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Quel conseil pharmaceutique en cas de poussées dentaires ?
Actualités pharmaceutiques Ř n° 518 Ř Septembre 2012
bucco-dentaire
pratique 43
Quel conseil pharmaceutique en cas de poussées dentaires ? Les poussées dentaires, qui obéissent à un calendrier immuable, sont sources de manifestations gênantes, voire douloureuses. Le pharmacien peut alors apporter des conseils précieux pour soulager l’enfant.
L
es dents sont destinées à la mastication des aliments. Au-delà de l’esthétique, elles jouent un rôle dans la phonation, l’émission de certains sons, ainsi que dans la déglutition. Grâce à leur composition et leur dureté, elles sont extrêmement résistantes aux agressions.
Le calendrier dentaire L’éruption des dents, temporaires, puis permanentes, se réalise selon un calendrier identique quel que soit l’individu (tableau 1).
Le développement des germes dentaires Comme tous les organes, les dents se forment à partir de migrations, de multiplications et de regroupements cellulaires. Chez l’homme, vers la 5e semaine de vie intra-utérine, la cavité buccale est individualisée. La mise en place des germes des dents permanentes débute vers le 5e mois de la vie intra-utérine et se poursuit environ jusqu’à l’âge de 5 ans.
La dentition La denture est constituée de la totalité des dents de la cavité buccale. L’éruption est définie comme l’ensemble des mouvements réalisés par les dents depuis leur position dans l’alvéole (dents pas encore visibles) jusqu’au contact avec leurs antagonistes (dents de la mâchoire opposée). Ř Les premières dents sont les dents de lait, formant la denture temporaire. Apparaissant vers l’âge de 6 mois, elles
sont toutes sorties vers 30 mois. Cette première étape peut être perçue comme douloureuse par le nourrisson. Ř La deuxième phase, intermédiaire, est caractérisée par la présence, en bouche, de dents de lait et de dents permanentes (dentition mixte). La pousse des dents permanentes, qui remplacent la denture temporaire, est une étape non douloureuse. Ř Lorsque toutes les dents permanentes ont fait leur éruption, il est question de denture définitive. Celle-ci se met en place entre l’âge de 6 et 18 ans. Les troisièmes molaires, ou dents de sagesse, apparaissent, quant à elles, entre 17 et 22 ans. Ces dents étant volumineuses, leur éruption peut être douloureuse. Afin que celle-ci puisse s’effectuer normalement, il doit y avoir une croissance suffisante, à l’arrière, des mâchoires pour accommoder ces dents. Si la croissance est inadéquate, les dents de sagesse demeureront incluses. L’éruption de ces dents est complexe, la forme de complication la plus fréquente étant la péri-coronarite. Il s’agit d’une inflammation du sac péri-coronaire avec fièvre et douleur rétromolaire irradiant dans l’oreille. Une inflammation de la gencive est également retrouvée en regard de la dent en cause, ainsi qu’une adénopathie palpable. La répétition des épisodes de péri-coronarite aboutit à la formation d’un kyste inflammatoire situé en arrière de la couronne de la dent de sagesse. L’extraction des troisièmes molaires est recommandée par la communauté dentaire dans certains cas : – symptômes de douleur ; – infection ; – caries ;
– dommage causés aux autres dents... Il est presque toujours indiqué d’extraire une dent semi-incluse. Elle présente, en effet, un risque d’infection et de carie plus élevé en cas de difficulté au nettoyage.
La fonction des dents La fonction des dents est déterminée par leur morphologie : – les incisives, tranchantes, servent à couper, prendre ou tenir les aliments ; – les canines, pointues, saisissent et déchirent les aliments lors de la mastication ; – les prémolaires, d’une taille intermédiaire, entre la canine et les molaires, déchirent et broient les aliments ; – les molaires, d’une taille supérieure à toutes les autres dents, permettent de broyer, réduire et d’écraser les aliments.
La nomenclature internationale de l’Organisation mondiale de la santé Ř Les dents sont disposées sur deux arcades dentaires, dont chacune peut être divisée en deux moitiés symétriques par rapport à un plan sagittal médian. Chacun des quadrants comporte : – cinq dents pour la denture temporaire (deux incisives, une canine et deux molaires) ; – huit dents pour la denture définitive (deux incisives, une canine, deux prémolaires et trois molaires). Ř Chaque dent est identifiée par deux chiffres : – le premier désigne l’hémi-arcade dentaire ; – le deuxième, sa situation sur l’hémiarcade. Pour la denture permanente : – l’hémi-maxillaire droit porte le numéro 1 ; – l’hémi-maxillaire gauche, le numéro 2 ;
Tableau 1 : Calendrier dentaire Denture temporaire (20 dents)
Âge d’éruption des dents temporaires (en mois)
Denture permanente (32 dents)
Âge d’éruption des dents permanentes (en années)
4 incisives centrales 4 incisives latérales 4 canines 4 premières molaires 4 deuxièmes molaires
6à8 8 à 10 16 à 20 12 à 16 20 à 30
4 incisives centrales 4 incisives latérales 4 canines 4 premières prémolaires 4 deuxièmes prémolaires 4 premières molaires 4 deuxièmes molaires 4 troisièmes molaires
7 8à9 11 9 à 12 10 à 12 6à7 12 à 13 17 à 22
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Denture adulte
– l’hémi-mandibule gauche, le numéro 3 ; – l’hémi-mandibule droit, le numéro 4. Pour la denture temporaire : – l’hémi-maxillaire droit porte le numéro 5 ; – l’hémi-maxillaire gauche, le numéro 6 ; – l’hémi-mandibule gauche, le numéro 7 ; – l’hémi-mandibule droit, le numéro 8 (figure 1).
