SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 463–501
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Observation Il s’agit d’une patiente âgée de 41 ans, suivie pour un diabète type 1 depuis l’âge de 19 ans, non compliqué hormis une neuropathie périphérique. Ce diabète est associé au vitiligo qui s’est aggravé récemment ayant nécessité un traitement par protopic et puvathérapie et à une hépathopathie chronique diagnostiquée au stade de cirrhose et de varices œsophagiennes, d’étiologie auto-immune (positivité des anticorps LC1). La patiente a consulté pour une baisse d’acuité visuelle. L’origine diabétique est écartée. Une névrite optique rétrobulbaire à bascule bilatérale est diagnostiquée et mise sous corticoïdes et imurel, entraînant une légère amélioration. Lors de son suivi, des bilans sanguins ont été réalisés et ont mis en évidence une maladie de biermer avec une anémie mégaloblastique, un déficit en vitamine B12 et des anticorps anti-facteurs intrinsèques positifs, la patiente est mise sous vitamine B12. Discussion et Conclusion L’association de ces cinq maladies auto-immunes a été rarement rapportée. Il s’agit d’une véritable cascade de maladies autoimmunes d’installation progressive indiquant une surveillance continue pour le dépistage des autres maladies auto-immunes. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1012 P846
Profil infectieux des patients diabétiques
Dr F. Boukhayatia ∗ , Dr R. Bourguiba , Dr M. Khiari , Dr R. Mizouri , Dr H. Zahra , Dr S. Zribi , Dr A. Temessek , Dr F. Ben Mami Institut de nutrition de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Boukhayatia) Introduction Les patients diabétiques sont plus sensibles aux infections virales et surtout bactériennes. Notre objectif était d’évaluer les caractéristiques clinicobiologiques des atteintes infectieuses chez les diabétiques. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligé 45 patients diabétiques présentant une infection intercurrente hospitalisés au service C à l’INNT durant les années 2016 et 2017. Résultats Quarante-cinq patients ont été colligés dont 34 patients diabétiques de type 2. Le sex-ratio était de 0,95 et l’âge moyen était de 51 ans. Le motif d’hospitalisation était un déséquilibre du diabète dans 73,3% et une décompensation acidocétosique dans 28,7% des cas. L’infection était de type urinaire dans 44,4% des cas, cutané dans 20% des cas et d’infection du pied dans 24% des cas. D’autres types d’infections étaient moins observés: 3 cas d’infections pleuropulmonaires, 2 cas d’infections génitales, 1 cas d’infection ORL et 1 cas de tuberculose multifocale. Les patients étaient asymptomatiques dans 31% des cas. La fièvre n’était présente que dans 20% des cas. Une hyperleucocytose était retrouvée chez 31% des malades et la CRP était positive chez 66,7% des cas. Les fluoroquinolones et l’association amoxicilline–acide clavulanique étaient les 2 molécules les plus prescrites. L’évolution était favorable dans la majorité des cas (84,5%) sauf pour 6 malades qui ont été transférés pour une prise en charge spécialisée et 2 malades qui ont gardé des séquelles définitives. Conclusion Le diabète déséquilibré apparaît comme facteur prédisposant aux infections qui peuvent à leur tour décompenser le diabète. Ces infections ne sont pas toujours symptomatiques d’où l’intérêt d’un dépistage systématique chez tout diabétique déséquilibré. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1013 P847
Insulinorésistance : dose d’insuline et équilibre du diabète de type 2
Dr S. Chelbi ∗ , Dr K. Ben Naceur , Dr I. Oueslati , Dr N. Bendag , Dr A. Smida , Dr S. Sellami , Dr A. Temessek , Pr F. Ben Mami Institut national de nutrition de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Chelbi) Dans le diabète de type 2, l’hyperglycémie est multifacteurs: sécrétion altérée d’insuline, insulinorésistance, utilisation moindre du glucose par les cel-
