Érythroblastopénie a la lamivudine : un risque a ne pas méconnaître

Érythroblastopénie a la lamivudine : un risque a ne pas méconnaître

492s Communications affichEes Communication affichde 31 Toux chronique induite par I'abacavir : une nouvelle complication ? S. MerleP, I. Rouanet~,...

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492s

Communications affichEes

Communication affichde 31

Toux chronique induite par I'abacavir : une nouvelle complication ? S. MerleP, I. Rouanet~, H. Peyriere 2, A. Arnaud3, J.M. Mauboussin~, D. VincenP Les effets secondaires de l'abacavir, inhibiteur nucldosidique de la RT du VIH, sent documentEs avec, principalement, un syndrome d'hypersensibilitE. Nous rapportons une observation originale de toux chronique et productive concomitante ~t rintroducfion d'un traitement par abacavir. Mine M., 61 ans, non fumeuse, sans antEcEdent respiratoire, contaminde par le VIH depuis dix ans, 6tait traitEe par stavudine, lamivudine, nelfinavir, et cotrimoxazole depuis avril 2000. La charge virale VIII plasmatique Etant inddtectable, le traitement a EtE simplifig, le nelfinavir Etant remplacE par rabacavir, en mai 2000. En juillet 2000, la patiente dEveloppe une toux isolEe avec bronchorrbEe importante. En octobre, la toux s'aggravait notamment lors du dEcubitus nocturne. Un traitement symptomatique, notamment une corficotMrapie orale et inhalEe, n'a pas gugfi la toux, celle-ci rEcidivant ~tchacun des arr~ts du traitement. L'examen clinique a toni ours dtE normal. En janvier 2001, aggravation de la toux avec dyspnde de grade 1, sueurs et bronchorrhEe de plus en plus importante, asthEnie, perte de 4 k g e n 3 ranis, avec apyrexie. Les explorations complEmentaires ont toutes EtE nEgatives, en particulier LBA et scanner thoracique. A c e moment, rarr& de rabacavir a 6tE rEalisE. En 15 jours, la toux a disparu. La reintroduction n'a pas Etd proposge, en raison des accidents

observes avec cette molecule lors des reintroductions, depuis formellement contre-indiqude. Un nouveau traitement a EtE dEmarrE par stavudine, lamivudine et efavirenz. La toux n'est jamais rgapparue, avec 6 ranis de recul. Discussion : la toux fait partie des effets secondaires observes sons abacavir, lots des reactions d'hypersensibilitE. Cependant, darts notre cas, la toux &ait chronique, isolEe et tr~s productive, en dehors de tout tableau d'hypersensibilitE. La toux chronique est le plus souvent la complication d'un jetage postdfieur, ou d'un reflux gastro-cesophagien, ou d'un asthme ou d'une BPCO. Ces maladies front pas gt6 retrouv6es chez notre patiente. Le bilan diagnostique a 6tE nEgatif, avec notamment rabsence de medicaments tussig~nes connus. Ces ElEments nous permettent de sugggrer la responsabilitE de rabacavir, bien que cette hypoth~se ne puisse ~tre confortEe par un test de reintroduction. En conclusion, la toux chronique isolEe et productive n'a jamais 6tE rattachde ?a l'utilisation de rabacavir. Cela semble atre une nouvelle complication possible de cette mol6cule. I Service de mOdocine interne A-pneumologie, 3service d'hematologie, CHU Gaston Doumergue, 5, rue Hoche, 30029 Nfmes cedex 9 ; 2service de pharmaco-vigilance, CHU, hdpital Saint-Charles, 300, rue AugusteBroussonnet, 34265 Montpellier cede)(5, France

Communication affichde 32

Erythroblastop6nie b la lamivudine : un risque b ne pas mOconnaRre S. Jaureguiberry, M. Dupont, P. Tattevin, C. Arvieux, A. G6r6my, E. Polard, C. Michelet Introduction : Les Etiologies classiques d'drythroblastopEnie

sent infectieuses (parvovirus B 19), carentielles, auto-immunes et toxiques. Nous rapportons deux observations d' Erythroblastopdnie brutale lots de traitements par lamivudine (3TC) et zidovudine (AZT). Observations : M Y., 40 arts, est hospitalisE en mai 2001 pour anEmie macrocytaire arEgEnErative profonde (Hb = 1,8 g/dL, Hte = 5,2 % rEticulocytes = 0,3 %), brutale (Hb = 13 g/dL en mars 2001, 9 g/dL en avril), avec Erythroblastop6nie confirmEe par le myElogram,me. Une trithErapie anti-VIH par AZT, 3TC et efavirenz avait 6tE dEbutEe 8 mois auparavant. A l'arr& du 3TC et malgrE la poursuite de I'AZT, l'&ythropo'i~se se normalise.

Mine P., 4l ans prdsente une andmie severe (Hb = 3,1 g/dL, Hte = 9 %), relativement brutale (Hb = 8,3 g/dL 2 ranis auparavant), 5 arts apr~s l'initiation d'un traitement par AZT et 3TC. Un myElogramme rEalisE apr~s art& du 3TC retrouve un aspect de rEactivation mEdullaire. Les autres causes d'anEmie out 6t6 EliminEes

Rev Mdd Interne 2001 ; 22 Suppl 4

pour les deux patients. Commentaires : L'interrogatoire des registres de pharmacovigilance montre que les anemics aigu~s sous therapies, antirEtrovirales sent peu dEclarEes et essentiellement rapportEes ~t I'AZT. Des donndes rdcentes suggErent cependant que la toxicitE hEmatologique de l'association AZT-3TC serait supdfieure ~ celle de I'AZT seule (Majluf-Cmz et al. Am J Hematol 2000 ; 65 : 18991), et rEsulterait d'une action myElosuppressive potentialisEe des deux mol6cules (Weitzel T. et al. AIDS 1999 ; 13 : 2309-11). En tEmoigne le caract~re inhabituel de cette toxicitE hEmatologique, de survenue brutale, inopinde, parfois trbs 5 distance de l'introduction du traitement. L'incidence de cette complication n'est pas connue, probablement sous-estimEe. Conclusion : Lors d'un traitement par 3TC, une baisse m~me modErEe de l'Hb dolt attirer l'attention car elle peut prEcEder de peu une ErythroblastopEnie severe. Clinique des maladies infectieuses, CHU Pontchaillou, rue Henri le Guilloux, 35033 Rennes codex, France