P72 Connaissez-vous le 15 ?

P72 Connaissez-vous le 15 ?

SFD Résultats : Cent PS (dont 49 % de généralistes et 24 % de diabétologues) et 42 patients ont répondus aux questionnaires. Pour les PS, le Ramadan ...

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SFD

Résultats : Cent PS (dont 49 % de généralistes et 24 % de diabétologues) et 42 patients ont répondus aux questionnaires. Pour les PS, le Ramadan pose des difficultés thérapeutiques dans un tiers des cas ; 25 % des médecins interdisent sa pratique formellement. La problématique semble sous-estimée par 58 % des généralistes. Le patient parle spontanément du Ramadan selon 51 % des PS ; 60 % des patients modifient le traitement d’eux-mêmes, alors que 48 % ne le considèrent pas comme une situation à risque. L’analyse du parcours ETP montre l’ambivalence de ces représentations. L’HbA1c pré et post-Ramadan est restée stable en moyenne (+0,18 %), mais avec une grande variabilité interindividuelle. Le comportement alimentaire a été peu modifié mais l’autosurveillance glycémique, les connaissances du diabète et la satisfaction ont été améliorées. Les scores de santé physique (51,6 vs 58,3) et de santé perçue (70 vs 80) du questionnaire de Dukes ont augmenté. Conclusion : Le Ramadan est une priorité pour bon nombre de patients diabétiques musulmans, mais aussi une excellente occasion pour apprendre à vivre avec son diabète. Les difficultés apparaissent sous-estimées par les PS comme par les patients et leurs connaissances restent à améliorer, d’où une certaine ambiguïté de la relation soignant-soigné. L’ETP est un outil adapté prenant en compte le poids des représentations et la force de l’expérience.

P70 Éducation thérapeutique et suivi du patient diabétique de type 2 par deux réseaux de ville : comparaison avec un service de diabétologie de l’impact métabolique et rénal. P. Böhme1, S. Jannot2, C. David-Thiolière2, R. Fay3, K. Doumail1, D. Durain-Siefert4, O. Ziegler4 1

Réseau Maison du Diabète et de la Nutrition de Nancy-54, Nancy ; Réseau Maison du Diabète d’Epinal, Epinal ; CHU Nancy ; CIC INSERM ; Pierre Drouin, Vandoeuvre-Les-Nancy ; 4 CHU Nancy ; Service de Diabétologie et Nutrition, Vandoeuvre-Les-Nancy. 2 3

Introduction : Deux réseaux de ville d’une même région (MDN et MDE) proposent des parcours éducatifs structurés (ETP) à des patients diabétiques de type 2 (DT2) en dehors de l’hôpital, pilotés par le médecin traitant (MT) et impliquant des professionnels paramédicaux. Les buts de ce travail sont de comparer les caractéristiques des patients des deux réseaux à celles de patients suivis en CHU (même région) et de comparer l’évolution sur deux ans (T0, T + 2) de paramètres cliniques et biologiques. Patients et méthodes : Les données sont recueillies à partir de fiches de bilan annuel (BA) remplies par les MT. Sur la période 2005-2010, 241 BA (172 à T + 2) pour la MDE et 147 BA (74 à T +2) pour la MDN ont pu être exploités, ainsi que 1 740 dossiers du CHU. 213 patients de la cohorte MDE + MDN ont pu être appariés à 213 patients du CHU (méthode du score de propensité sur 13 paramètres). Résultats : A T0, l’ancienneté du diabète, l’IMC, l’HbA1c et le DFG sont initialement différents entre CHU, MDN et MDE (13 ± 9 vs 9 ± 8 vs 7 ± 7 ans ; 30,4 ± 5,9 vs 31,4 ± 6,2 vs 31,1 ± 5,9 kg/m² ; 7,4 ± 1,1 vs 7,5 ± 1,3 vs 7,8 ± 1,4 % ; 69 ± 15 vs 76 ± 22 vs 85 ± 24 ml/min/1,73 m2 ; p < 0,05). A T +2, l’HbA1c diminue pour MDN (– 0,1 ± 2,7%) et MDE (– 0,5 ± 1,4) et augmente au CHU (+0,1 ± 0,9 %) (p < 0,0001). Le DFG diminue plus vite au CHU (– 2,6 ± 9,2 ml/ min/1,73 m2, p = NS). L’évolution à T +2 de l’HbA1c des groupes appariés CHU/MDN + MDE est comparable (+0,0 vs – 0,25 %, p = NS) mais l’évolution du DFG est plus favorable dans la cohorte MDN + MDE qu’au CHU (+3,6 vs – 3,4 ml/min/1,73 m2, p < 0,0001). Conclusion : La prise en charge par deux réseaux de ville (proposant ETP structurée, pilotés par les MT) a un impact satisfaisant à 2 ans et similaire au CHU sur l’équilibre glycémique. L’impact sur la fonction rénale paraît plus favorable pour ces réseaux de ville.

P71 Dépistage des troubles cognitifs et diabète de type 2 : étude exploratoire dans le contexte réunionnais J. Montserrat1, S. Michalon2, JP. Serveaux2, X. Debussche1 1

CHR Réunion ;Endocrinologie, Saint Denis, Réunion ; CHR Réunion ;Neurologie, Saint-Denis, Réunion.

