Prise en charge préhospitalière de l’œdème aigu du poumon (OAP) : « ce n’est pas que du vent »

Prise en charge préhospitalière de l’œdème aigu du poumon (OAP) : « ce n’est pas que du vent »

A95 Re ´sume ´s basse et un NT pro-BNP e ´leve ´ utilise ´ en combinaison avec ce score augmentent la discrimination pour le diagnostic d’IC (AUC ROC...

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Re ´sume ´s basse et un NT pro-BNP e ´leve ´ utilise ´ en combinaison avec ce score augmentent la discrimination pour le diagnostic d’IC (AUC ROC = 0,947). Conclusion.— La performance diagnostique de l’IC en urgence devant une dyspne ´e grave apparaıˆt ame ´liore ´e par une approche combine ´e de biomarqueurs sous re ´serve de l’utilisation de seuils spe ´cifiques. Un impact sur la prise en charge est attendu. La validation, l’application de cette de a ´marche, son incidence me ´dicoe ´conomique sont ` e ´valuer.

tion pulmonaire normale (20). Une e ´chocardiaque a e ´te ´ obtenue chez 50 patients. Les particularite ´s de ´mographiques, biologiques et e ´chocardiographiques des 5 SC sont porte ´es sur le tableau ci-dessous. Conclusion.— Les SICA sont domine ´s par les SC 1, 2 et 4 (97 % des SICA). La dysfonction systolique est plus fre ´quente dans le SC 2. La dysfonction diastolique est aussi fre ´quente dans les SC 1 et 2. Le SC 3 ae ´te ´ observe ´ chez 2 grands vieillards. ´fe ´rence Re [1] Crit Care Med 2008;36(Suppl.):S129—39.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.084 doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.085 196

¨ : re ´sultats Syndromes d’insuffisance cardiaque aigue ´liminaires d’une e ´tude prospective, pre ´pide ´mioclinique et e ´chocardiographique e R. Hamed a, I. Fradi b, H. Ghazali a, M. Ben Othmane a, M. Haggui a, O. Djebbi a, S. Souissi a, B. Bouhajja a,* a ˆpital re ´gional de Ben Arous, Tunisie Smur, urgences, ho b ˆpital re ´gional de Ben Arous, Tunisie Cardiologie, ho *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] ´s : Insuffisance cardiaque aigue Mots cle ¨ ; Classification clinique ; ´chocardiographie E Introduction.— Les syndromes d’insuffisance cardiaque aigue ¨ (SICA) sont de ´finis comme une aggravation des sympto ˆmes et signes d’insuffisance cardiaque ne ´cessitant un traitement urgent [1]. Le but de ce travail a e ´te ´ d’e ´tudier les aspects e ´pide ´miocliniques et e ´chocardiographiques des SICA. ´tude prospective, mene ´riel et me ´thodes.— E Mate ´e sur 3 mois. Inclusion des patients admis pour dyspne ´e aigue ¨ d’origine cardiaque. Recueil des parame `tres cliniques et e ´volutifs. Le tableau de SICA a e ´te ´ classe ´ selon 5 sce ´narios cliniques (SC) tenant compte de la PA (PAS > 140 mmHg : SC 1, PAS = 100— 140 mmHg : SC 2, PAS < 100 mmHg : SC 3), de l’existence d’un syndrome coronarien aigu (SCA) : SC 4 et/ou d’une insuffisance cardiaque droite : SC 5 [1]. Une e ´chographie cardiaque a e ´te ´ re ´alise ´e dans un de ´lai < 7j. ˆ ge moyen = 66  14 ans. Sex´sultats.— Inclusion de 83 SICA. A Re ratio = 1,24. Pre ´sentation clinique (n) : dyspne ´e aigue ¨ (82), signes d’hypoperfusion pe ´riphe ´rique (27), OAP asphyxique (16), ausculta-

Tableau 1 Caracte ´ristiques de ´mographiques, biologiques et e ´chocardiographiques des 5 sce ´narios cliniques d’insuffisance cardiaque aigue ¨.

