Diabète – Nice 2012
P247 La qualité de vie des adolescents obèses B. Ben Nacer1, Z. Bouaziz1, N. Rekik1, W. Ben Saâda1, A. Chaâbane1, S. Ben Sassi1, M. Abid1 1
Service d’Endocrinologie Diabétologie, CHU Hèdi Chaker, Sfax, Tunisie.
Introduction : L’obésité est un des désordres alimentaires les plus fréquents chez les adolescents. Elle est associée à un risque plus élevé de problèmes de santé somatique et surtout psychologique. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective dont le but est de décrire les conséquences de l’obésité sur la qualité de vie de 40 adolescents suivi au service d’endocrinologie Sfax. La collecte de données a été réalisée à l’aide d’un instrument générique de la mesure de la qualité de vie : 36 item Short- form Health Survey (SF 36). Résultats : L’âge moyen était de 16,47 ans avec une prédominance féminine (52,5 %). 82,5 % de nos patients habitaient en milieu urbain. La majorité (90 %) avait un niveau secondaire d’éducation. L’ancienneté de l’obésité était en moyenne de 7 ans. L’IMC moyen était de 33 kg/m2. Seulement 27,5 % des adolescents étaient limitées de faire des activités physiques très importantes à cause de leur obésité. Concernant la santé psychique, 52,5 % des adolescents se sentaient tristes et abattus. L’état de santé physique ou émotionnelle gênait la vie sociale et les relations avec les autres chez 40 % des patients. Concernant l’estimation de l’état de santé, 25 % de notre effectif estimaient qu’il est médiocre, versus 10 % excellent. Les scores moyens globaux de la SF-36 de l’ensemble des adolescents obèses variaient de 27,10 à 87,24 avec une moyenne de 54,24. La répartition des scores avait montré que seulement 22,5 % des adolescents obèses avaient des scores supérieurs à la valeur seuil de Lean (66,7), au-dessus de laquelle la qualité de vie est considérée comme non altérée. Conclusion : Les résultats de cette étude offrent des pistes de pratique concernant la qualité de vie des adolescents obèses et permettent d’élaborer des recommandations auprès de ces adolescents, de leur famille et des professionnels de la santé afin d’améliorer la prise en charge globale de ces patients.
P248 Obésité et cancer N. Charfi1, A. Chaâbane1, F. Mnif1, M. Ben Jmaâ1, F. Hadj Kacem1, M. Abid1 1
Service d’Endocrinologie Diabétologie, CHU Hèdi Chaker, Sfax, Tunisie.
But : Décrire les caractéristiques épidémiologiques et cliniques du cancer chez le sujet obèse et en préciser les facteurs prédictifs. Patients et méthodes : Étude rétrospective portant sur 80 patients obèses, colligés entre janvier 1999 et juin 2010, au service d’Endocrinologie et de Diabétologie CHU Hèdi Chaker Sfax. Nos patients étaient subdivisés en deux groupes : le 1er groupe (G1) formé de 40 obèses ayant un cancer et un groupe témoin (G2) formé de 40 obèses non cancéreux. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 59,42 ans pour G1 contre 48,73þans pour G2 (p = 0,007). La prédominance féminine était manifeste dans les deux groupes sans significativité. Les IMC moyens étaient de 33,28 kg/m2 (G1) et 34,04 kg/m2 (G2) ; les TT étaient comparables : 110,62 cm (G1) et 110,4þcm (G2). Les cancers hormono-dépendants étaient les plus fréquents (52,5 %), dominés par le cancer du sein (32,5 %), du colon (12,5 %), de la prostate (5 %) et du corps de l’utérus (2,5 %). Les autres types de cancers étaient le cancer de la thyroïde (15 %), de la vessie (10 %) et du rein (5 %). Le cancer du cavum, myélome multiple, leucémie aigue, maladie de Hodgkin, l’os et le poumon dans 1 seul cas pour chacun. L’âge moyen de survenue de cancer était de 54,69 ans. Il n’y avait pas de corrélation entre la sévérité de l’obésité et l’apparition de cancer contrairement à la durée d’évolution de l’obésité et l’importance de la masse grasse. Des régimes hyperglucidique, hyperlipidique et hyperprotidique étaient
prédictifs de survenue de cancer. L’apport en fibres alimentaires était moins important chez G1 mais sans différence significative. Conclusion : L’obésité constitue un facteur de risque indépendant de certains cancers. Les mécanismes ne sont pas bien élucidés mais il semble que l’insulinorésistance et l’inflammation créées par le tissu adipeux, véritable organe endocrine, jouent un rôle très important.
P249 Caractéristiques de l’obésité infantile dans un groupe
SFD
Ces patients étaient divisés en 2 groupes. Le groupe 1 (G1) comprenait 203þpatients ayant un IMC < 40 kg/m², et le 2e groupe (G2) comportait 231þpatients ayant un IMC = 40 kg/m². Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 52,7 ans dans leG1 et 45,1 ans dans le G2 (p < 0,001) avec un sex ratio H/F à 0,18. L’étude du profil métabolique n’avait pas trouvé de différence significative quand à la prévalence du diabète entre les 2 groupes mais la glycémie à jeun était plus basse dans le G2 (p = 0,011). On n’avait pas noté également de différence statiquement significative pour la prévalence de la dyslipidémie mais le taux de cholestérol était plus élevé dans le G1 (p = 0,003). Le taux des triglycérides était statistiquement plus élevé chez les patients ayant un IMC entre 35 et 40 kg/m² comparativement avec ceux des autres classes de l’obésité. La stéatose hépatique était présente dans 5,5 % des cas du G1 et dans 6,8 % des cas du G2. Concernant les complications cardiovasculaires, on n’avait pas noté une différence significative entre les deux groupes quand à la prévalence de l’IDM, l’insuffisance cardiaque et les AVC. Par contre, la prévalence de l’HTA était beaucoup plus élevée dans le G2 (p < 0,001). Conclusion : Notre étude a montré que malgré une accumulation plus importante de graisses, l’obésité morbide n’est pas caractérisée par un profil métabolique plus délétère comparativement à l’obésité modérée et sévère.
d’enfants d’âge préscolaire en Tunisie : à propos de 58 cas 1
F. Mnif , Z. Bouaziz1, B. Ben Nacer1, W. Ben Saâda1, M. Ben Jmaâ1, M. Abid1 1
Service d’Endocrinologie Diabétologie, CHU Hèdi Chaker, Sfax, Tunisie.
