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Communications
I~tude de racide hyaluronique au cours de I'infection HIV. Inter~t du dosage dans le sarcome de Kaposi L Blum ~, J Guechot 2, J Caban@, O Picard ~, J Giboudeau 2, JC Imbert 1 L' acide hyaluronique (AH) est un polysaccharide synth6tis6 par les cellules m6senchymateuses dans 1' espace extracellulaire (C Laurent, R Fraser. FASEB J 1992;6:2397-404). Sa synthese est activ6e par diverses cytokines. Une pattie est 61iminde par les cellules endoth61iales du foie. Une augmentation du taux d' AH est retrouv6e darts des h6pat0pathies, la polyarthrite rhumato'/de, des sepsis on des prolif6rations tumorales comme le m6sothdliome, o~ 1' AH ale statut de marqueur. L'infection HIV est associ6e ~t1' 616vation de certaines cytokines, particuli~rement en cas de sarcome de Kaposi (SK) (B Ensoli,G Barillari. Adv Exp Med Biol 1991;303:27-38). Bien clue la physiopathologie et 1' 6tiologie du SK ne soient pas bien connues, son origine pourrait 6tre m6senchymateuse et le d6veloppement des ldsions m6di6 par une activation de certaines cytokines. Pour tester l'hypothbse que la synth~se d' AH peut atre activde au cours de l'infection HIV et particulierement au cours du SK, nous averts mesur6 le taux plasmatique d ' A H dans 4 groupes sans anomalies hdpatiques : sujets tdmoins (n = 40,
groupe 1), sujets HIV+ asymptomatiques (n = 61, groupe 2), sujets sida sans SK (n = 12, groupe 3) et sujets sida avec SK (n = 12, groupe 4). Chez 2 SK sous chimioth6rapie, le dosage d ' A H a 6t6 fait avant chaque cure. Par rapport au groupe 1 (AH = 32 + 29 p.g/1), les rdsultats du groupe 2 sent comparables (AH = 39 +__26 ~tg/1). Des valeurs 61evdes ont 6t6 trouvdes dans le groupe 3 (AH = 215 +_ 127 p~g/1, P < 0,01) et le groupe 4 (AH = 317 _+299 gg, P < 0,01 ). Lors de l'am61ioration d'un SK cutan6 diffus sous chimioth6rapie, I'AH a diminu6 de 542 gg/1 5 181 et 215 gg/l (aux 2 e et 4 e mois). Aux 5 ° et 6 ° mois, l'6tat cutan6 s'est d6grad6 et I'AH a augments (436 puis 658 gg/1). Chez un patient avec SK pulmonaire, I ' A H a augment6 (de 137 ~t760 gg/1) paral1Nement aux images scanographiques. En conclusion, la synthbse d ' A H para~t activde au cours dn sida et I'AH pourrait 6tre un marqueur tumoral du SK.
service de m4decine interne, pavilion Horloge 2, 2 Laboratoire de biochimie A, hOpital Saint-Antoine, 184, fbg Saint-Antoine, 75571 Paris Cedex 12, France
Prdvalence des cryoglobulinemies et du virus de I'hdpatite C chez les patients infectds par le virus du sida P Cohen ~, D Roulot 2, O Lortholary ~, F Ferriere 3, P Deny 4, T Coste 2, L Guillevin ~ Nous avons 6tudi6 prospectivement la prdvalence des cryoglobulindmies chez une cohorte de 75 patients infect6s par le virus de l'immunod6ficience humaine (VIH). Patients et m~thodes Pour chaque patient, la s6rologie VIH a 6t6 confirm6e en Western-blot et la s6rologie du virus de l'h6patite C (VHC) a 6t6 recherch6e en RIBA-2. La cryoglobulindmie d6tect6e apr~s centrifugation du cryopr6cipit6 a 6t6 typde par immunofixation. R~sultats Il n'y avait pas de diff6rence significative entre les patients VHC+ (n = 42) et V H C - (n = 33) concernant l'fige, le sexe, le taux des lymphocytes CD4+ et la classification du CDC, sauf pour la plus forte pr6valence des toxicomanes dans le groupe VHC+. Vingt et un des 42 patients VHC+ (50%) et 13 des 33 patients V H C - (39,5%) avaient une crY0globulin6mie (NS). Pour 21 des 34 patients avec cryoglobulin6mie (61,7%) et 21 des 41 patients sans cryoglobulin6mie, la PCR du VHC ~tait positive. Le dosage de la cryoglobuline (moyenne : 196 nag/l) variait de 7 ~ 675 rag/1. I1 s'agissait toujours d'nne cryoglobuline
mixte : type II IgM kappa (45%) ou type III (55%), quelle que soit la s6rologie du VHC. Seuls 2 des 34 patients (6%) avec une cryoglobulin6mie avaient des sympt6mes dvocateurs (neuropathie p6riph6rique, arthralgies). L'incidence des cryoglobulin6mies chez les 42 patients infect6s par le VIH et le VHC (50%) 6tait statistiquement sup6rieure ~tcelle d'un groupe de 101 malades VIH suivis pour h6patopathie chronique due au VHC (27,2%) (P < 0,01). De m~me, les taux de gammaglobulines (19,1 et 15 g/1 respectivement) 6taient statistiquement diff6rents (P < 0,001). Conclusion La pr6valence des cryoglobulin6mies est 6lev4e chez les sujets VIH+, ind6pendamment de la s6rologie du VHC ; elles sent de type mixte, leurs concentrations sanguines sent faibles et leur traduction clinique rare. Chez les patients VIH+, l'association entre s6rologie VHC+ et cryoglobulin6mie n'est pas statistiquement significative. Service de m#decine interne, 2 Service de pathologie digestive, 3 Laboratoire de biochimie, 4 Laboratoire de virologie, hdpital A vicenne, 125, rte de Stalingrad, 93009 Bobigny, France