P199 Seule une augmentation des apports protéiques permet de ralentir la perte de masse maigre chez des rats en vieillissement

P199 Seule une augmentation des apports protéiques permet de ralentir la perte de masse maigre chez des rats en vieillissement

S154 Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 valeur relative de 10,1 %. Aucu...

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Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175

valeur relative de 10,1 %. Aucune mauvaise appréciation du goût n’a suscité l’arrêt de l’étude. La fatigue évaluée sur l’échelle de Pichot est stable variant de 25,0 % lors de l’inclusion à 29,2 % (p = 0,6547) après une semaine, à 12,5 % (p = 0,0832) après 2 semaines et 20,8 % (p = 0,5637) après 3 semaines. Le confort digestif des personnes est également stable avec des variations de moins de 2 % entre l’inclusion et la fin de l’étude. La consommation moyenne de la compote est stable et varie entre un maximum à l’inclusion de 79,5 % de la quantité totale à un minimum de 61,5 % relevé à J17. Aucun effet indésirable notable n’a été rapporté. Conclusion. – Neuf seniors sur 10 seniors apprécient le goût de la compote à l’étude et cette adhésion gustative perdure chez 8 seniors sur 10 au terme de trois semaines de consommation régulière. Cette consommation régulière n’apparaît pas induire d’altération du confort digestif ni susciter des évènements indésirables gênants. Les protéines de pois, de blé hydrolysées et les fibres solubles de blé semblent donc constituer une solution pertinente de complémentation protéique dans le cadre de régimes alimentaires pour personnes âgées institutionnalisées.

P198 Comparaison de l’impact de la consommation du pain brioché G-Nutrition® enrichi en protéines et vitamines et d’un complément nutritionnel oral liquide à forte densité protéique sur le statut nutritionnel des personnes âgées F. Allaert1,2,*, V. Van Wymelbeke3, F. Bon3, M. Mahdi4 1Chaire d’évaluation médicale ESC Dijon, 2 DIM CHU Dijon, 3CHU Dijon, 4 CERELAB, Dijon, France Introduction et but de l’étude. – Comparaison de l’impact du pain brioché G-Nutrition® enrichi en protéines et vitamines (PAIN), et d’un complément nutritionnel oral (CNO) liquide à forte densité protéique sur l’état nutritionnel des personnes âgées. Matériel et méthodes. – étude randomisée conduite en ouvert chez des personnes de plus de 75 ans présentant un état nutritionnel caractérisé par un MNA inférieur à 23,5 et/ou une perte de poids dynamique sur les derniers mois et/ou une valeur d’entrée de transthyrétine inférieure à 0,2 g/l. Critère principal : marqueurs biologiques de l’état nutritionnel : albuminémie, transthyrétine, CRP. Critères secondaires : IMC et concentrations plasmatiques en vitamines B6, B9, B12 et D. Résultats. – 31 patients ont participé à l’étude. Leur sexe/ratio, leur âge, leur IMC sont comparables dans les deux groupes, de même que les marqueurs biologiques de l’état nutritionnel. Après un mois de prise, alors que l’IMC est resté stable, on relève des augmentations significatives de l’albuminémie (p < 0,0001), de la transthyrétine (p : 0,003), et une diminution significative de la CRP (< 0,02) entre J1 et J30 ; et comparables entre les deux groupes (respectivement p : 0,42, 0,57 et 0,34). Albuminémie (g/l) : PAIN : J1 : 27,5 ±3,7 vs J30 : 31,2 ± 3,2 ; CNO : 28,1 ± 3,0 vs 31,1 ± 3,6. Transthyrétine (g/l) : PAIN : J1 : 0,19 ±0,05 vs J30 : 0,23 ± 0,06 ; CNO : 0,19 ± 0,06 vs 0,21 ± 0,06. CRP (mg/l) : PAIN : J1 : 25,9 ±24,9 vs J30 : 11,9 ± 12,6 ; CNO : 13,1 ± 9,9 vs 8,0 ± 6,1. On relève également des augmentations plus importantes des concentrations sanguines en vitamine B9 (p < 0,03) dans le groupe PAIN par rapport au groupe CNO J1 : 11,8 ±7,4 vs J30 : 13,8 ± 6,8 ; CNO : 15,4

± 8,5 vs 13,8 ± 7,7 et dans une moindre mesure en vitamine D (p : 0,15) : J1 : 53,6 ±32,6 vs J30 : 69,4 ± 40,7 ; CNO : 53,6 ± 45,9 vs 54,2 ± 44,2. Ces résultats concernant ces vitamines sont à mettre en relation avec de plus forts apports dans la composition du pain. L’étude a été renouvelée en EHPAD durant une période de trois mois et montre que les concentrations sanguines en vitamine B12 et en sélénium du groupe PAIN augmentent, provoquant une différence significative en fin d’étude comparé au groupe CNO (respectivement p : 0,001 et 0,011). Conclusion. – le pain brioché G-Nutrition® enrichi en protéines et vitamines améliore de manière significative le statut nutritionnel des personnes âgées dénutries, et ce, de manière comparable à la prise d’un CNO oral de composition protéique similaire. Il contribue également à augmenter les concentrations sanguines en vitamine B9, B12 et en sélénium. Il constitue une alternative à la prise de CNO liquides ce qui est de nature à favoriser l’adhésion des patients à une supplémentation protéique en leur offrant plus de diversité dans le mode de prise.