© Gaba
Les signes locorégionaux
Les signes généraux
Ř Figure 1 : Nomenclature des dents.
Les signes extrabuccaux sont souvent les manifestations les plus importantes des poussées dentaires. Le bébé peut être irritable, colérique. Il présente généralement un manque d’appétit et un sommeil perturbé lié à la douleur, ainsi que des troubles digestifs. En cas de diarrhées acides fréquentes et récidivantes, il peut souffrir ŘFigure 2 : Anneau ® de dentition Bebisol . d’érythème fessier. Il est alors Le soulagement des douleurs conseillé de changer les couches liées aux poussées plus souvent afin d’éviter la macération ; il est également possible d’utiliser une Les douleurs dentaires peuvent être soucrème protectrice et hydratante. lagées en massant délicatement les genLors des poussées dentaires, l’enfant est cives, après les repas et lors du coucher, également plus sensible aux infections : avec une solution ou un gel calmant, rhinopharyngites, otalgies, voire bronchicomme le Baume de dentition Thomas® à tes dentaires. base de butoforme, à appliquer 3 à 4 fois par jour sur la gencive douloureuse, en massant avec le doigt. Conseil pharmaceutique Certains gels ou solutions sont à base Il est possible de conseiller un anneau de d’extraits végétaux : dentition qui sera mordillé par le nourris– gel gingival Dolodent® comportant un son. En effet, cette action mécanique a un effet de massage bénéfique pour les anesthésique local (chlorhydrate d’amyléine), Pansoral® premières dents (camogencives enflammées, permettant de soumille, guimauve, safran), Gingibaume®, lager la douleur. Certains anneaux de denDologel® ; tition remplis d’eau ou de gel peuvent être Ga ba
placés au réfrigérateur, ce qui permet de bénéficier de l’effet antalgique du froid. Plusieurs anneaux de dentition sont disponibles sur le marché : – Dodie® anneau de dentition (massage par petits tit picots doux en silicone) ; pic – B Bebisol ® anneau caoutchouc (figure 2) ; ch – Papilli® pousse Quenotte (24 (2 excroissances d’un côté et 5 de l’autre), qui favorise la circulation sanguine au niveau c des gencives, stimule les tisd ssus et accélère l’éruption des dents. d ©
L’éruption des dents entraîne une hypersalivation, ainsi qu’une inflammation locale. Les pommettes de l’enfant deviennent rouges. Une gingivostomatite est observée, avec des gencives rouges, enflées, douloureuses, notamment lorsqu’apparaissent les dents volumineuses (molaires).
Manifestations des poussées dentaires du nourrisson Chez le nourrisson, l’éruption des dents est douloureuse. Elle peut également provoquer une montée de fièvre.
Denture temporaire
– solution gingivale Delabarre® (flacon de 15 mL et gel gingival tube de 20 g), à base d’extrait aqueux mou de pulpe de tamarin et de teinture de safran, à appliquer 2 à 4 fois par jour en massant avec le doigt pendant 2 à 3 minutes.
Le soulagement de la douleur et/ou la fièvre associée Afin de soulager la douleur et/ou la fièvre associée, il est tout d’abord possible d’aérer la pièce, puis de déshabiller l’enfant et de veiller à l’hydrater régulièrement. ŘLe paracétamol peut être administré à la posologie de 60 mg/kg/jour, en 4 prises. L’ibuprofène, à la posologie de 20 mg/kg/ jour, en 3 prises, peut, éventuellement, être pris en alternance. Ř Certaines souches homéopathiques peuvent être conseillées. – Camilia (préparation composée de Chamomilla vulgaris 9 CH, Phytolacca 5 CH et Rheum officinale 5 CH) est présenté en unidoses stériles prêtes à l’emploi, sans conservateur, de goût neutre et sans risque d’allergie. La posologie est d’une unidose 2 à 3 fois par jour, à verser directement dans la bouche de l’enfant. – Chamomilla 5 CH soulage les douleurs dentaires avec hypersialorrhée, sans fièvre ni diarrhée (Chamomilla 7 CH en cas de fièvre ou de diarrhée associée), à raison de 3 granules toutes les demi-heures au début. Les prises sont ensuite espa-
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À retenir Ř/HVGHQWVWHPSRUDLUHVVRQWWUªVIUDJLOHV Des caries atteignant les dents temporaires aboutissent rapidement à la destruction totale de la denture, une infection des dents de lait pouvant engendrer des dommages importants sur les dents définitives. C’est pourquoi, dès le plus jeune âge, donc dès l’apparition des premières dents, il faut prendre garde à l’hygiène bucco-dentaire de son enfant.
