A72
Communications orales du dimanche 12 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A69–A74
1 mélanome de Dubreuilh, 1 carcinome mucoépidermoïde cutané. Six patients (43 %) ont bénéficié d’une reconstruction primaire débutée lors du temps de l’exérèse tumorale. Les lambeaux cutanés utilisés ont été: 6 lambeaux frontaux paramédians, 2 lambeaux temporaux de Schmid Meyer, 4 lambeaux nasogéniens en îlot de Burget, 1 lambeau nasogénien de Pers, 1 lambeau nasogénien de Préaux. Un lambeau septomuqueux de Dequervain a été utilisé dans 6 cas et une greffe de cartilage auriculaire dans 13 cas. Seul le lambeau de Pers n’a pas bénéficié d’une greffe cartilagineuse. Un lambeau temporal a nécrosé partiellement et a nécessité un sauvetage par un lambeau nasogénien en îlot. La perméabilité nasale était retrouvée dans tous les cas. Le nombre moyen d’interventions réparatrices était de 3 (1 à 5). Le taux de satisfaction esthétique le plus important était retrouvé pour les lambeaux frontaux armés de cartilage et pour lesquels un lambeau muqueux avait été utilisé. Conclusion Dans notre expérience, la réparation des pertes de substance transfixiantes isolées de la narine impose une information précise et une compliance totale du patient. En première intention, le lambeau frontal paramédian en 3 temps associé à un lambeau septomuqueux et à une greffe libre de cartilage conchal est notre procédé de choix en termes de résultat fonctionnels et esthétiques. En seconde intention, quand des opérations itératives ne sont pas envisageables (patients très âgés), les lambeaux locaux,comme le lambeau de nasogénien en ilôt de Burget armé de conque, sont une alternative raisonnable. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.193 254
Tumeurs malignes de l’aile narinaire et reconstruction: étude clinique a propos de 55 cas J. Lerat ∗ , S. Orsel , K. Aubry , J. Bessede CHU Dupuytren, Limoges, France ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation Les tumeurs de l’aile narinaire sont une pathologie fréquente, touchant une population de plus en plus âgée. Les difficultés rencontrées sont de restituer une sous-unité esthétique fonctionnelle et harmonieuse, tout en étant carcinologique. Notre étude avait pour but d’évaluer les résultats carcinologiques, fonctionnels et esthétiques de la prise en charge de ces lésions. Matériel et méthodes Étude rétrospective monocentrique portant sur les patients atteints de tumeurs malignes de l’aile narinaire, du 01 janvier 2009 au 31 décembre 2013, traités par chirurgie exclusive. Les résultats histologiques, les limites d’exérèse, les récidives et les complications ont été analysés. Le type de reconstruction, la présence de valve narinaire, de troubles respiratoires ou de phonation, tout comme l’aspect de la reconstruction (rétraction, « en boule »), la modification de couleur ou l’asymétrie ont été également étudiés. Résultats La cohorte comprenait 55 patients, 36 hommes (65,45 %) et 19 femmes (34,55 %), d’âge moyen 72,44 ans. Les résultats anatomopathologiques ont retrouvé 52 carcinomes basocellulaires (94,55 %), 1 carcinome épidermoïde, 1 mélanome, 1 carcinome microkystique. Les limites d’exérèse étaient saines dans 48 cas (87,27 %) et 6 reprises (10,91 %) ont été nécessaires. Aucune récidive n’a été observée. 9 complications (16,36 %) ont été objectivées: 2 hémorragies, 2 infections, 2 épidermolyses, 2 œdèmes et 1 lambeau congestif. 38 patients (69,09 %) ont bénéficié d’une reconstruction par lambeau loco-régional seul: 14 lambeaux bilobés, 9 lambeaux de Rybka, 6 lambeaux naso-géniens à pédicule inférieur, 5 lambeaux naso-géniens à pédicule supérieur, 5 lambeaux frontaux et 1 lambeau de Pers. Deux greffes composées chondro-cutanées (3,64 %) de l’hélix ont été réalisées, ainsi que 4 rhinopoïèses avec reconstruction des 3 couches (7,27 %) à l’aide de
lambeau frontal (n = 2) ou naso-génien à pédicule supérieur (n = 2), 8 greffes de peau totale (14,55 %), 1 cicatrisation dirigée (1,82 %) et 2 épithèses (3,64 %) ont été nécessaires. 1 phénomène de valve narinaire (1,82 %) a été mis en évidence et 2 modifications respiratoires (3,64 %) notées après épithèses. Aucun trouble de la phonation n’a été signalé. 4 rétractions (7,27 %) de l’aile narinaire et 7 mises « en boule » du lambeau (12,73 %) ont été retrouvées. Quatre ailes narinaires étaient jugées asymétriques à la fin de l’étude. Conclusion La reconstruction de la sous-unité esthétique narinaire est un challenge d’un point de vue fonctionnel avec les phénomènes de valve, et esthétique avec des rétractions possibles ou des dégraissages nécessaires. Pour cela, la préservation des 3 couches (muqueuse, cartilagineuse, cutanée) est essentielle. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.194 255
Reconstruction des pertes de substance superficielle de l’aile narinaire du nez par lambeau nasogénien à pédicule supérieur associé à une armature cartilagineuse
J. Honart ∗ , B. Sarfati , N. Leymarie , Q. Qassemyar , F. Kolb , E. Bois IGR, Paris, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation La reconstruction des pertes de substance non transfixiantes de l’aile narinaire est un challenge chirurgical. Il est nécessaire d’apporter un tissu de couleur comparable aux tissus adjacents et d’ajouter une armature afin d’éviter un collapsus narinaire inspiratoire. Le lambeau naso-génien à pédicule supérieur en 1 temps associé à une greffe cartilagineuse est une méthode souvent utilisée pour ce type de perte de substance. Nous présentons l’expérience de notre service au cours des 4 dernières années, en détaillant les aspects techniques de l’intervention et les pièges à éviter. Matériel et méthodes Notre série est composée de 15 patients d’âge moyen 58,9 ans avec un recul de 2 ans en moyenne (2010–2014.) Nous avons évalué la qualité des résultats sur photos avec un jury composé de 2 chirurgiens indépendants, le taux de nécrose du lambeau, les séquelles au niveau du site donneur, le taux d’infection, le nombre d’intervention secondaires pour retouche esthétique. Un questionnaire de satisfaction a été proposé au patient. Résultats Les résultats de notre série montrent une absence de nécrose partielle ou totale du lambeau. Pour 12 cas, une seconde intervention a été nécessaire pour redéfinir le sillon sus narinaire. Un cas d’infection cartilagineuse a été relevé, traité uniquement par antibiotiques. Le cartilage a été prélevé dans tous les cas au niveau de la conque. Les résultats esthétiques ont été jugé moyen dans 2 cas, très bon dans 10 cas et excellent dans 3 cas par le jury de chirurgiens. Les patients ont évalué leurs résultats satisfaisant dans 5 cas et très satisfaisant dans 10 cas. Les séquelles au niveau du site donneur ont été évalué comme négligeables pour l’ensemble des patients. Conclusion Le lambeau naso-génien à pédicule supérieur en 1 temps associé à une armature cartilagineuse est devenu l’une des méthodes de choix de reconstruction des pertes de substance non transfixiante de l’aile narinaire dans notre service. C’est une technique fiable, reproductible permettant d’obtenir des résultats très satisfaisants. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.195