Lettres a la redaction 2 Schwartz D. Methodes statistiques a I’usage des medecins et des biologistes. 4e Cd. Paris : Flammarion Medecine-Sciences ; 1996. Arch PCdiatr 1999 ; 6 : 587-9
RCponse
des auteurs
N. Villeneuve,
C. Chiron, 0. Dulac
Service de neuropt!diatrie, h6pital 74-82, avenue Denfert-Rochereau, France (Requ le 4 janvier
Saint-Vincent-de-Paul, 75674 Paris cedex 14,
1999 ; accept6 le 11 janvier
1999)
spasmes infantiles / vigabatrin / statistique (Ctude) spasms, infantile / treatment protocols / vigabatrin / statistics 11 est agreable de recevoir des critiques constructives. A propos de notre article intitule crTraitement des spasmes infantiles par vigabatrin en premiere intention et en monotherapie: a propos de 70 nourrissons,> , Roubergue et al. nous font une belle demonstration de la man&e dont on devrait resister a la tentation d’utiliser des statistiques dans un travail purement descriptif. Nous ne nous &ions pas cru autorises a appliquer des tests statistiques a un tchantillon recueilli de faGon retrospective, et par consequent suspect de ne pas &tre representatif. En outre, il nous paraissait trop petit. 11 est plaisant d’apprendre que d’autres font plus confiance que nous-mCme a nos propres resultats. Arch PCdiatr 1999 ; 5 : 589
PubertC prCcoce chez les enfants un risque 21ne pas oublier J.V. de Monlton,
adopt&,
B. Geneste, F. Huet
Service de pt!diatrie I, h6pital d’Enfants, CHRU de Dijon, IO, boulevard du Markhal-de-Lattre-de-Tassigny, 21034 Dijon, France (Requ le 17 dtcembre adoption adoption
1998 ; accept6 le 11 janvier 1999)
I pubertk (prhcoce) I puberty, precocious
L’article de Choulot et al. [ 1] consacre au portage chronique de l’hbpatite B chez les enfants adopt& d’outre-mer prouve une fois encore l’importante experience de nos confreres palois a propos du suivi de tels enfants. 11 est cependant necessaire d’apporter quelques precisions a propos des pubertes precoces que vont presenter certains de ces enfants. Les auteurs attribuent cette anomalie a des tricheries sur l’etat civil. Ces tricheries existent veritablement. La forte progression de l’adoption internationale a permis de developper un march6 lucratif pour certains intermediaires. Le jeune age est, avec certains critbres raciaux,
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une des principales demandes des parents adoptifs. Pour faire correspondre l’offre a la demande, modifier 1’8ge de naissance est facile dans certains pays en voie de developpement oti l’etat civil est inexistant. 11 convient malgre tout de rester vigilant. Le diagnostic d’erreur d’etat civil (volontaire ou non) doit rester un diagnostic d’elimination. Les enfants adopt& dans des pays pauvres, en particulier les petites tilles, sont une population a risque de puberte precoce. De nombreux cas ont CtC d&its tant en France que dans d’autres pays europeens [2-61. Pour tous ces cas, le diagnostic de puberte prCcoce ne peut etre remis en doute. M&me si les courbes staturoponderales franEaises ne sont pas adaptees aux enfants originaires d’AmCrique latine ou du Sud Est asiatique, elles permettent de constater une acceleration de croissance [2]. Celle-ci doit attirer l’attention, surtout quand elle se produit lors de l’arrivte de l’enfant en France ou en p&ode prepubertaire. Ces pubertts sont trop precoces non seulement pour nos normes europeennes, mais aussi pour les normes des pays d’origine [4]. Contrairement a une fausse idee souvent repan due, l’age de la puberte n’est pas tres different d’un continent a un autre. Les pubertes precoces chez ces enfants adopt& pourraient &tre provoquees par un brusque changement alimentaire [6], puisque les enfants passent en peu de temps d’un regime de famine a une alimentation surabondante. Cette anomalie passera souvent inaperGue a son debut. Beaucoup de medecins traitants s’enthousiasmeront avec les parents adoptifs quand I’enfant presentera un pseudo-rattrapage de poids et de taille lors des premieres annees qui suivent son arrivte en France. Les consequences de ces retards diagnostiques et therapeutiques pourront Ctre dramatiques pour la taille finale du sujet [2]. Pour prevenir un tel risque, nous conseillons de faire realiser une radiographie de la main et du poignet gauches de face afin d’etablir un age osseux d&s l’arrivee de l’enfant dans son nouveau pays. Ce premier cliche servira de r&f& rences et pourra parfois depister une Cventuelle tricherie sur l’dge. 11 est d’autant plus important s’il existe une denutrition. En revanche, les jeunes nounissons avant 2 ans et les garGons peuvent en &tre dispenses du fait d’un risque mod&C [2]. 11 est surtout important que l’enfant soit mesure et pese au moins une fois par trimestre pendant les deux premieres annees qui suivent l’arrivee dans son nouveau foyer. Une acceleration de la vitesse de croissance doit entrainer la realisation d’un nouvel age osseux et un avis specialise en endocrinologie pediatrique. 1 Choulot JJ, Mechain S, Saint Martin J, Doireau V, Mensire A. Adoption et portage chronique du virus B. Arch Pediatr 1998 ; 5 : 869-72. 2 Monldon de JV, Simonin G, Sarles J. Pubertk prkcoce et enfants adopt& : une entite a connaiie. Contours M&J 1998 ; 120 : 688-90. 3 Proos LA, Hofvander Y, Tuvemo T. Menarcheal age and growth pattern of Indian girls adopted in Sweden. Acta Paediatr Stand 1991 ; 80 : 852-8. 4 Proos LA, Karlberg J, Hofvander Y, Tuvemo T. Pubertal linear growth of Indian girls adopted in Sweden. Acta Paediatr 1993 ; 82 : 64-4. 5 Tuvemo T, Proos LA. Girls adopted from developing countries: a group at risk of early pubertal development and short final
height. Implications for health surveillance and treatment. Ann Med 1993 ; 25 : 217-9.
