Parathormone et hypertrophie du ventricule gauche chez les hémodialysés chroniques

Parathormone et hypertrophie du ventricule gauche chez les hémodialysés chroniques

Posters : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 14 (2018) 290–323 valvulaires cardiaques (CVC) (p = 0,025), le volume de l’oreillette droite (p = 0,0...

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Posters : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 14 (2018) 290–323

valvulaires cardiaques (CVC) (p = 0,025), le volume de l’oreillette droite (p = 0,001), le rapport E/E’ (p = 0,022) significativement plus élevés que ceux sans HTAP. Les antécédents d’insuffisance cardiaque et de prise de tabac étaient plus élevés chez les patients ayant une HTAP avec une différence significative respective (p = 0,026) et (p = 0,021). En régression logistique, les déterminants indépendants de l’HTAP étaient : tabac [ORa à 3, IC 95 % (1,71–6,29), p = 0,013], CVC [ORa à 3, IC 95 % (1,22–7,960), p = 0,038], dysfonction diastolique [ORa à 5, IC 95 % (1,85–9,57), p = 0,011]. Conclusion L’HTAP était significativement importante chez les hémodialysés chroniques à Kinshasa et était associée à la prise du tabac, aux calcifications cardiaques valvulaires et à la dysfonction diastolique du VG. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.093 PD03

La perte de la diurèse résiduelle est indépendamment associée à la dysfonction systolique/diastolique du ventricule gauche chez les hémodialysés chroniques

Y. Engole ∗ , Y. Lubenga , Y. Nlandu , J.R. Makulo , V. Mokoli , A. Longo , A. Nkodila , F. Lepira , N. Nseka , E. Sumaili Cliniques universitaires de Kinshasa, Kinshasa, La république démocratique du Congo ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Engole) Introduction En dépit de multiples bénéfices de préservation de la diurèse résiduelle (DR) chez les hémodialysés chroniques, les données y relatives sont fragmentaires en Afrique Sub-saharienne. L’objectif de la présente étude était de rechercher l’impact de la DR réduite sur la dysfonction diastolique (DDVG) et systolique du ventricule gauche (DSVG). Patients et méthodes Dans une étude transversale, tous les patients suivis dans 4 centres d’HD de Kinshasa ont été examinés entre mars 2016 et octobre 2017. La DSVG (FE < 50 %) et la DDVG (E/A < 1 ou > 2, E/A entre 1–2 avec E/E’ > 13 ; TDE ≥ 193 ms, TRIV ≥ 70 ms) ont été recherchées à l’aide d’une échocardiographie doppler 24 heures après la séance d’HD. Hormis la DR réduite (urines des 24 heures < 500 mL), les autres facteurs de risque étudiés étaient : l’ancienneté en hémodialyse, le gain pondéral interdialytique, la prise des inhibiteurs d’enzyme de conversion et des diurétiques, la kaliémie et le produit phsophocalcique. La collecte des urines avait été réalisée durant la période interdialytique correspondant à la semaine de réalisation de l’échocardiographie. Les déterminants de la DDVG et de la DSVG ont été recherchés par l’analyse de régression logistique. Résultats Soixante et onze patients (âge moyen 51,7 ± 16,6 ans ; 67,1 % d’hommes ; 35,2 % diabétiques ; 38 avec DR réduite et 33 avec DR préservée) ont participé à l’étude. Les déterminants associés à la DSVG étaient l’hypertension artéielle [ORa : 7, IC à 95 % (1,11–9,49), p = 0,023], l’hyperphosphatémie [ORa : 18, IC à 95 % (1,15–22,61), p = 0,024] et la DR réduite [ORa : 2, IC à 95 % (1,69–4,76), p = 0,017] et pour la DDVG : le diabète sucré [ORa : 8, IC à 95 % (1,89–17,15), p = 0,025], le tabac [ORa : 9, IC à 95 % (1,20–18,57), p = 0,015], la PAS [ORa : 3, IC à 95 % (1,09–5,66), p = 0,020], la Veine cave inférieure [ORa : 1, IC à 95 % (0,77–0,99), p = 0,029] et la DR réduite [ORa : 3, IC à 95 % (1,61–5,19), p = 0,019]. Conclusion La DR réduite est associée à la dysfonction systolique/diastolique du VG chez les hémodialysés chroniques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.094

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Marqueurs cardiaques et évaluation du risque cardiovasculaire chez les hémodialysés

