A. Marie Guedj1, V. Cosma1, C. Demattei2, C. Palmier3, V. Courtin3, P. Mares3, M. Rodier1 1 2 3

Service Maladies métaboliques et endocriniennes CHU Nîmes, Nîmes ; BESPIM Nîmes, Nîmes ; Gynécologie Obstétrique CHU Nîmes, Nîmes.

Objectif : Le nouveau-né de mère diabétique est à risque de syndrome de détresse respiratoire à un âge gestationnel plus avancé que dans la population générale. Nous avons tenté de déterminer si la maturation pulmonaire foetale (MPF) après 34 SA est efficace sur la réduction des détresses respiratoires (DR) dans cette population. Matériels et méthodes : Étude rétrospective regroupant les diabétiques de type 1 ou type 2 ayant accouché au CHU à Nîmes entre 2002 et 2010. Au total 117 patientes réparties en 2 groupes, selon qu’elles aient reçu (MPF+ n = 23) ou non une MPF (MPF- n = 94). Le pourcentage de DR chez les nouveau-nés a été comparé dans les deux groupes. Nous avons également tenté d’analyser les caractéristiques des patientes avec MPF+ ainsi que des nouveaux nés avec DR. Résultats : Le taux de DR dans MPF+ 6/23 (26,1%) vs 10/94 dans MPF(10,6 %) n’était pas différent après ajustement (p = 0,937). En cas de MPF+ on retrouvait un diabète plus ancien (11,7 ans vs 7,8), de type 1 (78 % vs 54,3 %) plus fréquent, avec néphropathie préexistante (21,7 % vs 1,1 %), HTA (39,5 % vs 16 % p < 0,05) et toxémie (26,1 % vs 6,4 % p < 0,05) plus fréquents et accouchement plus précoce (36 ± 2 J vs 37 ± 6 j p < 0,001). Parmi les 16 enfants avec DR, l’HbA1c (6,7 % vs 6,4 %), la protéinurie au 3e trimestre (68,8 % vs 29,7 %), le terme (36 +4 vs 37+6 SA), la césarienne (62,5 % vs 32,7 %) et l’infection materno-foetale (25 vs 2 %) étaient significativement plus élevés. Conclusion : La maturation pulmonaire foetale par béthaméthasone ne diminue pas le taux de détresse respiratoire chez les nouveau-nés de la femme enceinte diabétique après 34 SA. Par ailleurs la détresse respiratoire est plus fréquente en cas de déséquilibre au 3e trimestre, césarienne, protéinurie et infection. Diabetes Metab 2013, 39, A33-A105

A35