29e Congrès national de médecine et santé au travail
Peurs et croyances des médecins du travail d’Ile-de-France dans la lombalgie commune. Influence sur la prise en charge des salariés lombalgiques en médecine du travail S. PAUL-DAUPHIN, K. CHAORY1, S. POIRAUDEAU2, A. LECLERC3, N. SANDRET4 1. Centre Hospitalier Privé de Saint Grégoire 2. Hôpital Cochin (AP-HP), Université René Descartes Paris V, Paris 3. INSERM, U 687, Saint Maurice 4. Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.
Objectif Évaluer l’importance des peurs et croyances vis-à-vis des activités physiques et professionnelles dans la lombalgie commune, dans une population de médecins du travail. Étudier les liens entre le niveau de croyances des médecins et la prise en charge des salariés. Méthode Étude observationnelle auprès des médecins du travail d’Ile de France. Les médecins du travail ont été sélectionnés par tirage au sort au 1/6 à partir de la base régionale de l’Inspection médicale du travail, de la main d’œuvre et de la formation professionnelle. L’auto-questionnaire comportait 4 parties : données démographiques et professionnelles, antécédents personnels de lombalgies, prise en charge des salariés lombalgiques, peurs et croyances évaluées à partir du Fear Avoidance Beliefs Questionnaire (FABQ). Résultats Le taux de réponse a été de 39 %, soit 115 questionnaires remplis. Les moyennes pour les dimensions FABQWork et FABQPhys sont de 17,5 et 8,2 respectivement, et les médianes de 18 et 8. Pour les activités physiques, 17 % des médecins ont des peurs et croyances élevées (FABQPhys ?14). La prise en charge des salariés lombalgiques a été étudiée selon les niveaux de peurs et croyances, classés en deux catégories, niveau faible ou fort. Ceux qui ont des peurs et croyances plus faibles conseillent plus souvent le maintien maximal des activités (p = 0.015 pour FABQWork ; p = 0,055 ou 0,004, selon le seuil retenu, pour FABQPhys) et la limitation des arrêts de travail (p = 0,038 pour FABQWork). Ils conseillent moins souvent une réduction du port de charges lourdes (p = 0,014 pour FABQWork) et prononcent moins souvent une inaptitude définitive (p = 0,040 pour FABQWork). La participation à une session de formation médicale continue n’est pas liée aux peurs et croyances des médecins. 346
Conclusion Les peurs et croyances des médecins du travail sont équivalentes à celles observées chez d’autres professionnels de santé (rhumatologues, médecins généralistes ou pharmaciens) évaluées à la même période. La prise en charge des salariés lombalgiques est influencée par les peurs et croyances des médecins du travail. Une amélioration de la collaboration entre professionnels de santé permettrait de favoriser le retour au travail des salariés lombalgiques chroniques. Une amélioration et une standardisation du contenu des programmes de formation continue est indispensable pour en améliorer l’efficacité et permettre d’homogénéiser le discours médical autour de la lombalgie.
Prévalence des anticorps antiHBS 7 ans après une primo vaccination contre l’hépatite virale B chez un groupe de travailleurs de l’établissement de gestion des pompes funèbres C. BOUKORTT, H. HAMICHE, A. SEMID CHU de Bab El Oued, Alger, Algérie.
Objectif Depuis avril 2000, par arrêté du ministre de la santé de la population et de la réforme hospitalière, il est préconisé, pour la vaccination contre l’hépatite virale B, de ne plus pratiquer le rappel de 5 ans, sans tenir compte de l’âge de la primo vaccination, alors qu’il est actuellement admis, que l’âge supérieur à 25 ans est l’un des facteurs de mauvaise réponse au vaccin, de plus, aucune surveillance sérologique n’est exigée même pour les travailleurs fortement exposés. Cette mesure a généré un malaise parmi les médecins du travail d’autant que la plupart des travailleurs exposés au risque de contamination par le virus de l’hépatite B ont été vaccinés après cette limite d’âge, que notre pays se situe en zone de moyenne endémie et que l’incidence de la transmission parentérale est estimée à 29 %. Nous étaitil donc permis de vacciner les travailleurs sans avoir la certitude qu’ils étaient réellement protégés ? Pour répondre à ces préoccupations nous nous sommes proposés d’effectuer cette étude chez des travailleurs de l’établissement de gestion des pompes funèbres et de cimetières d’Alger qui constituent un groupe à haut risque de contamination et dont 92 % ont été vaccinés après l’âge de 25 ans. Nos objectifs étaient : -D’estimer la prévalence des anticorps antiHBS parmi les travailleurs qui n’avaient pas reçus le rappel de 5 ans. – De proposer une conduite à tenir pour le reste des traArch Mal Prof Env 2006
