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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016
non contrôle de l’asthme, surtout les facteurs modifiables, permettrait une action ciblée pour améliorer le contrôle de la maladie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.094 178
Asthme et cigarette H. L’Youssfi ∗ , H. Moubachir , H. Jabri , W. Elkhattabi , H. Afif Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : hanane lyoussfi@hotmail.com (H. L’Youssfi) Introduction L’asthme est une maladie caractérisée par une inflammation chronique des bronches, l’exposition à la fumée de cigarette est susceptible de déclencher une crise d’asthme [1]. Méthodes Afin d’étudier l’influence du tabagisme sur la sévérité de la crise d’asthme et du non contrôle de l’asthme, nous avons mené une étude rétrospective allant de janvier 2011 à juillet 2014 et intéressant 155 patients asthmatiques tabagiques. Résultats On note une prédominance masculine (67 %). Ces patients sont âgés de 34 ans en moyenne. L’âge moyen de début des symptômes a été de 24 ans. Le nombre de paquet-années est de 18 PA en moyenne. Soixante-quatre pour cent des patients présentent des symptômes toute l’année, sans prédilection saisonnière. La crise d’asthme est légère chez 3 patients, modérée chez 47 % des patients et sévère dans 53 %. Les patients ont été mis sous traitement de fond et un sevrage tabagique est initié chez ces patients. Seulement 20 % des cas ont réussi à arrêter le tabac chez qui l’asthme est actuellement bien contrôlé. Les autres patients (80 % des cas) n’ont pas pu maintenir le sevrage tabagique pour des raisons diverses, chez cette catégorie l’asthme est partiellement contrôlé dans 49 % des cas, non contrôlé dans 51 % des cas. Vingt-six pour cent de ces patients ont été hospitalisés au moins une fois pour crise d’asthme sévère. Conclusion Le tabac n’est pas seulement un facteur déclenchant de la crise d’asthme, il est également responsable de sa sévérité, d’où l’intérêt du sevrage tabagique comme l’un des principaux piliers du traitement d’asthme [1]. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Moussaif S, Kchier I, Diani S, Zahraoui R, Marc K, Benamor J, Bourkadi JE, Soualhi M, Iraqi GH. Tabac et asthme : étude comparative entre asthmatiques fumeurs et non fumeurs. Rev Mal Respir 2009;26(HS1):118. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.095 179
Profil de l’asthmatique ménopausée : à propos de 120 cas H. L’Youssfi ∗ , H. Jabri , H. Moubachir , W. Elkhattabi , H. Afif Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : hanane lyoussfi@hotmail.com (H. L’Youssfi) Introduction L’asthme de la femme est sensible aux modifications hormonales. Après la ménopause, une aggravation d’un asthme préexistant est fréquente, ceci est dû à une augmentation de l’hyper réactivité bronchique induite par le déséquilibre hormonal [1]. Méthodes Afin d’établir un lien entre l’aggravation de l’asthme et la ménopause, nous avons mené une étude rétrospective portant sur 120 patientes en péri- et post-ménopause suivies en consultation d’allergologie, hôpital 20-Août entre 2009—2014. Résultats L’âge moyen est de 58 ans, 40 % des patientes étaient en péri-ménopause et 60 % en post-ménopause. Quinze pour cent des patientes étaient exposées massivement au tabac, aucune
hormonothérapie substitutive n’était rec ¸ue par nos patientes. Seize pour cent des patientes avaient un asthme d’apparition tardive et 84 % un asthme préexistant. Les facteurs aggravants, tels que : le RGO, le surpoids et l’obésité, étaient retrouvés respectivement dans 56 %, 52 %, 33 %. Soixante-six pour cent des patientes rapportent une aggravation de la crise d’asthme avec recours fréquent aux urgences chez 45 patientes. L’asthme était partiellement contrôlé à non contrôlé dans 75 % des cas, contrôlé dans 25 % des cas. Le traitement était basé sur l’association corticoïdes inhalées et broncho-dilatateur de longue durée d’action. Malgré ce traitement optimal, le contrôle total de l’asthme n’est obtenu que dans 37 % des cas. Conclusion L’asthme au cours de la ménopause est souvent sévère et difficile à contrôler nécessitant une prise en charge thérapeutique particulière non encore codifiée et une lutte contre les facteurs aggravants [2]. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Khelafi R, Oussedik F, Fezaa K, Keddache N, Benslama W, Skander F. Profil de l’asthme chez la femme ménopausée : à propos de 58 cas. Rev Mal Respir 2015;32:A53. [2] Tonnel A-B. Asthme de la femme âgée : réalité et diagnostics différentiels. Rev Fr Allergol 2013;53(3):208—11. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.096 180
Profil clinique et évaluation de la prise en charge des patients asthmatiques suivis à la clinique pneumologie du CHNU de Fann selon les critères de GINA E. Ndiaye ∗ , N. Toure , K. Thiam , M. Cissé Clinique de pneumologie, CHNU de Fann, Dakar, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Ndiaye) Introduction L’asthme est une affection bronchique chronique. Il nécessite un suivi régulier fondé en partie sur une bonne observance du traitement de fond. L’objectif de notre étude était d’étudier le profil clinique et évaluer la prise en charge de l’asthme selon les critères de GINA. Méthodes Étude transversale réalisée à la clinique de pneumologie du CHU de Fann pour l’année 2013 à partir de 120 patients asthmatiques. Résultats L’âge moyen des patients était de 33 ans avec des extrêmes de 18—80 ans. Le sex-ratio était de 1,5. L’asthme familial était retrouvé chez 82 % des patients. Un suivi médical régulier était noté chez 69 malades soit 57,5 %. La durée de suivi variait de 1 mois à 19 ans. Le suivi était fait par un spécialiste dans 76,8 %, par un médecin généraliste dans 10,16 % et par des tradipraticiens dans13,04 %. Un traitement de fond fait de combinaison fixe de bêtamimétiques et de corticoïdes inhalés était instauré chez 32,5 % (n = 39) patients. Les polluants de maison étaient retrouvés chez 111 patients. Selon la classification de GINA 3,33 % des patients présentaient un asthme bien contrôlé, 11,67 % un asthme partiellement contrôlé et 85 % des patients asthme non contrôlé. Chez les malades observant leur traitement de fond 71,1 % (n = 28) présentaient des exacerbations. Conclusion La prise en charge de l’asthme optimale de l’asthme reste difficile malgré la codification du traitement. Elle nécessite un suivi régulier et une bonne collaboration médecin-malade. Mots clés Asthme ; Traitement ; Classification GINA Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.097