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Équipe officinale

Les adjoints, partie prenante de l’évolution de la profession

L

es premiers États généraux du pharmacien adjoint d’officine, organisés à Paris le 19 janvier dernier par le conseil central de la section D, ont souligné la place de ce dernier dans l’évolution du métier : spécialisation, qualité, conseil et implication aux côtés des titulaires au service du patient. Avec la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), les récentes négociations avec les pouvoirs publics et la future loi santé, le nouveau visage de la pharmacie se dessine. Le pharmacien adjoint est, a rappelé Jérôme Parésys-Barbier, président de la section D, lui aussi « acteur du changement » dans un contexte de «  dynamisme retrouvé », notamment grâce à un renouvellement de la rela-

tion titulaire-adjoint. Les témoignages d’adjoints le démontrent. Ils expliquent ce qui a présidé leur choix de carrière et les motive : le service au patient, le conseil, les soins de premier recours et la communication vers le public autour de la santé. Ainsi, deux jeunes adjointes, après avoir mis sur pied le site de vente en ligne de l’officine où elles travaillent, ont élaboré des fiches conseil visant à accompagner la “e-dispensation”. Un autre s’est investi dans les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) et chacun est conscient qu’il y a là une occasion de plus de dialogue avec le médecin, de même qu’avec la vaccination. Les  adjoints apparaissent en phase avec l’évolution du métier, en particulier les nouvelles mis-

sions qu’ils sont prêts à assumer même si certains déplorent « le manque de visibilité sur l’avenir ». Ils sont, par ailleurs, disposés à s’engager dans la qualité et reconnaissent que les contraintes du métier sont nécessaires. Ils s’investissent également, toujours au service du patient, dans des projets de santé publique “hors les murs”, avec les institutions, d’autres professionnels de santé, des associations, voire les élus. Le tout en symbiose avec le titulaire et l’équipe officinale et en recourant à la nécessaire formation, garante de la qualité de cet engagement. Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, a convié ses confrères à ne pas « rester dans une vision apocalyptique

de l’avenir  : engageons-nous vers une pharmacie moderne et constructive. On  aura toujours besoin de pharmaciens ! ». Rappelant que le premier devoir est de «  dispenser, donc de garder notre compétence  », elle relève que 50 % de la profession ont suivi le cursus du développement professionnel continu en cette première année. Elle souligne enfin le troisième axe d’évolution du métier : l’engagement dans l’amélioration de la qualité de la dispensation à l’officine, précisant : « Nombre d’adjoints ont pris cette voie, de façon structurée. On passe de la culture orale à la culture écrite, conclut-elle, et la certification des officines se fera un jour. » ◗ Alain NOËL

e-commerce

Vente en ligne des médicaments en France : échec ou succès ?

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et les produits vétérinaires (8 et 4 %). Le CA 2014 pour les pharmacies autorisées à vendre des médicaments sur internet a été estimé à 300 000 €. L’automédication sur la toile représenterait donc moins de 0,1 % du marché. En 2014, 209 sites étaient autorisés à vendre des médicaments sur internet (78 en 2013), mais seule une centaine était opérationnelle. Pour Median Net, blog de l’actualité des sites internet de vente en ligne de médicaments et de parapharmacie, ces données « jettent le trouble sur le développement du marché du médicament en ligne ». Dans un article publié le 21  janvier sur le site www.median-net.com, Median Net souhaite « rétablir quelques vérités  », en affirmant que «  la  notion de moyenne s’ap-

plique très mal à la vente en ligne car il y a une très grande disparité entre les sites ». En se basant sur leur panel, cinq sites représenteraient 35  % du marché du médicament et les 37 premiers, 86 %. La moyenne du CA des sites de ce panel était, en septembre 2014, de 70 000 € HT, hors frais de port, dont 55 % de médicaments sur un seul mois. Pour Median Net, « les ventes des pharmacies proposant des médicaments et de la parapharmacie en ligne ont été multipliées par plus de 2,5 entre octobre 2013 et septembre 2014 et la part du médicament vendu en ligne se rapproche de 1 % du marché total de l’automédication en tendance. » © Fotolia.com /Pict Rider

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e 13e baromètre Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) des produits du Selfcare a été publié en début d’année. Ce rapport a permis de préciser les résultats de l’e-commerce en officine. Le chiffre d’affaires (CA) moyen par site internet autorisé en 2014 serait de 65 000 € TTC, tous produits confondus, avec une progression quasi continue tout au long de l’année : 2 256 € en janvier, 5 688 en juin et 8 989 en décembre. Ces  ventes concernent principalement les produits de la catégorie hygiène et cosmétique (49 % du CA), la diététique et les compléments alimentaires (20 %), les accessoires et dispositifs médicaux (rayon bébé) (11 %), puis l’automédication

Deux ans après son autorisation, la vente en ligne des médicaments par internet en France, bien qu’en progression, ne représente encore qu’un faible relais de croissance pour les officines. Mais à peine 1 % des pharmacies se sont actuellement lancées dans l’aventure. ◗ Isabelle BIRDEN ©www.jim.fr

Actualités pharmaceutiques • n° 544 • mars 2015 •