lules périphériques. . . En effet, l’insulinorésistance est un facteur principal dans l’équilibre glycémique et dans la genèse même du diabète type 2. L’insulinorésistance est liée principalement à la surcharge pondérale. Matériels et méthodes Une étude rétrospective transversale a inclue 120 patients hospitalisés au service « C ». Sont inclus, les patients diabétiques type 2 insulinés. Résultats La moyenne d’âge des patients était de 51,34 ans ± 11,41 ans. Le sex-ratio était de 0,63. La durée moyenne d’évolution du diabète était de 11,06 ans. La moyenne de l’IMC était de 28,15 kg/m2 ± 6.17. La moyenne de poids était de 83,9 kg ± 11,8. La dose journalière moyenne rec¸ue par les patients était de 51 unités/jour ± 30 équivaut 0,63 unités/kg/jour ± 0,34. L’HbA1c moyenne était de 10,98% ± 2,37%. La fréquence des patients recevant une dose d’insuline > 1 unité/kg/jour était de 14,1% (17 patients). Avec un IMC moyen plus élevé de 32,3 kg/m2 (p = 0,007) et un équilibre glycémique moindre avec un taux de HbA1c moyen de 13,7% (p = 0,004). Ils prenaient tous de la metformine. Conclusion L’insulinorésistance est liée principalement à une surcharge pondérale, essentiellement à l’augmentation de la masse du tissu adipeux. Elle cause un diabète mal et difficile à équilibrer. Une éducation thérapeutique s’avère obligatoire afin d’atteindre les objectifs glycémiques et de réduire les risques cardiovasculaires. Cette éducation va inciter ces patients à une diététique permettant de réduire le poids et à une activité physique régulière. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1014 P848
Diabète et hémostase : étude cas-témoin Dr F.Z. Hachelaf a,∗ , Dr A. Retima b , Pr D. Oualea b , Dr B. Soudani b a Service d’endocrinologie, CHU d’Annaba, Annaba, Algérie b Service d’hémobiologie-transfusion sanguine, CHU d’Annaba, Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F.Z. Hachelaf) Objectifs L’état d’hypercoagulabilité favorise les accidents vasculaires aigus chez le diabétique. Notre objectif est d’évaluer l’impact du diabète sucré sur l’hémostase par une étude cas-témoin. Matériel Une étude cas-témoin, réalisée au CHU d’Annaba, entre 12/2016 et 04/2017, effectuée chez 30 DT, hospitalisés en endocrinologie, comparés à 30 témoins. L’analyse biologique est réalisée en hémobiologie-transfusion sanguine. Résultats Trente témoins sont comparés à des DT, de 60 ans en moyenne, évoluant depuis 14 ans en moyenne, ayant des complications dégénératives du diabète sucré dans 10 cas (SDAC) et sans complications dans 20 cas (SDSC). L’analyse biologique a permis de comparer respectivement chez les SDAC, SDSC et les témoins, les taux moyens des: –plaquettes et le fibrinogène: pas de différence significative; –VS: 34,3, 38,16 et 4,48 mm/h; –TQ: 11,21, 13,33 et 13,42 secondes; –TCK: 40,26, 29,16 et 29,33; –facteur de Willebrand: 114, 90 et 87%; –facteur VII: 154,2, 142,55 et 93,23%; –facteur VIII: 106,1, 99,56 et 99,56%; –protéine C: 103,2, 88,93 et 95,46%; –PAI: 13,82, 13,1 et 2,02 UA/mL. Discussion Chez les diabétiques, les 3 temps de l’hémostases sont altérés. Ceci explique l’augmentation du taux de morbimortalité cardiovasculaire chez les DT2. Nous suggérons la réalisation du bilan d’hémostase lors du suivi des diabétiques, et la prise en charge thérapeutique appropriée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Evaluation of hemostasis. Encyclopédia 2018. Epidemiology of impaired coagulant balance in diabetes. 2016. Inflammatory, atherothrombotic aspects of type 2 diabetes. https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1015