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L’oxygénothérapie hyperbare est une méthode thérapeutique qui a fait la preuve de son efficacité dans la prise en charge des plaies de cicatrisation difficile du fait d’un terrain ischémique ou infectieux. Ce moyen de traitement doit s’intégrer dans des protocoles médicaux associant d’autres moyens comme l’antibiothérapie, des mesures physiques telles que les pansements. L’oxygénothérapie hyperbare s’avère particulièrement utile dans les stratégies de prise en charge de l’ischémie critique dans la mesure où elle peut retarder et limiter un geste d’amputation, laisser le temps nécessaire aux explorations en vue d’une revascularisation, favoriser la prise d’une greffe cutanée ou d’un lambeau musculo-cutané. Son utilisation, dans ce cas, s’effectue en coordination avec les autres acteurs de la chaîne de soins et intervient tantôt au début de la prise en charge, tantôt en cours de traitement, mais aussi parfois en fin de protocole thérapeutique. Dans tous ces cas, ses indications sont aujourd’hui bien codifiées. Elle s’adresse essentiellement aux troubles trophiques ayant une composante ischémique majeure. La prévalence de ce type de pathologie et la durée longue du traitement par oxygénothérapie hyperbare imposent une sélection des patients sur des critères cliniques et paracliniques possédant une valeur prédictive positive quant à l’évolution de ces patients. Les mesures des pressions transcutanées en oxygène effectuées de manière statique en air atmosphérique inhalé permettent au clinicien d’affirmer la nature ischémique d’une lésion cutanée et donc l’indication d’oxygénothérapie hyperbare. La répétition de ces mesures en conditions thérapeutiques en chambre hyperbare renseigne le clinicien sur les chances de succès à moyen terme de ce traitement. Déclaration de liens d’intérêts J.-C. Linke : L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts, D. Mathieu : L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. M32
Recherche en plaie et cicatrisation Isabelle Fromantin1, Jean-Charles Kerihuel1 1
Paris, France
La discipline des plaies et cicatrisation est propice au développement de travaux de recherche (évaluation de soins courant, recherche clinique et translationnelle, R&D), dont quelques exemples seront présentés lors de cet atelier. Ces études sont complémentaires de l’activité clinique, s’enrichissant l’une l’autre pour former un ensemble cohérent ayant pour but d’améliorer la qualité des soins aux patients. La recherche impose un travail structuré et méthodique. Elle peut être menée par un médecin, un chercheur, mais aussi par un paramédical, grâce au support d’équipes transdisciplinaires qui se constituent autour de chaque projet, le temps de
Revue francophone de cicatrisation • Supplément au n° 1 • janvier-mars 2017 •
le mener à bien. Depuis 2010, un guichet (le PHRIP) a d’ailleurs été ouvert aux professions paramédicales pour soutenir la recherche en soins. La recherche est une réelle opportunité de faire progresser l’efficacité des soins (préventifs, curatifs ou symptomatiques) de façon concrète. Cette activité ne s’oppose pas à la clinique, mais l’améliore. Déclaration de liens d’intérêts I. Fromantin : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. J-C Kerihuel : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. M33
Prise en charge des hématomes du membre inférieur de la personne âgée Giancarlo Cantella1, Rosine Van den Bulck1 1
Bruxelles, Belgique
Notre activité hospitalière nous a amenés à être confrontés aux conséquences cutanées des hématomes. Les hématomes chez la personne âgée sont souvent banalisés, voire négligés or les conséquences peuvent être sévères. La prise d’un traitement antithrombotique, le caractère chuteur et le mauvais état nutritionnel semblent être les trois facteurs favorisants les plus importants. La prise en charge rapide de ces hématomes d’importance variable, permet d’éviter diverses complications secondaires dont la gravité dépend de l’importance de l’hématome. Les hématomes importants exigent une évaluation de l’étendue de l’hématome, de l’œdème et de l’état des tissus environnants afin d’établir une prise en charge optimale. Cette prise en charge sera faite par une équipe multidisciplinaire car dans de nombreux cas un débridement chirurgical est nécessaire avant de traiter la plaie à l’aide de pansements ou de la pression négative topique. Dans cet atelier nous insisterons sur l’importance de la chronologie de la prise en charge, la sélection du traitement local et l’importance d’un diagnostic précoce afin d’éviter des complications relatives aux hématomes. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. M34
Pansements de la main brûlée : atelier pratique Sonia Gaucher1, Eve Gobert2, Saiqa Gulham3 1
Paris, France
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Coubert, France
3
Melun, France
Les brûlures de la main sont des brûlures très fréquentes, susceptibles d’engager à la fois le pronostic fonctionnel et le pronostic esthétique, même lorsqu’elles sont superficielles si les patients ne sont pas correctement traités à la période aiguë. Les pansements des brûlures de la main doivent respecter plusieurs règles :
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