Prise en charge néphrologique tardive et morbidité par insuffisance rénale chronique en Guinée

Prise en charge néphrologique tardive et morbidité par insuffisance rénale chronique en Guinée

Abstracts / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 333–382 Tableau 1 Caractéristiques des patients à l’inclusion Adultesb Francen = 66 Enfantsb Gl...

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Abstracts / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 333–382

Tableau 1 Caractéristiques des patients à l’inclusion

Adultesb

Francen = 66

Enfantsb

Global n = 597 65 40 (18–91)

Sexe féminin, % 65 Âge méd. (min–max) à 42 (18–80) l’inclusiona , ans SHUa familial, % 27 13 Organes atteints dans les 6 moisc , % Reins 61 62 Système 18/8 25/16 CV/respiratoire Système nerveux 15 22 central Système 18 27 gastro-intestinal Greffés, % 33 22 Dialyse/EP ou PP, % 74/68 59/62 Traitement par ECU, % 73 64 a 15 % des adultes ont débuté la maladie dans l’enfance. b Analysables. c SHU actif/séquelles.

France n = 28 50 7 (1–17)

Global n = 367 43 8 (0–18)

39

19

46 25/7

56 21/9

18

17

11

26

14 43/43 64

15 52/51 64

Déclaration de liens d’intérêts C. Gasteyger employé Alexion. Registre sponsorisé par Alexion. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.243 PJN.41

Prise en charge néphrologique tardive et morbidité par insuffisance rénale chronique en Guinée A.O. Bah Néphrologie, CHU Donka, Conakry, Guinée Adresse e-mail : [email protected] Introduction La prise en charge néphrologique tardive des patients insuffisants rénaux chroniques est constamment associée à une morbidité importante. L’objectif de cette étude était de décrire la morbidité par insuffisance rénale chronique liée à la prise en charge néphrologique tardive au service de néphrologie de l’hôpital National Donka. Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude prospective de type observationnel allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2014. Ont été inclus tous les patients hospitalisés pour insuffisance rénale chronique ayant bénéficié ou non de la dialyse. N’ont pas été inclus les patients hospitalisés pour insuffisance rénale aiguë. Résultats Ils étaient 307 hommes et 268 femmes. La moyenne d’âge était 44,4 ± 16,20 ans. Dans cette population, 8,3 % étaient admis en urgence ; 18,3 % étaient programmés et 73,4 % étaient référés dans le service de néphrologie. Les motifs d’admission en urgence étaient un œdème aigu du poumon (43,7 %), une anémie décompensée (27,1 %), une perte de connaissance (18,7 %) et une hypertension maligne (10,4 %). Les motifs de référence étaient le syndrome urémique (54,3 %), suivi de l’HTA (42,9 %), d’un syndrome œdémateux (40,7 %), d’une oligo-anurie (38,6 %), d’une anomalie morphologique des reins à l’échographie (0,7 %). Les signes fonctionnels étaient les vomissements (65,9 %) suivis de la dyspnée (50,4 %), des céphalées (49,9 %). Parmi eux, 121 patients pouvaient se prendre en charge seuls, 431 étaient à la charge de la famille et 23 étaient indigents ; 181 patients avaient consulté avant un mois du début des signes, 238 entre 1 et 2 mois et 156 après 2 mois ; 48 étaient admis en urgence, 105 étaient programmés et 422 étaient référés des autres structures sanitaires du pays. Discussion Plusieurs facteurs ont contribué au retard de prise en charge : le bas niveau socio-économique, le retard de la référence des patients, l’absence d’unité de néphrologie dans les régions. Conclusion Le retard de prise en charge privait les patients des bénéfices du traitement néphroprotecteur les exposant ainsi aux complications cardiovasculaires.