Introduction : L’obésité infantile constitue un problème majeur de santé publique du fait de sa prévalence en constante progression et de ses nombreuses complications. Le but de notre travail était d’étudier le profil épidémiologique et clinique de ces enfants ainsi que le retentissement métabolique de leur obésité, évaluer les fréquences des différents facteurs de risque de l’obésité dans cette population et enfin analyser l’impact de ces facteurs de risque dans le développement de l’obésité infantile. Patients et méthodes : C’est une étude rétrospective qui a concerné 58 enfants obèses (IMC > 97e percentile des courbes de référence française du PNNS) d’âge préscolaire. Pour chaque enfant nous avons précisé les caractéristiques épidémiologiques de ces enfants. Nous avons relevé les mesures anthropométriques des enfants et des parents, réalisé une enquête alimentaire à l’aide d’un semainier et quantifié leurs activités physique. Résultats : L’âge moyen des enfants était de 69,98 ± 3,78 mois. Le sexe ratio (garçon/ fille) était de 1,32. L’IMC moyen était de 19,8 ± 1,7 kg/m2. 86,21 % des enfants avaient des antécédents familiaux d’obésité. L’obésité avait commencé avant l’âge de 5 ans chez 91,38 % des cas. L’allaitement maternel exclusif était retrouvé dans 37,54 % des cas et 75,86 % des enfants avait une diversification alimentaire précoce. Le régime alimentaire était hypercalorique dans 96,55 % des cas, hyper glucidique dans 20,68 % des cas et hyperlipidique dans 74,14 % des cas. Les erreurs du comportement alimentaire étaient retrouvées chez 67,24 % des enfants dominées par les fringales notées dans 67,24 % des cas. 79,31 % des enfants ne pratiquaient aucune activité physique et 44,83 % des enfants regardaient la télévision pendant plus de 3 heures quotidiennement. 58,62 % des enfants avaient une durée de sommeil insuffisante. Conclusion : Notre étude soulève plusieurs facteurs de risque de survenue de l’obésité chez l’enfant Ceci nous incite à établir des stratégies de prévention pour lutter contre ce fléau.
P250 Diabète de type 2, tour de taille et masse grasse abdominale sont des facteurs prédictifs d’apnées obstructives du sommeil pour des femmes en surpoids ou obèses P. Dantelle1, D. Quilliot1, B. Guerci1, J. Epstein2, O. Ziegler1, P. Böhme1 1 CHU Nancy ; Service de Diabétologie et Nutrition, Vandoeuvre-Les-Nancy ; 2 CHU Nancy ; Service d’Epidémiologie et Évaluation Cliniques, Vandoeuvre-Les-Nancy.
Introduction : L’obésité et le diabète de type 2 (DT2) sont fréquemment associés aux apnées/hypopnées obstructives du sommeil (AHOS). L’impact des localisations de masse grasse (cou, abdomen.) sur la sévérité des troubles respiratoires nocturnes reste discuté. Le but de ce travail était d’étudier les liens entre des facteurs anatomiques et de composition corporelle avec l’indice d’apnée/hypopnées (IAH) dans une population féminine. Patients et méthodes : Une polygraphie ventilatoire nocturne (mesure de l’IAH) et une mesure de la composition corporelle (DEXA) ont été réalisées chez 112 femmes (dont 49 DT2) suspectées d’AHOS (signes évocateurs et/ou IMC > 40 kg/m²), de même qu’un score de somnolence (Epworth). La masse grasse (MG) a été mesurée au niveau du corps entier (ce), des membres inférieurs (inf), des régions abdominale (abd) et cervicale (cer). Résultats : L’âge, l’IMC, le tour de taille (TT) et le tour de cou (TC) étaient de 45,9 ± 13,7 ans, 38,9 ± 5,6 kg/m², 114 ± 10,9 cm, 39,6 ± 2,8 cm. L’IAH était situé entre 5 et 14,9 événements/h pour 12,4 % des patientes, entre 15 et 29,9 pour 38,0 % et > 30 pour 47,8 %. En analyse bivariée, l’IAH était significativement corrélé à l’âge, à l’existence d’un DT2, au TT, au TC, au score d’Epworth, à la MGabd, au rapport MGabd/MGinf (p < 0,05) mais pas à l’IMC (p = 0,11), à la MGce (p = 0,94) ou la MGcer (p = 0,08). En analyse multivariée (paramètres cliniques), seuls l’âge, l’IMC et l’existence d’un DT2 sont indépendamment corrélés à l’IAH (r² = 0,21). Dans un autre modèle multivarié (paramètres de composition corporelle), les facteurs prédictifs sont l’âge et la MGabd (r² = 0,14). Conclusion : La prévalence des AHOS est élevée dans cette population à haut risque. Le TT et le TC sont des marqueurs importants de risque d’AHOS. Pour ce qui concerne la composition corporelle, la MGabd semble le facteur majeur. De plus, le DT2 pourrait être un facteur de risque de l’AHOS indépendamment de l’obésité. Diabetes Metab 2012, 38, A32-A111
A89