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Plaidoyer pour un syndicalisme militant Dominique Jeulin-Flamme (1) (1) Présidente du Syndicat national des médecins homéopathes français
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ne nouvelle convention signée pour cinq ans, le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide pour les médecins homéopathes ? Depuis des années, le médecin homéopathe exerce dans le système de soins, avec des prescriptions de médicaments homéopathiques pour une grande part remboursés. Comme tout médecin le nez dans le guidon, vous continuez à exercer votre métier, absorbant les différentes réformes au fil de l’eau. À la fois, beaucoup de choses ont changé et, en réalité, nous ne pouvons que nous réjouir du chemin parcouru ces dernières années par une action engagée du Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF). Dressons un rapide bilan de l’action syndicale, en rappelant l’incontournable contexte politique : t en 2005, la loi de modernisation de la Sécurité sociale met en place le parcours de soins coordonné. t en 2009, la loi dite Hôpital, patients, santé, territoires organise la régionalisation du système de santé avec la naissance des agences régionales de santé, dirigées par un véritable préfet sanitaire qui a pour interlocuteurs des médecins libéraux, les élus des unions régionales des professionnels de santé-médecins libéraux (URPS-ML). Grâce à un investissement sans précédent du SNMHF au sein du Syndicat des médecins libéraux (SML) mais aussi avec le soutien de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) lors de cette élection, les médecins homéopathes sont fortement représentés dans les bureaux des URPS-ML. Cette loi définit aussi les missions du médecin généraliste de premier recours. Deux conventions médicales, en 2005 et 2011, ont été âprement négociées, négociations auxquelles le SNMHF a largement participé. Rappelons-en le bilan : t les médecins homéopathes exerçant en secteur 2 conservent le secteur à honoraires libres. Le danger de le voir disparaître a pourtant été grand ! t les médecins de secteur 1 ont obtenu depuis 2005, et conservé en 2011, la possibilité de
© Elsevier Masson SAS, Paris 2011
remettre à leurs patients des notes d’honoraires en plus de la feuille de soins, une solution conventionnelle qui permet de sortir de l’impasse de la fermeture du secteur 2 ; tnotre expertise est reconnue et, pour la toute première fois, une place innovante dans une convention est trouvée : en 2005, les médecins généralistes homéopathes peuvent être, selon le choix de leurs patients, soit leur médecin traitant, soit le médecin correspondant du médecin traitant. Preuve s’il en est qu’ils apportent à la prise en charge médicale quelque chose en plus. t tout cela est conservé dans la Convention de 2011 qui nous offre en bonus la disparition du terme “médecin à exercice particulier”, terme totalement dépourvu de sens pour les médecins homéopathes, pour le terme “médecin à expertise particulière” qui correspond à une réalité pour nombre de médecins dont les médecins homéopathes. t enfin, est créée, au sein de l’Assurance maladie, une Commission paritaire nationale des médecins à expertise particulière, lieu de négociations qui nous est enfin dédié. Un travail considérable a été accompli par votre syndicat, allié au SML et avec le soutien de la CSMF. Le devenir de l’homéopathie est soutenu par nombre de médecins homéopathes qui se sont engagés dans l’enseignement, dans la formation continue, dans les sociétés savantes, dans la recherche. Ce qui contribue au développement de l’homéopathie et nous apporte à nous, responsables du SNMHF, les éléments indispensables pour agir politiquement. Votre syndicat est piloté par des médecins homéopathes qui, comme vous, exercent leur métier au quotidien et, ensemble, vos dirigeants mènent débats, réflexions, rencontres, moteur de la vie du SNMHF. Mais le véritable poids politique d’un syndicat, c’est le nombre de ses adhérents. Alors, adhérez ou cotisez au Syndicat national des médecins homéopathes, le syndicat qui défend votre exercice médical.
M La Revue d’Homéopathie M Volume 2 M n° 4 M Décembre 2011