Pertinence des diagnostics et traitements lors des interventions primaires pédiatriques par le SMUR : étude rétrospective

Pertinence des diagnostics et traitements lors des interventions primaires pédiatriques par le SMUR : étude rétrospective

Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 33S (2014) A82–A86 Tableau 1 PaO2/FiO2 PaCO2 pH Lactate Gazome´trie arte´rielle avant ECMO. Me...

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Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 33S (2014) A82–A86

Tableau 1

PaO2/FiO2 PaCO2 pH Lactate

Gazome´trie arte´rielle avant ECMO. Me´diane

Extreˆmes

30 85,5 mmHg 7,05 5,9 mmol/L

(22–95) (53–160) (6,94–7,13) (3,0–11,3)

De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. Pour en savoir plus Prenat Diagn 2010;30:518–521. J Surg Res 2012;178:791–6. Intensive Care Med 2010; 36:1229–34. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.137 R124

Pertinence des diagnostics et traitements lors des interventions primaires pe´diatriques par le SMUR : e´tude re´trospective J.-F. Vigneau 1,*, L. Gesrel 1, B. Aubert 1, G. Guyon 2, M. Maestracci 2, M. Maille´ 3, R. Dumont 1, M. Sebbane 1 1 De´partement des Urgences, CHU de Montpellier, France 2 De´partement des Urgences pe´diatriques 3 SAMU 34 *Auteur correspondant. Introduction Les de´partements franc¸ais ne disposent pas tous de SMUR pe´diatrique. Nous avons e´value´ la qualite´ de la prise en charge des enfants par un SMUR dont les me´decins travaillent aux urgences adultes, en e´tudiant la pertinence des diagnostics pose´s et des traitements administre´s en pre´-hospitalier. Mate´riel et me´thodes Il s’agit d’une e´tude re´trospective monocentrique portant sur 100 interventions primaires pe´diatriques effectue´es par le SMUR vers les services d’urgences pe´diatriques et de re´animation pe´diatrique sur un an. Nous avons compare´ le diagnostic pose´ par le SMUR au diagnostic retenu a` la sortie des urgences, conside´re´ comme exact, puis nous avons conside´re´ le traitement comme adapte´ au diagnostic quand il e´tait conforme aux recommandations en vigueur. Re´sultats Parmi les prises, 40 % en charges concernaient des crises convulsives, 22 % des de´tresses respiratoires, 11 % des traumatismes, 8 % des pathologies psychiatriques, 12 % des causes diverses. Des diagnostics, 87 % porte´s par le SMUR e´taient conside´re´s comme corrects, 13 e´taient conside´re´s comme faux (4 diagnostics impre´cis, 3 erreurs diagnostiques devant une dyspne´e, 1 e´tat de mal diagnostique´ comme une crise convulsive simple, 3 diagnostics de crises convulsives qui n’en e´taient pas, 1 entorse cervicale non diagnostique´e, 1 diagnostic de purpura vasculaire devant des pe´te´chies traumatiques. Par aillleurs, 94 % des prises en charge the´rapeutiques e´taient adapte´es au diagnostic, 6 % ne l’e´taient pas : 2 bons diagnostics mais avec un traitement inadapte´, 4 diagnostics errone´s avec traitement inadapte´ au diagnostic. Les erreurs diagnostiques ou the´rapeutiques portaient dans 44 % des cas sur les e´tiologies d’une dyspne´e. Discussion Le SMUR adulte permet une prise en charge satisfaisante et sans danger lors des interventions primaires pe´diatriques, 85 % des enfants ayant be´ne´ficie´ du bon diagnostic et du bon traitement en pre´-hospitalier. De plus, l’e´volution a e´te´ favorable pour les 15 % des enfants pour lesquels le traitement et/ ou diagnostic pre´hospitaliers e´taient incorrects. Quelques ame´liorations sont toutefois a` e´voquer, comme une meilleure reconnaissance des e´tiologies des de´tresses respiratoires. Une re´flexion sur la VNI en pre´-hospitalier pourrait eˆtre propose´e.

