Diabète – Montpellier 2013
sur la composition corporelle et le score de la perception de l’effort chez des garçons obèses vs des filles obèses Tunisiens, âgés de 10 à12 ans S. Regaieg1, N. Charfi1, S. Ghroubi2, M. Triki3, F. Hadj Kacem1, A. Chaâbane4, M. Abid1 1 Unité de recherche obésité syndrome métabolique UR04SP31, service d’Endocrinologie Diabétologie CHU. Hédi Chaker Sfax, Tunisie, Sfax, Tunisie ; 2 Service de Médecine Physique Rééducation et Réadaptation Fonctionnelle, CHU Habib Bourguiba Sfax, Tunisie, Sfax, Tunisie ; 3 Institut Supérieur du Sport et de l’Education Physique de Sfax, Tunisie, Sfax, Tunisie ; 4 Service d’Endocrinologie-Diabétologie, CHU Hédi Chaker Sfax Tunisie, Sfax, Tunisie.
Introduction : Le manque d’expérience physique et de conscience des différents niveaux d’intensité se présente comme obstacle pour certains enfants pour comprendre le concept de perception de l’effort. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’apport d’un programme de réentraînement sur la composition corporelle et le score de la perception de l’effort chez un groupe de garçons obèses âgés de 10 à 12 ans comparé à un groupe de filles obèses de même âge. Matériels et méthodes : La population d’étude était composée de 14 enfants obèses (8 garçons vs de 6 filles) qui avaient participé à un programme d’activité physique pendant 4 mois à raison de 4 séances par semaine avec une intensité de réentraînement de 70 à 85 % de la fréquence cardiaque maximale observée dans une épreuve d’effort initiale. Immédiatement à la fin de chaque mesure de l’épreuve de l’effort il a été demandé aux enfants d’évaluer le niveau des contraintes liées au test à l’aide de l’échelle de perception <> CERT (version Française) Résultats : Pour le groupe des garçons (GG) le tour de taille (TT) a diminué de 2 cm (P < 0,001), le pourcentage de la masse grasse (% MG) était réduit de 2,6 % (P < 0,001) et le total de la masse maigre (MM) avait augmenté de 3,3 kg (P < 0,001). Pour le groupe des filles (GF), le (TT) avait diminué de 1 cm (P < 0,05), le (% MG) était réduit de 1,7 % (P < 0,01) et la (MM) avait augmenté de 2,7 kg (P < 0,001). Le score de la perception de l’effort avant et à la fin du programme était respectivement pour le GG et GF (7,22 ± 1 vs 5,89 ± 1,1, p < 0,001) et (7,4 ± 1 vs 6,3 ± 0,8, p < 0,05) Conclusion : La perception de l’effort peut être utilisée comme un indicateur supplémentaire aux mesures physiologiques pour contrôler ou évaluer l’efficacité des programmes d’activité physique pour les jeunes obèses.
P1066 Manifestations neurologiques dans l’hyperglycémie sans cétose : à propos de 5 cas M. Ben Jmaâ, M. Mnif, B. Ben Nasr, S. Graja, A. Chaâbane, M. Abid Service d’Endocrinologie-Diabétologie, CHU Hédi Chaker Sfax Tunisie, Sfax, Tunisie.