P199 Seule une augmentation des apports protéiques permet de ralentir la perte de masse maigre chez des rats en vieillissement L. Mosoni1,*, E. Gatineau1, P. Gatellier2, C. Migné1, I. SavaryAuzeloux1, D. Rémond1, E. Rocher3, D. Dardevet1 1 AlimH, 2 CEPIA, INRA, Saint-Genès Champanelle, 3 Danone Research, Danone, Palaiseau, France Introduction et but de l’étude. – L’objectif de ce travail était de déterminer la nutrition protéique la plus adaptée pour limiter la perte de masse maigre observée au cours du vieillissement chez le rat. Il est bien établi qu’une perte de sensibilité de la synthèse protéique apparaît avec l’âge, susceptible de jouer un rôle dans la fonte musculaire par le biais d’une diminution de l’anabolisme musculaire postprandial (AMPP). On sait également qu’à court terme, chez des sujets âgés, l’AMPP est meilleur avec les protéines solubles du lait (PSL) qu’avec la caséine, et meilleur quand l’apport protéique augmente. Mais qu’en est-il à long terme ? Notre objectif était donc de voir si ces résultats se maintenaient à long terme et se traduisaient par un ralentissement de la fonte musculaire. Matériel et méthodes. – Nous avons donc comparé, pendant 6 mois, d’une part la caséine et les PSL pour un niveau d’apport protéique adéquat (12 %), et d’autre part, deux niveaux d’apports protéiques (12 et 18 %) pour un même type de protéines (PSL) chez des rats mâles Wistar âgés de 16 mois. Nous avons mesuré l’évolution de la composition corporelle des animaux par RMN, la masse des organes (muscles, foie, rate, reins), la synthèse protéique musculaire in vivo à jeun et à l’état nourri, et la protéolyse ex-vivo. Pour connaître le statut inflammatoire et antioxydant des animaux qui est un paramètre important pour le métabolisme protéique, nous avons également suivi les teneurs en fibrinogène, alpha-2-macroglobuline et glutathion hépatique. Résultats. – Il s’est avéré que ce statut était bon. Chez ces animaux très sains, la perte de masse maigre a été de 5 % en 6 mois, et c’est seulement dans le groupe nourri avec 18 % de protéines que cette perte a été réduite à 2,5 % (P < 0,05). Cet effet significatif n’a pourtant pas été retrouvé au niveau du poids des organes mesurés.

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Nous n’avons également pas obtenu de différences dans les taux de synthèse protéique musculaire, que ce soit à jeun ou à l’état nourri : la stimulation postprandiale a été identique dans tous les groupes. C’est seulement la protéolyse musculaire (mesurée ex-vivo) qui a été globalement plus basse dans le groupe nourri avec le régime riche en protéines (P < 0,05). Conclusion. – Ainsi, seule une augmentation de l’apport protéique au-dessus des apports recommandés permet de ralentir la perte de masse maigre. Cet effet ne se retrouve pas sur les taux de synthèse protéique musculaire, et on a donc une dissociation entre les effets connus à court-terme et à long terme. Par ailleurs, nous avons également montré que des apports chroniques élevés en protéines permettent de limiter la protéolyse musculaire. Ceci pourrait jouer un rôle dans le meilleur maintien de la masse maigre observé.

