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17e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, vendredi 1er au dimanche 3 février 2013
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Drainage péricardique des tamponnades des patients atteints d’une hypertension pulmonaire précapillaire : une étude monocentrique E. Artaud-Macari a , D. Montani a , O. Mercier b , R. Persichini a , S. Günther a , X. Jais a , F. Parent a , G. Simonneau a , M. Humbert a , O. Sitbon a , L. Savale a a Service de pneumologie, hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France b Service de chirurgie thoracique, CCML, Le Plessis-Robinson, France L’épanchement péricardique est associé à un pronostic péjoratif chez les patients atteints d’une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Son évolution vers une tamponnade est rare. Le but de cette étude rétrospective est de décrire le devenir des patients atteints d’une hypertension pulmonaire sévère ayant été drainés pour une tamponnade. Entre 2005 et 2012, 13 patients dont neuf femmes, âgés de 53 ± 14 ans, ont été drainés pour une tamponnade. Cinq patients présentaient une HTAP idiopathique, cinq une HTAP associée à une sclérodermie systémique, deux à une forme inopérable d’hypertension pulmonaire post-embolique, et un une maladie veino-occlusive. L’évaluation hémodynamique invasive, réalisée entre un jour et 26 mois avant la tamponnade, montrait une PAPm à 48 ± 17 mmHg et des RVP à 7,9 ± 5,2 UW. Le volume d’épanchement drainé était de 0,8 ± 0,5L. En périopératoire, neuf patients sur 13 ont été mis sous dobutamine et/ou noradrénaline. Trois patients sont décédés dans le mois suivant le drainage, deux patients après quatre et cinq mois, et 1 patient a bénéficié d’une transplantation dans les 15 jours. En comparaison aux survivants, les patients décédés ou transplantés après drainage présentaient une hémodynamique plus sévère (PAPm 58 vs 37 mmHg, NS ; RVP 9,01 vs 6,9UW, NS). De plus, ces patients étaient plus fréquemment traités par prostacyclines (4/6 vs 1/7, NS) avant la tamponnade. Le drainage péricardique des tamponnades chez les patients atteints d’hypertension pulmonaire sévère est compliqué d’une mortalité importante. Ces patients doivent donc être adressés aux centres de références afin d’envisager une intensification thérapeutique et/ou une transplantation.
médiastinales dans un cas (0,5 %). Aucune étiologie n’a été retrouvée chez sept patients (3,3 %). Tous les patients ont rec ¸u un traitement symptomatique et étiologique. Nous déplorons deux décès par hémoptysie massive. Conclusion.— Il ressort de cette étude que les principales étiologies des hémoptysies sont les cancers bronchiques et la tuberculose pulmonaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.439 414
L’atteinte pulmonaire au cours des vascularites H. Ben Salem , M. Ben Khelifa , A. Abdelghani , I. Gargouri , N. Klebi , S. Mezghéni , A. Garrouche , M. Benzarti Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.438
Introduction.— Les manifestations pulmonaires des vascularites systémiques sont fréquentes et polymorphes. La granulomatose de Wegener et le syndrome de Shurg Strauss sont les vascularites dont le tropisme pulmonaire est prédominant. Observations.— Nous rapportons deux observations de patients présentant une granulomatose de Wegener, deux observations de patients présentant une polyangéite microscopique et une observation d’une patiente ayant un syndrome de Shurg Strauss. L’âge moyen de nos patients est de 44 ans dont quatre femmes et un homme. Les signes fonctionnels respiratoires rapportés sont représentés par : une toux hémoptoique dans trois cas, une dyspnée d’effort dans deux cas et une dyspnée sifflante dans un cas. Les explorations radiologiques montrent des nodules excavés dans deux cas, un aspect en verre dépoli bilatéral dans deux cas et des condensations parenchymateuses dans un cas. La fibroscopie bronchique montre une muqueuse d’aspect inflammatoire, hyperhémiée dans trois cas. Une hémorragie intra alvéolaire est notée dans trois cas. Les anticorps anti cytoplasme des polynucléaires neutrophiles sont positifs chez trois patients. Une glomérulonéphrite était associée dès le diagnostic ou au cours de l’évolution de la maladie chez trois patients. Un traitement corticoïdes et immunosuppresseur a été instauré chez quatre patients. Aucun décès n’a été noté. Conclusion.— La présentation clinique des vascularites est non spécifique, la présentation radiologique peut être trompeuse retardant parfois le diagnostic. Le pronostic s’est amélioré par l’association des corticoïdes et des immunosuppresseurs.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.440
Profil étiologique des hémoptysies A. Alaoui-Yazidi , N. Ouboulmane , L. Amro Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech, Maroc Introduction.— L’hémoptysie est un motif fréquent de consultation en pneumologie. C’est une urgence diagnostique et thérapeutique dont les étiologies sont multiples. Le but de ce travail est de dresser le profil étiologique des hémoptysies. Patients et méthode.— Étude rétrospective portant sur 214 patients hospitalisés au service des maladies respiratoires du CHU Mohammed VI entre janvier 2005 et décembre 2011. Résultats.— La moyenne d’âge est de 48 ans (extrêmes : 18—85 ans). La majorité des patients sont de sexe masculin (74,8 %). L’hémoptysie était de faible abondance dans 84 % des cas, de moyenne abondance dans 14 % des cas et de grande abondance dans 2 % des cas. Les principales étiologies retrouvées étaient : le cancers bronchogénique dans 78 cas (36,5 %), la tuberculose pulmonaire évolutive dans 38 cas (17,8 %), les séquelles de tuberculose dans 29 cas (13,6 %), les pneumonies bactériennes dans 26 cas (12,3 %), les dilatations de bronches dans 20 cas (9,4 %), l’embolie pulmonaire, l’aspergillome pulmonaire respectivement dans cinq cas (2,35 %), le kyste hydatique dans quatre cas (1,9 %), les tumeurs
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Bronchiolite lymphocytaire clonale B isolée : diagnostic par analyse de réarrangement génique I. Latu a , V. Cottin a , N. Girard a , F. Thivolet-Béjui b , F. Berger c , C. Khouatra a , G. Salles d , J.-F. Cordier a a Pneumologie, hôpital L.-Pradel, Lyon, France b Anatomopathologie, hôpital L.-Pradel, Lyon, France c Anatomopathologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Lyon, France d Hématologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Lyon, France Contexte.— La bronchiolite lymphocytaire est définie par l’infiltration diffuse des parois bronchiolaires par des lymphocytes, parfois organisés en centres germinatifs (bronchiolite folliculaire). Observations.— — Femme de 59 ans, non fumeuse, présentant une toux chronique, un syndrome sec sans anticorps (AC) anti-SSA/SSB, un trouble ventilatoire obstructif, des opacités en verre dépoli au scanner, et 51 % de lymphocytes au LBA. — Femme de 54 ans, non fumeuse, présentant une toux chronique, un trouble ventilatoire restrictif, des micronodules diffus au scanner, 90 % de lymphocytes au LBA, et une IgG lambda monoclonale circulante (4,2 g/L).