SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352
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des adénopathies cervicales. Les deux patientes ont eu une thyroïdectomie totale avec un curage ganglionnaire cervical. Chez la première patiente, l’étude immunohistochimique a révélé un lymphome ganglionnaire à cellules du manteau synchrone à l’envahissement par le carcinome thyroïdien de papillaire. Chez la deuxième patiente, l’examen anatomopathologique du curage cervical a conclu à une infiltration ganglionnaire par une maladie de Hodgkin de type scléronodulaire coexistante avec l’atteinte d’origine carcinomateuse papillaire. L’atteinte lymphomateuse a indiqué une prise en charge oncologique spécifique pour les deux patientes en parallèle avec le traitement post-chirurgical du carcinome thyroïdien. Conclusion L’atteinte ganglionnaire synchrone par un lymphome et un carcinome différencié de la thyroïde est exceptionnelle. Elle est susceptible d’interférer avec le pronostic des patients et impose une prise en charge multidisciplinaire. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.400 P129
Profil clinique et paraclinique de la maladie de Basedow
Dr E. El Feleh ∗ , Dr N. Bchir , Dr A. Jaidane , Dr S. Mahjoubi , Dr C. Zouaoui , Pr H. Ouertan Service d’endocrinologie, hôpital militaire principal d’instruction, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : elfeleh
[email protected] (E. El Feleh) Introduction La maladie de Basedow (MB) est la cause la plus fréquente des hyperthyroïdies. C’est une thyréopathie auto-immune dont le diagnostic est souvent simple, cependant, il n’en est pas de même pour son traitement. Le but de notre travail était de déterminer les aspects cliniques et paracliniques de la MB. Méthode Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 70 patients ayant une MB. Le diagnostic de la MB a été posé devant l’association d’un syndrome de thyrotoxicose et d’un goitre homogène avec une exophtalmie. En l’absence de ce signe, les anticorps anti-RTSH ont été cherchés. Résultats L’âge moyen était de 38,33 ± 13,11 ans. Une nette prédominance féminine a été retrouvée (H/F = 0,48). Sur le plan clinique, tous nos patients présentaient une thyrotoxicose, 45 patients (64,3 %) avaient un goitre et 25 patients (35,7 %) une exophtalmie. Sur le plan biologique, le bilan hormonal a confirmé l’hyperthyroïdie : TSH = 0,01 ± 0,02 mU/L, FT4 = 54,1 ± 18,95 pmol/L. Les anticorps anti-récepteurs à la TSH cherchés chez 32 patients étaient positifs à 8,28 ± 9,24 U/L. L’échographie cervicale a montré un caractère hyperéchogène avec hyper-vascularisation dans 85 % des cas. La scintigraphie thyroïdienne a objectivé un aspect compatible à une MB dans tous les cas. La prise en charge a consisté en un traitement initial médical par les antithyroïdiens de synthèse chez 65 patients (92,8 %) ± un traitement bêta-bloquant dans 85,7 %. L’irathérapie a été réalisée en première intention chez 5 patients à cause d’une leuconeutropénie. Conclusion L’aspect clinique de la MB peut être atypique, nécessitant la confirmation du diagnostic par des examens complémentaires en particulier la scintigraphie thyroïdienne et les anticorps anti-RTSH. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
Introduction Survenue d’une maladie de Basedow chez une patiente atteinte d’un syndrome de Turner et supplémentée par lévothyrox pour une hypothyroïdie d’Hashimoto. Observation Patiente de 31 ans suivie pour un syndrome de Turner dans sa forme mosaïque, découvert à l’âge de 4 ans suite à un retard statural. Fin 2015, mise en place d’une supplémentation par lévothyrox devant l’apparition d’une hypothyroïdie biologique avec anticorps anti-TPO positifs. En 2016, nécessité de diminuer puis de stopper la supplémentation par lévothyrox devant l’apparition d’une hyperthyroïdie frustre. Les anticorps anti-récepteur de la TSH sont fortement positifs à 35 en septembre 2016 traduisant donc une maladie de Basedow. L’hyperthyroïdie n’est que biologiquement modérée devant la présence concomitante d’anticorps anti-TPO et anti-récepteur de la TSH. Demandeuse d’une solution radicale dans le cadre d’un projet de grossesse avec don d’ovocytes, elle a bénéficié d’une thyroïdectomie totale en octobre 2016 (TSI à 6 en février 2017). Discussion La plus grande fréquence des dysthyroïdies auto-immunes chez les patientes turnériennes par rapport à la population générale est bien connue, avec une prévalence entre 30 et 50 % de l’hypothyroïdie d’Hashimoto et de 0,5 à 5 % pour la maladie de Basedow selon les études, et serait due à une anomalie du chromosome X qui interfère avec l’auto-immunité. Si la recherche des anticorps anti-TPO semble être réalisée de fac¸on courante chez ces patientes, il pourrait être intéressant de réaliser dans le même temps les anticorps antirécepteur de la TSH notamment dans le cadre d’un projet de grossesse avec don d’ovocytes. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.402 P131
Prévalence de l’hyperthyroïdie chez des femmes en âge de procréer Dr M.E.A. Amani a,∗ , Dr S. Amani b , Pr F. Chentli c EHU 1er Novembre 1954, Oran, Algérie b CHU Dr Benzerdjeb, Oran, Algérie c CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.E.A. Amani)
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Objectifs (1) Prévalence de l’hyperthyroïdie ; (2) Étiologies des hyperthyroïdies. Matériel et méthodes Travail prospectif, portant sur 270 femmes en âge de procréer, d’âge moyen = 30,3 ± 0,4 ans, de poids moyen = 65,9 ± 0,9 kg et d’index de masse corporelle moyen = 24,7 ± 0,3 kg/m2 . Ont été exclues de notre étude, les femmes tabagiques (tabagisme actif avoué) et celles suivies pour des affections thyroïdiennes ou prenant des médicaments interférant sur la thyroïde : – protocole d’étude : examen clinique, TSH, FT4, FT3, anticorps anti-TPO, anticorps anti-thyroglobuline, TSI, iodurie et échographie cervicale ; – test statistiques : recueil des données sur EPI INFO 5.1. Résultats (exprimés en médiane) TSH = 1,8 mUI/L (0,0–28,4), FT4 = 14,6 pmol/L (7,0–30,3), FT3 = 4,9 pmol/L (0,1–9,2), iodurie = 227,0 g/L (25–480), volume thyroïdien = 6,3 mL (2,4–36,7). Parmi les 270 femmes, 233 (86,3 %) étaient en euthyroïdie et 6 (2,2 %) en hyperthyroïdie en rapport avec une maladie de Basedow. Discussion Dans notre étude, 2,2 % des femmes avaient une maladie de Basedow.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.401
Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
P130
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.403
Maladie de Basedow chez une patiente turnérienne en projet de don d’ovocytes
J. Denizot ∗ , H. Mutlu , B. Thomas , S. Billet , L. Meillet , Dr F. Schillo , Dr S. Borot CHRU Minjoz, Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Denizot)
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
P132
Association fibrose rétropéritonéale et thyroïdite de Riedel : une nouvelle observation
Dr L. Belhaj ∗ , Dr S. Toujani , Dr T. El Arbi , Dr A. El Ouni , Dr C. Abdelkefi , Pr S. Hamzaoui , Pr K. Bouslama , Pr S. Mrad Service de médecine interne, hôpital Mongi Slim, La Marsa, Tunis, Tunisie