Ř$WWHQWLRQDXœV\QGURPHGXELEHURQŔ Spécifique du très jeune enfant, le syndrome du biberon a pour origine le réflexe qui consiste à donner un biberon de liquide sucré ou de lait le soir, au coucher, pendant une période prolongée. Le saccharose est le sucre le plus cariogène. Cependant, le glucose et le fructose le sont également. Les sucres stagnent alors toute la nuit dans la bouche du bébé. Le flux salivaire diminuant la nuit, tous les facteurs sont réunis pour maintenir une acidité dans le milieu buccal et favoriser l’apparition de caries multiples Ř Enfant de 4 ans atteint du syndrome du biberon. sur les dents de lait. © Pr JL Sixou
cées en fonction de l’amélioration des symptômes. – Chamomilla 15 CH est recommandé une fois par jour, en fonction du simillimum, pour le traitement de terrain de l’enfant. Son action est globale, portant sur tous les symptômes accompagnant les poussées dentaires (douleur, irritabilité, poussées fébriles, symptômes digestifs et ORL). L’un des signes physiques de Chamomilla est une joue rouge. – Phytolacca 7 CH est le médicament de l’inflammation, particulièrement des gencives. Sa prise doit se faire, à raison de 3 granules, 5 à 6 fois par jour. Le signe comportemental correspondant à Phytolacca est un besoin important de serrer les gencives et de mordiller en période d’éruption dentaire. – Rheum officinale 5 CH a une action sur les problèmes digestifs (diarrhée, fesses rouges...). La posologie est de 5 granules après chaque diarrhée. Le signe physique correspondant à cette souche est une odeur aigre, de la sueur et des selles. – Arnica montana 5 CH et Belladona 5 CH sont recommandés en cas de gencives gonflées, douloureuses, rouges et fièvre associée. – Mercurius solubilis 15 CH doit être privilégié en cas d’hypersialorrhée, avec salive adhérente. Les granules homéopathiques peuvent être dilués, à raison de 5 granules dans 5 mL d’eau, et donnés dans le biberon. Il est possible de préparer la quantité journalière requise à l’avance. Lorsque le bébé mange à la cuillère, les granules peuvent être placés sous la langue. Ř Certaines plantes soulagent également les douleurs dentaires. – Le safran est un sédatif nerveux qui peut être utilisé en sirop ou gel, en application locale sur les gencives, en frictions douces pendant 2 à 3 minutes, au moment des douleurs. Il contient de la picrocrocine et de l’huile essentielle riche en safranal. – La racine de guimauve peut être mâchonnée afin de décongestionner la gencive et calmer la douleur. – Le calendula teinture mère, à utiliser diluée dans de l’eau en raison de sa teneur en alcool, présente des vertus apaisantes, antiseptiques et anti-inflam-
pratique
matoires (saponosides et caroténoïdes contenus dans la fleur de calendula). Elle peut être utilisée pour soulager les irritations et les démangeaisons. Les substances mucilagineuses (pectine et caoutchouc) ont des vertus hydratantes et adoucissantes.
Cas pratique, les poussées dentaires du nourrisson La maman de la petite Marion se présente à l’officine, très inquiète, car sa fille de 6 mois n’arrête pas de pleurer. Elle n’a pas de fièvre, son nez ne coule pas, mais elle ne cesse de baver. Compte tenu de l’âge et des signes cliniques, vous suspectez une poussée dentaire. Ř Quels autres signes cliniques recherchez-vous à l’interrogatoire ? Au comptoir, vous demandez si la petite Marion a un érythème fessier ou de la diarrhée. Ces deux signes, extrabuccaux, peuvent accompagner une poussée dentaire. Ř La maman vous questionne sur les poussées dentaires. Combien de dents comporte une dentition de lait ? À quel âge les dents poussent-elles ? La denture lactéale ou temporaire comporte 20 dents et se met en place entre l’âge de 6 mois et 2 ans et demi : les
incisives centrales et latérales entre 6 et 12 mois, les premières molaires entre 12 et 18 mois, les canines entre 18 et 24 mois et les deuxièmes molaires entre 24 et 30 mois. Ř Quels conseils donnez-vous à la maman pour soulager Marion ? Il est nécessaire de masser les gencives de l’enfant avec un doigt, en utilisant un gel apaisant. Afin de soulager la douleur, il faut utiliser un anneau de dentition, si possible refroidi. Le fait de mordiller soulage également, le froid ayant un effet anesthésiant. Il faut, de plus, donner à Marion une suspension buvable à base de paracétamol, à la posologie de 1 dose/kg, 4 fois/jour. Ř La maman demande quelles sont les complications d’une poussée dentaire. Que lui répondez-vous ? Dans les suites d’une poussée dentaire, peuvent survenir une rhinopharyngite ou une otite congestive, accompagnée de fièvre. Une consultation médicale est nécessaire. Par ailleurs, le fait de baver irrite la peau autour de la bouche, pouvant laisser apparaître des petits boutons dont l’évolution est favorable en quelques jours avec l’application d’un corps gras. En cas de persistance, il est toutefois nécessaire de consulter le médecin.