ˆge (ans) A Sex-ratio (H/F) Troponine I > 0,01 mg/l ´chographie E Dysfonction systoliquea Dysfonction diastolique Valvulopathie associe ´e

SC 1 n = 46

SC 2 n = 20

SC 3 n=2

SC 4 n = 11

SC5 n=4

68  12 25/21

66  18 12/8

85  6 2/-

58  13 6/5

64  16 1/3

9/46

5/20

1/2

5/11

0

n = 30 11

n = 14 10

-

n=3 2

n=3 0

11

6

-

1

0

10

8

-

0

0

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´hospitalie `re de l’œde `me aigu du Prise en charge pre poumon (OAP) : « ce n’est pas que du vent » E. Chanzy a,*, V. Vig a, O. Capel a, A. Ricard-Hibon a, S. Bare a, P. Dreyfus a, H. Hubert b, P. Mardegan a a ´valuation de Samu de France, France Commission e b ´ publique, universite ´ Lille-2, Lille, EA 2694, laboratoire de sante France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

´s : OAP ; Insuffisance cardiaque ; EPP Mots cle Introduction.— L’œde `me aigu du poumon (OAP) est une pathologie fre ´quemment prise en charge par les e ´quipes des Smur. L’objectif principal de cette e ´tude est d’e ´valuer l’application des recommandations par les me ´decins urgentistes pre ´hospitalier dans le cadre d’une proce ´dure d’assurance qualite ´ multicentrique. L’objectif secondaire est d’e ´valuer l’impact d’une mise en œuvre pre ´coce des traitements consensuels sur l’e ´volution morbide de cette pathologie. ´thodologie.— Pendant 4 mois durant l’e Me ´te ´ 2008, une enque ˆte prospective nationale, multicentrique s’est inte ´resse ´e a ` la prise en charge des OAP dans 12 Smur urbains et ruraux. Les indicateurs ont e ´te ´ e ´labore ´s a ` partir de la litte ´rature et des recommandations provenant des journe ´es the ´matiques nationales. Les donne ´es recueillies e ´taient : l’a ˆge, l’e ´volution de la CCMU modifie ´e (CCMUm), la SpO2, la fre ´quence respiratoire (FR), le respect des indications de la ventilation non invasive (VNI), l’introduction de de ´rive ´s nitre ´s, le respect des indications de l’intubation trache ´ale, le de ´ce `s. L’objectif e ´tait d’e ´valuer l’e ´tat clinique du patient avant et apre `s la mise en œuvre du traitement, celui-ci e ´tant laisse ´ au libre choix du praticien. ´sultats.— Deux cent trente-cinq patients conse Re ´cutifs ont e ´te ´ inclus, ˆ age moyen 80  10 ans. Les indications de VNI e ´taient respecte ´es dans 58 % des cas. Quatre-vingt et un pour cent ont be ´ne ´ficie ´ de de ´rive ´s nitre ´s. Cent cinquante-six patients (66 %) pre ´sentaient un OAP engageant le pronostic vital lors de la prise en charge (CCMUm IV et V), apre `s traitement, ils ne sont plus que 68 (29 %). La SpO2 e ´tait significativement ame ´liore ´e en fin d’intervention (97  4 % vs 80  16 %). De me ˆme, la FR e ´tait significativement ame ´liore ´e en fin d’intervention (26  7 vs 34  8). Quatre patients ont be ´ne ´ficie ´ d’une IOT. Conclusion.— L’OAP est une de ´compensation cardiaque grave engageant fre ´quemment le pronostic vital. Si l’initiation des traitements me ´dicaux classiques semble aujourd’hui pluto ˆt bien respecte ´e par les urgentistes pre ´hospitaliers, en revanche, l’utilisation de la VNI reste a ` de ´velopper. La mise en œuvre pre ´coce pre ´hospitalie `re des the ´rapeutiques adapte ´es entraıˆne une ame ´lioration clinique nette des patients, re ´affirmant, s’il en e ´tait encore besoin, la ne ´cessaire me ´dicalisation pre ´coce des patients victimes d’un OAP. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.086