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Poster 1
Pneumopathie interstitielle regressive, polyarthrite persistante et prothese mammaire TB Nguyen, I Auperin, AG Si Larbi, P Blanche, N Galezowski
Nous rapportons une observation de pneumopathie interstitieUe bilaterale reversible associee a une polyarthrite seronegative chez une patiente porteuse d'une prothese mammaire en silicone. Une femme de 42 ans, porteuse de protheses mammaires de silastic posees en 1985, traitee par clomipramine 75 mg/j pour un syndrome depressif, est hospitalisee en 1992 pour une polyarthrite aigue, febrile, bilaterale, symetrique, distale, seronegative, accompagnee d'une dyspnee d'effort, en rapport avec un syndrome interstitiel bilateral d'une eruption erythemateuse fugace des membres inferieurs et d'un amaigrissement de 2 kg en 2 mois. lin'existe pas d' exposition environnementale ala silice, ni prise de produit toxique pour I'appareil respiratoire, ni contact avec des animaux. L'examen clinique trouve en outre deux adenopathies axillaires et un syndrome de Raynaud. Les examens biologiques montrent un syndrome inflammatoire modere, une hyperleu3 cocytose entre 8 000 et 16 OOO/mm , les taux des CPK et LDH soit initialement a deux fois les normes, 13 recherches des autoanticorps et Ie bilan infectieux sont negatifs, l'enzyme de conversion de l'angiotensine serique est normale. La radiographie thoracique montre un syndrome interstitiel bilateral des bases, confirme par Ie scanner, qui ne note pas d' adenopathies mediastinales. La fibroscopie bronchique est normale de meme que la biopsie de la carene. Le lavage alveolaire montre une hyper-
Iymphocytose a 40 % sur 120 elements/mm3. La DLCO est a la limite inferieure de la normale. L'EMG montre une atteinte myogene, et la biopsie cutanee montre un infiltrat lymphocytaire dans Ie derme, sans corps etrangers. Sans traitement, ni modification du clomipramine, 3 mois apres Ie bilan initial, les manifestations respiratoires cliniques et radiologiques disparaissent mais la polyarthrite persiste, non destructrice apres 5 ans d'evolution, repondant a une corticotherapie a10 mg/j associee aI'hydroxychloroquine 200 mglj. Cette observation montre une atteinte initiale multisystemique, proche du tableau decrit apres passage intravasculaire de silicone, comportant un syndrome interstitiel pulmonaire bilateral febrile dyspneisante, aigue ou subaigue, souvent reversible mais parfois fatal, avec eruption cutanee sur la paroi thoracique, et mise en evidence de particules de silice dans les macrophages alveolaires. Secondairement, persiste une polyarthrite non destructrice seronegative associee aun syndrome de Raynaud, compatible avec une maladie humaine a adjuvant. II aurait ete interessant de faire une IRM du sein au debut de la maladie, a la recherche d'une rupture de la prothese, realisant une possible effraction vasculaire, rendant compte du tableau initial.
Service de mBdecine interne, h6pita/ Saint.Joseph, 185, rue RaymondLosserand, 75014 Paris, France
Poster 2
Une Infection de prothese qui tourne mal I Syndrome nephrotique et thrombose veineuse retinienne bilaterale revelant une amylose renale sur foyer d'osteite chronique F Gaches, A de La Dorie, S Aczel, F Saint-Oizier, 0 Garipuy, M Uzan
Une patiente de 75 ans est hospitalisee en janvier 1997 pour de volumineux redemes des membres inferieurs. Quinze ans avant, eUe avait eu une prothese totale du genou pour gonar• throse. Un an plus tard, la prothese est otee du fait d'une in• fection astaphylocoque. Une arthrodese est realisee secondai• rement ainsi que plusieurs antibiotherapies (duree maximale de I mois). Le genou est tres inflammatoire. On note un syndrome ne• phrotique severe. Le scanner montre une osteite avec abce-
Rev Mid Interne 1997;18(Supp15)
dation. La recherche bacteriologique est negative. La biopsie renale confirme Ie diagnostic d'amylose massive. La patiente a presente une cecite gauche 6 mois avant et se plaint d'une baisse recente de I'acuite visueUe deoite. Le bilan ophtalmologique est en faveur d'une thrombose retinienne bilaterale. Le bilan d'hemostase est normal (proteines S, C et d'anti• thrombine III). Les ANCA sont positifs a 800 de type c (anti• corps anticardiolipines et anti-132 GPI negatifs).