Pneumopathie infiltrante diffuse et biopsie pulmonaire. Algorithme diagnostique positionnant la cryobiopsie pulmonaire en première intention

Pneumopathie infiltrante diffuse et biopsie pulmonaire. Algorithme diagnostique positionnant la cryobiopsie pulmonaire en première intention

24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020 146 que les caractéristiques cliniques, fonctionnelles et hémodynamique...

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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020

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que les caractéristiques cliniques, fonctionnelles et hémodynamiques ont été collectées. Les résultats sont exprimés en médiane (minimum—maximum). Résultats Vingt-trois patients ayant rec ¸u du leflunomide avant la survenue de l’HTP ont été identifiés. Dix-neuf (82,6 %) présentaient au moins un facteur de risque reconnu d’HTP : 8 avec une pathologie associée à l’HTAP (1 cardiopathie congénitale, 2 hypertensions portales, 2 HTAP aux anorexigènes, 3 connectivites), 2 HTP post-capillaires, 9 maladies respiratoires chroniques, 2 maladies thromboemboliques chroniques et 3 avec une cause du groupe V (Tableau 1). Seuls 4 ne présentaient aucun facteur de risque identifié d’HTP en dehors de l’exposition au léflunomide avec une durée d’exposition entre le début du traitement et le diagnostic d’HTP de 57 mois (24—115). Au diagnostic, il existait chez ces patients une atteinte fonctionnelle majeure (4 patients en classe fonctionnelle NYHA III ou IV). Le cathétérisme cardiaque droit confirmait une HTP précapillaire sévère avec une pression artérielle pulmonaire moyenne à 44 mmHg (43—52), un index cardiaque effondré à 1,4 L/min/m2 (1,19—1,83) et des résistances vasculaires pulmonaires à 15,8 UW (12,1—20,5) sans réversibilité au NO. Ces 4 patients ont rec ¸u un traitement spécifique de l’HTAP (1 monothérapie orale, 2 bithérapies orales, 1 bithérapie avec epoprosténol IV). Le traitement par léflunomide a été arrêté au diagnostic chez 3 de ces patients. À 4 mois, il existait une amélioration fonctionnelle et hémodynamique chez 2 patients et un patient est décédé avant réévaluation. Conclusion La majorité des patients exposés au leflunomide présentant une HTP avaient un facteur de risque d’HTTP identifié. L’existence d’une HTAP sans facteur associé est une situation rare, suggérant un risque faible ou une association fortuite entre leflunomide et HTAP. Une surveillance accrue est nécessaire afin de confirmer ou infirmer ce signal de pharmacovigilance. Tableau 1 Étiologie des hypertensions pulmonaires survenant chez les patients exposés au leflunomide selon la classification clinique des hypertensions pulmonaires.

PO10 - PID 315

Pneumopathie infiltrante diffuse et biopsie pulmonaire. Algorithme diagnostique positionnant la cryobiopsie pulmonaire en première intention F. Rivière 1,∗ , A. Cazes 2 , O. Bylicki 1 , H. Le Floch 1 , W. Gaspard 1 , M.A. Cornetto 1 , L. Zhang 1 , F. Charton 1 , F. Grassin 1 1 Service pneumologie, HIA Percy, Clamart, France 2 Service de pathologie, CHU de Bichat, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Rivière) Introduction Le diagnostic des PID est basé sur l’analyse clinique et biologique associée au pattern scanographique après présentation en discussion multidisciplinaire (DMD). La cryobiopsie pulmonaire, technique peu invasive, a émergé récemment comme une alternative à la biopsie pulmonaire chirurgicale (BPC) avec une rentabilité diagnostique acceptable et une faible morbiditémortalité. Nous avons intégré dans notre pratique la possibilité d’offrir à nos patients éligibles une biopsie pulmonaire l’accès à cette technique en appliquant un algorithme de prise en charge dans le cadre de DMD. L’objectif de notre travail est donc de proposer/valider un algorithme positionnant la cryobiopsie pulmonaire dans une approche diagnostique des PID sur la base de notre expérience. Méthodes Il s’agit d’une analyse monocentrique et rétrospective de données recueillies prospectivement des caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, tomodensitométriques, fonctionnelles respiratoires et histologiques de patients ayant bénéficié d’une cryobiopsie pulmonaire entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2018. Il s’agit d’une étude non interventionnelle n’exigeant pas d’accord du comité pour la protection de la personne et un accord a été délivré par le comité d’évaluation des protocoles de recherche observationnelle de la SPLF (CEPRO 2018-035). Résultats Une cryobiopsie pulmonaire a été réalisée chez 15 patients avec un sex-ratio H/F de 1,2 majoritairement fumeur/ancien fumeur. La durée moyenne d’hospitalisation était de 4,5 jours mais de seulement 2 jours si aucune complication (60 %). Deux à 7 biopsies ont été réalisées dans au moins 2 segments/lobes. Un pneumothorax est survenu dans 40 % des cas (durée moyenne de drainage de 4,5 jours). Un saignement de grade 2 a été constaté chez 2 patients rapidement tari par tamponnement avec un bloqueur bronchique (aucun saignement grave). Un diagnostic histologique a été obtenu chez 12 patients (80 %). Trois patients seulement ont nécessité de discuter une BPC : 2 (13 %) avec un diagnostic de pneumopathie interstitielle commune et 1 perdu de la vue. Conclusion Notre expérience semble confirmer l’indication en 1re intention de la cryobiopsie pulmonaire si nécessité d’un diagnostic histologique discuté en DMD permettant d’éviter le recours à la BPC, technique plus invasive avec morbi-mortalité plus importante, mais qui peut garder une place en 2nde intention. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.320 316

Enquête étiologique des pneumopathies infiltrantes diffuses : à propos de 60 cas Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.319

S. Abderrahim ∗ , L. Haddad , L. Nacef , N. Hadjer , Y. Kheloui Université Blida 1, service de pneumo-phtisiologie, faculté de médecine, BP 270, route de Soumaa, Alger, Algérie