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Abstracts / Annales de Cardiologie et d’Angéiologie 64 (2015) 414–424
same clinicians in charge of optimizing HF therapy. Mean follow up was 8 ± 4 years. The main end point was all cause mortality. Results The two groups (Education vs no education) were comparable in term of age, LVEF (33 ± 11 vs 38 ± 13%) left ventricular filling (E/A 0,9 ± 0,2 vs 1,31 ± 1) renal function (creatininemia 114 ± 94 vs 116 ± 113 mol/l) and BNP (313 ± 463 vs 533 ± 770 pg/mL)) and comparable in term of CH F therapies. During follow up, annual mortality rate was 3,19% in therapeutic education group versus 4,8% in the no education group (p: 0,0369). Conclusion Education of CHF patients is a long-term effective tool in order to reduce long-term mortality. Our HF tool kit using face to face discussions and reactivity based games is not really time consuming (3 hours nurse/1 hour physiotherapist for a group from 6 to 8 patients) and is effective in order to reduce long term all cause mortality by 1/3. Due to its impact in real life, patient education to self-management should be promoted in CHF patient management and done in every HF center. Disclosure of interest The authors declare that they have no conflicts of interest concerning this article. http://dx.doi.org/10.1016/j.ancard.2015.09.019 19
Adherence of elderly patients suffering from chronic heart failure to physical training
P. Jourdain ∗ , N. Hryschyschyn , J. Dagorn , F. Funck UTIC et DIM, CH René-Dubos, 6, avenue de l’Île-de-France, 95300 Pontoise, France ∗ Corresponding author. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Jourdain) Congestive CHF is a very common pathology. Patients are often elderly and 25% are older than 80 years old. Physical disability is usual in this population and could increase the negative impact of CHF. The beneficial effect of physical training is still discussed especially in the elderly patients due to the low adherence of patients. We have developed a specific education program for years. This program includes a specific physical training and adherence of patients is measured every 6 month by a questionnaire and educative visit. The aim of our work is to determine the long-term adherence of elderly patients (CHF patients older than 80 years old) to our physical home training. We have analyzed through a questionnaire, physical examination and interview the adherence and the impact of practicing gymnastic and physical training in those patients. We have included more than 350 patients in our database and have selected all the patients older than 80 years old (75 patients). One year after the initial session, 75% of the patients have still an regular physical activity (non statiscally different from younger patients) and those with such “every week” training have a better performance to 6 minute walk test (P < 0.05) and better clinical evolution than the “non adherent” patients (P < 0.05). In conclusion it is possible to educate elderly patients to physical training and to maintain an acceptable adherence in elderly and very elderly patients. Six-minute walk test performance month after month is useful to evaluate easily this adherence. Disclosure of interest The authors declare that they have no conflicts of interest concerning this article. http://dx.doi.org/10.1016/j.ancard.2015.09.020
Cardiologie générale 20
Données épidémiologiques et facteurs associés à la mortalité intra-hospitalière dans une cohorte de 121 cas d’endocardite infectieuse P. Régnier 1,∗ , B. Pilmis 2 , A. Le Monnier 3 , R. Cador 1 Service de cardiologie, groupe hospitalier Paris/Saint-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, France 1
2 Équipe mobile d’infectiologie, groupe hospitalier Paris/Saint-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, France 3 Service de microbiologie et de dosage des anti-infectieux, groupe hospitalier Paris/Saint-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Régnier)
But Établir les caractéristiques cliniques et microbiologiques, et les facteurs de risque de surmortalité dans une série rétrospective et monocentrique de 121 patients atteints d’endocardite infectieuse. Méthode À partir des données PMSI de janvier 2009 à décembre 2013, tous les patients qui répondaient aux critères de Dukes modifiés ont été inclus. Résultats La population comprend 121 patients dont 87 ont une endocardite certaine, de moyenne d’âge 71,1 ans. La plupart des patients (57 %) présentent une endocardite sur valve native. Les cocci Gram positifs sont les germes les plus représentés (dont 24,8 % de S. aureus). Chez 15 patients (12,4 %), les hémocultures sont négatives, 70 patients ont une indication chirurgicale (57,9 %) effectuée chez 55 d’entre eux (44,7 %). Les patients opérés sont plus jeunes (p = 0,002) et plus souvent porteurs d’une endocardite sur matériel prothétique (p = 0,001) que les non opérés. La mortalité globale intra-hospitalière est de 16,5 %. Deux paramètres sont associés à la mortalité hospitalière : le diabète (OR = 3,17 ; IC 95 = 1,02–9,8) et l’insuffisance rénale chronique (OR = 6,62 ; IC 95 = 2,06–21,27). Les patients qui n’étaient pas opérés malgré l’existence d’une indication chirurgicale avaient une mortalité très élevée (86,7 %) par rapport aux opérés (14,5 % p < 0,001). Conclusion L’endocardite infectieuse reste donc une maladie sévère et hautement létale malgré les récentes avancées en termes diagnostique et thérapeutique. La chirurgie reste un des éléments clefs du traitement curatif. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ancard.2015.09.021 21