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6 Bourguignon JP, Gerard A, Alvarez Gonzalez ML, Fawe L, Franchimont P. Effects of changes in nutritional conditions on timing of puberty: clinical evidence from adopted children and experimental studies in the male rat. Horm Res 1992 ; 38 Suppl 1 : 97-105. Arch Pediatr 1999 ; 6 : 589-90
AdCnite et bact&iCmie B streptocoque du groupe A compliquant une varicelle D. Tuerlinckx,
G. de Bilderling,
Service de pediatric, cliniques Godinne, 5530 Yvoir, Belgique (Requ le 31 decembre
E. Bodart universitaires
1998 ; accept6 le 11 janvier
de Monf1999)
varicelle I adbite / streptocoque PhCmolytique chicken pox / lymphadenitis I hacteremia I Stretococcus pyogenes L’incidence des infections invasives B streptocoque p-hernolytique du groupe A (SBHGA) associees a la varicelle est en nette augmentation. Nous rapportons un cas de varicelle compliquee d’une ad&rite a SBHGA. Nicolas, age de 4 ans, a CtC hospitalise au 6e jour d’une varicelle pour une hyperthermie persistante associee a un Crythbme douloureux de la region pectorale gauche. Un traitement a base d’ibuprofene lui a CtC administre depuis 48 heures. A l’examen clinique, on notait un placard Crythemateux avec induration et douleur a la palpation, localise en regard du muscle grand pectoral gauche saris lesions surajoutees de varicelle. Le bilan biologique objectivait une hyperleucocytose a 20 G/L avec 66 % de neutrophiles, un syndrome inflammatoire important avec une proteine C reactive a 158 mg/L (N < 5) et un fibrinogene a 6610 mgiL (N = 180-400). Un SBHGA a CtC isole a I’hemoculture. Suspectant une surinfection severe, une antibiotherapie systemique a large spectre (oxacilline et amikacine) a CtC dCbutCe d&s l’admission, remplacee ulterieurement par de I’ampicilline. L’apyrexie Ctait obtenue en 72 heures, mais l’induration inflammatoire toujours douloureuse tendait a augmenter, saris apparition de bulles au niveau cutane. Le controle biologique ramenait des valeurs inchangees. Une scintigraphie osseuse au technetium 99m permettait d’exclure une osteite. La resonance magnetique ne montrait aucune anomalie du signal au niveau musculaire, ce qui permettait d’exclure une fasciite necrosante, mais demontrait une tumefaction ovalaire de 5,5 x 25 cm localisee dans le tissu sous-cutane en avant du grand pectoral, correspondant en premiere hypothese a une lymphadenite. L’evolution Ctait marquee par la regression lente des signes inflammatoires locaux et la normalisation de la proteine C reactive au 8e jour. Durant la demiere decennie, on assiste a un accroissement important de l’incidence rapportee des infections invasives a SBHGA. Dans l’etude retrospective de Peterson et al., la proportion d’infections a SBHGA associees a la varicelle passe de 4,7 % avant 1993 a 12,2 % entre 1993 et 1994 [l]. Les infections invasives a SBHGA comprennent le toxic shock syndrome
et les infections localis& avec ou sans bacteriemie (cellulite, fasciite necrosante, pneumonie, meningite, osteoarthrite, osteomyelite, ad&rite.. .) avec isolement du SBHGA d’un site st&ile. Elles surviennent en moyenne au 4e jour de l’eruption varicelleuse, debutent generalement par de l’hyperthermie associee a une tumefaction localisee [2] et sont grevees d’une mortalite Cle& de 30 % [3]. L’adenite avec reaction de cellulite et bacteriemie a SBHGA p&en&e par notre patient s’inscrit dans le cadre de ces surinfections s&&es. L’imagerie par resonance magnetique, d’utilisation plus recente par rapport a l’echographie, permet dans certains cas, comme chez notre patient, de poser un diagnostic p&is concemant le site et Y&endue de la surinfection [4]. Les raisons de l’incidence accrue des infections invasives a SBHGA sont vraisemblablement multifactorielles. 11 existe une augmentation des souches plus virulentes du SBHGA (serotype Ml et 3). La prescription <
Augmentation persistante et isolke des transaminases (aspartate aminotransfhse) 1iCe B une macroenzyme P. Agbo-Kpati I, C. Frossard I, M. Ballesta2, A. Chalvon Demersay i
M. Devanlay 3,
f Service de pediatric, service de biochimie, centre hospitaher de Lagny, Mame-la-Valle’e, 77405 Lagny cedex; 22, rue de Gouvernes, 77400 Saint-Thilbault-des-Vignes; 3 laboratoire de biochimie, h&pita1 Albert-Chenevier, 40, rue de Mesly, 94010 Creteil, France (Recu le 11 janvier
1999 ; accept6 le 11 janvier 1999)
hypertransamina.&mie / macroenzyme aspartate aminotransferase I macroenzyme
/ child