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pratique bucco-dentaire
Cas pratique, une prise en charge après extraction des troisièmes molaires
© Fotolia.com/Kirill Kedrinski
Paris, le 24 juin 2012 Monsieur R., 22 ans Paroex®
Pratiquer un bain de bouche après chaque repas, pendant 10 jours
Birodogyl®
2 comprimés en 2 prises, au cours des repas ®
Paracétamol 1 g
1 matin, midi et soir pendant 4 jours
Tramadol® 50
1 gélule matin, midi et soir, si besoin
© DR
Monsieur R., âgé de 22 ans, se présente à l’officine après avoir subi l’extraction d’une dent de sagesse. Il est muni d’une ordonnance (figure 3) sur laquelle figurent les médicaments suivants : – Paroex®, bain de bouche antiseptique sans alcool à base de chlorhexidine 0,12 % ; – Birodogyl®, association de spiramycine et de métronidazole, antibiotique prescrit pour prévenir les complications infectieuses locales postopératoires en chirurgie odonto-stomatologique ; – des antalgiques (paracétamol et tramadol), utilisés en association afin de soulager la douleur. Certains conseils doivent être donnés au patient. Pour une bonne cicatrisation (rapide et de qualité), une hygiène buccale parfaite est impérative. Ř Effectuer un rinçage désinfectant dès le lendemain matin, 3 fois par jour, après le brossage des dents, pendant une semaine. L’utilisation des bains de bouche ne doit être commencée qu’à partir du lendemain de l’intervention, car des rinçages trop vigoureux dans les premières 24 heures risquent de provoquer un saignement et de retarder la cicatrisa-
Docteur Sagesse 8, rue de la Douleur 75000 Paris
Ř Figure 3 : Ordonnance établie après extraction d’une dent de sagesse.
tion en éliminant précocement le caillot de sang. Ř Utiliser une brosse à dents chirurgicale (7/100 ou brins coniques ultrafins) au niveau de la zone opérée, qui a comme particularité d’avoir des poils très souples. Ne pas utiliser de brosse à dents électrique durant la période de cicatrisation. Ř Apposer sur la joue un sachet de glace enveloppé d’un linge pour réduire le gonflement postopératoire. La période la plus douloureuse se situe, en général, au 2e ou 3e jour après l’intervention. Ř Manger et boire tiède, voire froid, et ne pas manger trop dur. Une limitation de l’ouverture buccale étant fréquente pendant quelques jours, bien qu’elle ne soit pas systématique, il faut, en effet, prévoir une alimentation molle. Cette difficulté à ouvrir la bouche peut être ressentie exceptionnellement durant plusieurs semaines. Ř Rincer la bouche avec le bain de bouche prescrit si, dans les jours qui suivent l’acte, un mauvais goût apparaît ou si la zone traitée devient douloureuse. Il est possible que des aliments se soient bloqués dans la plaie. Ř Appliquer une compresse sur la zone de l’extraction et mordre sur celle-ci si un petit saignement, souvent gênant, per-
siste pendant quelques heures, jusqu’à ce qu’il cesse. Ř Ne pas boire d’alcool pendant tout le traitement et jusqu’à 72 heures après la dernière prise en raison de la survenue d’un effet antabuse par interaction avec le métronidazole. Julie Bonnot Docteur en pharmacie, Dijon (21) [email protected]
François Pillon Docteur en pharmacie et en médecine, Chef de clinique en pharmacologie clinique, Lyon (69) [email protected]
Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
3RXUHQVDYRLUSOXV Fleurentin J. Plantes médicinales, traditions et thérapeutique. Rennes: Ouest France; 2008. Descroix V. Les médicaments en odontostomatologie. Paris: Maloine; 2005. Secci G. Manuel d’hygiène bucco-dentaire. www.secoursdentaire.ch/download/MANUEL%201.pdf Université médicale virtuelle francophone. Item 35 : Développement buccodentaire et anomalie, 2008-2009.