Prévalence et évolution de l’aspect de repolarisation précoce dans une population à faible risque cardiovasculaire : à propos de 3 études G. Rohel 1 , U. Vinsonneau 1 , M. Piquemal 1 , F. Bardinet 1 , A. Noel 1 , E. Perrier 2 , P. Paule 1,∗ 1 Service de cardiologie, hôpital d’instruction des armées Clermont-Tonnerre, rue Colonel-Fonferrier, 29200 Brest, France 2 Service de médecine aéronautique, hôpital d’instruction des armées Percy, 101, avenue Henri-Barbusse, 92140 Clamart, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Paule) Introduction L’aspect de repolarisation précoce (RP+) plus fréquemment retrouvé chez le sujet masculin jeune et sportif a longtemps été considéré comme bénin. Depuis 2008, on sait qu’il existe des formes malignes à risque de mort subite et des formes bénignes. La prévalence de la RP+ a rarement été étudiée dans les armées. Nous présentons la synthèse des résultats de 3 études réalisées au sein des forces armées. Méthode Trois études longitudinales ont été réalisées entre octobre 2009 et octobre 2014 par l’HIA Clermont-Tonnerre de Brest au sein de l’armée de terre, de la marine nationale en région Ouest ainsi que dans un cadre d’expertise en médecine aéronautique. Résultats Ces 3 études représentent un total de 1302 sujets soit 746 pour la première (466 hommes) et 2 études portant sur 250 sous-mariniers et 306 personnels navigants féminins. Les âges moyens sont respectivement de 29 ± 10,3 ans, 22,9 ± 0,5 ans et 25,3 ± 3,3 ans. L’ensemble des sujets est asymptomatique. La prévalence de la RP+ est de 13,7 % (179/1302), 12,6 % chez les femmes (74/586) et 14,7 % chez les hommes (105/716). L’aspect électrique le plus fréquent est le slurring dans 63,1 % des cas (113/179) dont 66,6 % chez les hommes (70/105) et 58,1 % chez les femmes (43/74). Le segment ST est horizontal ou descendant chez 55,9 % des sujets (100/179) dont 52,3 % chez les hommes (55/105). Deux de ces études portent sur l’évolution de l’aspect de RP+ (respectivement sur les personnels navigants féminins et sur les sous-mariniers
Abstracts / Annales de Cardiologie et d’Angéiologie 64 (2015) 414–424 hommes) retrouvent des sujets restant asymptomatiques sur un suivi à 4 et 5 ans. L’aspect de RP+ se maintient dans la population masculine et régresse chez 1,6 % de la population féminine. Conclusion Chez des sujets militaires jeunes et sportifs, on retrouve une prévalence de l’aspect de RP+ légèrement supérieure à celle de la population générale. L’objectif dans cette population est le dépistage des formes à risque (notamment les sujets symptomatiques ou qui ont des antécédents familiaux de mort subite). Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.ancard.2015.09.022 22
Diagnostic par le médecin d’unité d’un souffle systolique cardiaque chez un jeune patient asymptomatique : une évaluation des pratiques professionnelles M.-C. Boeuf , G. Rohel , M. Piquemal , N. Paleiron , U. Vinsonneau , P. Paule ∗ Service de cardiologie, hôpital d’instruction des armées Clermont-Tonnerre, 29200 Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Paule) La découverte d’un souffle systolique cardiaque est fréquente en unité. Souvent bénin chez l’adulte jeune asymptomatique, le souffle peut révéler une valvulopathie qui pourrait s’aggraver lors des activités physiques ou une cardiopathie exposant à un risque de mort subite. Cette étude a pour but d’évaluer l’efficience diagnostique du médecin d’unité devant la découverte d’un souffle systolique chez un jeune patient asymptomatique. Matériels et méthode Ce travail prospectif d’un an a impliqué les trois centres médicaux des armées de Bretagne et les cardiologues de l’hôpital d’instruction des armées de Brest. La population étudiée regroupait des militaires de moins de 40 ans asymptomatiques sans cardiopathie sous-jacente connue. Le médecin d’unité a recueilli les caractéristiques du souffle et de l’ECG de manière anonyme en proposant un diagnostic : souffle innocent ou organique. Secondairement, le cardiologue a procédé de même puis a réalisé une échocardiographie transthoracique (ETT) délivrant le diagnostic final. Résultats Cinquante-huit patients ont été adressés, 5 ne respectant pas les critères d’inclusion. Sur les 53 patients inclus, le médecin d’unité a retrouvé 46 souffles innocents et 7 souffles organiques. Le