Z. El Ati ∗ , S. Zerei , N. Mazeg , R. Choura , H. Bouzidi Service de dialyse, hôpital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Z. El Ati) Introduction Les marqueurs cardiaques (peptides natriurétiques et troponine) sont constamment élevés chez les hémodialysés chroniques en dehors de toute manifestation clinique d’insuffisance cardiaque ou d’ischémie myocardique. Le but de notre travail était de rechercher les déterminants de l’élévation des taux des marqueurs biologiques cardiaques, chez l’insuffisant rénale chronique au stade d’hémodialyse et ce dans le but de déterminer leur place dans l’évaluation du risque cardiovasculaire chez cette population. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale. Les marqueurs biologiques cardiaques ont été déterminés chez 38 hémodialysés chroniques ne présentant pas de signes cliniques d’insuffisance cardiaque. Les malades ont bénéficié en plus d’un bilan biochimique et d’une échographie cardiaque bidimensionnelle. Résultats Notre population d’étude est constituée de 18 hommes et 20 femmes, d’âge moyen de 48,24 ± 13,47 ans. Les valeurs de pro-BNP et de BNP montraient des taux élevés respectivement 24 359 ± 14 893 ng/L et 343,74 ± 286,25 pg/mL et présentaient les mêmes corrélations avec les paramètres biologiques et échographique. Il s’est avéré que le dosage de l’un remplac¸ait celui de l’autre. En analyse univariée, ils étaient positivement corrélés avec l’âge. Ces taux étaient inversement corrélés à la concentration d’albumine et au délai entre le diagnostic de l’IRC et le début de dialyse. L’analyse multivariée a permis de mettre en évidence que l’âge était le seul facteur indépendant, les autres facteurs interviennent en réalité de fac¸on intriquée par le biais de l’âge. Par ailleurs, on n’a pas trouvé de corrélation entre le taux de troponine et les paramètres biologiques ainsi que les données échographiques hormis chez les diabétiques, on a constaté une élévation significative de taux de troponine. Conclusion Le dosage des peptides natriurétiques gagne davantage dans le dépistage de l’insuffisance cardiaque chez les HDC. Il sert d’outil de screening généralisable pour toutes les demandes d’échocardiographie dans cette population. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.095 PD05

Parathormone et hypertrophie du ventricule gauche chez les hémodialysés chroniques H. Bergaoui Jebali 1,∗ , H. Ghabi 1 , L. Rais 1 , W. Smaoui 1 , M. Mechri 2 , M. Chirmiti 3 , T. Ben Ayed 3 , F. Ben Hmida 4 , S. Beji 1 , M.K. Zouaghi 1 1 Service de néphrologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Service de cardiologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 3 Service de néphrologie, Kef, Tunisie 4 Laboratoire de pathologie rénale LR00SP01, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Bergaoui Jebali) Introduction Les patients hémodialysés chroniques (HDC) développent fréquemment des anomalies échocardiographiques, en particulier une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG). L’anémie, l’hypertension artérielle et la surcharge expliquent partiellement la survenue fréquente de cette anomalie. Dans la présente étude, nous avons évalué une association possible entre le taux d’hormone

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parathyroïdienne (PTH) et l’index de masse ventriculaire gauche (IMVG) chez les HCD. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale qui a inclus des malades traités par hémodialyse chronique depuis au moins 6 mois. Nous avons fait, un dosage de la PTH et une échocardiographie transthoracique après la séance d’hémodialyse, pour chaque malade. L’HVG était défini par un index de masse ventriculaire gauche (IMVG) > 131 g/m2 chez l’homme et > 100 g/m2 chez la femme. Résultats Nous avons colligé 28 patients dont 20 hommes et 8 femmes. L’âge moyen des malades était de 49 ans. La durée moyenne en hémodialyse était de 60 mois. Au total, 60,7 % des patients étaient hypertendus et 28,6 % étaient diabétiques. La PTH moyenne était de 752 pg/mL. La valeur moyenne de l’IMVG était de 130,5 g/m2 . La prévalence de l’HVG était de 63 %. En régression linéaire multiple, incluant la PTH, l’âge, le sexe, et la présence ou non d’hypertension artérielle, nous avons retrouvé que la PTH était un facteur de risque indépendant positivement corrélée à L’IMVG (p = 0,025). Conclusion L’HVG est une complication fréquente chez les HDC. Bien que plusieurs comorbidités associées à l’hémodialyse chronique puissent contribuer au développement de l’HVG, les résultats de la présente étude suggèrent que la PTH joue un rôle important dans ce processus. Un contrôle optimal de la PTH est recommandé pour prévenir les complications cardiovasculaires chez les HDC. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.096 PD06