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Quel conseil pharmaceutique en cas de poussées dentaires ? Les poussées dentaires, qui obéissent à un calendrier immuable, sont sources de manifestations gênantes, voire douloureuses. Le pharmacien peut alors apporter des conseils précieux pour soulager l’enfant.
L
es dents sont destinées à la mastication des aliments. Au-delà de l’esthétique, elles jouent un rôle dans la phonation, l’émission de certains sons, ainsi que dans la déglutition. Grâce à leur composition et leur dureté, elles sont extrêmement résistantes aux agressions.
Le calendrier dentaire L’éruption des dents, temporaires, puis permanentes, se réalise selon un calendrier identique quel que soit l’individu (tableau 1).
Le développement des germes dentaires Comme tous les organes, les dents se forment à partir de migrations, de multiplications et de regroupements cellulaires. Chez l’homme, vers la 5e semaine de vie intra-utérine, la cavité buccale est individualisée. La mise en place des germes des dents permanentes débute vers le 5e mois de la vie intra-utérine et se poursuit environ jusqu’à l’âge de 5 ans.
La dentition La denture est constituée de la totalité des dents de la cavité buccale. L’éruption est définie comme l’ensemble des mouvements réalisés par les dents depuis leur position dans l’alvéole (dents pas encore visibles) jusqu’au contact avec leurs antagonistes (dents de la mâchoire opposée). Ř Les premières dents sont les dents de lait, formant la denture temporaire. Apparaissant vers l’âge de 6 mois, elles
sont toutes sorties vers 30 mois. Cette première étape peut être perçue comme douloureuse par le nourrisson. Ř La deuxième phase, intermédiaire, est caractérisée par la présence, en bouche, de dents de lait et de dents permanentes (dentition mixte). La pousse des dents permanentes, qui remplacent la denture temporaire, est une étape non douloureuse. Ř Lorsque toutes les dents permanentes ont fait leur éruption, il est question de denture définitive. Celle-ci se met en place entre l’âge de 6 et 18 ans. Les troisièmes molaires, ou dents de sagesse, apparaissent, quant à elles, entre 17 et 22 ans. Ces dents étant volumineuses, leur éruption peut être douloureuse. Afin que celle-ci puisse s’effectuer normalement, il doit y avoir une croissance suffisante, à l’arrière, des mâchoires pour accommoder ces dents. Si la croissance est inadéquate, les dents de sagesse demeureront incluses. L’éruption de ces dents est complexe, la forme de complication la plus fréquente étant la péri-coronarite. Il s’agit d’une inflammation du sac péri-coronaire avec fièvre et douleur rétromolaire irradiant dans l’oreille. Une inflammation de la gencive est également retrouvée en regard de la dent en cause, ainsi qu’une adénopathie palpable. La répétition des épisodes de péri-coronarite aboutit à la formation d’un kyste inflammatoire situé en arrière de la couronne de la dent de sagesse. L’extraction des troisièmes molaires est recommandée par la communauté dentaire dans certains cas : – symptômes de douleur ; – infection ; – caries ;
– dommage causés aux autres dents... Il est presque toujours indiqué d’extraire une dent semi-incluse. Elle présente, en effet, un risque d’infection et de carie plus élevé en cas de difficulté au nettoyage.
La fonction des dents La fonction des dents est déterminée par leur morphologie : – les incisives, tranchantes, servent à couper, prendre ou tenir les aliments ; – les canines, pointues, saisissent et déchirent les aliments lors de la mastication ; – les prémolaires, d’une taille intermédiaire, entre la canine et les molaires, déchirent et broient les aliments ; – les molaires, d’une taille supérieure à toutes les autres dents, permettent de broyer, réduire et d’écraser les aliments.
La nomenclature internationale de l’Organisation mondiale de la santé Ř Les dents sont disposées sur deux arcades dentaires, dont chacune peut être divisée en deux moitiés symétriques par rapport à un plan sagittal médian. Chacun des quadrants comporte : – cinq dents pour la denture temporaire (deux incisives, une canine et deux molaires) ; – huit dents pour la denture définitive (deux incisives, une canine, deux prémolaires et trois molaires). Ř Chaque dent est identifiée par deux chiffres : – le premier désigne l’hémi-arcade dentaire ; – le deuxième, sa situation sur l’hémiarcade. Pour la denture permanente : – l’hémi-maxillaire droit porte le numéro 1 ; – l’hémi-maxillaire gauche, le numéro 2 ;
Tableau 1 : Calendrier dentaire Denture temporaire (20 dents)
Âge d’éruption des dents temporaires (en mois)
Denture permanente (32 dents)
Âge d’éruption des dents permanentes (en années)
4 incisives centrales 4 incisives latérales 4 canines 4 premières molaires 4 deuxièmes molaires
6à8 8 à 10 16 à 20 12 à 16 20 à 30
4 incisives centrales 4 incisives latérales 4 canines 4 premières prémolaires 4 deuxièmes prémolaires 4 premières molaires 4 deuxièmes molaires 4 troisièmes molaires
7 8à9 11 9 à 12 10 à 12 6à7 12 à 13 17 à 22
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Denture adulte
– l’hémi-mandibule gauche, le numéro 3 ; – l’hémi-mandibule droit, le numéro 4. Pour la denture temporaire : – l’hémi-maxillaire droit porte le numéro 5 ; – l’hémi-maxillaire gauche, le numéro 6 ; – l’hémi-mandibule gauche, le numéro 7 ; – l’hémi-mandibule droit, le numéro 8 (figure 1).
