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Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259
Parmi ces 448 patients, le dosage des ACPA s’est révélé positif quelle que soit la technique employée chez 45,54 % des patients, le FR était présent chez 44,8 %. Un diagnostic de PR répondant aux critères de l’ACR 1987 a été porté chez 145 patients (32,37 %) dès le B1.Au terme de l’analyse, la sensibilité et la spécificité des différents tests ont été établies et résumées dans le Tableau 1 : Conclusion. – En gardant les arthrites initialement inclassées comme faisant partie du groupe « non PR », on constate que le FR garde des performances très proches de celles des anticorps antiprotéines citrullinées et constitue une aide importante au diagnostic de PR. Certaines de ces RIIC deviendront PR après quelques mois d’évolution mais l’identification immédiate des PR justifie l’utilisation simultanée des 2 marqueurs immunologiques.
Ma.107 Polyarthrite rhumatoïde induite par injection d’acide hyaluronique : juste une coïncidence ? S. Mathieu, D. Pouj, J.-J. Dubost, J.-M. Ristori, M. Soubrier Service de Rhumatologie, Hôpital Gabriel Montpied, ClermontFerrand, France Introduction. – Des cas sévères de réactions allergiques granulomateuses ont été récemment décrits après des injections d’acide hyaluronique, utilisé pour augmenter les lèvres ou corriger les rides. Nous rapportons un cas de réaction cutanée granulomateuse chez une patiente qui a également développé une polyarthrite rhumatoïde (PR) après injection labiale d’acide hyaluronique. Observation. – Après injection d’acide hyaluronique en 2003 et 2004, Mme M., 69 ans, subit une troisième injection labiale début 2005. Une semaine plus tard, elle développe un œdème et un érythème de la région péri-orale gauche suivis deux mois plus tard d’une polyarthrite touchant les mains, poignets et genoux. La VS est alors à 100 mm à la première heure et la CRP à 70 mg/l. Le facteur rhumatoïde et les anti-CCP sont positifs. Le typage retrouve un HLADRB1. Les radiographies standards sont normales. Le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde séropositive non érosive est fait. Un traitement par Méthotrexate (15 mg/semaine) associé à une corticothérapie (prednisolone 15 mg/jour) est débuté avec une efficacité remarquable puisque, un an plus tard, la patiente est en rémission sous Méthotrexate et 6 mg/j de prednisolone. En novembre 2005, une analyse histologique des lésions cutanées péri-orales conclut à une réaction granulomateuse. Conclusion. – Les réactions granulomateuses rapportées après utilisation de glucosaminoglycanes (GAG) sont le plus souvent localisées au point d’injection ou après visco-supplémentation du genou mais aussi, généralisées dans un cas. D’autres auteurs, dans des modèles animaux, évoquent les GAG comme cause potentielle de PR, par l’intermédiaire de cellules, présentes dans la synoviale rhumatoïde, qui migreraient, liées aux GAG, vers des sites riches en GAG et renforceraient ainsi la cascade inflammatoire. Dans ce cas, l’acide hyaluronique contenu dans les injections pourrait être à l’origine de la PR dans un contexte de susceptibilité génétique (HLA DRB1) en agissant comme un antigène, premier acteur dans la génèse d’une polyarthrite rhumatoïde.