Introduction : L’hyperglycémie sans cétose peut être associée à une large variété de manifestations neurologiques : crises épileptiques partielles, motrices, tonicocloniques et des mouvements anormaux. Ces manifestations peuvent révéler une hyperglycémie sans cétose ou survenir chez des patients diabétiques connus. Patients et méthodes : Nous rapportons les observations de 5 patients diabétiques ayant présenté des manifestations neurologiques à l’occasion d’une hyperglycémie sans cétose Résultats : Il s’agissait de 4 hommes et 1 femme d’âge moyen de 58,2 ans. Le diabète était de primo découverte dans 2 cas et déjà connu dans les cas restants. Il s’agissait d’un diabète de type 1 dans un cas et d’un diabète de type 2 dans 2 cas dont l’un est insulino traité et l’autre sous antidiabétiques oraux. La durée d’évolution moyenne était de 11 ans. La glycémie moyenne à l’admission était de 24 mmol/l, la cétonurie était néante dans tous les cas. Le type de manifestation décrit chez nos patients était : des mouvements cloniques dans 2 cas, une crise tonico clonique généralisée dans un cas, hémiballisme dans 1 cas et hémichoré dans 1 cas. L’examen neurologique a révélé un déficit moteur dans 1 cas, une neuropathie senstivo motrice dans un 2e cas et était normal dans les cas restants. L’exploration radiologique (IRM et/ou TDM) cérébrale était normale dans 3 cas et avait montré des lésions ischémiques dans les cas restants. La prise en charge thérapeutique consistait à l’insulinothérapie : seule dans 2 cas et associée à un traitement antiépileptique (1 cas) ou neuroleptique (2cas). L’évolution était favorable dans tous les cas. Conclusion : Ces résultats soulignent la nécessité de penser à l’hyperglycémie en cas de crise épileptique ou de mouvements anormaux survenue chez un diabétique. Un contrôle de l’hyperglycémie seule pourrait être suffisante pour mettre fin aux crises et pourrait éviter l’utilisation d’un lourd traitement antiépileptique ou neuroleptique.
P1067 Psychoses et syndrome métabolique C. Derbel, N. Charfi, N. Rekik, F. Hadj Kacem, A. Chaâbane, M. Abid, Service d’Endocrinologie-Diabétologie, CHU Hédi Chaker Sfax Tunisie, Sfax, Tunisie.
Introduction : La prévalence du syndrome métabolique (SM) chez les psychotiques est plus importante que dans la population générale ce qui les expose à une morbi-mortalité cardio-vasculaire trois fois plus importante. L’objectif de
cette étude est de déterminer les relations entre le SM et les psychoses, le rôle des neuroleptiques (NLP) dans le développement de ce syndrome et comment préconiser les modalités de dépistage et de prévention chez les psychotiques. Patients et méthodes : Étude rétrospective concernant 18 patients psychotiques atteints d’un SM, suivis au service d’Endocrinologie de Sfax. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 53,61 ans avec un sex-ratio (H/F) de 0,8. Les antécédents familiaux (ATCDs F) de SM étaient présents dans 44,6 %. 16,7 % de nos patients étaient diabétiques type1 et 66,7 % diabétiques type 2 dont 50 % étaient insulinonécéssitants. L’HTA était retrouvée dans 27,8 % des cas et la surcharge androïde dans 72,2 % avec un indice de masse corporelle moyen de 29,4 kg/m². L’hypoHDLémie était retrouvée dans 88,9 % des cas et l’hypertriglycéridémie dans 66,7 % des cas. La schizophrénie dominait l’étiologie avec une fréquence de 50 %. Un traitement par les NLP de 1re génération était prescrit dans 83,3 % des cas et de 2e génération dans 11,1 % des cas avec une durée d’exposition moyenne de 16,35 ans. La présence d’ATCDs F de SM était corrélée positivement à la rapidité d’apparition du SM (p = 0,05). Une relation statistiquement significative a été retrouvée entre la durée d’exposition aux NLP et la rapidité d’apparition du diabète d’une part et la survenue de l’obésité d’autre part avec un p respectif à 0,049 et 0,016. Conclusion : Le risque accru de morbi-mortalité cardiovasculaire chez les psychotiques justifie un contrôle régulier et des conseils relatifs pour leur hygiène de vie dans la cadre de leur prise en charge.
SFD
P1065 Effet d’un programme d’activité physique de 4 mois
P1068 Diabete et complications thrombo-emboliques I. Abdennadher, N. Rekik, B. Ben Nasr, A. Chaâbane, M. Abid Service d’Endocrinologie-Diabétologie, CHU Hédi Chaker Sfax Tunisie, Sfax, Tunisie.
