P91 Prise en charge du diabète de type 2 par les soins primaires dans l’état de Pernambouc, au Brésil

P91 Prise en charge du diabète de type 2 par les soins primaires dans l’état de Pernambouc, au Brésil

Diabète – Paris 2014 de type 1 chez l’enfant dans la Wilaya d’Oran, Algérie. (1975-2012) S. Niar1, A. Buchetara2, A. Zennaki1, M. Bessahraoui1, M. Na...

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Diabète – Paris 2014

de type 1 chez l’enfant dans la Wilaya d’Oran, Algérie. (1975-2012) S. Niar1, A. Buchetara2, A. Zennaki1, M. Bessahraoui1, M. Naceur1, M. Gharnouti2, K. Bouziane-Nedjadi1 1 2

Service de pédiatrie C, Clinique A.-Cabral, CHU d’Oran, Oran, Algérie ; Service de gastro-entérologie et nutrition, EHS Canastel, Oran, Algérie.

Introduction : Le diabète de type 1 est en forte progression. L’objectif de notre travail était de déterminer la fréquence du DT1 et son évolution dans notre contexte. Patients et méthodes : Les données d’incidence et de prévalence ont été assurées sur la base du registre de notre département (1,5 million d’habitants dont 27 % de moins de 15 ans) validé depuis 1978. Résultats : Nous avons recensé 1 590 cas de DT1 âgés de moins de 15 ans entre janvier 1978 et décembre 2012. Le sex-ratio est de 0,98. La moyenne annuelle des cas incidents est passée de 44 ± 14 au cours de la décennie 1993-2002 à 86þ± 14 en 2003-2012, faisant progresser l’incidence annuelle moyenne de ces deux périodes de 12 à 21/100 000 enfants de moins de 15 ans. L’accroissement annuel moyen de l’incidence du DT1 s’établit ainsi à 7,5 % dans l’intervalle. Cet accroissement a été particulièrement marqué chez les 0-4 ans avec 16 % annuellement, contre 6 % chez les 5-9 ans et 5 % chez les 10-14 ans. L’incidence calculée sur l’année 2012 avec 106 nouveaux cas, s’établit à 27/100 000 enfants de moins de 15 ans et, respectivement à 28, 27 et 25/100 000 pour les 0-4, 5-9 ans et 10-14 ans. Le report des cas de DT1 sur leur année de naissance montre un risque de 2,5/1 000 de déclarer la maladie dans les 15 premières années de vie et ce, dès le début des années 1990. Enfin, la prévalence calculée à décembre 2012 s’établissait à 126/100 000 enfants de moins de 15 ans, soit 1 DT1 pour 784 d’entre eux. Conclusion : Avec une prévalence qui tend vers 1/400 enfants, l’abaissement spectaculaire de l’âge au DT1, des complications survenant en milieu pédiatrique et des moyens médicaux limités, la prise en charge du DT1 chez l’enfant s’annonce ardue dans le contexte des pays à revenu intermédiaire.

P90 Recours aux urgences du CHU de Toulouse pour hypoglycémie : description de la population et facteurs prédictifs d’hospitalisation M. Uthurriague1, C. Sanz2, L. Cazals1, O. Azema3, D. Lauque1, P. Gourdy1 1 2 3

CHU de Toulouse, Toulouse ; Clinique Pasteur, INSERM UMR 1027, Toulouse ; Observatoire régional des urgences en Midi-Pyrénées, Toulouse.

Objectif : Décrire la population admise au CHU de Toulouse pour hypoglycémie en 2011 et identifier les facteurs prédictifs indépendants d’hospitalisation. Patients et méthodes : Ont été inclues toutes les venues d’adultes aux urgences du CHU de Toulouse pour hypoglycémie (diagnostic par code CIM 10). Les variables ont été recueillies en analysant le dossier médical et par téléphone si nécessaire. Résultats : En 2011, 185 venues ont été enregistrées correspondant à 171 patients distincts : 29 patients non diabétiques, 53 diabétiques de type 1 (DT1), 82 diabétiques de type 2 (DT2) et 7 diabètes secondaires. Les DT1 avaient 44 ans en moyenne. La moitié avait eu une hypoglycémie sévère dans l’année précédente. Près de 15 % ont convulsé à domicile et 5 furent blessés. L’hypoglycémie était non ressentie chez 50 %. Les facteurs favorisants étaient l’alimentation (55 % des cas), le traitement (43 %) et l’activité physique (33 %). Un quart des patients a été hospitalisé (moyenne : 2 jours). Les DT2 avaient 76 ans en moyenne. Leur traitement comprenait de l’insuline seule (68 % des cas), un hypoglycémiant oral (ADO, 16 %), ou de l’insuline associée à un ADO (16 %). L’hypoglycémie était non ressentie chez 22 %. Les facteurs favorisants étaient l’alimentation (75 % des cas), le traitement (26 %) et l’activité physique (7 %). Une fois sur 3, l’hypoglycémie survenait dans les deux heures suivant un repas. Un tiers des patients a été hospitalisé (moyenne : 5 jours). Une insuffisance rénale et une glycémie veineuse à l’admission < 0,60 g/L étaient des facteurs prédictifs indépendants d’hospitalisation chez les DT2. Les patients avec un diabète secondaire avaient 48 ans en moyenne. L’alcool expliquait l’hypoglycémie une fois sur 2. Conclusion : Les facteurs favorisants les hypoglycémies différaient selon le type de diabète. Les hospitalisations étaient fréquentes chez les DT2. L’insuffisance rénale et une glycémie veineuse à l’admission < 0,60 g/L étaient les facteurs prédictifs indépendants d’hospitalisation.

