P206 Effets de la consommation aiguë d’alcool sur le métabolisme du glucose chez le buveur occasionnel

P206 Effets de la consommation aiguë d’alcool sur le métabolisme du glucose chez le buveur occasionnel

Diabète – Bordeaux 2015 Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organi...

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Diabète – Bordeaux 2015

Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P205 Transporteur de glucose type 2 : expression et rôle dans la rétine normale et diabétique D. Hicks*, F. Rabajian INCI CNRS, UPR 3212, Strasbourg, France.

*Correspondance : [email protected]

Introduction L’utilisation du glucose par les cellules est contrôlée par les transporteurs membranaires. En raison de sa faible affinité, le transporteur de glucose de type 2 (GLUT2) est impliqué dans le métabolisme du glucose quand la concentration de celui-ci est élevée. Alors que le GLUT2 est exprimé dans de multiples tissus, y compris le pancréas, l’intestin, les testicules et le cerveau, son expression dans la rétine n’est pas connue avec certitude. Matériels et méthodes Nous avons utilisé plusieurs anticorps dirigés contre le GLUT2 afin d’examiner son expression et sa répartition dans la rétine de rongeur (rat, souris et rongeur diurne Arvicanthis) et humain. Nous avons aussi préparé des cultures primaires de cellules gliales de Müller (CGM), et obtenu une lignée cellulaire de CGM. L’expression de GLUT2 fut aussi étudiée dans des conditions de normoglycémie et d’hyperglycémie chez le rat. Résultats Le GLUT2 est présent dans la rétine neurale, où l’immunomarquage montre un pattern d’expression au niveau des CGM et aussi des neurones, probablement les cônes. La présence est confirmée par immunoempreinte, et par PCR. Enfin, des rats gavés en glucose montrent une surexpression de GLUT2 dans la rétine par rapport aux témoins. Conclusion Le transporteur de glucose 2 est exprimé dans la rétine, où il pourrait participer dans la régulation locale du glucose, surtout par les cellules gliales rétiniennes. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P206 Effets de la consommation aiguë d’alcool sur le métabolisme du glucose chez le buveur occasionnel A. Ngandeu*,1, E. Sobngwi1, A. Mbanya1, O. Donfack-Sontsa1, B. TiedeuAtogho1, E. Lontchi-Yimagou1, J.-L. Nguewa2, M. Dehayem1, J.-C. Mbanya1 1 2

Université de Yaoundé 1, Cameroun, Hôpital Lariboisière, Paris, France.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction La relation entre l’alcool et le diabète de type 2 dépendrait des modes de consommation. Chez les animaux l’alcoolisation paroxystique intermittente, mode le plus observé, entraîne une résistance de l’organisme à l’insuline. Nous avons entrepris d’évaluer les effets aigus de ce mode de consommation sur le métabolisme du glucose chez l’homme. Matériels et méthodes Dix volontaires âgés de 18 à 40 ans, rapportant une consommation habituelle d’alcool suivant le mode paroxystique intermittent ont été étudiés. Après une visite d’inclusion, les volontaires ont été explorés à deux occasions. La première, pour la mesure de la sensibilité à l’insuline et de la sécrétion d’insuline par la technique du clamp euglycémique hyperinsulinémique à 80 mU/m²/min ; et la deuxième, pour l’étude des effets métaboliques aigus de la consommation d’alcool. Nous avons mesuré la sensibilité à l’insuline par le test court de tolérance à l’insuline avant et 10 minutes après l’ingestion en 2 heures de 130 cl de bière contenant 78 g d’alcool, 52 g de glucides. Le profil glycémique était monté à partir des glycémies capillaires mesurées toutes les 15 minutes pendant l’alcoolisation. Les effets sur le métabolisme du glucose ont été comparés à ceux de contrôles. Résultats Les volontaires âgés de 27,6 ± 5,7 ans avaient un IMC de 23,1 ± 2,8 kg/m² ; une créatininémie de 9,2 ± 1,1 mg/L ; et taux d’ALAT de 24,7 ± 3,0 UI. La sensibilité à l’insuline évaluée par le clamp était M = 12,7 ± 3,4 mg/kg/min et celle du groupe de référence M = 8,1 ± 2,3 mg/kg/min ; p = 0,011. Leur sécrétion d’insuline était plus basse de 36,7 %, p = 0,047. Il existait une tendance à l’amélioration de la sensibilité à l’insuline (KITT = 2,53 ± 0,22 %/ min avant et 3,11 ± 1,15 %/min après ; p = 0,122). La consommation de bière induisait une augmentation significative de la glycémie capillaire de 78 % (p = 0,001). Conclusion La consommation paroxystique intermittente d’alcool induirait une augmentation non significative de la sensibilité à l’insuline chez l’homme. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P207 Effet souche dépendant des glucocorticoïdes sur le métabolisme glucidique : analyse des mécanismes sous-jacents T. Thu Huong Do*,1, A. Besseiche2, B. Fève1, B. Blondeau2, M. Buyse1 1

