SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335
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lymphome de type MALT est d’évolution plutôt insidieuse. Le diagnostic repose sur histologique associée à l’immunohistochimie. Selon le stade de Ann Arbor, Le traitement associe, variablement, chirurgie radiothérapie et chimiothérapie.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.322
L. Ahmed-Ali , F. Chentli Service d’endocrinologie, CHU de Bab El Oued, Alger, Algérie
P175
Introduction.– Le goitre ovarien est défini par la présence de tissu thyroïdien dans l’ovaire. La transformation maligne est possible. En effet des carcinomes papillaire et vésiculaires au sein de l’ovaire ont été décrits. Nous rapportons un cas et passerons en revue les données de la littérature. Observation.– Patiente M.N., 35 ans opérée en 2004 pour tératome immature de l’ovaire gauche. En 2010 elle reconsulte pour douleurs abdominales. L’IRM objective une masse ovarienne gauche de 35 mm correspondant à une récidive probable. Elle est réopérée en février 2010. L’étude histologique conclut à un tératome ovarien pluritissulaire avec en son sein un carcinome papillaire de la thyroïde. Le geste chirurgical est complété par une hystérectomie totale avec une annexectomie gauche en raison d’un kyste endométriosique. L’échographie cervicale retrouve une thyroïde de volume normal avec un kyste supralobaire gauche de 3 mm. Le bilan thyroïdien est normal. Une thyroïdectomie totale est faite. L’histologie est bénigne éliminant une néoplasie thyroïdienne primitive. Le traitement est complété par une cure d’iode radioactif. Le balayage postthérapeutique a objectivé une fixation cervicale avec un taux de TG à 3,1 ng/ml en de freination. Conclusion.– La transformation maligne de tissu thyroïdien au sein de l’ovaire est une curiosité scientifique. L’attitude thérapeutique inclut une thyroïdectomie totale avec iodothérapie radioactive. Le suivi est celui de tout carcinome thyroïdien eu topique. La surveillance se fait essentiellement par la thyroglobuline.
La tuberculose de la glande thyroïde H. Chahed , J. Marrakchi , A. Charfi , M. Ennaili , R. Zainine , A. Mediouni , N. Beltaief , G. Besbes Service ORL et chirurgie maxillofaciale de La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– La tuberculose de la thyroïde est rare. Sa fréquence est estimée entre 0,1 et 0,4 %. Le but de notre travail est de rapporter un nouveau cas de cette localisation et de discuter les modalités diagnostiques et thérapeutiques. Observation.– Il s’agit d’une patiente âgée de 37 ans, aux antécédents de loboisthmectomie droite pour un adénome microvésiculaire il y a 4 ans. Elle a été admise pour une tuméfaction basicervicale antérieure évoluant dans un contexte d’altération de l’état général. À l’examen, il s’agissait d’un nodule thyroidien gauche de 1 cm de diamètre, dur mobile et sensible, sans signes inflammatoires locaux. L’échographie cervicale a conclu à un nodule thyroidien de 8 mm de diamètre de contours flous et d’écho-structure hypoéchogène avec des microcalcifications centrales. Le bilan thyroidien était normal. La radiothorax a été normale. Une totalisation de la thyroïdectomie a été réalisée. Le résultat anatomopathologique définitif a conclu à une tuberculose. La patiente a été mise sous traitement antituberculeux pendant 7 mois, associé au traitement hormonal substitutif. La patiente a présenté un magma d’adénopathies cervicales jugulo-carotidiennes droites. Un curage ganglionnaire a été pratiqué. L’examen histologique a confirmé le diagnostic. La patiente a été remise sous traitement antituberculeux pendant 7 mois. L’évolution clinique et biologique était favorable. Discussion.– La tuberculose thyroïdienne est une affection rare. Son diagnostic clinique est rarement posé. Le diagnostic de certitude est histologique et/ou bactériologique. Il doit être évoqué avant exérèse d’une thyroïde pathologique, car un traitement médical peut suffire dans la majorité des cas. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.323 P176
