Réalité et complications des voyages chez les patients gériatriques

Réalité et complications des voyages chez les patients gériatriques

S474 Abstracts / La Revue de médecine interne 30S (2009) S385–S479 Conclusion.– Une vitesse de marche à moins de 0,8 m/s est liée à un état physiopa...

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S474

Abstracts / La Revue de médecine interne 30S (2009) S385–S479

Conclusion.– Une vitesse de marche à moins de 0,8 m/s est liée à un état physiopathologique du sujet âgé où la micro-inflammation chronique est significativement augmentée. Il s’agit donc d’un outil clinique simple, rapide et peu coûteux, permettant de dépister des patients à risque d’évolution péjorative. Pour en savoir plus De Martinis M et al. Exp Mol Path 2006;80:219–27. Gill TM et al. JAMA 2004;292:2115–24. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.409 CA248

Réalité et complications des voyages chez les patients gériatriques F. de Catelan , M. Brihier , M. Verny , J. Boddaert Centre de gériatrie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France Introduction.– Les données sur le voyage dans la population âgée ayant des comorbidités importantes sont inexistantes. L’objectif de cette étude était de mieux connaître les liens entre les personnes âgées polypathologiques et le voyage et d’étudier les complications rencontrées. Matériels et méthodes.– Étude descriptive rétrospective menée par questionnaire semi directif adressé aux 1301 patients suivis dans le centre de gériatrie de la Pitié-Salpêtrière entre 2006 et 2008. Pour chaque type de voyage, il était renseigné les motifs, les conditions de séjour, les modalités de préparation du voyage, le mode de transport et l’accompagnement ainsi que les complications survenues lors du voyage et leur prise en charge. Résultats.– Cinq cent trente-neuf patients sur 1301 ont participé à l’étude (82 ± 7 ans, ayant 5 ± 2 pathologies dont démence 61 %, cardiopathie 28 %, insuffisance respiratoire 6 %). Parmi ces patients, 36 % ne voyageaient pas, alors qu’ils voyageaient auparavant dans 93 % des cas. Parmi eux, 47 % auraient souhaité voyager à nouveau, mais considéraient cela difficile (75 %), dangereux (56 %) et avaient dû arrêter pour raisons de santé (64 %), solitude (22 %) et raisons financières (15 %). Soixante-quatre pour cent des patients rapportaient au moins un voyage, (résidence secondaire 33 %, France 36 %, étranger 28 %). Aucun n’a subi d’agression ou d’accident de la voie publique. Un problème médical était rapporté dans 35 % des cas, majoritairement une désorientation temporospatiale (17 %). Les patients déments utilisaient encore l’avion (19 %), et partaient encore à l’étranger (24 %), mais faisaient plus de complications neuropsychiatriques, principalement aggravation des troubles mnésiques 25 %. Les patients insuffisants cardiaques étaient plus souvent anxieux (26 %) et les insuffisants respiratoires avaient plus d’hallucinations (13 %). Cependant, aucune de ces comorbidités n’était associée à un évènement grave (mortalité, rapatriement, raccourcissement du séjour, hospitalisation). Le médecin généraliste était le principal interlocuteur dans la préparation du voyage (37 à 54 % selon la destination). Discussion.– Les patients âgés avec comorbidités continuent à voyager. Malgré les idées rec¸ues, le voyage concerne également les patients déments avec perte d’autonomie, des patients considérés comme déments sévères (MMS < 10) continuant à voyager à l’étranger, en utilisant souvent l’avion, alors que la démence est considérée comme le principal facteur de risque de syndrome confusionnel. L’absence d’accidents/agressions peut être liée à un biais (patients graves décédés). Ces données suggèrent que les patients et leur entourage arrivent à préparer le voyage de manière relativement adaptée. Mais la fréquence des complications rencontrées souligne le risque du voyage dans cette population. Conclusion.– Les patients gériatriques continuent à voyager malgré les comorbidités. Si des évènements menac¸ants ne sont pas observés dans notre étude, il faut cependant noter la fréquence des complications rencontrées lors des voyages. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.410 CA249

Fréquence, pronostic et prise en charge de l’hypotension orthostatique chez les patients ≥ 75 ans admis aux urgences N. Morel a , B. Riou a , J. Boddaert b Service d’accueil et des urgences, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France b Centre de gériatrie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France

