SFD
Variabilité des glycémies dans le diabète de type 1 C. Borie Swinburne, A. Sola-Gazagnes, E. Larger, A. Rigoir-Louvel, A. Rigoir-Louvel Hôtel dieu, Paris.
Introduction : Chez le patient diabétique de type 1 (DT1), la variabilité glycémique intra-individuelle admet de multiples causes dont les modifications d’activité physique ou du ratio glucides/doses d’insuline ou liées à la technique d’injection. Nous avons objectivé cette variabilité sur 2 jours avec contrôle de ces paramètres. Patients et méthodes : Patients DT1 C-peptide négatifs, sans gastroparésie, hospitalisés. Mesure continue du glucose (MCG, Navigator©, Abbott) et glycémies capillaires, 2 nuits consécutives suivant deux dîners identiques, précédés de doses identiques d’insuline prandiale et basale. Objectif principal : mesure de la variabilité des glycémies : différence des glycémies appariées pour l’heure, après correction de la différence des glycémies préprandiales. Résultats : 16 MCG exploitables chez 22 patients sous pompe (n = 2) ou multi injections (glargine). Âge : 41 ± 13 ans, durée de diabète : 18 ± 10 ans et HbA1c 8,0 ± 1,0 %. Dose insuline quotidienne 0,6±0,18U/kg (ratio basale/bolus 1,3±0,8) injectée hors lipodystrophies. Diners strictement identiques les deux soirs (glucides 85 ± 9 g). Les glycémies étaient similaires les 2 nuits sur l’ensemble du groupe avec une différence moyenne de 5,5 mg/dl, mais un écart type (DS) 10 mg/dl. Cette moyenne masque en fait des disparités individuelles importantes : DS moyen des différences 25 mg/dl (10 à 45). Cette variabilité n’était corrélée ni à l’âge, la durée de diabète ou l’HbA1c, ni à la dose d’insuline, au ratio basale/bolus ou aux hypoglycémies rapportées. Conclusion : Certains patients ont une variabilité qui reste inexpliquée. La variabilité liée au défaut de remise en suspension des insulines ne s’applique pas aux insulines solubles (analogues d’insuline) ici utilisées.
Les apports de situations d’éducation thérapeutique de groupe : résultats d’une recherche-action impliquant des personnes socialement fragilisées à Mayotte M. Balcou-Debussche1, J. Rastami2, R. Ali3, X. Debussche4 1
LCF-Icare, Université de la Réunion, Saint Denis – Réunion
2
Réseau Resdiab-Ylang, Mamoudzou, Mayotte ; CHM, Mamoudzou, Mayotte ; CHU Réunion, Saint Denis – Réunion, France.
3 4
Introduction : En 2011, des situations d’apprentissage ont été proposées dans le cadre du réseau REDIAB-YLANG à Mayotte, dans un contexte fragilisé sur les plans social et économique. L’objectif était d’analyser les conditions de mise en place et les effets des interventions éducatives de groupe. Patients et méthodes : Trente personnes (22 femmes, 8 hommes) ont été invitées à un cycle de 3 interventions de groupe structurée (Nids d’apprentissage : risque cardio-vasculaire, alimentation, activité physique) entre octobre et novembre 2010. Quatorze d’entre elles, présentant des profils variés sur les plans social, familial, économique, culturel et linguistique, ont été vues en entretiens semi-directifs avant et après. Les entretiens ont fait l’objet d’une analyse thématique (N-Vivo 9, QSR international). Résultats : Les participants étaient tous à haut risque (diabète mal contrôlé et/ou tour de taille élevé). Les analyses ont permis d’identifier les rapports des individus à la maladie, au monde de la santé et aux différents savoirs en jeu, en repérant les éléments récurrents et les points de variation. Avant la 1re séance, plus de la moitié d’entre eux n’avaient aucune notion de leurs résultats biologiques (HbA1c, lipides sanguins), ou du niveau de pression artérielle. Pour autant, les personnes se montrent capables de prendre des décisions en tenant compte de leur environnement familial, social, culturel et économique (activité physique; alimentation ; traitements). Toutes tirent profit de l’ETP, mais pas de la même façon selon les contextes et les rapports sociaux. Conclusion : Les résultats sont à mettre en relation avec un dispositif spécifique centré sur l’apprentissage en contexte et la prise en compte de la dimension sociale de l’ETP. Les malades chroniques, dont les plus vulnérables, bénéficient tous de l’ETP, à condition de questionner les pratiques d’ETP au-delà de leur seule dimension pédagogique en intégrant la dimension contextuelle et l’hétérogénéité sociale des personnes.
Neuropathie diabétique sévère : patients avec pieds et mains à haut risque de plaies J. MBemba1, C. Guillaume2, C. Gonfroy2, C. Bories2, P. Rodrigues2, F. Elgrably2, C. Guibert1 1
Diabetologie, Hotel Dieu Paris, Paris ; Hotel Dieu, Paris.
