Diabète – Genève 2011
domicile ou en résidence pour personnes âgées. La durée d’évolution moyenne du diabète était de 18,3 ± 12,2 ans. L’HbA1c moyenne à l’inclusion était de 7,56 ± 1,31 % (valeurs extrêmes 4,8-16,8 %) et la glycémie à jeun moyenne était de 1,47 ± 0,77 g/l. Le BMI moyen était de 29,7 ± 5,5 kg/m2. Des mesures diététiques étaient prescrites chez 93,5 % des patients. 703 patients (72,1 %) recevaient un antidiabétique oral (biguanide 68,4 %, sulfonylurée 40,0 %, glinide 20,5 %, inhibiteur du DPP IV 14,1 %, glitazone 10,2 %, inhibiteur de l’alpha-glucosidase 7 %), 47 patients (5,4 %) recevaient un analogue du GLP1 et 565 patients (59 %) recevaient de l’insuline. Parmi les antécédents, 85,7 % des patients étaient hypertendus, 28,6 % avaient une insuffisance coronarienne, 10,3 % une insuffisance cardiaque, 12,4 % un antécédent d’AVC et 26,1 % une artériopathie des membres inférieurs (2,1 % avaient un antécédent d’amputation). 25,4 % des patients avaient une rétinopathie diabétique et 42,9 % avaient une néphropathie. 10.9 % des patients avaient un antécédent de trouble cognitif ; 89,9 % recevaient un médicament cardio-vasculaire, 57,4 % un anti-agrégant plaquettaire et 64,5 % une statine. Conclusion : Ce premier rapport de l’étude GERODIAB donne un instantané de la situation globale des 985 diabétiques de type 2 de 70 ans et plus inclus dans la cohorte GERODIAB.
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sion artérielle et âgés de 40 ans ou plus. Le suivi était de 28 mois. Cette analyse concerne les données des patients diabétiques à l’inclusion. Résultats : 15 980 patients ont été recrutés, dont 15 744 répondaient aux critères d’inclusion. 4 073 (25.8 %) étaient diabétiques, dont 1 071 (26.2 %) présentaient une maladie coronarienne (CAD) concomitante. Parmi les patients diabétiques, 59.6 % des patients étaient traités de façon pharmacologique et dans 85.2 % une statine en monothérapie était utilisée. Les patients atteignaient la valeur cible de LDL-c < 100 mg/dl dans 34.8 % des cas ; 15.3 % atteignaient la valeur cible de LDL-c < 80 mg/dL. Pour les patients diabétiques sans CAD, 84.5 % des patients étaient traités avec une statine en monothérapie. 31.7 % d’entre eux atteignaient la valeur cible de LDL-c < 100 mg/dL versus 13.1 % pour l’objectif de LDL-c < 80 mg/dL. Quant aux patients diabétiques avec une maladie coronarienne, 86.7 % des patients étaient traités avec une statine en monothérapie. 14.7 % d’entre eux atteignaient un LDL-c < +/– 70 mg/dL. Pour le HBA1C, 56.9 % des patients atteignaient le target de 6.5 % ou moins. Conclusion : Plus de la moitié des patients diabétiques n’atteignent pas les objectifs de LDL-c recommandés. L’HbA1C est quant à elle mieux contrôlée, presque 60 % des patients atteignent la valeur cible. Le patient diabétique est à haut risque CV, principalement à cause d’un LDL-c élevé.
P103 Prévalence et tendance de l’obésité chez les diabétiques P101 Le pied diabétique à Cotonou F. Djrolo, D. Amoussou Guenou, A. Moumouni Moussa Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Benin.
