19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 Conclusion Un désordre de la repopulation du greffon par des cellules souches du receveur peut aboutir à la survenue d’un cancer bronchique après transplantation pulmonaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.651 392
Tumeur de collision colique et pulmonaire avec mutation KRAS A. Benguigui 1 , J. Tillon-Strozyk 2 , O. Abramovici-Roels 3 , V. Blondin 2 , J.M. Baste 4 , P. Rinieri 4 , J.M. Picquenot 5 , M. Salaün 1 , L.T. Thiberville 1 1 Clinique pneumologique, CHU de Rouen, Rouen, France 2 Service d’oncologie, centre hospitalier de Dieppe, Dieppe, France 3 Service d’anatomopathologie, CHU de Rouen, Rouen, France 4 Service de chirurgie thoracique, CHU de Rouen, Rouen, France 5 Service d’anatomopathologie, CLCC Becquerel, Rouen, France Les tumeurs de collision sont rares, formées par la rencontre de 2 populations tumorales indépendantes, provenant de 2 organes différents. Observation Une patiente de 64 ans, à l’antécédent d’adénocarcinome (ADK) lieberkhünien colique gauche, a bénéficié de l’exérèse atypique de 2 nodules pulmonaires. L’histologie du premier nodule a montré 2 contingents tumoraux intriqués (Fig. 1) : ADK intestinal, majoritaire, et ADK acineux pulmonaire primitif, minoritaire. Le second nodule était un ADK pulmonaire primitif. L’analyse moléculaire a, de fac ¸on intéressante, retrouvé la même mutation du gène KRAS (exon 2 ; c.35G>A) dans l’ensemble des contingents tumoraux, identique à la tumeur colique initiale. Conclusion Cette observation montre l’importance de la résection et l’analyse des lésions pulmonaires multiples, lorsqu’elle est possible.
Fig. 1
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.652 393
Cancers bronchopulmonaires chez le personnel de soins dans la région du centre tunisien I. Rassas , S. Chatti , H. Kalboussi , A. Brahem , M. Maoua , O. El Maalel , F. Debbabi , N. Mrizak Service de médecine de travail, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie
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Introduction Le personnel de soins est exposé à une multitude d’agents physiques, chimiques et microbiologiques, dont certains ont un potentiel cancérogène avéré ou suspecté pour les poumons. Objectif Déterminer les facteurs étiologiques des cancers bronchopulmonaires (CBP) chez le personnel de soins et repérer les agents professionnels susceptibles de les provoquer. Méthodes Étude descriptive rétrospective portant sur les cas des CBP recensés chez le personnel de soins de la région du centre tunisien durant 9 ans (de 2005 à 2013). Résultats Durant la période d’étude, 62 cas de cancers de différentes localisations ont été colligés, dont six cas de CBP (9,6 %). Toutes les victimes de CBP étaient de genre masculin avec un âge moyen de 49 ± 7,8 ans au moment du diagnostic. La consommation tabagique a été retrouvée chez tous nos patients. L’exposition professionnelle aux médicaments cytostatiques a été retrouvée chez un infirmier exerc ¸ant au service de pneumologie. Une exposition aux poussières de silice, aux fibres céramiques réfractaires et aux amalgames a été notée chez un infirmier affecté au service de médecine dentaire. Trois patients étaient affectés à un travail posté. Discussion et conclusion Les radiations ionisantes, certains protocoles de chimiothérapie anticancéreuse, les poussières de silice et certains métaux sont désormais connus pour leur potentiel cancérigène avéré pour les poumons. D’autres agents tels que le formaldéhyde, les fibres céramiques réfractaires, les fumées chirurgicales et le travail posté ont été suspectés d’augmenter le risque des CBP. Néanmoins, la lutte contre le tabagisme en milieu de travail demeure le pilier de la démarche préventive. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.653 394
Profil du cancer bronchopulmonaire chez la femme au CHU Oran S. Kebbati Service pneumo A, CHU d’Oran, Oran, Algérie Introduction Depuis la fin des années 1980, on assiste à une augmentation très importante de l’incidence des cancers bronchiques chez la femme. Les différences tant dans les facteurs de risque que l’histologie, le pronostic, et enfin même dans la réponse aux thérapeutiques ciblées incitent à développer des études spécifiques au cancer bronchique chez les femmes. Objectif L’analyse des particularités épidémiologiques, cliniques, histologiques, thérapeutiques et pronostiques du cancer du poumon chez la femme. Méthodologie C’est une étude rétrospective sur dossier de patientes hospitalisées entre 2006 et 2013. Résultat Trente-neuf femmes ont été répertoriées. L’âge moyen variait entre 56 et 66 ans ; 38,5 % étaient exposées au tabagisme passif et 2,6 % d’entre elles étaient tabagiques actives. On note une croissance du cancer bronchique chez la femme entre les années 2010 et 2013, allant de 16,66 % en 2010 à 30 % en 2013. Soixante-quinze pour cent classées stade IV : plus de 25 % des patientes décédées ; et plus de 61 % étaient perdues de vue. L’adénocarcinome bronchique est aussi fréquent que le carcinome épidermoïde avec des pourcentages similaires de 21 %. Conclusion Le cancer bronchique chez la femme est en croissance continue causant une morbidité et une mortalité importantes à cause du retard diagnostique. On note des différences dans les caractéristiques du cancer bronchique entre la femme et l’homme, ces différences intéressent le type histologique, les facteurs du risque (la sensibilité au tabac), l’intervention des facteurs hormonaux chez la femme et même la réponse aux thérapies ciblées. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.654