ALFEDIAM
P22 ID MAGIC (Intérêt en Diabétologie de la Mesure Ambulatoire du Glucose Intestitiel en Continu). Première enquête nationale sur l’utilisation des capteurs de glucose
P24 Vers une nouvelle formulation de l’insulineþ: l’insuline orale N Reix1, V Epure1, C Vodouhé2, Y Frère3, L Danicher3, M Pinget4, A Belcourt2, S Sigrist2 1 2
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Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Centre Hospitalier Universitaire, Bordeauxþ; 2 Endocrinologie Diabétologie Nutrition, CHU de Bordeaux, Hôpital Haut-Lévêque, Pessac.
Introduction : L’enregistrement continu de la concentration du glucose apporte des informations sur les fluctuations de la glycémie des 24 h. Deux capteurs de glucose (CG) sont disponiblesþ: le CGMS (Medtronic) et le Glucoday (Menarini). ID MAGIC est la première enquête sur l’utilisation des CG dans la pratique quotidienne des médecins spécialistes français du diabète. Matériels et méthodes : ID MAGIC est une étude transversale nationale basée sur un sondage mené de janvier à décembre 2006 auprès de 420 spécialistes. Résultats : Le taux de réponse a été de réponse de 76þ%þ: 51þ% déclarent utiliser les CG dans leur pratique quotidienne. Parmi eux, 72þ% travaillent dans un hôpital public, 10þ% en clinique privée et 18þ% pratiquent en cabinet de ville. L’utilisation moyenne est de 2,8 capteurs/mois/médecin. 80þ% souhaitent augmenter l’utilisation. Les facteurs limitants cités sont le coût des capteurs et du consommable (42þ%), le nombre limité des capteurs dans les services (35þ%), le manque d’infirmières (34þ%) et le manque de formation (14þ%). Dans 85þ% des cas, c’est l’infirmière qui se charge de la pose du CG, de la calibration et de l’éducation. Elle est référente dans 65þ% des services. La pose se fait en ambulatoire (73þ%) ou en hospitalisation (27þ%). C’est toujours le médecin qui interprète les courbes obtenues et il les présente au patient dans 97þ% des cas. Il y a une retombée thérapeutique dans 98þ% des cas. Les indications concernent surtout les patients diabétiques de type 1 traités par insulinothérapie intensive (52þ%). Parmi ceux-ci, 20þ% sont traités par pompe à insuline. La fiabilité est le premier critère de choix suivi de la simplicité d’utilisation. La facilité de la pose, le coût et l’encombrement sont cités en critères secondaires. Les améliorations techniques attendues sont la fiabilité et la facilité de pose. Le "temps réel" est encore jugé secondaire. Conclusion : Si la quasi-totalité des spécialistes juge cette technologie utile, seule la moitié y ont accès au quotidien pour leur patients. L’augmentation de l’utilisation passe par des études qui montrent clairement une amélioration de l’équilibre métabolique et la reconnaissance par les autorités de tutelle.
P23 Impact de l’insulinothérapie fonctionnelle sur l’équilibre glycémique et la qualité de vie du diabétique de type 1 P Collin1, J Louis2, F Hanon1, J Balant1, P Remacle1, V Cousin3, S Sartori3, J Crücke3, I Paris1 1 Diabétologie et Endocrinologie, Centre Hospitalier Notre-Dame et Reine Fabiola, Charleroi, Belgiqueþ; 2 Pédiatrie, Centre Hospitalier Notre Dame et Reine Fabiola, Charleroi, Belgiqueþ; 3 Diététique, Centre Hospitalier Notre Dame et Reine Fabiola, Charleroi, Belgique.