© Gaba
Les signes locorégionaux
Les signes généraux
Ř Figure 1 : Nomenclature des dents.
Les signes extrabuccaux sont souvent les manifestations les plus importantes des poussées dentaires. Le bébé peut être irritable, colérique. Il présente généralement un manque d’appétit et un sommeil perturbé lié à la douleur, ainsi que des troubles digestifs. En cas de diarrhées acides fréquentes et récidivantes, il peut souffrir ŘFigure 2 : Anneau ® de dentition Bebisol . d’érythème fessier. Il est alors Le soulagement des douleurs conseillé de changer les couches liées aux poussées plus souvent afin d’éviter la macération ; il est également possible d’utiliser une Les douleurs dentaires peuvent être soucrème protectrice et hydratante. lagées en massant délicatement les genLors des poussées dentaires, l’enfant est cives, après les repas et lors du coucher, également plus sensible aux infections : avec une solution ou un gel calmant, rhinopharyngites, otalgies, voire bronchicomme le Baume de dentition Thomas® à tes dentaires. base de butoforme, à appliquer 3 à 4 fois par jour sur la gencive douloureuse, en massant avec le doigt. Conseil pharmaceutique Certains gels ou solutions sont à base Il est possible de conseiller un anneau de d’extraits végétaux : dentition qui sera mordillé par le nourris– gel gingival Dolodent® comportant un son. En effet, cette action mécanique a un effet de massage bénéfique pour les anesthésique local (chlorhydrate d’amyléine), Pansoral® premières dents (camogencives enflammées, permettant de soumille, guimauve, safran), Gingibaume®, lager la douleur. Certains anneaux de denDologel® ; tition remplis d’eau ou de gel peuvent être Ga ba
placés au réfrigérateur, ce qui permet de bénéficier de l’effet antalgique du froid. Plusieurs anneaux de dentition sont disponibles sur le marché : – Dodie® anneau de dentition (massage par petits tit picots doux en silicone) ; pic – B Bebisol ® anneau caoutchouc (figure 2) ; ch – Papilli® pousse Quenotte (24 (2 excroissances d’un côté et 5 de l’autre), qui favorise la circulation sanguine au niveau c des gencives, stimule les tisd ssus et accélère l’éruption des dents. d ©
L’éruption des dents entraîne une hypersalivation, ainsi qu’une inflammation locale. Les pommettes de l’enfant deviennent rouges. Une gingivostomatite est observée, avec des gencives rouges, enflées, douloureuses, notamment lorsqu’apparaissent les dents volumineuses (molaires).
Manifestations des poussées dentaires du nourrisson Chez le nourrisson, l’éruption des dents est douloureuse. Elle peut également provoquer une montée de fièvre.
Denture temporaire
– solution gingivale Delabarre® (flacon de 15 mL et gel gingival tube de 20 g), à base d’extrait aqueux mou de pulpe de tamarin et de teinture de safran, à appliquer 2 à 4 fois par jour en massant avec le doigt pendant 2 à 3 minutes.
Le soulagement de la douleur et/ou la fièvre associée Afin de soulager la douleur et/ou la fièvre associée, il est tout d’abord possible d’aérer la pièce, puis de déshabiller l’enfant et de veiller à l’hydrater régulièrement. ŘLe paracétamol peut être administré à la posologie de 60 mg/kg/jour, en 4 prises. L’ibuprofène, à la posologie de 20 mg/kg/ jour, en 3 prises, peut, éventuellement, être pris en alternance. Ř Certaines souches homéopathiques peuvent être conseillées. – Camilia (préparation composée de Chamomilla vulgaris 9 CH, Phytolacca 5 CH et Rheum officinale 5 CH) est présenté en unidoses stériles prêtes à l’emploi, sans conservateur, de goût neutre et sans risque d’allergie. La posologie est d’une unidose 2 à 3 fois par jour, à verser directement dans la bouche de l’enfant. – Chamomilla 5 CH soulage les douleurs dentaires avec hypersialorrhée, sans fièvre ni diarrhée (Chamomilla 7 CH en cas de fièvre ou de diarrhée associée), à raison de 3 granules toutes les demi-heures au début. Les prises sont ensuite espa-
Actualités pharmaceutiques Ř n° 518 Ř Septembre 2012
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À retenir Ř/HVGHQWVWHPSRUDLUHVVRQWWUªVIUDJLOHV Des caries atteignant les dents temporaires aboutissent rapidement à la destruction totale de la denture, une infection des dents de lait pouvant engendrer des dommages importants sur les dents définitives. C’est pourquoi, dès le plus jeune âge, donc dès l’apparition des premières dents, il faut prendre garde à l’hygiène bucco-dentaire de son enfant.
