P.331 Evolution de l’incidence de la prise en charge des cholangiocarcinomes en Bourgogne sur une période de 30 ans

P.331 Evolution de l’incidence de la prise en charge des cholangiocarcinomes en Bourgogne sur une période de 30 ans

A214 P.331 GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 Evolution de l’incidence de la prise en charge des cholangiocarcinomes en Bourgogne sur une période de...

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GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33

Evolution de l’incidence de la prise en charge des cholangiocarcinomes en Bourgogne sur une période de 30 ans

C Lepage (1), AM Bouvier (1), JM Phelip (2), M Chauvenet (1), JL Jouve (1), J Faivre (1) (1) Dijon ; (2) Saint-Étienne.

Objectif : Le but de ce travail était d’étudier les caractéristiques épidémiologiques et les modalités de prise en charge des cholangiocarcinomes, à partir d’une base de population. Patients et Méthodes : Les données ont été recueillies à partir du registre bourguignon des cancers digestifs qui couvre une population de 1 052 000 habitants. L’étude a porté sur une période de 30 ans (1976-2005). Les taux d’incidence, le traitement, le stade au diagnostic et la survie ont été étudiés. Des analyses multivariées ont été réalisées pour rechercher les facteurs indépendants associés à la chirurgie à visée curative, à la chimiothérapie palliative et au pronostic. Résultats : Les taux d’incidence standardisé étaient de 1,43/ 100 000 habitants chez l’homme et de 0,67/100 000 habitants chez la femme. Ils n’ont pas varié de manière significative au cours du temps. Il n’existait pas non plus de variation des taux d’incidence par localisation. La localisation était intra hépatique dans 15,1 % des cas, hilaire dans 29,8 % des cas, extra hépatique dans 51,1 % des cas, et était inconnue dans 4,1 % des cas. Au total 90,4 % étaient métastatiques ou localement évolués au moment du diagnostic. Il n’y a pas eu d’amélioration du stade de diagnostic au cours du temps. Une résection chirurgicale a été réalisée dans 11,5 % des cas. La réalisation d’une chirurgie à visée curative était significativement liée à l’âge, la période de diagnostic et la localisation. La chimiothérapie palliative a été réalisée dans 12,0 % des cas. La réalisation de ce traitement était significativement liée à l’âge, la période de diagnostic et le stade. La survie relative était de 9,7 % à 3 ans, et de 6,8 % à 5 ans. La survie à 5 ans variait entre 35,1 % pour les patients stades III et 4,3 % pour les stades avancés. L’âge, la période et le stade au diagnostic étaient les seuls facteurs influençant le pronostic. Conclusion : Les cholangiocarcinomes représentent un groupe de cancers rares, dont l’incidence n’a pas variée au cours des 30 dernières années. Le stade au diagnostic et le pronostic sont moins bon que ceux rapportés par les séries hospitalières. A court terme le développement de nouvelles ressources thérapeutiques représente la seule façon d’améliorer le pronostic.

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Intérêt de la TEP/TDM au 18F-FDG dans le bilan d’extension du cholangiocarcinome

J Morvan (1), D Fuks (1), F Demuynck (1), T Yzet (1), D Chatelain (1), JL Dupas (1), JM Regimbeau (1), ME Meyer (1) (1) Amiens.

Introduction : Le cholangiocarcinome est une tumeur rare des voies biliaires. Le taux de survie est faible et le seul traitement curatif est la chirurgie. Celle-ci présente néanmoins une morbimortalité non négligeable. Une stadification précise pré-thérapeutique est donc indispensable afin d’évaluer au mieux l’extension loco-régionale et à distance. Nous proposons d’étudier l’intérêt de la TEP/TDM au 18F-FDG par rapport au scanner et/ou IRM dans cette indication. Patients et Méthodes : 20 patients suivis de 2004 à 2008 et porteurs d’un cholangiocarcinome prouvé histologiquement ont été inclus. Ils ont tous bénéficié d’un scanner et/ou d’une IRM ainsi que d’une TEP/TDM pré-thérapeutique. La tumeur primitive a été étudiée dans chacune des modalités d’imagerie par rapport à l’anatomo-pathologie. L’extension ganglionnaire et métastatique ont été évaluées pour la TEP/ TDM et le scanner par rapport au diagnostic final basé sur l’anatomo-pathologie et/ou le suivi. Résultats : La TEP/TDM, le scanner et l’IRM permettaient de détecter respectivement 80/80/92 % des tumeurs primitives. La sensibilité et la spécificité de la TEP/TDM pour l’extension ganglionnaire étaient de 38 et 89 % ; la sensibilité et la spécificité du scanner étaient de 38 et 67 %. Pour l’atteinte métastatique, elles étaient de 78 et 100 % en TEP et de 56 et 100 % pour le scanner. Conclusion : La spécificité de la TEP/TDM pour l’évaluation de l’atteinte ganglionnaire est supérieure à celle du scanner. La TEP/TDM est plus sensible que le scanner dans la détection des métastases. Elle apparaît donc complémentaire aux autres modalités d’imagerie dans la stadification du cholangiocarcinome et semble indiquée chez les patients jugés opérables par l’imagerie conventionnelle.