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Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Cordonnier C, Couchoud C. Évaluation de la prise en charge des nouveaux patients en insuffisance rénale à la Réunion. Nephrologie 2002;23(1):29–34. Sumaili EK, Krzesinski J-M, Cohen EP, NSEKA NM. Épidémiologie de la maladie rénale chronique en République Démocratique du Congo : une revue synthétique des études de Kinshasa, la capitale. Nephrol Ther 2010;6:232–9. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.244 PJN.42

Facteurs de risque de maladie rénale chronique dans la cirrhose virale compensée (ANRS CO12 cirvir cohorte prospective) C. Isnard Bagnis 1,∗ , L. Richard 2 , G. Divard 3 , P. Cacoub 4 , F. Roudot-Thoraval 2 , P. Nahon 5 , ANRS CO12 CIRVIR 1 Néphrologie, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, UPMC, Paris, France 2 Santé publique, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 3 Néphrologie et transplantation, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France 4 Inserm, umr s 959, département inflammation immunopathologie et biothérapies (DHU i2B), Paris, France 5 Hépatologie, hôpital Jean-Verdier, Bondy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Isnard Bagnis) Introduction Les facteurs de risque de maladie rénale chronique (MRC) n’ont pas été clairement établis chez les patients cirrhotiques. Cette étude détermine la prévalence et les facteurs de risque de MRC chez les patients ayant une cirrhose virale compensée. Patients et méthodes Les patients ont été inclus prospectivement dans une cohorte multicentrique (35 centres) de 2006 à 2012 sur les critères suivants : cirrhose virale VHB ou VHC histologiquement prouvée, score de Child–Pugh A, absence de complication hépatique préexistante incluant le carcinome hépatocellulaire. Les données suivantes ont été recueillies à l’inclusion et lors du suivi : âge, sexe, comorbidités, traitements, statut virologique, étiologie de la cirrhose, numération globulaire, bilan biologique hépatique et rénal. Résultats L’analyse porte sur 1527 patients de la cohorte CIRVIR : 67 % d’hommes, âge moyen 55,3 ans, 1183 VHC+, 292 VHB+, 28 co-infectés VHB-VHC. Après un suivi moyen de 47,2 mois, 132 (8,6 %) patients présentent une MRC avec un eDFG en MDRD à 59,1 (51,6–67) vs à l’inclusion 95 (81,8–111) mL/min/1,73 m2 . Les facteurs associés à la MRC étaient la co-infection VIH (HR = 5,44 ; IC95 % : 2,27–13,03), la survenue d’une ascite (HR = 4,04 ; IC95 % 1,93–8,47), l’infection par le VHB (HR = 3,91 ; IC95 % 2,62–5,84), l’HTA (HR = 2,26 ; IC95 % 1,55–3,28), le diabète (HR = 2,05 ; IC95 % 1,39–3,07), le sexe féminin (HR = 1,64 ; IC95 % 1,11–2,42 ; p = 0,012) et l’âge (HR = 1,08 ; IC95 % 1,06–1,10). Chez les patients VHC, les facteurs associés à la MRC étaient l’exposition récente à l’allopurinol (HR = 4,47 ; IC95 % 1,33–15,03), la survenue d’une ascite (HR = 4,4 ; IC95 % 1,98–9,80), le diabète (HR = 2,26 ; IC95 % 1,42–3,61), l’HTA (HR = 2,09 ; IC95 % 1,28–3,41), l’âge (HR = 1,01 ; IC95 % 1,04–1,09) et le traitement par interféron alpha (HR = 0,54 ; IC95 % 0,34–0,84). Chez les patients VHB, les facteurs associés étaient la coinfection VIH (HR = 13,24 ; IC95 % 3,86–45,49), l’exposition récente à l’entécavir (HR = 2,09 ; IC95 % 1,06–4,09 ; p = 0,032) ; l’exposition récente à l’adéfovir (HR = 2,27 ; IC95 % 1,06–4,87) et l’âge (HR = 1,08 ; IC 95 % 1,05–1,12). Discussion La prévalence de la MRC est élevée chez les patients cirrhotiques VHB ou VHC compensés, surtout en cas de syndrome métabolique.