Ř$WWHQWLRQDXœV\QGURPHGXELEHURQŔ Spécifique du très jeune enfant, le syndrome du biberon a pour origine le réflexe qui consiste à donner un biberon de liquide sucré ou de lait le soir, au coucher, pendant une période prolongée. Le saccharose est le sucre le plus cariogène. Cependant, le glucose et le fructose le sont également. Les sucres stagnent alors toute la nuit dans la bouche du bébé. Le flux salivaire diminuant la nuit, tous les facteurs sont réunis pour maintenir une acidité dans le milieu buccal et favoriser l’apparition de caries multiples Ř Enfant de 4 ans atteint du syndrome du biberon. sur les dents de lait. © Pr JL Sixou
cées en fonction de l’amélioration des symptômes. – Chamomilla 15 CH est recommandé une fois par jour, en fonction du simillimum, pour le traitement de terrain de l’enfant. Son action est globale, portant sur tous les symptômes accompagnant les poussées dentaires (douleur, irritabilité, poussées fébriles, symptômes digestifs et ORL). L’un des signes physiques de Chamomilla est une joue rouge. – Phytolacca 7 CH est le médicament de l’inflammation, particulièrement des gencives. Sa prise doit se faire, à raison de 3 granules, 5 à 6 fois par jour. Le signe comportemental correspondant à Phytolacca est un besoin important de serrer les gencives et de mordiller en période d’éruption dentaire. – Rheum officinale 5 CH a une action sur les problèmes digestifs (diarrhée, fesses rouges...). La posologie est de 5 granules après chaque diarrhée. Le signe physique correspondant à cette souche est une odeur aigre, de la sueur et des selles. – Arnica montana 5 CH et Belladona 5 CH sont recommandés en cas de gencives gonflées, douloureuses, rouges et fièvre associée. – Mercurius solubilis 15 CH doit être privilégié en cas d’hypersialorrhée, avec salive adhérente. Les granules homéopathiques peuvent être dilués, à raison de 5 granules dans 5 mL d’eau, et donnés dans le biberon. Il est possible de préparer la quantité journalière requise à l’avance. Lorsque le bébé mange à la cuillère, les granules peuvent être placés sous la langue. Ř Certaines plantes soulagent également les douleurs dentaires. – Le safran est un sédatif nerveux qui peut être utilisé en sirop ou gel, en application locale sur les gencives, en frictions douces pendant 2 à 3 minutes, au moment des douleurs. Il contient de la picrocrocine et de l’huile essentielle riche en safranal. – La racine de guimauve peut être mâchonnée afin de décongestionner la gencive et calmer la douleur. – Le calendula teinture mère, à utiliser diluée dans de l’eau en raison de sa teneur en alcool, présente des vertus apaisantes, antiseptiques et anti-inflam-
pratique
matoires (saponosides et caroténoïdes contenus dans la fleur de calendula). Elle peut être utilisée pour soulager les irritations et les démangeaisons. Les substances mucilagineuses (pectine et caoutchouc) ont des vertus hydratantes et adoucissantes.
Cas pratique, les poussées dentaires du nourrisson La maman de la petite Marion se présente à l’officine, très inquiète, car sa fille de 6 mois n’arrête pas de pleurer. Elle n’a pas de fièvre, son nez ne coule pas, mais elle ne cesse de baver. Compte tenu de l’âge et des signes cliniques, vous suspectez une poussée dentaire. Ř Quels autres signes cliniques recherchez-vous à l’interrogatoire ? Au comptoir, vous demandez si la petite Marion a un érythème fessier ou de la diarrhée. Ces deux signes, extrabuccaux, peuvent accompagner une poussée dentaire. Ř La maman vous questionne sur les poussées dentaires. Combien de dents comporte une dentition de lait ? À quel âge les dents poussent-elles ? La denture lactéale ou temporaire comporte 20 dents et se met en place entre l’âge de 6 mois et 2 ans et demi : les
incisives centrales et latérales entre 6 et 12 mois, les premières molaires entre 12 et 18 mois, les canines entre 18 et 24 mois et les deuxièmes molaires entre 24 et 30 mois. Ř Quels conseils donnez-vous à la maman pour soulager Marion ? Il est nécessaire de masser les gencives de l’enfant avec un doigt, en utilisant un gel apaisant. Afin de soulager la douleur, il faut utiliser un anneau de dentition, si possible refroidi. Le fait de mordiller soulage également, le froid ayant un effet anesthésiant. Il faut, de plus, donner à Marion une suspension buvable à base de paracétamol, à la posologie de 1 dose/kg, 4 fois/jour. Ř La maman demande quelles sont les complications d’une poussée dentaire. Que lui répondez-vous ? Dans les suites d’une poussée dentaire, peuvent survenir une rhinopharyngite ou une otite congestive, accompagnée de fièvre. Une consultation médicale est nécessaire. Par ailleurs, le fait de baver irrite la peau autour de la bouche, pouvant laisser apparaître des petits boutons dont l’évolution est favorable en quelques jours avec l’application d’un corps gras. En cas de persistance, il est toutefois nécessaire de consulter le médecin.