INSERM UMR S938, Saint-Antoine, Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris 7, Paris, France, 2 INSERM UMR S1138, Cordeliers, Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris 7, Paris, France.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction L’utilisation à long terme des glucocorticoïdes provoque des effets secondaires majeurs incluant prise de poids, lipodystrophie, insulinorésistance conduisant à un diabète cortico-induit. Cependant, les mécanismes adaptatifs en réponse à une résistance à l’insuline induite par le GC sont encore mal connus. Dans ce travail, l’implication des glucocorticoïdes dans l’apparition des troubles du métabolisme glucidique a été étudiée sur deux souches différentes de souris. Matériels et méthodes Des souris mâles C57Bl6/J et OF1 sont traitées par la corticostérone (CORT) diluée dans l’eau de boisson (100 μg/ml) pendant 4 semaines. Résultats Le traitement par la corticostérone induit une prise de poids chez les C57Bl6/J mais une perte de poids chez les OF1. On observe une insulinorésistance majeure chez les souris traitées, démontrée par le test de sensibilité à l’insuline et par l’index HOMA-IR. De manière intéressante, la CORT induit une hyperglycémie à l’état nourri ad libitum dans les deux souches mais réduit la glycémie à jeun chez les C57Bl6/J. De plus, on observe une intolérance au glucose (OGTT) et une néoglucogenèse hépatique stimulée par la CORT chez les OF1. Au contraire, les souris C57Bl6/J traitées par la CORT présentent une amélioration de la tolérance au glucose ainsi qu’une diminution de la néoglucogenèse hépatique. Cet effet différentiel pourrait être expliqué par une sensibilité périphérique à l’insuline différente et/ou une adaptation pancréatique de manière souche spécifique. Ainsi, même s’il existe une augmentation de l’insulinémie à jeun ou après charge en glucose dans les deux souches, les C57Bl6/J présentent une augmentation de la taille et du nombre d’îlots nettement supérieure à celle observée chez les OF1. Conclusion Ces résultats suggèrent un effet souche dépendant des glucocorticoïdes sur le métabolisme glucidique et l’adaptation pancréatique, et illustrent la variabilité interindividuelle de la réponse métabolique aux glucocorticoïdes.

SFD

pourrait aider au développement de thérapies hypoglycémiantes pour traiter le diabète.

Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P208 Profil métabolique associé à la positivité des autoanticorps ZnT8 chez le patient diabétique jeune camerounais E. Sobngwi*,1, A. Mbanya1, B. Tiedeu-Atogho1, A. Ngandeu1, O. DonfackSontsa, E. Lontchi-Yimagou1, J.-L. Nguewa2, J.-C. Mbanya1, R. Leke1 1 2

Université de Yaoundé 1, Cameroun, Hôpital Lariboisière, Paris, France.

*Auteur correspondant : [email protected]

Objectif Déterminer le profil métabolique associé à la positivité des autoanticorps ZnT8 dans une population de patients diabétiques à révélation précoce. Patients et méthodes Au sein du registre de 457 patients dont le diagnostic de diabète a été pose avant l’âge de 40 ans au Service d’endocrinologie de l’hôpital central de Yaoundé et ayant bénéficié d’une recherche des autoanticorps classiquement associés au diabète de type 1, nous avons identifié 13 sujets de sexe masculin ayant des titres significatifs d’autoanticorps anti-ZnT8. Huit ont consenti à participer à notre étude qui comportait la mesure de la composition corporelle par bio-impédancemétrie, la mesure de la sensibilité à l’insuline par clamp euglycémique hyperinsulinémique à 80 mU/m²/min et la mesure de la sécrétion d’insuline à l’aide du dosage du peptide-C plasmatique sur 9 minutes en réponse à 1 mg de glucagon. Ils ont été comparés à 8 patients n’ayant aucun autoanticorps positif apparié pour l’âge, le sexe et la durée du diabète. Résultats L’âge médian [IQR] était de 39 [35-41] ans et la durée du diabète de 4 [3-6] ans, comparables dans les deux groupes. L’IMC était de 23,5 [21,0-25,7] et 26,4 [22,8-31,1] kg/m² chez les sujets ZnT8+ et ZnT8– respectivement, p < 0,05. La masse maigre en kg était de 61,1 [54,9-63,1] chez les patients ZnT8 et 67,4 [66,3-69,9] chez les patients ZnT8– (p < 0,05). La sensibilité à l’insuline en en mg/kg de masse maigre/min était supérieure chez les ZnT8+ (10,5 [8,2-12,3]) par rapport aux patients ZnT8– (6,1 [4,4-7,0] ; p < 0,05). La sécrétion d’insuline montrait une tendance non significative à la baisse chez les patients ZnT8 + par rapport aux patients ZnT8– de 22-39 % avec un pic en μg/L à 1,87 [1,70-2,07] et 3,04 [1,85-4,39] respectivement (p = 0,23). Conclusion La positivité des autoanticorps ZnT8 chez les patients étudiés était associée à une faible masse grasse, une sensibilité à l’insuline meilleure et une tendance à la baisse de l’insulinosécrétion. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Diabetes Metab 2015, 41, A33-A124

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