Hypertension artérielle pulmonaire chez les hémodialysés : prévalence et facteurs de risque H. Bergaoui Jebali 1,∗ , H. Ghabi 1 , W. Smaoui 1 , L. Ben Fatma 1 , M. Mechri 2 , M. Ben Hlima 2 , F. Ben Hmida 3 , L. Rais 1 , M.K. Zouaghi 1 1 Service de néphrologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Service de cardiologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 3 Laboratoire de recherche des maladies rénales, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Bergaoui Jebali) Introduction L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie grave caractérisée par une augmentation des résistances vasculaires pulmonaires. En absence d’un traitement adéquat l’évolution vers la défaillance du ventricule droit est inéluctable. La présence de l’HTAP est l’une des complications cardiaques décrite chez les hémodialysés chroniques (HDC). Cependant, sa prévalence et ses mécanismes physiopathologiques dans cette population restent controversés. L’objectif de notre étude est d’évaluer la prévalence de l’HTAP dans une population d’HDC et de déterminer les facteurs de risque associés à cette pathologie. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale incluant des patients en hémodialyse chronique depuis au moins 6 mois. Les malades suivis pour maladie pulmonaire chronique ou pour une valvulopathie n’ont pas été inclus. Tous les malades ont bénéficié d’une échographie cardiaque transthoracique (ETT), après la séance d’hémodialyse. Une HTAP était définie par une pression artérielle pulmonaire moyenne supérieure ou égale à 25 mmHg. Résultats Notre étude a inclus 28 malades : 20 hommes et 8 femmes. L’âge moyen des patients était de 49 ans. La durée moyenne en hémodialyse était de 60 mois. Trente-neuf pour cent des patients étaient hypertendus. La valeur moyenne de la calcémie et de la phosphorémie était respectivement de 82,6 mmol/L et

59 mmol/L. La PTH moyenne était de 752 pg/mL. La valeur moyenne de l’hémoglobine était de 9,3 g/l. Une HTAP a été objectivée chez 14 malades (50 %). Au total, 28,6 % des patients avaient une fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) inférieur à 55 %. L’association de l’HTAP avec l’âge, le sexe, la durée en hémodialyse, l’hémoglobine, la calcémie, la phosphorémie et la PTH n’était pas significative. Nous avons trouvé une corrélation significative entre l’HTAP et le produit calcium*phosphore (ca*ph) (p = 0,019). La FEVG n’était pas significativement différente entre les malades avec ou sans HTAP. Discussion Le mécanisme physiopathologique d’HTAP chez les patients en hémodialyse chronique est mal élucidé. Plusieurs hypothèses ont été avancées. L’implication du métabolisme phosphocalcique est un sujet de controverse. Dans notre étude, Le ca*ph est le seul facteur de risque associé à la survenue d’HTAP. Les anomalies du métabolisme phosphocalcique contribueraient à la calcification de l’artère pulmonaire et par la suite à la survenue de l’HTAP. Conclusion Il est de plus en plus évident que l’HTAP est une complication cardiovasculaire fréquente chez les HDC. Le Ca*ph paraît une cible thérapeutique importante pour prévenir la survenue de l’HTAP. D’autres études sont nécessaires pour une meilleure évaluation de l’HTAP chez les HDC. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.097 PD07

La rhéophérèse : option thérapeutique dans la maladie des emboles de cholestérol chez le patient dialysé

C. Stein ∗ , M. Laforet , G. Cavaille , P. Brunet , T. Robert Service de néphrologie et transplantation rénale, hôpital Conception, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Stein) Introduction La maladie des emboles de cristaux de cholestérol est secondaire à l’ulcération de plaques d’athérome, le plus souvent aortique. Les cristaux de cholestérol sont au contact du flux sanguin et peuvent alors migrer dans la circulation systémique et emboliser dans la microcirculation. La prise en charge consiste à éviter tous les facteurs favorisant la maladie, il n‘existe pas de traitement curatif. Nous rapportons la réussite du traitement par rhéophérèse d’un patient porteur d’une maladie des emboles de cholestérols. Observation Il s’agit d’un homme caucasien de 67 ans dialysé chronique depuis 20 mois pour une néphropathie vasculaire secondaire à une sténose bilatérale des artères rénales. Il présente de nombreuses comorbidités cardiovasculaires : hypertension artérielle, diabète de type 2, dyslipidémie, coronaropathie revascularisée, maladie artérielle périphérique diffuse revascularisée, accident vasculaire cérébral ischémique transitoire. Par ailleurs, il est porteur d’une aorte athéromateuse diffuse avec une lésion ulcérante de la crosse de l’aorte responsable d’une maladie des emboles de cholestérol intermittente. Le premier épisode emboligène caractérisé par un Blue Toe syndrome a été résolutif sous traitement médical optimal après arrêt des anticoagulants et traitement par Statine. Il a présenté une récidive du Blue Toe syndrome 1 mois et demi plus tard associé à des lésions nécrotiques digitales douloureuses des 2e et 3e rayons du pied droit et à une augmentation des polynucléaires éosinophiles à 1,03 G/L, du fibrinogène à 4,96 g/L et de la protéine C réactive à 4,5 mg/L. Un doppler artériel et une angiographie ont confirmé la perméabilité des stents et l’absence de sténose significative. En l’absence de lésions revascularisables et devant le terrain diabétique jugé à risque pour un traitement par corticoïde, un traitement par rhéophérèse est proposé. Nous avons réalisé 14 séances de rhéophérèse en tandem avec la dialyse. Nous avons constaté une régression totale du Blue Toe