Objectif : L’insulinothérapie fonctionnelle est une méthode éducative s’insérant dans une stratégie d’intensification thérapeutique du diabète de type 1 afin d’optimaliser l’équilibre du diabète tout en améliorant la qualité de vie du patient. L’impact d’une formation ambulatoire sur le contrôle métabolique et le vécu du diabète ont été évalués. Patients et méthodes : Soixante patients ont bénéficié de la formation entre décembre 2004 et mai 2007þ: 45 adultes (20 hommes, 25 femmes, âge moyen de 32 ans, durée moyenne du diabète de 8 ans) dont 26 sous multi-injections et 19 sous pompe ainsi que 15 enfants (âge moyen 9 ans, durée moyenne du diabète 3 ans), 10 sous multi-injections et 5 sous pompe. Ce programme éducatif a été donné de façon ambulatoire sous forme de 5 séances de 2 h par groupes de 5 à 6 patients. L'HbA1c et le poids ont été analysés avant et après 3 et 6 mois (18 mois pour 30 adultes). Ils ont également reçu un questionnaire évaluant leur degré de mise en pratique et de satisfaction de la méthode, ainsi que son impact sur l’équilibre du diabète, les hypoglycémies et leur vécu de la maladie. Résultats : L’HBA1c a diminué de 8,4þ% au départ à 7,5þ% à 3 mois, 7,8þ% à 6 mois et 7,9þ% à 18 mois. Le poids ne s’est pas modifié de façon signicative (74 kg avant et après 3 mois, 71 kg à 6 mois et 73 kg à 18 mois) pour les adultes. L’insulinothérapie fonctionnelle est utilisée de façon exclusive chez 70þ% des patients et parmi ceux-ci tous les patients sous pompe et tous les patients pédiatriques, tandis que 30þ% l’utilisent de façon occasionnelle. Le score de satisfaction par rapport à la gestion du diabète (échelle visuelle analogique de 1 à 10) était en moyenne de 4,2 avant et de 8,1 après insulinothérapie fonctionnelle. L’impact favorable exprimé par les patients (ou les parents) porte essentiellement sur l’équilibre du diabète, la diminution des hypoglycémies, la liberté alimentaire et l’autonomie. Conclusion : L’insulinothérapie fonctionnelle permet d’améliorer l’équilibre du diabète tout en offrant au patient une meilleure qualité de vie et une plus grande autonomie, sans augmenter les hypoglycémies ni le poids du patient.
A48
Insuline Orale, Centre Européen d’Étude du Diabète, Strabourgþ; Centre Européen d’Étude du Diabète, Ceed, Strasbourgþ; Équipe Encapsulation, Institut Charles Sadron, Strasbourgþ; 4 Diabétologie, Hôpital civil, Strasbourg.
B Catargi1, C Fagour2
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Introduction : Nous nous proposons de développer une nouvelle formulation galénique d’insuline orale en utilisant un principe de double encapsulation. Matériels et méthodes : De l’insuline est encapsulée dans une membrane d’acide poly (lactique-co-glycolique) (PLGA), polymère biocompatible et bioassimilable. La technique utilisée repose sur la formation d’une double émulsion eau/huile/eau. La résistance in vitro des nanoparticules est testée dans des milieux simulant les conditions gastrique (pHþ=þ1, pepsinogène, Tþ=þ37 °C) et intestinale (pHþ=þ7, pancréatine, Tþ=þ37 °C). In vivo, de l’insuline en solution ou encapsulée est injectée en sous-cutanée, intraveineuse et intraduodénale. L’évolution de la glycémie est mesurée. Résultats : Comme attendu, les nanoparticules résistent aux conditions intestinales mais sont altérées en conditions gastriques. In vivo, des injections souscutanée d’insuline en solution ou encapsulée (2 UI/200 g) induisent un retour à une normoglycémie en 2 h avec un retard dans la cinétique lorsqu’il s’agit d’insuline encapsulée. L’effet est similaire au bout d’une heure en intraveineuse avec 1 UI/200 g. Pour ces deux voies d’administration, la normoglycémie évolue systématiquement vers une hypoglycémie. Les administrations intraduodénales d’insuline encapsulée (10 UI/200 g) entraînent une diminution de la glycémie de 70þ% pour atteindre une normoglycémie au bout de 4 h. Dans ce cas, la normoglycémie perdure et il n’y a pas apparition d’hypoglycémie. Discussion : Les procédures de synthèse utilisées permettent d’obtenir des nanoparticules biofonctionnelles qui résistent à une dégradation intestinale et qui sont absorbées par la muqueuse intestinale avec une biodisponibilité de 20þ%. Pour améliorer ce taux, des modifications de surface sont envisagées. Conclusion : Une seconde encapsulation permettra aux nanoparticules de franchir la barrière chimique gastrique. D’après les résultats in vivo, cette nouvelle formulation de l’insuline semble être une approche intéressante.