Pied du sportif de haut niveau

Pied du sportif de haut niveau

40 XVIe CONGRÈS NATIONAL DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE TRAUMATOLOGIE DU SPORT PIED DU SPORTIF DE HAUT NIVEAU F. TASSERY (1), T. ALLAIRE (2) (1) Méd...

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40

XVIe CONGRÈS NATIONAL DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE TRAUMATOLOGIE DU SPORT

PIED DU SPORTIF DE HAUT NIVEAU F.

TASSERY (1),

T.

ALLAIRE (2)

(1) Médecin du Sport, 87-89 rue Augustin Normand - 76600 Le Havre. (2) Kinésithérapeute du Sport – 13-15 rue Jules Siegfried 76600 Le Havre. La fatigue qui intéresse les sportifs est une fatigue aiguë qui affecte les individus sains. Ses origines sont identifiables et elle est perçue comme normale. Elle apparaît rapidement et est de courte durée lorsque le sportif peut se reposer. La fatigue a ici un rôle protecteur puisqu’elle avertit l’individu de la nécessité de récupérer. Elle peut s’installer de façon chronique dans le syndrome de surentraînement, dans ce cas elle devient pathologique. Les lésions de surmenage « stress micro traumatiques » sont la conséquence de gestes techniques répétés lors des entraînements et des compétitions. Par conséquent, la fatigue chez les sportifs de haut niveau doit être considérée au jour le jour dans le suivi médical et appréhendée par l’examen clinique et des tests d’évaluation réguliers. Pour cela, nous utilisons plusieurs tests : le Riva — Botta test follow up sur Delos Postural System qui permet de contrôler la composante neuroendocrine de la fatigue, le stiffness et les tests 14 bonds et 21 bonds sur Optojump pour analyser « l’intelligence du pied », ainsi que des épreuves chronométrées sur 10 et 20 mètres. Ces évaluations rapides nous permettent de mesurer l’impact physiologique de la fatigue et ses retentissements néfastes sur l’appareil locomoteur et en particulier sur les qualités de pied. RUPTURE DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR SURVENANT LORS DE LA PRATIQUE DU TENNIS : ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES ET SUIVI ÉVOLUTIF. À PROPOS D’UNE SÉRIE DE 31 CAS P. LE GOUX (1), J.M. BLONDEAU (2) (1) Médecin de la FFT — Consultant INSEP- Rhumatologue — Attaché Hôpital Ambroise Paré. (2) Médecin de la FFT — Rhumatologue, Meaux. Le genou constitue la cible de nombreux traumatismes au tennis. Toutes atteintes confondues cette articulation est touchée environ une fois sur cinq lorsqu’un tennisman se blesse (entorses, lésions ménisco-cartilagineuses, tendinopathies). L’ensemble des traumatismes du genou, dont la rupture du ligament croisé antérieur (LCA), surviennent plus volontiers et plus fréquemment sur des surfaces de jeu en dur que sur terre battue, en raison de forces de friction plus élevées du pied lors des appuis au contact du sol. Le tennis est un sport de pivot sans contact et génère nettement moins de traumatismes par rupture du LCA que le football ou tout autre sport de pivot avec contact. Même si la rupture du LCA reste un accident relativement rare sur un court de tennis comme en témoigne une série Grenobloise qui ne recensait que 13 atteintes du LCA parmi 272 traumatismes liés au tennis vus aux urgences sur une période rétrospective de 10 ans, cette lésion n’en demeure pas mois intéressante à étudier de façon plus spécifique, notamment dans ses aspects épidémiologiques. En pratique certaines situations de jeu au tennis peuvent favoriser une rupture du LCA, par exemple les contre-pieds ou le pied reste bloqué au sol ou encore la réception d’un saut au smash…

Notre série de 31 joueurs (31 observations colligées) comprenait 11 femmes et 20 hommes de moyenne d’âge 33 ans et pratiquant la compétition dans un cas sur 2 avec un niveau de classement allant de la 4e à la 1re série. La surface de jeu en dur a été déterminante dans la survenue de l’accident (25 observations) et pour 19 cas le mécanisme lésionnel se fait pied bloqué au sol en rotation interne. Dans 17 observations on constate par l’imagerie des lésions associées (ménisque interne, LLI…). Le traitement a été chirurgical dans 2/3 des cas (19 fois sur 31) avec un délai moyen de 7 mois avant intervention. La reprise s’est faite pour 24 joueurs, quel que soit le traitement, avec un délai moyen de 5 mois après l’accident pour les patients non opérés et de 9 mois pour les patients opérés. Le niveau de jeu à la reprise a été jugé équivalent au niveau antérieur dans seulement 16 cas. L’analyse de notre série de tennismen, si elle confirme le rôle délétère joué par la surface en dur dans la survenue des ruptures du LCA, ne permet pas de mettre en évidence un pourcentage plus élevé d’accident en fonction du sexe ou du niveau de jeu (pratique de compétition ou non). Le type de traitement choisi (fonctionnel ou chirurgical) n’apparaît pas ici comme déterminant quant à la garantie d’une reprise du tennis dans des conditions satisfaisantes. Toutefois, chez le joueur de compétition motivé vis-à-vis de la poursuite du tennis il semble logique de proposer une reconstruction du LCA qui devrait permettre à moyen et long terme d’offrir une meilleure stabilité rotatoire du genou indispensable dans ce sport de pivot.

PLASTIE LIGAMENTAIRE TYPE KENNETH JONES ET MORBIDITE DU SITE DONNEUR C. DIB, Y. CATONNE, B. BENMANSOUR, H. PASCAL-MOUSSELLARD, O. DELATTRE, J.L. ROUVILLAIN Centre Hospitalo-Universitaire Pitié-Salpétrière, Université Paris VI, Paris. Cette étude porte sur une série continue de 91 patients à prédominance masculine (82 %), opérée d’une Laxité antérieure chronique du genou, par une greffe libre du tendon rotulien selon la technique de Kenneth-Jones. L’évaluation a porté sur les résultats subjectifs (évalués selon la cotation A.R.P.E.G.E), sportifs, fonctionnels, cliniques et radiologiques, Le niveau fonctionnel a été évalué selon la classification CLAS, avec 60,4 % de sportifs de compétition, 35,2 % de loisirs et 4,4 % d’actifs. Les suites ont été simples avec un appui immédiat sous couvert d’une orthèse et d’une paire de cannes (6 semaines), et rééducation précoce. À la révision, sur l’ensemble de la série avec un recul moyen de 3,1 ans (1-11 ans), 69,2 % des patients étaient subjectivement très contents ou contents et 13,2 % étaient mécontents ou déçus. La douleur était absente dans 53,8 % des cas et présente dans 30,7 %, dont plus de la moitié était d’origine rotulienne (20,9 %). La morbidité due à ces transplants n’est pas négligeable, puisqu’on a retrouvé un nombre non négligeable de séquelles sur le système extenseur. Malgrés de bons résultats sur l’instabilité, ce qui nous à amener à nous orienter vers la ligamentoplastie type DIDT.