Pourquoi « Médecine des maladies Métaboliques » (MmM) ?

Pourquoi « Médecine des maladies Métaboliques » (MmM) ?

Éditorial Diabète•Lipides•Obésité•Risques cardio-métaboliques•Nutrition Pourquoi « Médecine des maladies Métaboliques » (MmM) ? Serge Halimi Directeu...

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Éditorial Diabète•Lipides•Obésité•Risques cardio-métaboliques•Nutrition

Pourquoi « Médecine des maladies Métaboliques » (MmM) ? Serge Halimi Directeur de la Rédaction

• Offrir une authentique formation médicale continue (FMC) qui s’appuiera aussi prochainement sur un site Internet interactif.

Correspondance : Serge Halimi Endocrinologie-diabétologie-nutrition Centre hospitalier universitaire de Grenoble Pavillon Les Ecrins 38043 Grenoble cedex [email protected]

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lsevier Masson et l’ALFEDIAM ont ensemble décidé de lancer un nouveau journal. Les principes qui ont guidé cette décision et nos choix sont les suivants. • Répondre au besoin de formation et de mise au point dans l’immense thématique que recouvre la Médecine des maladies Métaboliques (MmM). • Toucher un lectorat de spécialistes de nos disciplines, mais aussi l’ensemble des praticiens et professionnels de santé aujourd’hui nécessairement concernés et désireux de disposer d’une information de qualité ; • Permettre le débat, la controverse en ouvrant le journal à des experts ou à des praticiens de terrain dont les positions diffèrent. Ainsi ne pas donner une information univoque parfois perçue comme la pensée unique, lutter contre l’analyse parfois sommaire et exclusive d’articles scientifiques qui inondent notre quotidien, enfin savoir rééquilibrer l’influence parfois excessive de l’industrie. • Aborder cette thématique dans toute sa diversité et sous l’angle des pratiques d’aujourd’hui et de demain, et faire une bonne place à l’éducation thérapeutique, l’organisation des soins et les coûts de santé.

Médecine des maladies Métaboliques - Mars 2007 - Vol. 1 - N°1

• Enfin jouer la carte de la langue française, donc de la francophonie, avec des correspondants dans chaque pays où notre langue joue un rôle important. • En somme offrir un journal riche, divers et pérenne, faisant référence parmi les publications si nombreuses certes, mais souvent éphémères ! Bien sûr, le tout en s’appuyant sur une très importante équipe de collaborateurs comprenant des spécialistes et omnipraticiens de terrain. Aujourd’hui c’est plus de la moitié de la morbi-mortalité qui est en lien direct avec la nutrition, l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, les dyslipidémies et le syndrome cardio-métabolique. Ces domaines ont en commun des clés de compréhension faisant appel à une culture médicale dont le maître mot est « le métabolisme ». Le rôle de la nutrition dans la santé est au centre des préoccupations du grand public. Les sources d’information sont souvent peu identifiables, sous influence, peu sérieuses voire fantaisistes. Rappelons aussi que « métabolisme » figure dans l’intitulé et les objectifs de l’importante société savante qui offre sa caution à ce nouveau journal : l’ALFEDIAM, Association de langue française pour l’étude du diabète et des maladies métaboliques. Le diabète fut très longtemps, et reste, le cœur de notre pratique. Une maladie clairement définie, dont les outils thérapeutiques se développent aussi vite que sa prévalence s’accroît. Mais notre métier s’est élargi depuis quelques années, se tourne de plus en plus vers d’autres domaines, l’obésité et son épidémie mondiale, les troubles du métabolisme lipidique, les grands pourvoyeurs de maladies cardiovasculaires : hypertension artérielle, dyslipidémies et dysglycémies modérées, syndrome métabolique. Tout ceci constitue un continuum qui concerne la plupart des patients, tous les praticiens, bien sûr les spécialistes endocrinologues-dia-

