Les dysthyroïdies chez les hémodialysés chroniques : fréquence et facteurs associés

Les dysthyroïdies chez les hémodialysés chroniques : fréquence et facteurs associés

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352 Résultats L’évolution sous BTU s’était faite vers, respectivement la rémission dans 31,...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352 Résultats L’évolution sous BTU s’était faite vers, respectivement la rémission dans 31,8 % des cas après une durée totale moyenne du traitement (DTM) de 42 ± 16 mois, l’hyperthyroïdie persistante dans 36,4 % des cas après une DTM de 26,4 ± 15,6 mois, la récidive dans 21 % des cas après un délai moyen de 17,3 mois de l’arrêt du BTU (extrêmes = 4 et 18 mois) et vers l’hypothyroïdie dans 6,2 % des cas après un délai moyen de 32,5 mois suite à l’arrêt du traitement. L’évolution vers la rémission était favorisée par le sexe féminin, un âge supérieur à 40 ans et un apport iodé limité. L’utilisation du BTU s’est compliquée d’effets indésirables dans 3 % des cas (photosensibilité, allergie et leucopénie). Conclusion Le taux de rémission de la MB sous BTU peut être limité, au prix d’un traitement long avec multiprise quotidienne. La prise en considération des facteurs qui influencent l’évolution de la MB sous BTU est nécessaire pour un meilleur résultat thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.411 P140

Les dysthyroïdies chez les hémodialysés chroniques : fréquence et facteurs associés

Dr L. Jmal ∗ , Dr S. Danguir , Dr Z. Amira , Dr F. Ben Bourouba , Dr R. Guidara , Dr A. Dhieb , Dr L. Sahnoun , Pr A. Jmal , Pr M. Abdennebi Hôpital Mahmoud El Matri, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Jmal) Introduction Les dysthyroïdies sont des troubles endocriniens fréquents et graves en hémodialyse chronique. Ils représentent un puissant facteur de risque de morbi-mortalité cardiovasculaire. L’objectif de notre travail est de déterminer le profil thyroïdien chez les hémodialysés chroniques afin de préciser la prévalence des différents troubles thyroïdiens et de déterminer les facteurs prédictifs de ces troubles. Méthodes Étude rétrospective réalisée sur une période de 18 mois portant sur 55 patients hémodialysés chroniques suivis dans le service d’hémodialyse de l’hôpital Mahmoud el Matri de l’Ariana. Chez ces patients, nous avons analysé les paramètres anthropométriques (poids, taille, l’indice de masse corporelle), cliniques (l’âge, la néphropathie initiale, l’ancienneté en hémodialyse et les signes cliniques de dysthyroïdie) et biologiques (TSHus et FT4). Résultats Le dosage des hormones thyroïdiennes a révélé que 18 % des patients avaient une TSHus élevée définissant une hypothyroïdie biologique (avec FT4 normale chez 3 patients et diminuée chez 7 patients). Parmi ces patients, un seul présentait des signes cliniques d’hypothyroïdie. Une diminution isolée de la FT4 a été notée chez 36 % des patients. L’étude comparative entre le groupe de malades biologiquement euthyroïdiens et celui des hypothyroïdiens a révélé que l’ancienneté de l’hémodialyse (p = 0,03) et la durée prolongée de la séance (p = 0,04) sont des facteurs de risque liés à l’hypothyroïdie biologique. Par ailleurs, aucun cas d’hyperthyroïdie n’a été noté. Conclusion L’hypothyroïdie biologique est un trouble endocrinien fréquent en hémodialyse chronique. L’ancienneté de l’hémodialyse semble être un facteur de risque. Un dépistage systématique des troubles thyroïdiens chez l’hémodialysé chronique s’avère nécessaire. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.412 P141

Évaluation du profil lipidique chez les patients atteints d’une hypothyroïdie périphérique Dr M. Mallek a,∗ , Dr R. Marrekchi a , Dr F. Hadjkacem b , Dr D. Ghorbel b , Pr M. Abid b , Pr K. Jamoussi a a Laboratoire de biochimie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie b Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Mallek)

