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des patients diabétiques ou hyperglycémiques à jeun adressés en réadaptation cardiaque et comparer leurs résultats à ceux des patients non diabétiques. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective cas-témoins portant sur 105 patients diabétiques ou hyperglycémiques à jeun et 210 patients non diabétiques. Résultats : Les patients présentant un diabète ou une hyperglycémie à jeun représentent 15 % de l’ensemble de la population adressée en réadaptation cardiaque, une proportion faible par rapport à la prévalence de cette population en cardiologie (66 %). De façon intéressante, 12 % des patients diabétiques ont été diagnostiqués en réadaptation. Cliniquement, ils sont plus âgés (p = 0,038), ont un poids et un périmètre abdominal plus importants que les non diabétiques (p < 0,001), et ont une AOMI plus fréquemment associée (p = 0,001). D’autre part, ils sont plus hypertendus (p = 0,001) et plus dyslipidémiques (p = 0,02). En termes de réentraînement physique, ils améliorent de façon significative leur capacité à l’effort, mais de façon moindre par rapport aux non diabétiques (delta puissance maximale = 22,30 vs 29,66, p = 0,01). En analyse multivariée, l’hémoglobine glyquée dans la population diabétique et la glycémie à jeun dans la population totale ressortent comme des facteurs indépendants de moins bonne réponse au réentraînement physique. Un avis diabétologique a été demandé chez 44 % des patients en raison d’un mauvais contrôle (HbA1c moyenne des patients adressés : 7,73 %). Conclusion : La réadaptation cardiaque reste sous-utilisée chez les patients diabétiques. Ils tirent bénéfices en termes de réentraînement à l’effort, de la réadaptation cardiaque, même si la progression apparaît moindre que dans la population normale, possiblement en raison de l’hyperglycémie. La prise en charge multidisciplinaire et la collaboration avec les diabétologues apparaissent souhaitables en raison de la fréquence des diabètes mal contrôlés.
étaient comparables dans les 2 cohortes. Nous avons observé une corrélation positive entre PTH1-84 et BMI (p < 0,0001), périmètre abdominal (p = 0,007), fibrinogène (p = 0,008) et la sécrétion des cellules ß (HOMA-B : p = 0,01 ; peptide-C : p = 0,0003), ainsi qu’une corrélation négative entre PTH1-84 et sensibilité à l’insuline (HOMA-S : p = 0,008). Nous avons aussi noté une corrélation positive entre la PTH1-84 et le diamètre systolique du ventricule gauche (p = 0,01). Les taux de PTH1-84 et fibrinogène dans les 2 groupes étaient normaux, avec néanmoins des valeurs plus élevée dans le groupe B : 33 (16-92) pg/ml groupe B versus 24(10-81) pg/ml groupe A, p=0,02. Les taux de vitamine D, légèrement diminués par rapport à la normale, étaient comparables dans les 2 cohortes (moyennes : 12 ng/dl groupe A, 11,5 ng/dl groupe B, p=0,81). Conclusion : Chez des diabétiques de type 2, il existe une corrélation entre PTH1-84 et indices cliniques et biologiques d’insulinorésistance. Le taux de PTH1-84 est aussi associé à une dysfonction ventriculaire gauche. L’interprétation de ces observations doit néanmoins rester prudente. Dans le contexte de nos données, traiter une hypovitaminose D chez le diabétique pourrait cependant être un objectif de prévention cardiovasculaire.
P26 La rigidité artérielle, un marqueur du risque de diabète
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P28 Prévalence et déterminants des anomalies électrocardiographiques dans une population de diabétiques de type 2 Africains sub-Sahariens SP. Choukem1, A. Dzudie1, AK. Adam2, AP. Kengne3, P. Gouking2, M. Dehayem4, F. Kamdem1, MS. Doualla1, H. Joko1, M. Epacka1, Y. Monkam1, H. Luma1, J.-C. Mbanya4, S. Kingue5 1
et du risque cardio-vasculaire A. Belhadj-Mostefa1, F. Touati2, D. Roula3, P. Valensi4 1
Faculté de médecine, Constantine, Algérie ; Faculté de médecine, Constantine, Algérie ; Faculté de médecine, Constantine, Algérie ; 4 CHU Jean verdier, Bondy. 2 3
Rationnel : La rigidité artérielle est un marqueur reconnu de risque cardiovasculaire. Le score FINDRISK de risque de diabète a été validé dans plusieurs populations. Le prédiabète serait associé à un risque cardiovasculaire accru. L’objectif de cette étude était d’examiner si la rigidité artérielle pouvait être considérée comme un marqueur de risque de diabète et de risque cardiovasculaire. Patients et méthodes : Nous avons inclus 264 patients (192 femmes), âgés de 50 ± 11 ans, sans anomalie glycémique connue et sans antécédent cardio-vasculaire mais ayant un ou plusieurs facteurs de risque de diabète ou de maladie cardio-vasculaire. Le score FINDRISK a été calculé. Le risque cardio-vasculaire a été estimé selon l’échelle de risque européenne SCORE. La rigidité artérielle a été mesurée par la vitesse d’onde de pouls (VOP) carotido-fémorale (CompliorR). Selon la charge orale en glucose, les patients ont été classés (critères OMS) en normoglycémiques, prédiabétiques (hyperglycémiques modérés à jeun et/ou intolérants au glucose) et diabétiques. Résultats : La prévalence de l’HTA, de l’obésité, d’une dyslipidémie et du tabagisme était respectivement de 64,8 %, 59,1 %, 86,7 % et 5,3 %. Un prédiabète ou un diabète a été découvert respectivement chez 34,8 % et 17,4 % des patients. La VOP était fortement corrélée au FINDRISK (r = 0,24, p < 10-4) et au niveau du SCORE (r = 0,312, p < 10-5). Chez les patients ayant un FINDRISK - 14, le niveau du SCORE était plus élevé que chez ceux ayant un FINDRISK < 14 (p = 0,03). Il n’existait pas de relation significative entre dysglycémie et VOP ni le niveau du SCORE. Conclusion : La VOP peut être considérée comme un marqueur du risque de diabète et du risque cardio-vasculaire mais n’est pas augmentée chez les patients prédiabétiques.