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De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.138 R125

Se´voflurane versus propofol pour l’intubation des nouveau-ne´s en re´animation F. Michel *, C. Nicaise, L. Thomachot, S. Hassid, M. Oger, J.-N. Di Marco, R. Vialet, C. Martin Anesthe´sie-re´animation pe´diatrique, AP–HM, Marseille, France *Auteur correspondant. Introduction L’intubation des nouveau-ne´s en re´animation ne´cessite une anesthe´sie de courte dure´e. Le se´voflurane comme le propofol peuvent eˆtre utilise´s mais ces deux mole´cules n’ont jamais e´te´ compare´es entre elles dans cette indication. Objectif Comparer l’efficacite´ et la tole´rance du se´voflurane et du propofol pour l’intubation des nouveau-ne´s en re´animation ne´onatale. Mate´riel et me´thodes Les nouveau-ne´s ne´cessitant une intubation e´taient randomise´ pour recevoir une induction soit par propofol (1 mg/kg renouvelable 2 fois) (Groupe P) soit par se´voflurane inhale´ (1 % avec augmentation progressive jusqu’a` la perte de connaissance) (Groupe S). Nous avons compare´ la dure´e de re´alisation de l’intubation, les conditions d’intubation (exposition, score d’intubation difficile, mouvements, pleurs), l’efficacite´ du traitement pour pre´venir la douleur (variations des parame`tres physiologiques par rapport a` une mesure de base, score FANS) et la tole´rance he´modynamique avant, pendant et apre`s le geste. Re´sultats Dix-neuf nouveau-ne´s ont rec¸u du propofol (posologie moyenne 2,2  0,7 mg/kg) et 17 du se´voflurane (concentration maximale moyenne 2,7  0,8 %). Les deux groupes ne pre´sentaient pas de diffe´rence significative en termes de poids, d’aˆge gestationnel, de score CRIB II, de score de Silverman et de parame`tre respiratoires et he´modynamiques avant l’intubation. La dure´e du geste e´tait plus e´leve´e dans le groupe S (9  5 min vs 6  5 min) mais sans diffe´rence significative (p = 0,1). Les pleurs et les mouvements geˆnants le geste e´taient plus fre´quents dans le groupe S (p = 0,03 ; p = 0,04). Les scores FANS et IDS n’e´taient pas significativement diffe´rents. La profondeur des de´saturations au cours du geste n’e´taient pas diffe´rente entre les deux groupes (68  17 pour le groupe S vs 73  13 dans le groupe P ; p = 0,3). Les deux traitements e´taient responsables d’une chute de la pression arte´rielle moyenne (PAM). La baisse moyenne de la PAM e´tait de 31  15 % dans le groupe S vs 26  15 % dans le groupe P (p = 0,2). La fre´quence cardiaque maximale variait en moyenne de 6  9 % dans le groupe S et 0,3  12 % dans le groupe P (p = 0,2). Le temps de re´veil e´tait significativement plus court dans le groupe S (7  9 min vs 14  17 min) mais il n’y avait pas de diffe´rence significative concernant le temps de re´cupe´ration du tonus musculaire. La normalisation de la PAM e´tait plus rapide dans le groupe S (5  8 min vs 24  30 min). Discussion Les re´sultats pre´liminaires de notre e´tude montrent que le propofol offre de meilleures conditions d’intubation que le se´voflurane mais qu’il est associe´ a` un temps de re´veil et des effets he´modynamiques plus prolonge´s. De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.139 R126

Petits donneurs d’organes pe´diatriques : difficulte´s et enjeux A. Wyniecki 1,*, O. Bustarret 1, E. Vergnaud 1, S. Jean 2, S. Blanot 1 1 FRC 2 Re´animation me´dico-chirurgicale, CHU Necker, Paris, France *Auteur correspondant.