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Objectif Évaluation du profil lipidique au bilan initial lors de la découverte d’une hypothyroïdie périphérique. Matériel et méthodes Étude rétrospective incluant 20 patients hospitalisés au service d’endocrinologie-diabétologie durant les années 2016–2017 pour prise en charge d’une hypothyroïdie périphérique de primo découverte. Un bilan biologique était réalisé chez ces patients après un jeun de 12 heures comportant le dosage du cholestérol total (CT), des triglycérides (TG) et du HDL-cholestérol (HDL-c). Résultats L’âge moyen des patients était de 58,55 ans (28–88 ans) avec un sex-ratio (F/H) de 1,85. La TSH moyenne était de 100,8 mUI/L (13,99–327,55 mUI/L). L’hypothyroïdie était secondaire à une thyroïdite d’Hashimoto dans tous les cas (anticorps anti-thyroperoxydase positifs). Les valeurs moyennes du CT, des TG et du HDL-c étaient respectivement de 4,84 mmol/L (1,26–8,92 mmol/L), 1,54 mmol/L (0,85–3,24 mmol/L) et 1,17 mmol/L (0,58–2,29 mmol/L). Une hypercholestérolémie, une hypertriglycéridémie et une hypoHDLémie étaient observés respectivement dans 40 % (moyenne = 6,44 mmol/L (5,26–8,92 mmol/L), 25 % (moyenne = 2,77 mmol/L (1,81–3,24 mmol/L) et 45 % (moyenne = 0,67 mmol/L (0,58–0,95 mmol/L) des cas. Conclusion Les troubles lipidiques sont assez fréquents dans l’hypothyroïdie périphérique. Ces anomalies doivent êtres dépistés systématiquement lors du diagnostic de cette pathologie et réévalués après le traitement. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.413 P142

Hypertension artérielle pulmonaire au cours de la maladie de Basedow (à propos de 5 cas)

Dr M. Kechida ∗ , Dr R. Mesfar , Dr I. Chaaben , Dr R. Klii , Dr S. Hammami , Dr I. Khochtali Service de médecine interne et endocrinologie, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : kechida mel [email protected] (M. Kechida) Introduction L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) au cours de la maladie de Basedow (MB) est une association rare de mécanisme incertain. Notre objectif est de décrire les caractéristiques épidémiologiques et cliniques d’une telle association. Matériels et méthodes Étude rétrospective descriptive, faite entre 2010–2017, sur des patients ayant une HTAP avec MB. L’HTAP, définie par une pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm) ≥ 25 mmHg, était retenue dans tous les cas, sur les données de l’échographie cardiaque transthoracique. Résultats Il s’agissait de 3 hommes et 2 femmes (sex-ratio H/F = 1,5) d’âge moyen de 49 ans (39–73 ans). La MB précédait l’HTAP dans 4 cas avec un délai moyen de 1,63 ans et était concomitante dans un seul cas. La PAPm était de 58,31 mmHg. Le taux moyen de TSH était bas (0,04 mIU/L). Le bilan immunologique avait objectivé des anticorps anti-récepteurs de la Thyroid Stimulating Hormone (TSH) et des anticorps anti-thyropéroxydase positifs dans (80 %) des cas. L’échographie cervicale avait montré un goitre hypervasculaire dans 60 % des cas et la scintigraphie avait montré un aspect hyperfixant compatible dans 20 %. Le traitement associait un diurétique (20 %) un bêtabloquant ® (20 %), thiomazole (thyrozol) chez 2 patients et le benzylthio-uracile (Basdène ) (3 cas). L’iode radioactif était préconisé chez une seule patiente. L’évolution était favorable dans tous les cas. Conclusion L’HTAP est une complication à détecter au cours de la MB. Un dosage des hormones thyroïdiennes devrait être demandé devant toute HTAP, particulièrement en absence de cause cardiopulmonaire sous-jacente. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.414