Ma.108 Suivi de l’efficacité et de la tolérance à 12 mois de l’infliximab sur les taux des anticorps anti-CCP, facteurs rhumatoïdes IgM (FR IgM) et anticorps antinucléaires (AAN) A. Brunsa, P. Nicaisea, E. Palazzoa, G. Hayema, P. Dieudéa, S. Mignotb, M. Ballarda, N. Somogyia, S. Cholet-Martinb, O. Meyera a Service de Rhumatologie, C.H.U. Bichat, Paris, France b Service d’Immunologie Biologique, C.H.U. Bichat, Paris, France
Introduction. – Evaluer l’effet de l’infliximab sur le taux des antiCCP des FR IgM et des AAN chez des patients atteints de PR. Etudier la relation entre les variations des taux d’auto-anticorps et l’efficacité du traitement anti-TNFalpha. Matériels et Méthodes. – 36 PR, insuffisamment répondeurs au méthotrexate et/ou aux autres traitements de fond, ont reçu de l’infliximab selon le protocole classique. Les sérums ont été prélevés à J0, M6 et M12 pour dosage des anti-CCP (ELISA 2e génération, Eurodiagnostica Arnheim) des FR IgM (néphélométrie Behring) et des AAN (immunofluorescence indirecte sur HEp-2, BMD). Simultanément ont été effectués une mesure de la VS et de la CRP ainsi que le calcul du score DAS28 VS (4 valeurs). Résultats. – La population de PR comprend 29 F et 7 H, d’âge moyen 50,5 ± 10,2 ans. L’ancienneté de la PR au début du traitement par infliximab était de 10,2 ± 5,8 ans. La moyenne du DAS28 à l’inclusion était de 5,15 ± 0,9. La prévalence des anticorps à J0 était de 86,5 % pour le FR IgM, 94,6 % pour les anti-CCP, et 44 % pour les AAN. Le taux moyen des anti-CCP baisse de façon non significative entre J0 et M6 (p = 0,05) et J0 et M12. Le taux moyen des FR IgM baisse entre J0 et M12 (p = 0,005). Les AAN ont un taux moyen qui augmente entre J0 et M6 et entre J0 et M12 (p<0,0001), la prévalence augmentant à 83 % à M12. Il n’a pas été observé de lupus induit. Une amélioration clinique (selon le score DAS28) a été observée à M12 chez 26/36 malades (réponse bonne 20/36 ou modérée 6/36). Le DAS28 VS à M6 est de 3,89 ± 1,35 (p<0,0001) et à M12 de 3,78 ± 1,4 (p<0,0001). Le score DAS28 VS est corrélé avec le taux de la CRP (r = 0,513 ; p = 0,0001), mais aussi avec le taux des FR IgM (r = 0,351 ; p = 0,0002), et faiblement avec le taux des anti-CCP (r = 0,217 ; p = 0,024). Les taux des FR IgM et de CRP sont corrélés entre eux (r = 0,212 ; p = 0,028). Conclusion. – Sous infliximab, on observe une baisse modérée ou nulle des anti-CCP durant les 6 premiers mois qui contraste avec une baisse continue des FR IgM. Seule la baisse des FR IgM est bien corrélée avec l’efficacité clinique (DAS28) et biologique (CRP) du traitement par l’infliximab.
Ma.109 Le système HLA chez les polyarthrites rhumatoïdes marocaines K. Benbouazza, F. Bzami, B. Amine, B. Saoud, N. Hajjaj-Hassouni Service de Rhumatologie, Hopital El Ayachi, CHU de Rabat - Salé, Maroc Objectif. – La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie autoimmune complexe et fréquente, connue pour être associée avec certains allèles HLA-DR et ce dans différentes populations. Notre étude a eu pour but d’étudier l’association des allèles HLA de classe I et II chez des patients atteints de PR récente en comparaison avec des témoins marocains. Patients et Méthodes. – Les allèles HLA ont été déterminés chez 49 patients atteints de PR et chez 128 témoins pour HLA classe I et 174 témoins pour HLA classe II. Le typage HLA de classe II était fait à l’aide d’une méthode de biologie moléculaire (PCR-SSP). La technique sérologique de microlymphocytoxicité a été utilisée pour le typage HLA classe I. Résultats. – L’age de nos patients variait entre 23 et 70 ans, avec une moyenne d’âge de 46,51 ans (± 11,527). Parmi les patients, il y avait 38 femmes (77,6 %) et 11 hommes (22,4 %). 35 patients étaient porteurs de PR séropositives. La fréquence de l’allèle HLA-DR4 était significativement plus élevée chez nos patients atteints de PR séropositives par rapport aux témoins (p<0,009). Il existait chez 18 femmes (23,7 %) et chez 6 hommes (27,25 %). DR1 était présent chez quatre patients (4,1 %) et chez 21 sujets témoins (6 %), cette association était non significative (p>0,05). La fréquence de l’allèle HLA-DR7 était significativement plus élevée chez nos témoins par rapport aux patients (p<0,049). Dans le système HLA de classe I, seuls les allèles