de type 2 en France métropolitaine. Entred 2001-2007 F. Assogba1, C. Roudier1, E. Eschwège2, C. Fournier3, P. Ricci4, A. Weill4, A. Fagot-Campagna1, C. Druet1 1
Introduction : Les lésions du pied sont souvent responsables de longues hospitalisations chez les diabétiques et peuvent évoluer vers une amputation de jambe entraînant ainsi un handicap physique et une altération de la qualité de vie. Objectifs : Déterminer la prévalence des lésions du pied chez les diabétiques hospitalisés dans le service d’endocrinologie et maladies métaboliques et en étudier l’évolution et les facteurs associés. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective basée sur l’analyse des dossiers des patients hospitalisés du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2007. L’analyse statistique a utilisé le test de chi2. Résultats : Sur 124 diabétiques, 36 présentaient une protéinurie soit une prévalence de 29,0 %. La prévalence de la protéinurie étaient significativement plus élevée chez les hommes (37,7 %) que chez les femmes (18,2 %), p = 0,017. De même, la prévalence de la protéinurie était significativement plus élevée chez les sujets de 60 ans et plus que ceux de moins de 60 ans (46,3 % versus 21,0 %), p = 0,033. La prévalence de la protéinurie était également significativement associée à la durée du diabète avec une prévalence de (22,2 % chez les sujets ayant une durée de diabète de moins de 16 ans et de 56,0 % chez ceux ayant une durée de diabète de 16 ans et plus), p = 0,005. Les autres facteurs significativement associés à la fréquence de la protéinurie étaient le mauvais équilibre du diabète et la présence d’une hypertension artérielle : la prévalence était de 51,1 % pour une HbA1c supérieure à 8 % et de 21,8 % pour une HbA1c inférieure à 8 %, p = 0,033 alors qu’elle était de 43,1 % chez les patients hypertendus contre 13,6 % chez les non hypertendus avec un p = 0,000. Il n’a pas été noté d’association entre la présence de protéinurie et le type de diabète, le type de traitement ou la présence d’une dyslipidémie. Conclusion : Les lésions du pied sont fréquentes chez les diabétiques à Cotonou. Leur évolution marquée par des taux élevés d’amputation et de létalité en exprime toute la gravité et justifie la mise en œuvre d’un programme de sensibilisation pour sa prévention.
P102 Étude GERODIAB : descriptif de 985 patients diabétiques de type 2 âgés de plus de 70 ans J. Doucet1, B. Bauduceau2, J.-P. Le Floch3, C. Verny4, et l’Intergroupe francophone de Diabéto-Gériatrie5 1
CHU de Rouen, Rouen ; Hôpital Bégin, Saint-Mandé ; Clinique de Villecresnes, Villecresnes ; 4 CHU de Bîcètre, Le Kremlin Bicêtre ; 5 SFD-SFGG, Paris. 2
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice ; Inserm U780, Villejuif ; Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, Saint-Denis ; 4 Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris. 2 3
Objectif : Estimer la prévalence de l’obésité chez les diabétiques de type 2 (DT2) en France métropolitaine, ses caractéristiques et son évolution entre 2001 et 2007. Matériels et méthodes : En 2007, un tirage au sort a sélectionné 8 926 adultes diabétiques remboursés d’au moins 3 antidiabétiques au cours des 12 derniers mois. Les données de consommation médicale ont été extraites, un questionnaire patient (QP) a été recueilli pour 48 % des personnes diabétiques (n = 3894 DT2) et un questionnaire médecin pour 28 % (n = 2232 DT2). Les analyses ont été pondérées sur le plan de sondage et la non-réponse aux questionnaires. Les données d’Entred 2007 ont été comparées à celles de 2001 (n = 3324 QP). Résultats : En 2007, l’âge moyen était de 65 ans, 41 % des personnes DT2 étaient obèses, 46 % des femmes et 37 % des hommes. La prévalence de l’obésité diminuait avec l’âge, était plus élevée chez les personnes DT2 traitées par insuline (45 % vs 41 %, p < 0,001), chez les personnes nées en France comparées à celles nées au Maghreb (42 % vs 33 %, p < 0,001), et chez les personnes de niveau socioéconomique plus faible après ajustement sur l’âge, le sexe et la durée de diabète. La prévalence de l’obésité avait augmenté entre 2001 et 2007 (+7 pts) quels que soient l’âge, le sexe, l’origine ethnique et le niveau socioéconomique. Cette augmentation était plus importante chez les personnes traitées par insuline par rapport au DT2 sans insuline (+ 11pts vs +6 pts). Cinq % présentaient une obésité morbide (IMC t 40 kg/m2). Comparés aux DT2 de corpulence normale (IMC < 25 kg/m2) ils avaient, après ajustement sur l’âge, le sexe et la durée du diabète, une pression systolique (137 vs 131 mmHg), une HbA1c (7,5 vs 7,0 %) significativement plus élevées ainsi qu’une suspicion d’apnée du sommeil (35 % vs 9 %) plus fréquente. Ils bénéficiaient plus souvent de consultations diététiques (35 % vs 16 %), de médecine générale (41 % vs 24 % pour t 12 visites) et podologiques (26 % vs 23 %), mais bénéficiaient moins souvent des 3 dosages d’HbA1c dans l’année (42 % vs 45 %) en secteur libéral. Ils avaient bénéficié plus souvent d’une démarche éducative. Discussion : La prévalence de l’obésité augmente chez les DT2. Les personnes nées au Maghreb sont moins obèses reflétant un risque génétique de diabète plus important à un niveau d’obésité moindre. La prise en charge augmente avec le niveau d’obésité mais reste insuffisante face à un risque cardiovasculaire plus élevé.
