Annales de dermatologie et de vénéréologie (2014) 141, S93—S98
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CARD 2014
Posters Immuno-dermatologie P1
La pemphigoïde bulleuse : à propos de 67 cas dans le service de dermatologie de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis S. Zeba-Lompo a,∗ , M. Jones a , N. Korsaga-Somé b , P. Niamba b , F. Zeglaoui a , A. Khaled a , B. Fazaa a a Dermatologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie b Dermatologie, CHU Yalgado, Ouedraogo, Burkina Faso ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Pemphigoïde ; Comorbidités ; Mortalité Introduction.— À propos de la pemphigoïde bulleuse (PB), nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective de 67 patients dont l’objectif était d’en décrire le profil épidémiologique, clinique, histo-immunologique, thérapeutique et évolutif sur une période de dix ans (2002 à 2012). Résultats.— Au total, 67 patients dont 33 de sexe féminin ont été colligés. Leur âge moyen était de 70,7 ans. La durée moyenne d’hospitalisation était de 35 jours. Parmi les comorbidités, la prévalence des pathologies neurodégénératives était de 19,4 % avec 5,8 % de maladie de Parkinson, d’AVC, 4,9 % de démence, 1,9 % de maladie d’Alzheimer. Une atteinte des muqueuses a été notifiée chez 11 patients (16,4 %) et une atteinte des phanères chez 7 autres (10,4 %). Une hyperéosinophilie a été trouvée chez 13 patients (19,4 %). Le traitement de base a été la dermocorticothérapie forte avec une stabilisation de la maladie en 25 jours en moyenne. Au moins une complication a été signalée chez 34 patients (50,7 %) et les plus fréquentes étaient la surinfection des lésions cutanées (9 cas) et les septicémies (8 cas). Deux patients sont décédés (2,9 %). Discussion.— Des comorbidités PB et pathologies neurodégénératives ont été décrites suggérant la possibilité de réactions immunologiques croisées. La mortalité est disparate selon les études variant de 6 à 41 %, 2,9 % dans notre étude. Conclusion.— La prise en charge précoce de la PB par les dermocorticoïdes pourrait en réduire fortement la mortalité. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.162 P2
Pratique de la cytométrie en flux sur peau dans les lymphomes T cutanés
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épidermotropes et érythrodermiques : un outil diagnostique ? A. Tesnière a,∗ , F. Comoz b , V. Salaun c , L. Verneuil a a Service de dermatologie et vénéréologie, CHU de Caen, avenue de la Côte-de-Nacre, 14000 Caen, France b Service d’anatomopathologie, CHU de Caen, avenue de la Côte-de-Nacre, 14000 Caen, France c Laboratoire de cytométrie en flux, CHU de Caen, avenue de la Côte-de-Nacre, 14000 Caen, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Syndrome de Sézary ; Érythrodermie ; Cytométrie en flux Les lymphomes T cutanés épidermotropes et érythrodermiques (syndromes de Sézary [SS] et mycosis fongoïdes [MF]) représentant environ 5 % des érythrodermies, sont de diagnostic souvent difficile, nécessitant une confrontation des données cliniques/histologiques/immuno-histochimiques et de biologie moléculaire. Le but de ce travail était d’évaluer l’apport diagnostique de l’immunophénotypage lymphocytaire par cytométrie en flux sur biopsies cutanées dans ce type de lymphomes cutanés. Tous les patients avec un SS, un MF érythrodermique (MFE) ou un MF ayant eu un immunophénotypage cutané ayant bénéficié étaient analysés et les données étaient comparées à un groupe de témoins érythrodermiques (TE) présentant une dermatose inflammatoire (eczéma, psoriasis. . .) chez qui un immunophénotypage cutané avait pratiqué, en dermatologie (CHU de Caen) entre août 2004 et juillet 2013. Quarante-cinq patients étaient inclus : 13 SS, 6 MFE, 14 MF et 12 TE. L’histologie ne permettait pas de différencier les SS et MFE des TE (p = 0,07 et 1, respectivement). La cytométrie en flux sur peau était contributive pour les 13 SS, 6 MFE et 11 MF, contre 3 TE (p < 0,05 pour les 3 groupes). La cytométrie sur peau permettait la détection de la délétion du CD7 dans 12 cas contre 4 par immuno-histochimie (p = 0,04) dans le groupe SS, et permettait aussi de contribuer au diagnostic de MF en cas d’histologie non pertinente. La comparaison de la cytométrie sur sang et peau ne montrait une différence que pour le groupe MF (p = 0,002). Les données de notre étude montrent la place de la cytométrie en flux pratiquée sur peau dans le spectre des lymphomes T cutanés épidermotropes. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.163