P91 Prise en charge du diabète de type 2 par les soins primaires dans l’état de Pernambouc, au Brésil A. Fontbonne1, E. Cesse2, E. Freese de Carvalho2 1 2

IRD, Montpellier ; Fondation Oswaldo-Cruz, Recife, Brésil.

Introduction : Le Programme de Santé de la Famille brésilien (PSF) s’appuie sur des équipes (médecin, infirmier, Agents Communautaires de Santé) couvrant les familles résidentes d’un territoire délimité, avec un mode de fonc-

tionnement « pro-actif » théoriquement bien adapté à la prévention des complications du diabète. Il pourrait être un exemple à suivre pour rationaliser la prise en charge de cette maladie dans des pays à ressources limitées. L’étude SERVIDIAH a été menée dans l’état de Pernambouc, Nord-Est du Brésil, afin d’évaluer son implantation et ses résultats. Patients et méthodes : Un échantillon aléatoire de 823 diabétiques, issus de 208 équipes du PSF tirées au sort dans 35 municipalités de l’état de Pernambouc a été constitué. Les sujets ont été interviewés sur divers aspects de leur maladie et de sa prise en charge, leur pression artérielle a été mesurée, ainsi que l’HbA1c sur une goutte de sang capillaire avec l’appareil portable in2it de Bio-Rad. Résultats : L’âge moyen était de 61,1 ± 13,2 ans, avec 69,2 % de femmes. Globalement, 30,5 % des sujets avaient une HbA1c inférieure à 7 %, 25,8 % une pression artérielle inférieure à 130/80 mmHg, et 73,5 % étaient en surpoids ou obèses. Bien que 48,4 % des patients déclarent qu’un soignant du service leur a conseillé de perdre du poids, seulement 13,6 % disaient suivre un régime hypocalorique, et 70,6 % ne pratiquaient aucune activité physique. Par ailleurs, si presque tous avaient eu une mesure de la pression artérielle lors de leur dernière consultation, seulement 59,8 % avaient été pesés. Conclusion : Cette situation, bien qu’objectivement insatisfaisante, est proche de celle observée dans les pays « du Nord ». Elle témoigne d’une approche des patients qui reste traditionnelle, et met en évidence les difficultés des professionnels, au Brésil comme ailleurs, à changer leurs pratiques pour s’adapter à un modèle de soins essentiellement préventif.

SFD

P89 Évolution de l’incidence et la prévalence du diabète

P92 Corpulence dans l’enfance et l’adolescence et risque de dysglycémie connue ou non dans des familles de diabétiques de type 2. L’étude DESCENDANCE E. Cosson1, S. Cauchi2, B. Balkau3, B. Skrobek2, P. Benhamou4, P. Fontaine5, S. Franc6, P. Gourdy7, B. Guerci8, N. Jeandidier9, C. LukasCroisier10, A. Penfornis11, D. Raccah12, Y. Reznik13, A. Scheen14, P. Froguel2, G. Charpentier15 1

Hôpital Jean-Verdier, Bondy ; CNRS UMR 8199, Institut de biologie de Lille, Lille ; INSERM U 780-IFR69, Villejuif ; 4 CHU de Grenoble, Grenoble ; 5 CHU de Lille, Lille ; 6 Centre hospitalier Sud-Francilien, Corbeil-Essonnes ; 7 CHU de Toulouse, Toulouse ; 8 CHU de Nancy, Nancy ; 9 CHU de Strasbourg, Strasbourg ; 10 CHU de Reims, Reims ; 11 CHU de Besançon, Besançon ; 12 CHU de Marseille, Marseille ; 13 CHU de Caen, Caen ; 14 CHU de Liège, Liège, Belgique ; 15 Centre d’études et de recherches pour l’intensification du traitement du diabète, Évry. 2 3

Introduction : Le diabète de type 2 (DT2) est une maladie en partie familiale, avec transmission d’une susceptibilité génétique et de facteurs environnementaux. La corpulence pendant l’enfance et l’adolescence pourrait faire partie de ses déterminants. Patients et méthodes : Le programme multicentrique DESCENDANCE (http://www.ceritd.fr/activites/recherche-clinique/genetique/descendance/) a pour objectif de déterminer l’héritabilité familiale (environnementale et génétique) du DT2 et recrute des familles sur au moins 2 générations, chacune des générations (G1 parents, G2 enfants) comprenant au moins un membre DT2 et un membre sans dysglycémie de 35 ans minimum. L’absence de dysglycémie est confirmée par une charge en glucose (HGPO) et une mesure d’HbA1c (critères OMS). Le morphotype des participants à 5, 10, 15, 20 ans et actuel est évalué grâce à des silhouettes (9 stades croissants). Résultats : A ce jour, ont été incluses 68 familles comprenant 139 diabétiques connus et 119 sujets sans diabète connu, dont 25 avaient une dysglycémie à l’HGPO (22 hyperglycémiques à jeun, 13 intolérants au glucose, 11 réunissant les 2 conditions, et 7 diabétiques). Après ajustement sur l’âge et le sexe, des silhouettes plus corpulentes étaient associées à la présence d’un diabète ou d’une dysglycémie découverte à l’HGPO versus une HGPO normale (p < 0,0007 en considérant toutes les silhouettes ; p < 0,06 sans considérer la silhouette actuelle), en particulier à 5 ans (p < 0,1), 20 ans (p < 0,06) et l’âge actuel (p < 0,001). Après exclusion des diabétiques connus, les silhouettes plus corpulentes avaient également tendance à être associées à une HGPO anormale (p < 0,10), et cela était porté par les silhouettes à l’âge actuel. Conclusion : Ces données préliminaires confirment la forte prévalence de dysglycémie méconnue dans des familles de diabétiques de type 2 (21 %) et l’association entre corpulence et dysglycémie, non seulement au moment du diagnostic mais également à 5 et 20 ans. Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110

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