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Objectif : La prévalence du diabète augmente avec l’âge : près d’un quart des diabétiques a 75 ans et plus, avec une prévalence maximale du diabète entre 75 et 85 ans. En revanche il existe peu d’informations sur l’évolution du diabète de type 2 chez les patients âgés. L’étude GERODIAB, menée par 56 centres investigateurs sur le territoire métropolitain, a pour but d’évaluer le lien entre l’équilibre du diabète et la morbi-mortalité à 5 ans de diabétiques de 70 ans et plus inclus entre juin 2009 et juillet 2010. Nous présentons ici les premiers résultats lors de l’inclusion de la cohorte GERODIAB qui sera suivie pendant 5 ans. Patients et méthodes : Les patients inclus étaient des diabétiques de type 2 de 70 ans et plus ayant un score d’autonomie (ADL) supérieur ou égal à 3 sur 6. Ont été enregistrés les caractéristiques cliniques et biologiques du diabète et son traitement, ainsi que les autres facteurs de risque cardio-vasculaires et les principales échelles d’évaluation gérontologique. Résultats : Les 985 patients (femmes 52,2 %) avaient un âge moyen de 77,5 ± 5,0 ans (valeurs extrêmes 70-101 ans). 97,3 % des patients vivaient à
P104 Comment les cliniques du pied diabétique (CPD) fonctionnent-elles réellement ? I. Dumont1, J.-L. Richard2 1
Centre du pied, Ransart, Belgique ; Département de Diabétologie, Hôpital Universitaire, Le Grau du Roi.
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Introduction : Essai d’étude du fonctionnement pratique – généralement mal connu – des cliniques du pied diabétique (CPD). Matériels et méthodes : A la dernière réunion du DFSG, 24 CPD ont répondu à notre questionnaire : 23 pratiques hospitalières et une privée : Allemagne (1), Belgique (1), Chine (1), Danemark (1), France (2), Grande-Bretagne (3), Grèce (1), Hollande (1), Italie (2), Norvège (1), Portugal (1), Tchéquie (1), Roumanie (1), Russie (3), Slovénie (1), Suède (2), Ukraine (1). La qualification et l’expérience professionnelles de chaque membre de l’équipe ont été classées : A : exercice pendant minimum 3 mois dans une CPD, B : au moins 2 semaines de formation dans une CPD, C : pas de formation particulière mais expérience personnelle, D : aucune expérience. Les heures d’ouverture, les Diabetes Metab 2011, 37, A36-A108
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techniques de soin, le matériel employé, la gestion des urgences et l’organisation du travail étaient demandés. Résultats : La majorité des cliniques consultent plus de 2 jours. 12 ont un service d’urgence et 6 une ligne téléphonique directe ; 6 ne peuvent être contactées en cas d’urgence. La plupart sont gérées par, ou emploie, un diabétologue. Les qualifications sont élevées pour le diabétologue, l’infirmier(e) et le pédicure/podologue. 2/3 pratiquent des biopsies osseuses. Toutes sont équipées de matériel spécialisé excepté le dynamomètre, le Tiptherm et le Pédobarographe. TcPO2 et/ou TBPI sont souvent réalisés. Seulement 2/3 des centres disposent d’un thermomètre à infrarouge. 80 % des centres utilisent les «þbottes plâtréesþ» comme technique de décharge. Conclusion : Ces CPD travaillent bien et sont bien équipées professionnellement et matériellement. Ces ne reflète pas cependant la situation générale. Les équipes interrogées étaient « sélectionnées » : elles assistaient à une réunion internationale spécialisée en CPD. Il serait intéressant maintenant d’évaluer les résultats de leur travail !
P105 État des lieux des urgences diabétologiques durant le mois de Ramadan H. El Aassri, G. El Mehgari, N. El Ansari Service D’endocrinologie Chu Mohammed VI, Marrakech, Maroc.