P27 Parathormone (PTH 1-84) chez des diabétiques de type 2 obèses avec ou sans coronaropathie M. Belovici, M. Buysschaert Cliniques Universitaires Saint Luc, Bruxelles, Belgique.
Objectif : Des récepteurs à la PTH ont été identifiés au niveau cardiaque. Le but de l’étude a été d’évaluer chez des diabétiques de type 2 obèses la relation entre les taux circulants de PTH1-84 et insulinorésistance, sécrétion de cellules ß et coronaropathie. Patients et méthodes : Suite au bilan clinique, biologique, et cardiaque (épreuve d’effort et/ou scintigraphie) 106 patients diabétiques de type 2 ont été répartis en 2 groupes : groupe A – sans coronaropathie avérée (n = 64), groupe B – avec coronaropathie (n = 42). Les 2 groupes étaient comparables pour l’âge, BMI, périmètre abdominal, HbA1c, GFR et microalbuminurie. Résultats : Les taux de PTH1-84 et fibrinogène dans les 2 groupes étaient normaux, avec néanmoins des valeurs plus élevée dans le groupe B (tableau). Les taux de vitamine D, légèrement diminués par rapport à la normale,
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Hôpital Général de Douala, Douala, Cameroun ; Université des Montagnes, Bangangté, Cameroun ; University of Cape Town & Medical research Council, Cape Town, Afrique du Sud ; 4 Hôpital Central de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun ; 5 Hôpital Général de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun. 3
Introduction : Les recommandations du comité Africain du guide pratique pour le diabète type 2 concernant l’utilisation de l’électrocardiogramme lors du suivi des sujets diabétiques type 2 sont non spécifiques. Nous avons évalué la prévalence et les déterminants des anomalies électrocardiographiques chez les sujets diabétiques suivis dans deux centres de référence au Cameroun. Patients et méthodes : 420 patients diabétiques type 2 (49 % hommes) recevant leur prise en charge chroniques a l’hôpital General de Douala et l’hôpital central de Yaoundé ont été inclus. Les anomalies électrocardiographiques ont été recherchées et reliées aux potentiels déterminants anamnestiques, cliniques et biologiques en utilisant un modèle de régression logistique. Résultats : L’âge moyen et la médiane de la durée du diagnostic du diabète étaient de 56,7 et 4 respectivement. Les principales (prévalence – %) anomalies électrocardiographiques étaient : anomalies de l’onde T (20,9 %), hypertrophie ventriculaire gauche selon le produit de Cornell (16,4 %), arythmie (16,2 %), cardiopathies ischémiques (13,3 %), troubles conductifs (11,9 %), prolongation du QT (10,2 %) et extrasystoles (4,8 %). Les variables de la pression artérielle (systolique, diastolique, et pression pulsée) étaient invariablement associées à toutes les anomalies. Conclusion : Les anomalies électrocardiographiques dans cette population sont dominées par les troubles de la repolarisation, les troubles conductifs et l’hypertrophie ventriculaire gauche et sont beaucoup plus liées aux variables de la pression artérielle qu’aux facteurs liés au diabète.
P29 La cardiomyopathie diabétique existe-t-elle ? Données à partir d’une série de 656 patients asymptomatiques. MT. Nguyen, I. Pham, I. Banu, S. Chiheb, C. Pillegand, N. Assad, I. Banu, P. Valensi Hôpital Jean Verdier, Bondy.
Introduction : La cardiomyopathie diabétique est définie comme une altération myocardique structurelle et/ou fonctionnelle due au diabète en l’absence de facteur de confusion : hypertension artérielle (HTA) ou coronaropathie. Ce dernier critère est habituellement non rapporté dans les études. Patients et méthodes : 656 diabétiques de type 2 depuis 14 ± 8 ans (359 hommes, 59,7 ± 8,7 ans, HbA1c 8,7 ± 2,1 %), asymptomatiques sur le plan cardiaque avec au moins 1 facteur de risque (HTA 74 % ; dyslipidémie 70 % ; tabagisme 22 % ; artériopathie périphérique 10 %, néphropathie 39 %) ont eu une échographie cardiaque de repos contributive ; une scintigraphie à la recherche d’ischémie myocardique silencieuse (IMS, n = 206), avec coronarographie en cas de positivité (sténoses coronaires, SC : n = 71). Résultats : Chez les DT2 sans HTA ni SC (n = 157), l’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG : 24,1 %) était l’anomalie la plus fréquente, suivie par dilatation du VG (8,6 %), hypokinésie (5,3 %), trouble de relaxation de type 1 (TbRelax 4,8 %) et dysfonction systolique (3,8 %). Aucune variable n’était associée à HVG ni dilatation du VG ni TbRelax. En analyse multivariée, les déterminants de l’hypokinésie était l’IMS (Odds ratio 14,7 [2,7-81,7], p < 0,01) et l’artériopathie périphérique (OR 12,2 [1,4-103,1], p < 0,05) ; ceux de la dysfonc-