Communications libres
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antécédents de néoplasie guérie. Un cancer occulte a été révélé au décours de l’épisode thrombotique dans 36 cas dont 5 récidives de néoplasies considérées comme guéries. Leur âge moyen était de 72 ± 13 ans et il y avait 55 % d’hommes. Dans 53 % des cas, il s’agissait d’une EP associée à une TVP, dans 14 % des cas d’une TVP seule et dans 33 % d’une EP seule. Pour 68 % d’entre eux, il s’agissait d’un premier épisode thromboembolique. La TVP était bilatérale dans 14 % des cas. Parmi les EP, 32 % étaient à bas risque, 26 % à risque intermédiaire bas et 42 % à risque intermédiaire haut. Parmi les cancers révélés, il s’agissait de 7 hémopathies et 29 cancers solides. Leur mortalité à 30 jours était de 8,3 %. Conclusion Un cancer a été révélé chez 13 % des patients présentant un épisode idiopathique de MTEV. Compte tenu de la fréquence des cancers révélés dans cette cohorte, la recherche d’un cancer en cas de MTEV non provoquée apparaît contributive. Cependant, les données pronostiques des cancers découverts étayeront l’intérêt de cette recherche. Mots clés Cancer ; Maladie veineuse thromboembolique Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.12.099 CL05
Recanalisation endovasculaire de la veine cave inférieure M. Rodière 1,∗ , C. Bourre-Menez 2 , B. Imbert 2 , P. Carpentier 2 , F. Thony 1 1 Radiologie, CHU, Grenoble, France 2 Médecine vasculaire, CHU, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Rodière) Objectif Évaluer la faisabilité et la perméabilité du traitement endovasculaire des lésions thrombotiques de la veine cave inférieure (VCI) à la phase aiguë et à la phase chronique. Matériels et méthodes Étude rétrospective de 27 patients (15 hommes et 12 femmes) pris en charge pour traitement d’une thrombose de la veine cave inférieure entre 2009 et 2015. Sur des séquelles chroniques, le traitement a consisté en une recanalisation par voie jugulaire et/ou fémorale, une angioplastie et un stenting des veines pathologiques. À la phase aiguë, la thrombolyse pharmaco-mécanique est le traitement de choix du thrombus frais associée à l’angioplastie et au stenting des lésions veineuses sous-jacentes. La perméabilité veineuse et le syndrome postthrombotique ont été évalués par la réalisation d’un écho-Doppler et/ou un phléboscanner et par le score de Villalta à 1 mois, 6 mois, 1 an et annuellement. Résultats Au total, 55,5 % (n = 15/27) des patients ont été traités à la phase chronique et 44,5 % (n = 12/27) à la phase aiguë. En période chronique, 3 patients avaient une thrombophilie (facteur V hétérozygote (n = 2) et un anticorps circulant associé à une protéine C activée (n = 1)). Le traitement a été possible dans 100 % des cas sans complication per-procédure. Sur un suivi moyen de 24 mois, la perméabilité primaire, primaire assistée et secondaire est respectivement de 80 %, 93 % et 100 %. L’ensemble des patients a eu une amélioration du score de Villalta. À la phase aiguë, l’étiologie retrouvée était dans 83 % (n = 10) un thrombus frais de la VCI ou débordant dans la VCI et dans 17 % une thrombose aiguë sur séquelles de la VCI. Le taux de réussite technique est de 91 %. Aucune complication hémorragique et aucune embolie pulmonaire clinique ne sont survenues au cours du geste. Le suivi moyen est de 27 mois. La perméabilité primaire, primaire assistée et secondaire est respectivement de 66 %, 83 % et 91 %. Le score de Villalta évalué à 6 mois est en moyenne de 2. Conclusion Le traitement endovasculaire des lésions de la veine cave inférieure sont techniquement réalisables avec des résultats
satisfaisants et sans complications majeures à la phase aiguë où à la phase chronique. Mots clés Veine cave inférieure ; Thrombose ; Recanalisation Déclaration de liens d’intérêts leurs éventuels liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.12.100 CL06
REgistre MOnocentrique de la maladie ThromboEmbolique Veineuse (REMOTEV) : résultats et analyse à partir des 500 premiers cas E.M. Cordeanu , S. Gaertner , S. Nouri , C. Mirea , A.S. Frantz , I. Le Ray , D. Stephan ∗ Hypertension, maladies vasculaires et pharmacologie clinique, CHRU de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Stephan) Objectif La prise en charge de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV) fait l’objet de nombreux essais cliniques et études observationnelles. Cependant, ces travaux comprennent des biais inhérents à la sélection des malades inclus. L’objectif de ce travail était de recueillir systématiquement les caractéristiques clinicobiologiques, thérapeutiques et pronostiques des patients admis pour MTEV dans un service de médecine vasculaire. Méthodes REMOTEV est un registre prospectif, monocentrique, incluant depuis novembre 2013 tous les patients hospitalisés de manière consécutive pour un épisode aigu de MTEV. La prise en charge est basée sur un arbre décisionnel défini à partir des recommandations européennes. Résultats De novembre 2013 à juillet 2015, 500 patients ont été inclus. Il y avait 49 % d’hommes. L’âge moyen était de 65 ± 18 ans. L’indice de masse corporelle était de 28 ± 6 kg/m2 . Le débit de filtration glomérulaire (MDRD) était de 88,2 ± 32,6 mL/min/1,73 m2 (2,4 % des patients avaient un DFG inférieur à 30 mL/min/1,73 m2 ). Il s’agissait dans 130 cas (26 %) d’une embolie pulmonaire (EP) seule, dans 60 cas (12 %) d’une thrombose veineuse profonde (TVP) seule et dans 310 cas (62 %) d’une TVP compliquée d’EP. Dans 224 cas (46 %), la MTEV était provoquée. Dans 39 cas (7,8 %), les patients étaient porteurs d’une néoplasie active connue évoluant depuis moins de 2 ans. L’EP était grave dans 13 cas (3 %), non grave dans 230 cas (52 %), de gravité intermédiaire basse dans 73 cas (17 %) et de gravité intermédiaire haute dans 104 cas (28 %). La proportion des thrombophilies héréditaires était de 15 % (21 cas sur 139 bilans exploratoires). La recherche étiologique a révélé 36 cancers non connus. Le traitement anticoagulant consistait en un AOD (rivaroxaban) dans 305 cas (61 %), un AVK dans 112 cas (22,4 %) et, essentiellement chez les patients cancéreux, une HBPM dans 82 cas (16,4 %). La part des patients de plus de 80 ans traitée par AOD a cru significativement au cours de la période de suivi. La mortalité à 30 jours était de 10 patients (2 %) dont 7 patients porteurs d’une néoplasie active. Le taux cumulé de récidive est de 2,6 % (13 cas) et le taux d’hémorragie majeure de 0,8 % (4 cas). Conclusion Mis à part les patients néoplasiques justifiant d’une indication spécifique d’une HBPM, plus de la moitié des patients souffrant de MTEV est traitée par AOD. Cette proportion rend compte de la part croissante prise par cette classe médicamenteuse dans le traitement curatif de la MTEV. Mots clés Registre ; Maladie thromboembolique veineuse Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.12.101