Introduction : Le jeûne du Ramadan, un des cinq piliers de l’Islam est un événement majeur pour tous les musulmans. Les patients diabétiques ont la particularité de présenter des complications, suite au jeûne, durant ce mois. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude de prévalence prenant comme population les patients admis aux urgences ou à la consultation, hospitalisés ou non hospitalisés, qui présentent une ou des complications liées au diabète au cours du mois de Ramadan. Résultats : Parmi les principales complications potentielles liées au diabète provoquées par le jeûne, vient en premier lieu la cétose diabétique souvent compliquant un syndrome infectieux, suivie par l’hyperglycémie isolée, l’hypoglycémie et l’acidocétose diabétique. Discussion : Certains patients (multicompliqués, insuffisants rénaux ou dialysés, diabètes instables) font le Ramadan, sans que ce choix paraisse rationnel. Par ailleurs, les médecins interdisent à leurs patients diabétiques de faire le Ramadan, et proposent les modifications thérapeutiques nécessaires pour éviter les décompensations. Au cours du mois de ramadan les urgences diabétologiques se caractérisent par leur richesse et variabilité, Parmi les principales complications liées au diabète secondaires au jeûne, citons l’hypoglycémie, l’hyperglycémie, l’acidocétose diabétique et la thrombose. La gravité est surtout liée aux complications de la déshydratation liées au jeûne.
P106 L’otite maligne externe chez le diabétique O. kaltoum El mouttaqui, A. Chadli, S. El Aziz, H. El Ghomari, A. Farouqi CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
Introduction : L’otite maligne externe (OEM) est une infection grave du méat acoustique externe diffusant vers les parties molles et os adjacent. Elle survient surtout chez le diabétique âgé, et souvent causée par le Pseudomonas Aeruginosa. Le but de notre travail est d’analyser à travers 3 observations ses aspects cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs chez le diabétique. Patients et méthodes : Nous rapportons l’observation de 3 patientes diabétiques type 2, d’âge moyen de 61 ans, avec une ancienneté du diabète de 10 ans en moyenne, sous antidiabétiques oraux, mal équilibrées (moyenne d’HbA1c = 11 %) au stade de complications dégénératives. Observations : Patiente n° 1 : admise pour hyperglycémie à 4,6 g/l, une symptomatologie faite d’otalgie sévère, otorrhée purulente et paralysie faciale droite. La TDM a objectivé un comblement du conduit auditif externe sans lyse osseuse et le prélèvement bactériologique a isolé un Pseudomonas. Patiente n° 2 : admise pour hyperglycémie à 5 g/l avec otalgie et otorrhée purulente, fièvre et altération de l’état générale. La TDM a montré un comblement des cellules mastoïdiennes avec ostéolyse de la corticale de la mastoïde gauche et le prélèvement bactériologique a isolé un Staphylocoque Epidermidis. Patiente n° 3 : admise pour cétose diabétique avec otalgies, otorrhées séreuses et perforation du tympan. La TDM a objectivé une tuméfaction des parties molles du conduit auditive externe avec ostéolyse de l’os tympanal et le prélèvement bactériologique a isolé un Pseudomonas. L’évolution était favorable sous traitement antibiotique adapté et antalgiques avec insulinothérapie intensive. Toutefois, La troisième patiente a présenté un abcès du conduit auditif externe qui a été drainé. Conclusion : L’OEM est une infection grave à considérer chez le diabétique âgé mal équilibré. C’est une urgence thérapeutique en raison de la gravité de ses complications chez le diabétique. P 107
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P107 Diabète du sujet âgé H. El Ouahabi, S. Bensbaa, F. Ajdi Service d’Endocrinologie Diabétologie et Maladies métaboliques CHU HassanII, Fès, Maroc.
