Diabète – Lille 2010
P117 Hypokaliémie et diabète : s’agit il d’une acidose tubulaire ? N Hamza, I Khochtali, H Marmouch, S Mahjoub Service d’Endocrinologie-Médecine Interne-CHU Monastir, CHU Monastir, 5000, Monastir, Tunisie.
Introduction : L’hypokaliémie est l’anomalie hydroélectrolytique la plus fréquente en milieu hospitalier. Les acidoses tubulaires rénales définissent un ensemble d’affections dans lesquelles la sécrétion tubulaire de protons est altérée de façon disproportionnée à la réduction de filtration glomérulaire. Ces tubulopathies peuvent être génétiques ou secondaires à d’autres pathologies. Nous rapportons le cas de 3 patientes avec suspicion d’une acidose tubulaire. Observation : Il s’agit de 3 patientes diabétiques âgées respectivement de 34, 25 et 51 ans. La première patiente était enceinte à 8 semaines d’aménorrhée. L’examen somatique était sans anomalies avec un index de masse corporel à 27 kg/m2 et une tension artérielle normale à 120/70 mmHg. La deuxième patiente a été admise pour suspicion d’une hypertension artérielle secondaire avec hypokaliémie. L’examen somatique était sans anomalies à part une surcharge pondérale (IMC = 29,75 kg/m2). L’enquete étiologique d’HTA secodaire était négative. La troisième patiente était hypertendue depuis 1 an sous Amlodipine 10 mg/jour. Elle était admise dans notre service pour exploration d’une hypokaliémie. L’examen somatique a montré une obésité androïde avec une tension artérielle a 130/70 mmHg. Toutes nos patientes avaient une hypokaliémie confirmée à plusieurs reprises avec hyperkaliurèse. La gazométrie sanguine a montré une acidose métabolique. Le trou anionique plasmatique était normal et le trou anionique urinaire était positif. Le pH urinaire était à 6 et la chlorémie supérieure à 105 mmol/l. Aucune patiente ne présentait d’insuffisance rénale. Par ailleurs, le bilan phosphocalcique, la magnésémie et l’électrophorèse des protéines étaient sans anomalies. Les anticorps anti nucléaires étaient négatifs. Le bilan thyroïdien pratiqué pour toutes les patientes n’a pas montré d’anomalies. Conclusion : L’hypokaliémie est une anomalie fréquente mais le diagnostic étiologique est parfois difficile. Les acidoses tubulaires ont des maladies rares. Un suivi de ces patients porteurs de ces atteintes permet, de mieux connaître l’histoire naturelle et le pronostic de ces tubulopathies.
P118 Anomalies de la tolérance aux hydrates de carbone au cours de l’hyperthyroïdie F Derbali1, F Chaker1, C Bouzid2, I Kamoun1, C Ben Slama1 1
Endocrinolgie, Institut National de Nutrition, Tunis, Tunisie ; Endocrinologie, Institut National de Nutrition, Tunis, Tunisie.
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Introduction : Les anomalies de la tolérance aux hydrates de carbones constituent une complication fréquente de l’hyperthyroïdie. L’objectif de cette étude était d’étudier la fréquence de ces anomalies chez des patients hyperthyroïdiens au cours de la phase de thyrotoxicose et leur évolution après euthyroïdie biologique. Patients et Méthodes : C’est une étude rétrospective incluant 44 patients hyperthyroïdiens. Les malades ont bénéficié au cours de la phase d’hyperthyroïdie d’au moins une glycémie à jeun. Nous avons utilisé les critères de l’ADA 2009 pour l’interprétation de la glycémie à jeun. Les patients ont été subdivisés en deux groupes : groupe 1 constitué de patients ayant une anomalie de la tolérance glucidique (hyperglycémie modérée à jeun ou diabète sucré) et groupe 2 constitué des patients avec une tolérance normale aux hydrates de carbone. Résultats : L’âge moyen des patients était de 37 ans ± 11 ansavec une prédominance féminine (34/10). Le groupe 1 a été composé de 25 malades (69 %). Chez 7 patients il s’agit d’un diabète authentique. Nous n’avons pas trouvé de différence significative entre les deux groupes concernant l’âge, le sexe ni les antécédents familiaux de diabète. L’indice de masse corporel moyen, la durée d’évolution de l’hyperthyroïdie et le taux de T4 libre étaient comparables dans les deux groupes. Après une évolution de 11 ± 10 mois, la glycémie s’est normalisée chez 2 patients du groupe 1. Dans le groupe 2, trois patients ont développé une hyperglycémie modérée à jeun.
Conclusion : La fréquence des troubles glucidiques au cours de l’hyperthyroïdie est élevée. Sa persistance après euthyroïdie fait évoquer le rôle d’autres facteurs, autre que l’hyperthyroidie, dans sa genèse.