P200 Effet d’un apport de pollen frais sur la masse et le métabolisme protéique musculaire au cours de la renutrition chez le rat âgé dénutri J. Salles1, A. Berry1, V. Patrac1, M.-L. Collin1, A. Chanet1, C. Giraudet1, Y. Boirie1, N. Cardinault2, S. Walrand1,* 1 UNH, INRA, Clermont-Ferrand, 2 R&D, Société POLLENERGIE, St Hilaire de lusignan, France Introduction et but de l’étude. – La dénutrition du sujet âgé accélère la sarcopénie, avec à terme un impact sur la mortalité. La prise en charge de la dénutrition doit donc être une priorité. Néanmoins, une résistance à la renutrition a été décrite chez le patient âgé. Aussi, la définition de nouvelles stratégies nutritionnelles permettant d’améliorer l’efficacité de la renutrition semble nécessaire. Les pollens récoltés par les abeilles présentent une diversité et une densité nutritionnelle intéressante. Ils contiennent des substances antioxydantes et une quantité importante d’acides aminés essentiels. Or, apportés conjointement, ces nutriments possèdent des effets bénéfiques sur le métabolisme protéique musculaire. L’objectif était d’évaluer l’effet d’une supplémentation en pollen sur l’efficacité de la renutrition sur la masse et le métabolisme protéique musculaire chez le rat âgé dénutri. Matériel et méthodes. – Des rats Wistar de 22 mois (n = 10/ groupe) ont été dénutris en réduisant les apports alimentaires de 50 % durant 12 semaines à l’aide d’un régime standard. Les animaux ont ensuite été renourris pendant 3 semaines avec le même régime complémenté avec 0 %, 2,5 %, 5 % ou 10 % de pollen. Un groupe de rats âgés témoins a été étudié. Les animaux ont reçu une injection de 13C-valine avant d’être sacrifiés afin de mesurer la synthèse protéique. Les muscles des pattes postérieures ont été prélevés. La synthèse protéique musculaire absolue (ASR, mg/h) a été mesurée par l’analyse des enrichissements en 13C-valine. L’état d’activation de la voie de régulation de la traduction protéique mTOR a été évalué par western blot. Une ANOVA suivie d’un test de Fischer a été utilisée. Résultats. – Le poids corporel a diminué de 32 % au cours de la dénutrition (p < 0,0001) et a augmenté de 28 à 36 % après la renutrition sans différence entre les groupes. Une augmentation de la masse musculaire a été observée pour les rats renourris avec les régimes enrichis en pollen (2,5, 5 ou 10 %) comparativement aux rats témoins (p < 0,05). La période de dénutrition provoquait une réduction de l’ASR au sein du plantaris, mais seuls les régimes stan-

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dards et 10 % pollen permettaient d’augmenter l’ASR comparativement aux rats dénutris (p < 0,03). Le niveau de phosphorylation des protéines S6kinase et 4EBP1 était réduit après la phase de dénutrition. La renutrition permettait une restauration partielle (régimes standards et 2,5 % pollen) ou totale (5 et 10 % pollen) du niveau d’activation de S6kinase, alors que seul le régime à 10 % permettait de corriger la diminution de la phosphorylation de 4EBP1 (p < 0,05). Conclusion. – Des régimes de renutrition enrichis en pollen frais monofloraux semblent améliorer la masse musculaire chez le rat âgé dénutri. Même s’ils ne permettent pas une restauration significativement plus importante de l’ASR musculaire comparativement à un protocole de renutrition standard, ces régimes sont capables d’augmenter l’état d’activation de la voie mTOR. Prises dans leur ensemble, ces observations soulignent l’intérêt de tester l’efficacité des supplémentations en pollen frais monofloraux chez l’Homme âgé dénutri.

P201 Impact de l’origine des protéines alimentaires sur le maintien de la masse musculaire et la fonction motrice lors de la sarcopénie chez le rat A. Lafoux1, P. Gervier1, P. Le Ruyet2, C. Huchet – Cadiou1,* 1PFT CARDIEX, UMR INSERM U1087 Institut du Thorax, Nantes, 2Service nutrition, LACTALIS, Retiers, France Introduction et but de l’étude. – Avec l’âge, une diminution progressive de la force et de la masse musculaire est observée, on parle alors de sarcopénie. Celle-ci a des conséquences sur la mobilité et l’autonomie des personnes âgées. Pour limiter la perte de masse musculaire, plusieurs stratégies nutritionnelles sont possibles incluant la modification quantitative et qualitative des apports protéiques de la personne âgée. L’objectif de cette étude était de comparer l’efficacité des protéines laitières par rapport aux protéines de viande sur un modèle de rat âgé sain. Matériel et méthodes. – 3 groupes de rats Wistar RjHan de 18 mois ont été placés pendant 6 semaines (T6) sous régimes isoglucidique, isolipidique et isoprotéiques contenant 16 % de caséine (CAS), de bœuf (BO) et de protéines solubles de lait (PRO). Différents paramètres ont été analysés au cours de cette étude tels que le poids des animaux, la consommation hydrique et alimentaire, la force musculaire et la capacité locomotrice. À T6, le poids ainsi que les capacités fonctionnelles de deux muscles des membres postérieurs des animaux ont été mesurés. Résultats. – Pour une consommation journalière identique, l’efficacité alimentaire (FER) des protéines laitières est supérieure à celle de la viande (CAS : 2,42 ± 0,34, n = 11 ; PRO : 1,68 ± 0,40, n = 12 ; BO : 0,67 ± 0,35, n = 12), ce dernier régime ne permettant pas de stabiliser le poids des animaux. Les protéines laitières augmentent les forces développées (CAS : +25,9 ± 9,9 %, n = 11 ; PRO : +14,7 ± 6,1 %, n = 12), sont efficaces sur la masse musculaire (Muscle pattes postérieures, g/mg, CAS : 2,10 ± 0,09, n = 11, BO : 2,15 ± 0,13, n = 12, PRO : 2,23 ± 0,11, n = 12) et tendent à augmenter les propriétés fonctionnelles principalement des muscles lents. Conclusion. – Dans le cas des altérations liées à l’âge, la consommation unique de produits carnés n’est pas suffisante. Aussi, une complémentation en protéines laitières, et de préférence en pro-