Introduction : Les patients atteints de diabète sucré ou de syndrome métabolique ont un accroissement du risque de thrombo-embolies veineuses (TEV). Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 24 patients diabétiques ayant présenté une TEV au cours leurs hospitalisations au service d’endocrinologie, au CHU Hédi Chaker de Sfax. Résultats : Il s’agit de 16 hommes et de 8 femmes ayant un âge moyen de 61,04 ± 19,01 ans. Le diabète était de type 1 chez 12,5 % des cas, de type 2 sous anti-diabétiques oraux chez 20,8 % des cas et insulino-nécessitant chez 66,7 % des cas. Une décompensation du diabète était retrouvée chez 62,5 % des patients sous le mode cétosique et chez 12,5 % des cas sous le mode hyperosmolaire. 45,8 % des cas avaient une thrombophlébite veineuse (TV) confirmée par doppler veineux. Elle était découverte dans la majorité des cas devant une douleur (63,63 %) ou un oedème du membre (45,45 %). 63,63 % des patients, ayant une TV, étaient traités par une anti-coagulation efficace à base d’héparinothérapie relayée par un traitement anti-vitamine K. Les cas restants ont été mis sous traitement local. L’embolie pulmonaire (EP) était objectivée dans 62,5 % des cas (15 cas). Les signes d’appel étaient soit une douleur thoracique (40 %), soit une dyspnée (60 %), soit une tachycardie (66,66 %). Une hypoxémie hypocapnie était retrouvée chez 60 % des sujets atteint d’EP. L’angioscanner était pratiqué chez 33,9 % des cas (5 cas) atteints d’EP. La scintigraphie pulmonaire était pratiquée chez 80 % des sujets atteints d’EP et a confirmé le diagnostic dans tous les cas. Le traitement consistait dans tous les cas à une anti-coagulation efficace à base d’héparinothérapie relayée par un traitement anti-vitamine K. Conclusion : Les TEV devraient être recherchées chez tout patient diabétique même en dehors de tout facteur de risque classique de la maladie thromboembolique.
P1069 Diabète et transplantation rénale F. Hadj Kacem, F. Mnif, N. Charfi, M. Ben Jmaâ, A. Chaâbane, M. Abid Service d’Endocrinologie-Diabétologie, CHU Hédi Chaker Sfax Tunisie, Sfax, Tunisie.
But : Décrire les caractéristiques clinico-biologiques et thérapeutiques des patients ayant un diabète apparu en post greffe rénale. Dégager les facteurs prédictifs et détailler les mécanismes physiopathologiques de son apparition. Matériels et méthodes : Étude descriptive de 7 patients ayant un diabète apparu en post greffe rénale, hospitalisés au service d’Endocrinologie-Diabétologie de Sfax. Résultats : Le sexe ratio (H/F) était de 2,5. L’âge moyen de nos patients était de 36,14 ans (16-53 ans). Nos patients avaient une insuffisance rénale chronique secondaire à une néphropathie interstitielle chronique dans 1 cas, une uropathie malformative dans 1 cas, une glomérulonéphrite membrano-proliférative dans 1 cas, un syndrome d’Alport dans 1 cas et était de cause indéterminée dans les cas restants. Nos patients avaient bénéficié d’une greffe rénale à partir d’un donneur vivant dans tous les cas. Le délai moyen entre l’apparition de la néphropathie et la greffe rénale était de 7 ans (1-15 ans). Le traitement en post greffe était basé sur la corticothérapie associée aux immunosuppresseurs dans tous les cas et aux inhibiteurs de l’inosine 5’monophosphate deshydrogénase dans 3 cas. La glycémie à jeun au moment de la greffe était de 3,42 mmol/l (3,01-5,9). Le diabète était apparu après la transplantation rénale dans tous les cas. Le délai de son apparition était en moyenne de 6,96 mois (0,25- 24 mois). Le diabète était découvert fortuitement dans 3 cas, devant une décompensation cétosique dans 2 cas et devant des signes cardinaux dans les 2 cas restants. Le traitement a Diabetes Metab 2013, 39, A33-A105
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