Quand un E. coli augmente le risque de diabète

Quand un E. coli augmente le risque de diabète

Escherichia coli O157 :H7, l’un des coli connus producteurs de Shiga-like toxines (STEC), dont les vecteurs sont divers aliments, et agent bien identi...

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Escherichia coli O157 :H7, l’un des coli connus producteurs de Shiga-like toxines (STEC), dont les vecteurs sont divers aliments, et agent bien identifié de syndrome hémolytique-urémique (SHU), pourrait être impliqué dans le genèse du diabète. En effet, si la toxine de ce sérotype est essentiellement une menace pour la fonction rénale et le système nerveux central, on sait moins que ses dommages peuvent impacter le pancréas, en détruisant les îlots de Langerhans insulinogènes, entraînant un déficit de la sécrétion d’insuline. Les jeunes enfants (victimes les plus vulnérables du SHU) qui nécessitent une dialyse à la phase aiguë sont particulièrement exposés au diabète qui peut se développer dans les deux semaines qui suivent l’infection.

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Quand un E. coli augmente le risque de diabète

Une étude publiée dans Diabetes Care, revue de l’American Diabetes Association (ADA), rapporte 44 cas de SHU/diabète infantiles, dont 10 sont décédés. Un tiers

des 34 survivants a développé un diabète permanent. En fait, note l’étude, l’incidence du diabète post-SHU pourrait être bien plus élevée, ce diabète pouvant émerger plusieurs années après le SHU : jusqu’à 5 ans, voire 10 ans (un cas connu), et les enfants de cette cohorte n’ayant pas été suivis au-delà d’un an après guérison du SHU. Pour cette raison, l’ADA recommande le suivi prolongé des jeunes patients ayant déclaré un SHU. Vis-à-vis du diabète, le SHU n’est pas qu’urémique et hémolytique : il est la partie immergée de l’iceberg, comme on a pu le lire dans la revue Food Safety News(1). ■■ J.-M. M.

(1) www.foodsafetynews.com via ADA .

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Santé de la femme enceinte : près de chez vous

Une occasion de décloisonner les spécialités sur des thèmes de clinique ET de biologie-conseil. L’accréditation a prévu que le biologiste exerce auprès du clinicien demandeur d’examens ce conseil, au sein d’un LBM multisites dont la nouvelle organisation laisse plus de temps de conseil patients/médecins. Le biologiste délivre au médecin traitant le diagnostic, le pronostic (interprétation des résultats), l’orientation et le suivi thérapeutiques. Bref : plus jamais chacun dans son coin. La prévalence du DG augmente, toujours, plus de femmes jeunes enceintes sont diabétiques de type 2. Le dépistage pendant

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la grossesse est un impératif… sans être systématique (recommandations de 2010), laissé au choix du médecin traitant, en fonction de facteurs de risque(2). Le diabète de novo (2 à 6 % des femmes) est le type même du problème multidisciplinaire. Mais surtout l’intérêt du dépistage est ce qu’il peut devenir : disparaître après la grossesse mais patiente à conseiller et à surveiller ; révéler un diabète qui ne demandait qu’à émerger (15 % des DG sont des types 2 méconnus) et prévoir le suivi médical, biologique et obstétrical jusqu’à l’accouchement ; voire en imposer pour un type 2 qui est un rare type 1 lent LADA. Objectif : obtenir un équilibre glycémique vérifié régulièrement, éviter les complications materno-fœtales: pré-éclampsie, césarienne pour macrosomie, difficultés obstétricales, malformations fœtales dues à un type 2 méconnu, RCIU, hydramnios, en tenant compte de l’impact des facteurs de risque maternels. Cibles: glycémie à jeun < 0,95 g/L, glycémie post-prandiale < 1,20 g/L (mesurée 2 h après un repas ou HGPO). Dépistage orienté ou systématique ? Une glycémie chez la femme enceinte n’engage à rien. Voire… ■■ J.-M. M.

// REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - AVRIL 2012 - N° 441

La santé de la femme pendant la grossesse

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Les divisions Roche Diabetes Care et Professional Diagnostics de Roche Diagnostics France ont entamé en 2011 et 2012 un cycle régional de conférences dédié à la femme enceinte en partenariat avec les LBM sur 3 thèmes définis par un Comité scientifique pluridisciplinaire(1) : diabète gestationnel (DG); grossesse, diabète et thyroïde; infections maternofœtales.

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(1) Drs Philippe Chartron (Clermont-Ferrand), Michèle D’Herbomez, Christelle VauloupFellous (Clamart), biologistes ; Prs Serge Halimi (Grenoble), Anne Vambergue (Lille), diabétologues ; Dr Florence Lenhardt (Paris), gynécologue-obstétricien. (2) Age > 35 ans, IMC = + 25 kg/m², antécédents familiaux, antécédent de DG ou de macrosomie fœtale et surpoids ; en l’absence de ces facteurs de risque, le bénéfice et le rapport coût/efficacité du dépistage restent à évaluer (Collège national des gynécologues et obstétriciens français).