Actualités pharmaceutiques Ř n° 518 Ř Septembre 2012
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pratique bucco-dentaire
Cas pratique, une prise en charge après extraction des troisièmes molaires
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Paris, le 24 juin 2012 Monsieur R., 22 ans Paroex®
Pratiquer un bain de bouche après chaque repas, pendant 10 jours
Birodogyl®
2 comprimés en 2 prises, au cours des repas ®
Paracétamol 1 g
1 matin, midi et soir pendant 4 jours
Tramadol® 50
1 gélule matin, midi et soir, si besoin
© DR
Monsieur R., âgé de 22 ans, se présente à l’officine après avoir subi l’extraction d’une dent de sagesse. Il est muni d’une ordonnance (figure 3) sur laquelle figurent les médicaments suivants : – Paroex®, bain de bouche antiseptique sans alcool à base de chlorhexidine 0,12 % ; – Birodogyl®, association de spiramycine et de métronidazole, antibiotique prescrit pour prévenir les complications infectieuses locales postopératoires en chirurgie odonto-stomatologique ; – des antalgiques (paracétamol et tramadol), utilisés en association afin de soulager la douleur. Certains conseils doivent être donnés au patient. Pour une bonne cicatrisation (rapide et de qualité), une hygiène buccale parfaite est impérative. Ř Effectuer un rinçage désinfectant dès le lendemain matin, 3 fois par jour, après le brossage des dents, pendant une semaine. L’utilisation des bains de bouche ne doit être commencée qu’à partir du lendemain de l’intervention, car des rinçages trop vigoureux dans les premières 24 heures risquent de provoquer un saignement et de retarder la cicatrisa-
Docteur Sagesse 8, rue de la Douleur 75000 Paris
Ř Figure 3 : Ordonnance établie après extraction d’une dent de sagesse.
tion en éliminant précocement le caillot de sang. Ř Utiliser une brosse à dents chirurgicale (7/100 ou brins coniques ultrafins) au niveau de la zone opérée, qui a comme particularité d’avoir des poils très souples. Ne pas utiliser de brosse à dents électrique durant la période de cicatrisation. Ř Apposer sur la joue un sachet de glace enveloppé d’un linge pour réduire le gonflement postopératoire. La période la plus douloureuse se situe, en général, au 2e ou 3e jour après l’intervention. Ř Manger et boire tiède, voire froid, et ne pas manger trop dur. Une limitation de l’ouverture buccale étant fréquente pendant quelques jours, bien qu’elle ne soit pas systématique, il faut, en effet, prévoir une alimentation molle. Cette difficulté à ouvrir la bouche peut être ressentie exceptionnellement durant plusieurs semaines. Ř Rincer la bouche avec le bain de bouche prescrit si, dans les jours qui suivent l’acte, un mauvais goût apparaît ou si la zone traitée devient douloureuse. Il est possible que des aliments se soient bloqués dans la plaie. Ř Appliquer une compresse sur la zone de l’extraction et mordre sur celle-ci si un petit saignement, souvent gênant, per-
siste pendant quelques heures, jusqu’à ce qu’il cesse. Ř Ne pas boire d’alcool pendant tout le traitement et jusqu’à 72 heures après la dernière prise en raison de la survenue d’un effet antabuse par interaction avec le métronidazole. Julie Bonnot Docteur en pharmacie, Dijon (21) [email protected]
François Pillon Docteur en pharmacie et en médecine, Chef de clinique en pharmacologie clinique, Lyon (69) [email protected]
Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
3RXUHQVDYRLUSOXV Fleurentin J. Plantes médicinales, traditions et thérapeutique. Rennes: Ouest France; 2008. Descroix V. Les médicaments en odontostomatologie. Paris: Maloine; 2005. Secci G. Manuel d’hygiène bucco-dentaire. www.secoursdentaire.ch/download/MANUEL%201.pdf Université médicale virtuelle francophone. Item 35 : Développement buccodentaire et anomalie, 2008-2009.