2
Introduction : La neuropathie diabétique(ND) est une complication fréquente après 20 ans de diabète mal contrôlé. Elle entraîne une perte de sensibilité thermo-algique. Lorsqu’elle atteint la mi-cuisse, il y a une perte de sensibilité des mains qui débute au bout des doigts. Ce travail illustre les lésions observées au niveau des mains chez 3 patients avec ND sévère. Patients et méthodes : Photographie 1 : Patient âgé de 80 ans, diabétique de type 2 mal contrôlé depuis 32 ans avec rétinopathie diabétique sévère, présentant une
A110
© 2013. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
ND qui a occasionnée des maux perforants chroniques et une amputation d’orteil. Il consulte en urgence pour une plaie étendue de la main : il s’est brulé en posant la main sur une plaque de cuisson brulante dont il n’a pas perçu la chaleur. Cas clinique : Photographie 2 : Patient âgé de 56 ans, diabétique depuis 16 ans, présentant un pied de Charcot et un mal perforant d’origine mixte : neuropathie alcoolique et diabétique. Il présente des lésions de brulure au troisième degré des mains : il s’est brulé avec son gobelet de café dont il n’a pas perçu la chaleur. Photographie 3 : Patient âgé de 49 ans diabétique de type 1 lent diagnostiqué il y a 3 ans avec rétinopathie diabétique sévère, ND et mal perforant. Il se blesse la main en bricolant et développe rapidement un phlegmon extensif des tendons nécessitant une chirurgie invasive, il garde des séquelles tendineuses invalidantes. Conclusion : Ces observations témoignent du risque augmenté de brulures et d’infections graves des mains chez les patients souffrant de ND étendue. Ces patients doivent bénéficier de programmes éducatifs ciblés pour prévenir ces accidents.
Prévalence de la dysglycémie au sein d’une population consultante au niveau des structures de soins primaires à Alger M. azzouz1, M. karim Guerchani2, L. Yergui3, A. Boudiba1 1 2 3
service de diabetologie CHU mustapha, Alger, Algérie ; service d’epidemiologie CHU Mustapha, Alger, Algérie ; service de biochimie CHU Mustapha, Alger, Algérie.
Introduction : Le diabète de type 2 est en nette progression dans le monde. L’excès de morbi-mortalité associée, rend compte de sa gravité. L’objectif de l’étude était d’évaluer la prévalence des différentes catégories du métabolisme glucidique Matériels et méthodes : 1 000 patients consultants pour des motifs de médecine générale non connu diabétiques ont bénéficié d’une hyperglycémie provoquée par voie orale. Résultats : 23,1 % des patients avaient un diabète sucré de type 2 ; 13,7 % une intolérance au glucose isolée ; 3,7 % avaient une hyperglycémie modérée à jeun isolée et 5,7 % avaient une intolérance au glucose associée à une hyperglycémie modérée à jeun. Il en résulte, 46,2 % des patients qui présentaient une dysglycémie. La prévalence de la dysglycémie était plus élevée chez les hommes que chez les femmes exceptées pour l’IG (P = 0,03). La fréquence du diabète est de 22,5 % chez les femmes et de 25,3 % chez les hommes. Le diagnostic du diabète était posé par la glycémie à jeun seule dans 19,48 % des cas, par la glycémie 2h post HGPO seule dans 33,33 % des cas et par la glycémie à jeun et la glycémie 2h post HGPO dans 47,19 % des cas. La fréquence du diabète découvert à la seule HGPO (G 2h /HGPO t 2 g/L et GJ <1,26 g/l) était plus fréquente chez les femmes. Chez les deux sexes, l’importance de l’HGPO augmente avec l’âge jusqu’à 64 ans. Conclusion : La prévalence de la dysglycémie était élevée au sein de la population que nous avons étudiée. Cela justifie l’intérêt d’un dépistage ciblé de la dysglycémie en particulier chez des sujets à haut risque.
Évaluation du risque cardiovasculaire chez des patients diabétiques avec ulcération neuropathique du pied I. Azgaou Service d’endocrinologie diabétologie et maladies métaboliques, Marrakech, Maroc.
Introduction : – Le diabète est un facteur de risque cardiovasculaire majeur. Ceci est particulièrement vrai chez les diabétiques de type II dont le risque cardiovasculaire est 3 à 5 fois supérieur à celui de la population non diabétique. – Le pied diabétique est un vrai problème de santé publique, puisque la majorité des amputations du membre inférieur sont réalisés sur des sujets diabétiques. Ce risque d’amputation élevé est favorisé par la conjonction de complications neurologiques, artérielles, infectieuses liés principalement au diabète. – Le but de l’étude est d’évaluer le risque cardiovasculaire et la prévalence des complications macro et microangiopathiques chez une population de diabétiques avec ulcération neuropathique du pied. Matériels et méthodes : Étude descriptive longitudinale prospective, incluant 18 patients présentant des lésions du pied, ayant consulté au service d’endocrinologie, ou admis aux urgences du CHU Mohamed VI de Marrakech. Résultats : – L’âge moyen était de 45,02 ans, avec des extrêmes de 26 à 71 ans. – Une prédominance masculine à été notée (51,1 %), soit un sexe Ratio H/F de 1,04. – 88,8 % des patients étaient diabétiques de type 2, évoluant en moyenne depuis 12,6 ans avec des extrêmes allant de 1mois à 25 ans. – 57,7 % des patients étaient sous traitement oral, versus 33,3 % sous insuline. 8,8 % des patients ne prenaient aucun traitement antidiabétique. – Le déséquilibre glycémique existe dans plus de 87 % (jugé sur l’HbA1c). – Les autres facteurs de risque associés retrouvés sont : * Le tabagisme : 13,3 %. * La sédentarité : 82,2 %. * L’obésité et le surpoids : 68,8 %. * La ménopause : 17,7 %. * La dyslipidémie : 48,8. – Les complications microangiopathiques retrouvées sont : * La néphropathie : 45,4 %. * La rétinopathie : 40,9 %. * La neuropathie : 100 %. – Les complications macroangiopathiques retrouvées sont : * Coronaropathie : 29,57 %. * AOMI : 8,45 %. * AVC : 11 %. – L’antécédent d’amputation était retrouvé