cardiologue a retrouvé 51 souffles innocents et 2 souffles organiques. L’ETT n’a retenu qu’un souffle organique dépisté par le cardiologue mais considéré comme innocent en unité (lié à une bicuspidie aortique). Discussion La majorité des souffles diagnostiqués innocents en unité (45/46) ont été confirmés. Parmi les 7 souffles considérés organiques, les arguments séméiologiques relevés (intensité supérieure à 3, persistance à l’orthostatisme, irradiation diffuse) procèdent des critères habituellement cités dans la littérature et témoignent de bons réflexes auscultatoires. Les auteurs proposent une conduite pratique devant la découverte d’un souffle systolique chez un patient jeune asymptomatique. Conclusion Le médecin d’unité semble maîtriser la séméiologie du souffle organique. Ce constat plaide en faveur de la promotion d’un examen clinique holistique afin de ne pas systématiser le recours à l’ETT tant sur le plan d’économie de santé qu’en termes de valorisation de l’expertise médicale. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.ancard.2015.09.023
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Une cause inhabituelle d’épanchement péricardique : le lymphome cardiaque primitif
I. Simon , P. Leddet ∗ , A. Rocha , P. Couppié , F. De Poli , S. Uhry , M. Hanssen Service de cardiologie, CH Haguenau, 64, avenue du Pr-Leriche, 67500 Haguenau, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Leddet) Cas clinique Nous rapportons le cas de Monsieur M. âgé de 78 ans porteur d’une cardiopathie post-hypertensive avec des antécédents de flutter auriculaire paroxystique. Celui-ci consulte son cardiologue traitant pour palpitations et douleurs thoraciques atypiques. L’ECG inscrit un rythme sinusal régulier, un hémibloc antérieur gauche isolé sans trouble de rythme, ni signe d’ischémie. L’échocardiographie transthoracique met en évidence un épanchement péricardique circonférentiel sans tamponnade et une masse ovale hypoéchogène au niveau de la paroi inférieure du ventricule gauche et de l’oreillette gauche. L’IRM cardiaque confirme l’existence d’une masse tissulaire bourgeonnante dans le massif auriculaire (38,5 × 28,9 mm) principalement localisée sur la paroi latérale de l’oreillette gauche, mais s’étendant dans la paroi inférieure et paroi postérieure de l’oreillette droite. Un TDM thoraco-abdomino-pelvien ne retrouve pas d’autre anomalie suspecte, ni d’adénopathie. Une thoracotomie gauche avec drainage péricardique et biopsie sont réalisés. L’analyse histologique est en faveur d’un lymphome B diffus à grande cellule CD 20+; CD 10–. Une chimiothérapie RCOMP (Rituximab; Myocet® , cyclophosphamide; vincristine; prednisone) est alors initiée. L’IRM cardiaque de contrôle montre une régression significative de la tumeur par évolution nécrotique ou rétractile avec persistance de la masse dans le sillon auriculo-ventriculaire gauche. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.ancard.2015.09.024 24
Fiche de suivi de traitement : évaluation de l’outil
A.-S. Hutteau ∗ , N. Dromard , C. Lacor , S. Maguero , C. Respaut , V. Marmier , S. Corone Service de réadaptation cardiaque, CH de Bligny, rue de Bligny, 91640 Briis-sous-Forges, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.-S. Hutteau) Introduction Dans le cadre de l’éducation thérapeutique du patient et de la connaissance de son traitement médicamenteux, nous avons conc¸u et fabriqué une fiche à visée pédagogique (Fig. 1). Cette fiche simple est accompagnée de son mode d’emploi au recto. Afin de juger de la pertinence de ce nouvel outil et de le faire évoluer, une évaluation auprès des patients a été effectuée après 1 an d’utilisation en centre de réadaptation cardiaque. Méthode Pendant 2 mois, 61 questionnaires (Fig. 2) ont été remis 3 jours après l’arrivée du patient dans le service et récupérés par l’infirmière, pour évaluer le ressenti « à chaud ». Trois critères ont été analysés : la compréhension du document, le ressenti du patient sur son utilité, le ressenti quand à l’amélioration de la sécurité. Le même questionnaire a été remis aux mêmes patients 3 jours avant la sortie pour une deuxième évaluation plus construite et comparative. Résultats Parmi les 61 patients, 83,6 % trouvent l’outil facilement compréhensible « à chaud » contre 93,4 % à l’approche de la sortie. 83,6 % des patients trouvent de l’intérêt à l’utilisation de cette fiche à leur arrivée versus 91,3 % en fin d’hospitalisation. L’utilisation est d’une fois par jour pour un tiers des patients (21/61), 18 la consulte à chaque prise médicamenteuse et 8 ne l’utilisent pas du tout. Lors de l’enquête « à chaud », seuls 3 patients utilisent l’outil au cours de la permission de week-end pour vérifier leur traitement, alors qu’à J-3 de la sortie cette utilisation triple et devient effective pour 11 patients. Un sentiment d’amélioration de la sécurité vis-à-vis de la prise médicamenteuse est présent chez 72,1 % des patients en fin de séjour.