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Introduction.– Inclusion sur une période de 14 jours consécutifs de tous les patients ≥ 75 ans admis pour motifs médicochirurgicales dans le service d’accueil des urgences et ne présentant aucune contre-indication à l’orthostatisme. La recherche d’hypotension orthostatique était réalisée dès l’arrivée aux urgences, et le diagnostic retenu en présence d’une baisse de la pression artérielle systolique ≥ 20 mmHg et/ou diastolique ≥ 10 mmHg à 1 et 2 minutes après l’orthostatisme. En cas d’hypotension orthostatique, une contention veineuse de classe 2 était appliquée et une nouvelle recherche d’hypotension orthostatique réalisée 30 minutes après pour analyse de la réponse hémodynamique à l’orthostatisme, comprenant la pression artérielle systolique, diastolique et moyenne. La valeur la plus basse de pression artérielle observée après l’orthostatisme quel que soit le temps (1 ou 2 minutes) était également utilisée pour l’analyse, exprimée en différentiel entre la pression artérielle couchée – debout (PA). Un contact téléphonique à un an a permis d’analyser l’observance de la contention, et le pronostic de l’hypotension orthostatique comprenant les chutes, les aides à domicile, le passage en institution et la mortalité. Résultats.– Durant la période de l’étude, 205 patients ont été inclus, dont 118 ont pu avoir une recherche d’hypotension orthostatique. La prévalence de l’hypotension orthostatique était de 31 %. Comparés aux 81 patients sans hypotension orthostatique, les patients ayant une hypotension orthostatique avaient une autonomie diminuée (ADL 5 [4–6] vs 6 [5–6], p = 0,003) présentaient plus fréquemment un antécédent d’insuffisance cardiaque (22 vs 7 %, p = 0,03) et une déshydratation à l’arrivée (11 vs 1 %, p = 0,03), et prenaient plus de traitements (6 [3–9] vs 4 [1–6], p = 0,02). La contention veineuse a pu être mise en place chez 65 % des patients avec HO, permettant une amélioration de la réponse hémodynamique à l’orthostatisme pour la pression artérielle systolique (PAS 20 mmHg sans contention vs 16 mmHg avec contention, p = 0,049) et moyenne (PAM 17 mmHg sans contention vs 3 mmHg avec contention, p = 0,04). À un an, l’observance de la contention était de 28 %. On ne notait pas de différence entre les patients ayant eu ou non une hypotension orthostatique lors de leur passage aux urgences concernant l’ensemble des paramètres étudiés à 1 an. Conclusion.– L’hypotension orthostatique est une pathologie fréquente aux urgences chez les patients ≥ 75 ans, dont la valeur pronostique n’est pas démontrée dans notre étude. La contention veineuse est efficace sur la réponse hémodynamique à l’orthostatisme, mais sa faible observance rend difficile l’analyse de son efficacité au long cours. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.411

Posters électroniques : anémies - CA12 CA250

Les anémies hémolytiques acquises en milieu de médecine interne : à propos de 19 cas F. Daoud , E. Cherif , Z. Kaoueche , S. Azzabi , C. Kooli , L. Benhassine , N. Khafallah Service de médecine interne B, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction.– Les anémies hémolytiques correspondent à un raccourcissement de la durée de vie des hématies. Elles peuvent être constitutionnelles ou acquises. La prise en charge des anémies hémolytiques acquises (AHA) n’est pas une situation exceptionnelle en milieu de médecine interne. Son éthiopathogénie est variable, le plus souvent extracorpusculaire (immunologique, infectieuse, toxique, mécanique) mais aussi corpusculaire dans le cadre d’une hémoglobinurie paroxystique nocturne. Le but de notre travail est de décrire les caractéristiques anamnestiques, cliniques et biologiques des AHA, de déterminer les principales étiologies sous-jacentes ainsi que les modalités thérapeutiques et évolutives. Matériels et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 19 patients hospitalisés dans notre service sur une période de 10 ans allant de 1999 à 2009 et présentant une AHA. L’ AHA est définie par une anémie normo ou macrocytaire normochrome régénérative avec des stigmates d’hémolyse (Bilirubine libre et LDH élevés). Les anémies hémolytiques constitutionnelles sont exclues de notre travail.