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Objectif : Le diabète de type 2 à la Réunion touche plus de 15 % de la population adulte et expose à des complications micro- et macrovasculaires précoces. Les troubles cognitifs et de la mémoire sont plus fréquents et plus précoces chez lez patients diabétiques de type 2. Nous avons voulu évaluer la fréquence de ces troubles cognitifs chez les patients diabétiques ainsi que l’impact qu’ils peuvent avoir sur la gestion du diabète et l’autonomie. Patients et méthodes : Le critère d’évaluation principal de cette étude est le Mini Mental State (MMS) appliqué dans une population de personnes présentant un diabète de type 2 et suivies en milieu diabétologique. Il s’agit d’entretiens personnalisés avec passage de tests : MMS, MOCA, BREF, Test des 5 mots, ainsi que de questionnaires : Mac Nair, I-ADL, B-ADL, questionnaire d’autoefficacité.

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Les variables d’ajustement recueillies sont : âge, durée du diabète, sexe, IMC, TG, HDL, LDL, TA, tabagisme, activité physique, HbA1c, actions éducatives réalisées, traitements anti-diabétiques, statines, hypoglycémies, complications du diabète, niveau socio-culturel. Résultats : Dans l’échantillon des 84 patients atteints d’un diabète de type 2 étudiés, 31 % ont été dépistés comme suspects de présenter des troubles cognitifs selon le MMS, et 27 % en ajustant selon le niveau socio-culturel. Les autres tests ont révélé des prévalences moindres pour le TD5M et plus importantes pour le Mac Nair, le BREF et le MoCA. Conclusion : Il semble qu’il y ait une prévalence de troubles cognitifs chez les patients diabétiques importante à la Réunion, avec une implication potentielle sur les processus d’éducation thérapeutique. Il faudra vérifier la validité du test MMS dans le contexte réunionnais, notamment pour les niveaux socio-culturels bas.

P72 Connaissez-vous le 15 ? A. Fouasson, D. Drui, B. Cariou, L. Chaillous, M. Krempf Hôpital Laennec, Nantes.

Introduction : Les patients diabétiques de type 2 sont à très haut risque vasculaire et susceptibles de présenter des accidents coronariens aigus. L’objectif de cette enquête était de connaître les niveaux d’alerte des patients vis-à-vis des signes évocateurs de ces accidents et leur réaction dans cette situation Matériels et méthodes : Un questionnaire simple de 15 questions à partir d’une situation clinique a été proposé aux patients dans la salle d’attente du service de Diabétologie. 50 patients diabétiques de type 2 et majoritairement des hommes (40) ont accepté de le remplir Résultats : Plus de 90 %, les patients connaissaient la symptomatologie d’un accident coronarien aigu et le rattachait à cette pathologie. Seulement 60 % connaissaient le numéro d’urgence à contacter en présence d’un tel incident et environ 2/3 d’entre eux contactaient et connaissaient sa signification, les autres appelaient le 18 qui renvoi systématiquement sur le 15. Malgré les horaires nocturnes de la description de la crise d’angor, beaucoup tentaient de joindre leur médecin traitant. La connaissance des numéros d’appel d’urgence avait été communiquée dans la moitié des cas par le médecin traitant et dans l’autre moitié par l’intermédiaire d’amis ou des médias. L’implication des médecins spécialistes, en particulier diabétologues durant les séances d’éducation, était très modérée. Conclusion : Beaucoup de patients diabétiques de type 2 connaissent la symptomatologie des accidents coronariens aigus. Un peu moins de la moitié ne connaît pas le numéro d’appel d’urgence à contacter et l’implication de l’éducation thérapeutique sur ce point particulier semble être relativement modeste. Une attention particulière devrait donc être portée sur cette information.

P73 Analyse des déterminants de l’implication des médecins généralistes dans l’éducation thérapeutique du diabète de type 2 et de l’apport d’une structure éducative mise en place dans un territoire de santé C. Peccoux1, M. Baudrant1, C. Farre2, S. Halimi1 1 2

CHU Grenoble, Grenoble ; Proxydiab38, Grenoble.

Introduction : L’éducation thérapeutique (ETP) du diabète de type 2 (DT2) est un besoin majeur et un enjeu de masse compte tenu de la progression de sa prévalence et de la démographie médicale. Nous avons voulu connaître les besoins, difficultés, attentes, des omnipraticiens face à ce problème. Une structure éducative ayant été mise en place en ambulatoire depuis 20 mois et ayant accueilli 350 patients, l’appréciation des médecins utilisant ou non l’offre éducative a été l’autre objectif de ce travail. Matériels et méthodes : Un échantillonnage de praticiens dit « intentionnel » balisé par des paramètres théoriques validés (sexe, âge, mode d’exercice, connaissance de la structure éducative, utilisation ou non de cette prestation) a concerné 35 médecins en entretiens semi-directifs menés sur plusieurs dizaines d’heures : 30 MG et 5 diabétologues. Questions portant sur l’ETP, la loi HPST, leur rôle réel ou souhaité en ETP, besoin de formation, recours à la structure, les avantages inconvénients, le souhait d’évolution de l’organisation des soins et de l’ETP sur leur territoire de santé. Résultats : Un verbatim très riche est enregistré, analysé de façon méthodologiquement validé, éclaire sur les attentes, difficultés des MG, rôle en ETP et besoins de formation variant très selon la typologie des praticiens. L’absence de temps dédié fréquemment avancé, explique l’appréciation favorable sur la mise en place et le recours à cette structure ambulatoire, comme son caractère pluri-professionnel, l’aide au suivi à long terme, rappels téléphoniques, orientation des patients vers des lieux d’activité physique. L’attente des MG est de plus s’impliquer dans cette structure pour leurs propres patients. Conclusion : Cette étude alliant attentes des praticiens en ETP et apport d’une structure éducative de territoire est une des seules menées sur ce sujet en France. De nombreux points recueillis seront très utiles pour penser l’organisa-