SFD (ALFÉDIAM)
septembre 2005 et mai 2009 et réévalués 3 mois après. Leur diabète évoluait depuis 18 ± 10,1 ans en moyenne, était bien équilibré (HbA1C moyenne initiale = 7,09 ± 0,84 %). 31 patients étaient traités par pompe, 29 par multi-injections. Nous avons comparé les paramètres métaboliques : HbA1C et Index de Masse Corporelle (IMC) et la qualité de vie évaluée par un questionnaire standardisé le Diabetes Impact Measurement Scale (DIMS) avant et 3 mois après IF. Résultats : 3 mois après IF, il existe une amélioration significative du score de qualité de vie « état psychique lié au diabète » (41,97 ± 5,20 après IF vs 40,04 ± 5,46 avant IF, p = 0,014) sans modification significative de l’équilibre glycémique (HbA1C moyenne après IF : 6,94 ± 0,89 % vs 7,09 ± 0,84 % avant). Il existe une augmentation modérée mais significative de l’IMC des patients sous pompe (26,03 ± 4,5 après IF vs 25,8 ± 4,7 kg/m2 avant IF, p = 0,024). Discussion : Les études sur l’IF évaluant la qualité de vie sont peu nombreuses et se caractérisent par la diversité des questionnaires utilisés. L’intérêt de notre étude est l’évaluation prospective et standardisée de ce paramètre par un questionnaire spécifique après l’éducation thérapeutique IF. Conclusion : L’IF permet dès 3 mois une amélioration de l’état psychique du diabète sans modification de l’équilibre glycémique.
P119 L’insuffisance rénale en dehors de la néphropathie diabétique chez le diabétique de type 2 I Khochtali, A Baba, N Hamza, M Kacem, H Marmouch, S Mahjoub Service d’Endocrinologie-Médecine Interne-CHU Monastir, CHU Monastir, 5000, Monastir, Tunisie.
Introduction : La protéinurie de 24 h est l’indicateur de la néphropathie diabétique qui peut évoluer vers l’insuffisance rénale. Dans notre étude on a exploré les patients diabétiques présentant une insuffisance rénale en dehors d’une albuminurie positive. Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 400 diabétiques tirés au hasard chez qui on a recueilli les données cliniques et biologiques permettant un calcul des clairances par la formule de Cockcroft avec réalisation de la protéinurie de 24 h Les patients présentant une uropathie ou une cause bien établie d’insuffisance rénale sont exclus de cette étude. Résultats : Les patients avaient un âge moyen de 62 ans et une ancienneté de diabète de 11 ans, 70 patients parmi eux étaient au stade d’insuffisance rénale (soit 17,5 %). Quatorze patients avaient une insuffisance rénale sans microalbuminurie (soit 3,5 %). L’âge de ces patients etait avancé (70 ans en moyenne) avec une ancienneté de diabète de 13 ans. Un seul parmi eux avait une clairance < 30 ml/min. Onze patients étaient hypertendus (78,5 %) et étaient tous traités par inhibiteur de l’enzyme de conversion ou par sartans. Dix patients (71,5 %) avaient une rétinopathie diabétique. L’échographie rénale avait montré une diminution de la taille des reins dans 10 cas. Les néphrites interstitielles chroniques en rapport avec des infections urinaires à répétition sont probables. L’HTA parait un élément déterminant dans l’apparition de l’insuffisance rénale par néphroangiosclérose. Conclusion : L’insuffisance rénale n’est pas toujours en rapport avec une néphropathie glomérulaire, une exploration biologique, radiologique et parfois anatomopathologique est proposée en absence d’étiologie évidente.
P120 Diabète sucré et dystrophie myotonique de Steinert : À propos de quatre observations B Zantour, S Younes, MH Sfar, W Chebbi, W Alaya Endocrino-Diabétologie, Hopital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie.
Introduction : La dystrophie myotonique de Steinert est une maladie neuromusculaire héréditaire rare. Le diabète sucré touche 6 % des patients atteints de la maladie de Steinert. Sa pathogénie incrimine une insulino-résistance par un mécanisme pré-récepteur, qui pourrait être du au déficit de la protéine kinase musculaire. Patients et Méthodes : Nous rapportons quatre observations (3 hommes, 1 femme) associant diabète sucré et maladie de Steinert dans le but de relever les caractéristiques de ce type de diabète. Résultats : Le diabète sucré a été découvert à un âge moyen de 56 ans (extrêmes 42 et 82 ans). La découverte a été fortuite dans tous les cas, les circonstances en étaient troubles de la conduction et mise en place de pace-maker, pyélonéphrite aigue, surveillance d’une hypertension artérielle et fracture de jambe. La glycémie de découverte moyenne était de 13mmol/l sans cétose. Une obésité androïde a été notée chez 3 patients, avec une hyperlipidémie mixte chez un patient, une hypertriglycéridémie chez un autre. Une dysfonction érectile avec stérilité primaire était associée chez 2 patients. L’évolution était fatale pour un patient décédé 6 mois après le diagnostic par dysfonctionnement de son pacemaker et embolie pulmonaire secondaire, et marquée par la survenue de coma hyperosmolaire chez une patiente de 83 ans. Les complications dégénératives sont absentes après un délai de 1 à 5 ans. L’équilibre glycémique est satisfaisant pour les 3 patients en vie sous anti-diabétiques oraux. Conclusion : Le diabète sucré associé à la maladie de Steinert est souvent maitrisé par les anti-diabétiques oraux et une bonne éducation. Il doit être dépisté précocement afin de simplifier la prise en charge de ces patients dont le pronostic est déjà affecté par la pathologie neurologique. Le coma hyperosmolaire est une complication à redouter chez le sujet âgé sur ce terrain.
P121 Le réseau Diabète – Provence : prise en charge des patients traités par pompe à insuline dans la région PACA (hors Alpes Maritimes) et Corse O Ronsin1, B Delenne2, F Latil-Plat3, J Cohen4, C Atlan5, C Matteï6, V Dicostanzo7, V Lubin8, R Reynaud9, J Khoury10, MF Jannot-Lamotte1, D Raccah1
Diabetes Metab 2010, 36, A40-A109
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