Résultats Tous les travailleurs concernés par l’étude sont de sexe masculin, l’âge moyen à la primo vaccination était de 37 ans (± 8,5 ans), les catégories professionnelles les plus représentées (66,7 %) comportaient les travailleurs les plus exposés (fossoyeurs, agents polyvalents), 64,6 % étaient fumeurs et seuls 4 % avaient un problème d’obésité. La prévalence des anticorps antiHBS retrouvée 7 ans après une primo vaccination correctement conduite était seulement de 45,83 % (22/48) elle est passée à 83,33 % (40/48) après une dose de rappel vaccinal chez les séronégatifs et s’est maintenue à ce taux après une 2e dose. Pour les facteurs de moindres réponse vaccinale l’âge de la primo vaccination ainsi que la consommation de tabac n’influencent pas les résultats sérologiques dans notre échantillon et il n’y a pas de différence significative dans IMC entre les séronégatifs et les séropositifs. Conclusion Ce travail a montré un taux de séroprotection très faible chez la population étudiée puisque seuls 45,83 % Arch Mal Prof Env 2006
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Méthode Étude transversale à visée descriptive menée de mai 2004 à juin 2005 et qui a intéressé 48 travailleurs de l’établissement des pompes funèbres et cimetières d’Alger. Ce groupe représente les travailleurs qui ont bénéficié d’une primo vaccination (de type 0,1,2, R1) correctement conduite 7 ans auparavant et qui n’ont pas reçu le rappel de 5 ans. La recherche des anticorps antiHBS a été réalisée par la technique « Monolisa », les résultats sont de type positif (> 10 mUI /l) ou négatif (< 10 mUI /l). Le protocole adopté était basé sur la recherche initiale des anticorps antiHBS chez les 48 travailleurs, une dose de vaccin supplémentaire est ensuite administrée pour ceux dont les résultats des anticorps sont revenus négatifs, une deuxième recherche d’anticorps est alors effectuée1 à 2 mois après ; ceux restés toujours négatifs bénéficient d’une dernière dose de rappel suivie d’une recherche d’anticorps antiHBS 1 à 2 mois après. Les facteurs de moindre réponse vaccinale tels que l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle et la consommation de tabac lors de la primo vaccination ont été également analysés. Le test du CHI2 à été utilisé pour comparer ces facteurs et les résultat sérologiques.
avaient un taux d’anticorps antiHBS > 10 mUI /l 7 ans après une primo vaccination correctement menée. Elle a également objectivé l’existence d’une immunité mémoire chez 37,5 % mise en évidence après une dose de rappel vaccinal et un taux de séronégativité de 16,7 % après 2 doses de rappel.
Étude du taux d’anticorps anti-HBS chez le personnel hôpitalier vacciné à partir de l’âge de 25 ans. Analyse des facteurs de non réponse vaccinale M. JACQUAND A.I.S.T. du PUY DE DOME.
Objectif Évaluation de l’efficacité de la vaccination contre l’hépatite B par la mesure du taux d’anticorps antiHBs. – Rechercher la prévalence des répondeurs médiocres et des « non répondeurs » et analyser les facteurs de non réponse vaccinale. – Comparer les>. Méthode Étude descriptive exhaustive à partir des données du dossier médical des salariés vaccinés et ayant une sérologie de contrôle, présents de juin 2001 à juin 2003. Critères d’exclusion : vaccination avant l’âge de 25 ans vaccination imprécise. Analyse statistique : EPI-INFO 2000. Résultats–Conclusion Quatre-cent-quatre-vingt-huit personnes ont été incluses dans l’étude dont 376 femmes (77 %) et 112 hommes, répartis en 364 soignants (75 %) et 124 non soignants. 171 sont fumeurs (35 %) et 44 ont une obésité (IMC > 30). 11 ont des affections susceptibles de diminuer la réactivité du système immunitaire. L’âge moyen lors de la primo-vaccination est de 37,24 +/6,06 et de 46,97 +/-7,09 lors de la sérologie de contrôle. Le délai moyen entre la vaccination et le dosage est de 5 ans. Le nombre moyen d’injections est de 5. Les vaccins sont exclusivement plasmatiques pour 0,8 % et recombinants pour 18,5 %. Le taux de non répondeur (anticorps anti-HBs < 10 UI/L) est de 18,4 % (n = 90). Le taux de répondeur médiocre est de 11,7 % (n = 57). Le taux de réponse durable (anticorps > 100 UI/L) est de 69,9 % (n = 341). Après une (n = 44) à deux (n = 5) injections supplémentaires de vaccin, le taux de non répondeur est de 13,32 % (n = 65). Parmi les facteurs de non réponse vaccinale, l’âge (+/- 45 ans) lors de la 347
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vailleurs de cet établissement concernant la pratique éventuelle des rappels et des sérologies de contrôle.
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Indicateurs de Santé au Travail