294
Posters : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 287–337
un rôle important avec la moitié des patients sous immunosuppresseur. L’ISPD recommande une antibiothérapie probabiliste dès constatation d’un liquide de dialyse trouble, couvrant les Gram positifs (vancomycine ou C1G) et négatifs (C3G ou aminoglycoside). En l’absence d’aminoglycoside, cette antibiothérapie est peu efficace sur Listeria, naturellement résistante aux céphalosporines et peu accessible à la vancomycine (mauvaise pénétration intracellulaire). Inversement, une antibiothérapie par pénicilline A permet une régression rapide du sepsis. Un traitement par macrolide était également efficace chez 2 patients allergiques aux pénicillines. Conclusion Une péritonite listérienne nécessite un bilan d’extension exhaustif, notamment chez les patients porteurs de matériel étranger. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Ahmad et al. ISPD guidelines: peritoneal dialysis-related infections recommendations: 2010 update. Int Urol Nephrol 2008;40:815–9. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.083 PJD.18
Hypertension artérielle en dialyse péritonéale S. Béji 1 , R. Khadouri 2,∗ , M. Krid 1 , H. Jebali 1 , L. Rais 1 , L. Ben Fatma 1 , W. Smaoui 1 , R. Kheder 1 , M.K. Zouaghi 1 , F. Ben Moussa 1 1 Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Service de néphrologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Khadouri) Introduction L’hypertension artérielle (HTA) représente un facteur important de morbi-mortalité cardiovasculaire chez les dialysés. L’un des objectifs de la dialyse péritonéale est de contrôler la pression artérielle et de réduire la surcharge hydrosodée. Dans ce travail, nous avons évalué la prévalence de l’HTA chez les patients en dialyse péritonéale, précisé les moyens thérapeutiques utilisés et déterminé l’évolution du profil tensionnel. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective menée de juillet 2007 à octobre 2013 incluant 53 patients en dialyse péritonéale. Nous avons précisé les caractéristiques cliniques de ces patients et l’évolution de leur profil tensionnel. Résultats L’âge moyen était de 36 ans (16–64 ans) avec une prédominance masculine (sex-ratio : 3,07). Parmi ces patients 10 étaient en DPCA et 53 en DPA. La néphropathie diabétique représentait 23 % des néphropathies initiales. À l’admission, la prévalence de l’HTA était de 64 % avec une tension artérielle systolique moyenne de 135 mmHg et une tension artérielle diastolique moyenne de 78 mmHg. La diurèse résiduelle était inférieure à 500 mL/24 heures dans 4 % et 13,2 % avaient des œdèmes des membres inférieurs. Le nombre d’antihypertenseurs utilisés était de 2 en moyenne. L’UF péritonéale moyenne est entre 730 et 1300 mL/jour avec un KT/V moyen de 1,90. Après un recul moyen de 36 mois, un équilibre de l’HTA a été noté chez 59 % des cas. Le nombre moyen d’antihypertenseurs était de 2 à 3 à la fin du suivi. Discussion La dialyse péritonéale permet une équilibration des chiffres tensionnels par la réalisation d’une UF continue, la préservation d’une diurèse grâce au maintien d’une fonction rénale résiduelle et l’utilisation de forte doses de diurétiques. Conclusion L’hypertension artérielle est fréquemment observée en dialyse péritonéale. Les règles hygièno-diététiques et une optimisation des paramètres de DP permettent d’obtenir une équilibration tensionnelle. L’utilisation plus large de l’icodextrine permet un meilleur équilibre tensionnel et de prévenir la morbimortalité cardiovasculaire.
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.084 PJD.19
Péritonite à Alternaria en dialyse péritonéale : une nouvelle observation N. Dammak 1,∗ , Y. Guedri 1 , A. Azzabi 1 , A. Fathallah 2 , A. Yaakoub 2 , W. Sahtout 1 , S. Mrabet 1 , S. Nouira 1 , S.B. Amor 1 , A. Belarbia 1 , D. Zallema 1 , A. Achour 1 1 Service de néphrologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie 2 CHU Farhat Hached, laboratoire de parasitologie, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Dammak) Introduction Les péritonites restent une complication majeure en dialyse péritonéale (DP) et une cause très importante d’échec de la technique. Les agents microbiens sont essentiellement bactériens, plus rarement des champignons sont isolés. Ces derniers sont associés à un plus mauvais pronostic pouvant mettre en jeu à la fois la survie du patient et celle de la technique de dialyse. Parmi les champignons isolés, le genre Alternaria n’a été rapporté que dans quatre cas. Nous rapportons une nouvelle observation de péritonite à champignon noir genre Alternaria. Observation Il s’agit d’une patiente âgée de 75 ans aux antécédents d’hypertension, de coronaropathie et d’IRC secondaire à une néphropathie diabétique, en DPCA depuis deux ans. Le diagnostic de péritonite a été retenu devant les douleurs abdominales, l’aspect trouble de l’effluent et la présence des dépôts noirâtres au niveau du prolongateur. La culture de l’effluent a isolé un champignon noir type Alternaria. La patiente était traitée par voriconazole avec un changement du prolongateur. L’évolution était marquée par la non-amélioration de la symptomatologie, le défaut de drainage avec un examen parasitologique toujours positif au même champignon malgré un traitement adapté d’où la décision de l’ablation du cathéter et de transfert en hémodialyse. Discussion Les infections fongiques représentent moins de 10 % des péritonites associés à la DP et le genre Candida suivi par l’Aspergillus représentent les principaux agents pathogènes isolés. L’Alternaria est un genre de champignons ascomycètes. Les espèces Alternaria sont connues comme les principaux agents pathogènes des plantes. Les spores sont aéroportées et sont trouvées dans le sol et l’eau, ainsi que l’intérieur et sur les objets. Ce champignon n’a été isolé dans l’effluent péritonéal que dans de rares cas et pour la première fois en Tunisie. Conclusion Les infections fongiques constituent des causes rares de péritonites. Leur évolution est le plus souvent défavorable (plus de 25 % de décès). Le cathéter doit être systématiquement retiré et le démarrage rapide d’un traitement antifongique permet l’amélioration de la survie. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.085 PJD.20
Impact de la technique de dialyse sur l’évolution post-greffe et la survie du greffon rénal
Y. Guedri , N. Dammak ∗ , W. Sahtout , A. Azzabi , S. Mrabet , S. Nouira , S.B. Amor , A. Belarbia , D. Zallema , A. Achour Service de néphrologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Dammak) Introduction La dialyse péritonéale (DP) et l’hémodialyse (HD) sont deux thérapies de substitution de l’insuffisance rénale terminale (IRCT), mais la transplantation rénale reste le traitement