Association syndrome myélodysplasique et thyroïdite de Hashimoto : à propos d’une observation W. Chebbi , O. Berriche , B. Zantour ∗ , W. Alaya , M.H. Sfar Service de médecine interne, CHU Taher Sfar Mahdia, Mahdia
∗ Auteur correspondant. Introduction.– Les syndromes myélodysplasiques (SMD) peuvent s’accompagner de fac¸on non fortuite de maladies systémiques ou de manifestations auto-immunes. Les plus fréquentes sont les vascularites, la polychondrite atrophiante et le syndrome de Sweet. Leur association à une thyroïdite de Hashimoto (TH) est rarement décrite. À travers une observation associant un SMD et une TH, nous discutons les mécanismes pathogéniques de cette association. Observation.– Il s’agissait d’une patiente âgée de 62 ans, hospitalisée pour une pancytopénie (Hb à 5,4 g/dl, VGM à 97 fl, globules blanc à 2100 éléments/mm3 et thrombopénie à 7000 éléments/mm3 ). L’examen physique trouvait une pâleur cutanéo-muqueuse, une macroglossie et un goitre. Le bilan thyroïdien montrait une FT4 basse à 0,13 ng/l avec TSH élevée à 86 UI/l. Les anticorps anti-thyréoperoxidase et anti-thyréoglobuline étaient fortement positifs confirmant le diagnostic d’une TH. La patiente était mise sous L-thyroxine. Le myélogramme était en faveur d’un SMD. Discussion.– L’association TH-SMD n’est pas fortuite. L’hypothèse d’un désordre immunitaire commun aux deux types d’affections est discutée. Des études prospectives sur l’étude des anomalies thyroïdiennes au cours des SMD sont nécessaires pour étayer cette hypothèse,
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.324
Carcinome papillaire thyroïdien au sein d’un tératome ovarien à propos de un cas et revue de la littérature
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.325 P178
Prise en charge du goitre sur thyroïde ectopique : présentation clinique et modalités thérapeutiques H. Chahed , S. Kedous , R. Zainine , A. Charfi , A. Ben Youssef , A. Mediouni , N. Beltaief , G. Besbes Service ORL et chirurgie maxillofaciale de La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– L’ectopie thyroïdienne est une pathologie rare. Elle résulte d’une anomalie du développement embryologique ou de la migration de la glande. Matériels et méthodes.– Nous rapportons deux cas de thyroïde basilinguale. Il s’agit d’une femme et un homme, âgés de 25 ans qui ont consulté pour dysphagie haute associée à une dyspnée intermittente. La nasofibroscopie a conclu dans les deux cas à la présence d’une tuméfaction régulière rougeâtre comblant le sillon glosso-épiglottique et recouverte de muqueuse saine. Le reste de l’examen était normal. L’échographie cervicale, réalisée dans les deux cas a conclu a l’absence de glande thyroïde. La scintigraphie a montré une fixation élective du radiotraceur au niveau d la région basilinguale avec une absence de fixation en regard de la loge thyroïdienne. La TDM cervicale, réalisée dans 1 cas, a mis en évidence une formation arrondie mesurant 4,5 cm spontanément hyperdense au niveau de la racine de la langue évoquant une thyroïde ectopique. Il n’y avait pas d’adénopathie cervicale. L’IRM, réalisée dans le deuxième cas, a conclu un aspect compatible avec une thyroïde basilinguale rétrécissant la filière aérodigestive. Une exérèse totale par voie trans-hyoïdienne a été réalisée dans le premier cas avec une bonne évolutions postopératoire. Le deuxième patient a été perdu de vue. Discussion.– La thyroïde ectopique doit être évoquée devant toute masse basilanguale. La scintigraphie et l’échographie sont très performantes dans le diagnostic positif. La tomodensitométrie et l’IRM jouent un rôle important dans le diagnostic, la recherche d’une transformation maligne est indispensable afin d’ajuster l’approche chirurgicale. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.326