Introduction : Le diabète du sujet âgé est un ensemble hétérogène représenté essentiellement par le diabète de type II. Il pose un problème de tout premier plan, en termes de santé publique, en raison du vieillissement de la population et de l’augmentation de prévalence du diabète qui caractérise la population âgée. Matériels et méthodes : Le but de notre travail est d’illustrer les particularités cliniques et thérapeutiques de cette population à travers une étude rétrospective sur une sélection de 120 sujets diabétiques âgés hospitalisés au service d’Endocrinologie au CHU HASSANII de Fès sur une période de un an et 6 mois de Janvier 2009 à Mai 2010. La définition du sujet âgé retenu est un âge supérieur à 65 ans. Résultats : L’âge moyen des patients est de 68 ans avec une prédominance féminine de 57 %, la durée moyenne d’évolution de diabète est de 11 ans. Et la moyenne d’HbaIc avant l’hospitalisation était de 9 %. Concernant les co-morbidités : 67 % sont connus hypertendus, 38 % sont suivi pour dyslipidémies alors que 26 % étaient suivi pour maladie cardiovasculaire. Dans cette population, les complications dégénératives sont assez fréquentes (24 % de rétinopathie, 40 % de néphropathie, 40 % de neuropathie, 9 % d’AVC, 12 % de coronaropathies, et 32 % d’artériopathie oblitérante) et elles augmentent avec l’âge, la durée du diabète, l’équilibre glycémique et la qualité de contrôle des autres facteurs de risque. Par ailleurs les hypoglycémies semblent être liées surtout à l’ancienneté du diabète L’insulinothérapie seule ou dans le cadre d’un traitement mixte est prescrite chez 48 % des patients Conclusion : Des différences apparaissent au niveau des complications vasculaires. La microangiopathie reste classique et dominée par la néphropathie alors que la macroangiopathie est la complication dégénérative qui différencie nettement, en fréquence, le diabète du sujet âgé. Les objectifs glycémiques sont fixés pour chaque patient en fonction des pathologies associées et de son niveau d’autonomie. La collaboration entre le médecin et l’entourage du patient conditionne une meilleure prise en charge du sujet âgé diabétique.
P108 Étude descriptive rétrospective sur une série de 20 hommes diabétiques pris en charge en CECOS pour infertilité E. Gapp-Born1, I. Koscinski2, D. De La Haye Saint Hilaire3, S. Viville2, M. Pinget3, N. Jeandidier3, F. Moreau3 1
Département de Gynécologie-Obstétrique Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg ; CECOS SIHCUS-CMCO, Schiltigheim ; 3 Service d’Endocrinologie et Diabète Clinique Médicale B Hôpitaux Universitaires et Faculté de Médecine, Strasbourg. 2
Introduction : L’infertilité est un problème majeur de santé publique. L’origine est masculine dans 21 % cas, le diabète en étant une cause possible. Une série de cas d’infertilité a été colligée afin de décrire le type d’infertilité et l’efficacité des techniques de PMA en terme de récupération de spermatozoides chez des hommes diabétiques. Patients et méthodes : Étude rétrospective sur 20 hommes suivis pour infertilité au CECOS de Strasbourg entre 2006 et 2009 : recueil des données sur dossiers du CECOS. Résultats : 11 (55 %) sont diabétiques de type 1 (DT1) et 8 (40 %) diabétiques de type 2 (DT2) avec un âge moyen de 38 et 45 ans et une ancienneté du diabète de 18 et 5 ans en moyenne respectivement. Un patient présente un MODY 3. 2/8 des DT2 sont sous insuline. 1 homme sur 2 présente une infertilité primaire (7 DT1 et 3 DT2) et 1/2 une infertilité secondaire (4 DT1 et 5 DT2). 9 hommes, tous DT1, présentent une éjaculation rétrograde et 3 (2 DT1 et 1 DT2) une anéjaculation. Chez 6 hommes, tous DT1 avec éjaculation rétrograde, une oligospermie sévère au spermogramme empêchant une conservation de spermatozoides, une recherche de spermatozoides a été effectuée dans les urines. Pour 4/6, une conservation a pu alors être faite et pour 2/6 une biopsie testiculaire a été nécessaire dont 1 pour azoopermie excrétoire. Une dysfonction érectile est présente chez 6 patients (3 DT1 et 3 DT2). Conclusion : Les hommes DT1 infertiles ont un diabète ancien fréquemment compliqué d’une éjaculation rétrograde nécessitant une prise en charge adaptée et un renforcement de la collaboration entre médecine de la reproduction et diabétologues. La PMA pourrait être plus efficace si elle était plus précoce, cela impliquant d’évoquer systématiquement un trouble de l’éjaculation chez l’adulte jeune DT1.
P109 Acidocetose diabétique sévère chez l’enfant (étude rétrospective) Z. Imane, S. Amhager, N. Bennani, A. Touzani, A Balafrej Hôpital D’enfants De Rabat, Rabat, Maroc.
Introduction : L’acidocétose est souvent révélatrice du diabète chez l’enfant dans notre contexte. Elle peut être sévère mettant en jeu le pronostic vital, la mortalité étant de l’ordre de 1 à 2 %.