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bétologues, mais aussi les généralistes, les cardiologues, les angéiologues, les néphrologues, et plus récemment ceux qui s’intéressent à la stéatose hépatique, à l’apnée du sommeil… Plus aucun domaine de la pathologie, ni mode d’exercice ne peut ignorer cela. C’est bien cette transversalité qui caractérise la médecine des maladies métaboliques. C’est aussi la chronicité, la gestion de la durée, l’idée de l’autonomie du patient, la place de l’éducation thérapeutique et une réflexion sur l’organisation des soins. Cette vision globale est une des ambitions du journal, elle n’est pas une nouveauté pour ses fondateurs, faisant partie intégrante de leur approche de la médecine depuis plus de deux décennies. Aujourd’hui, nous n’avons bien souvent le choix qu’entre des journaux scientifiques anglophones et des journaux de mises au point, trop spécialisés ou trop influençables, voire parfois radicalement hostiles a priori dès que l’on évoque l’innovation scientifique ou l’industrie du médicament. Une position éclairée doit être défendue et c’est l’un des objectifs de ce journal : débattre, permettre des controverses, donner la parole à ceux qui croient et à ceux qui ne croient pas au bénéfice d’une molécule, à la pertinence d’une grande étude ou d’un nouveau concept. Ainsi ce numéro 1 contient les nouvelles recommandations pour « le traitement médicamenteux du diabète de type 2 » et le journal a donné la parole et le mot de la fin à un expert qui avait refusé de les signer ! Cette revue n’est donc pas un lieu de publication de données originales, la « grande sœur » de Médecine des maladies Métaboliques, Diabetes & Metabolism (premier journal de l’ALFEDIAM, édité en anglais), se porte bien, en tête et de loin, de l’audience internationale (« impact factor ») des journaux médicaux édités en France. De son côté La Presse Médicale, elle, se fera un plaisir d’expertiser vos manuscrits originaux en langue française. Médecine des maladies Métaboliques s’est fixé d’autres objectifs, accueillir des mises au point précises et synthétiques pour éclairer le lecteur et l’aider dans sa pratique. Informer le praticien sur les différentes stratégies médicales, concepts, mécanismes pathogéniques récemment décrits, les nouvelles molécules introduites sur le marché ou en devenir, discuter des cas cliniques, les recommandations officielles ou être un lieu de discussion de point de vue entre spécialités. Aider le lecteur à faire la part des choses face à une information pléthorique, de qualité

très inégale, affirmant ou véhiculant, en particulier en ces domaines, des données plus ou moins vérifiées. Le journal souhaite aussi aborder d’autres dimensions de la médecine, analyses des organisations et coûts de santé à travers des contributions écrites d’experts ou leurs interviews. Cela concerne la France certes, mais aussi les autres pays, aux médecines, missions et moyens autres que les nôtres. C’est un autre objectif clé : un journal pour l’ensemble de la francophonie. La francophonie, réalité vivante, partagée avec le Maghreb, le Moyen Orient, l’Asie, le Canada, et l’Europe bien sûr ! Nous disposons déjà de nombreux correspondants parmi les meilleurs, dans chaque pays où nous savons que l’attente et la demande y sont fortes. Médecine des maladies Métaboliques est un journal de formation médicale continue (FMC) qui naît au moment où celle-ci est enfin mieux définie en France. Un site Internet interactif vous permettra prochainement de poursuivre votre formation, il vous apportera des compléments comme des illustrations à télécharger, un questionnaire d’autoévaluation sur chaque numéro, des diaporamas en ligne, des bibliographies élargies, des brèves, des informations et des liens utiles, etc. Un dossier central traitera de manière approfondie un grand thème à chaque numéro. Il sera comme tout article, rédigé par les meilleurs spécialistes venant de tous les horizons, de toutes les spécialités. Plusieurs suppléments et numéros spéciaux viendront en complément des numéros de la tomaison annuelle. Certains sont déjà en préparation. Déjà une très large équipe de rédaction et de conseillers scientifiques s’est constituée composée de nombreux experts parmi les grands noms de l’obésité, de la diabétologie, de la lipidologie, de la nutrition, du risque cardiovasculaire. Ils sont le reflet de tous les modes d’exercice, des leaders qui nous apportent leur soutien et leur caution avec enthousiasme. Enfin une équipe de Rédacteurs en Chef : les Prs André Grimaldi, Jean-Louis Schlienger, Bruno Vergès, Fabrizio Andreelli et Jacques Blacher, qui font pour chacun autorité dans leur domaine et se sont activement impliqués pour faire de ce nouveau journal la référence en ce domaine, un lieu fédérant toutes les dimensions de ces pathologies et ses acteurs. Je souhaite que chaque numéro vous soit utile et agréable à lire.

Médecine des maladies Métaboliques - Mars 2007 - Vol. 1 - N°1